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fêtards, clubbers, dj's, culture club
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26 février 2006 11:55
Tendance. Fêtards et clubbers




Depuis quelques années, une “culture club” se développe au Maroc. Des DJ's célèbres défilent à Marrakech, les boîtes de nuit casablancaises emboîtent le pas, la secte des agités des dance floors grossit. Tour d'horizon des insomniaques du samedi soir.


Existe-t-il cet oiseau de nuit, insomniaque le week-end, scotché aux dance floors, “mélomane” house, groupie de DJ's ? Oui à en croire certains, il aurait même un berceau, un OVNI atterri à quelques kilomètres de Marrakech, une boîte de nuit gigantesque qui voit défiler des pointures du mix. “Le Pacha de Marrakech a donné naissance au
phénomène clubber en invitant des DJ's de renom. David Guetta y était le 30 décembre dernier et il a fait le plein” explique Anouar, 26 ans, fourré en boîte tous les week-ends. “Il y a une culture club au Maroc, mais nulle part où l'exprimer puisqu'il n'y a pas de lieux pour ça à Casablanca. Pour preuve, Tania Pascoal aux platines, qui n'est pas aussi célèbre qu'un David Guetta, a fait le plein récemment au Zooma( boîte de nuit casablancaise)”, explique Rizq Housni, propriétaire du site marocparty.com, portail d'événementiel qui annonce les soirées à venir. “Ce n'est pas encore Londres, Ibiza ou Paris (ça se saurait) mais au Maroc on peut désormais danser sur de la bonne house”, ajoute Anouar. Ce clubber invétéré fait comme tous ses congénères, des allers- retours fréquents entre Casablanca et Marrakech pour danser au Théâtro, au White Room et au Pacha. C'est fatiguant, stressant, mais que ne ferait un clubber pour clubber : “On descend le vendredi à Marrakech. On remonte à Casa le samedi pour bosser le matin. On reprend la route pour Marrakech l'après midi. On sort samedi soir et dimanche soir. Retour au boulot le lundi matin”, raconte Moncef. Ces déplacements en clique étaient le lot de tous les clubbers casablancais avant l'ouverture récente, et consécutive, du Pulp et du Zooma sur la côte casablancaise qui était “devenue un désert pour les amateurs de house depuis la fermeture de La Réserve et du Candy Bar” explique Amine, autre Casablancais la semaine, Marrakchi le week-end. Et quand un lieu ouvre, c'est qu'il y a une demande. Le Zooma était anciennement le Crystal Palace, un cabaret oriental transformé en boîte de nuit alors que la tendance actuelle est plutôt à l'oriental chic dans le monde de la nuit.

Et la musique dans tout ça ?
Le Pulp et le Zooma sont devenus les deux oasis sonores où, au soleil couchant, se retrouvent les assoiffés de house. Chaque week-end, ces deux lieux ne désemplissent pas et, signe de succès pour une boîte, il y a plus de monde à l'extérieur qu'à l'intérieur. Les moins de 20 ans sont priés d'aller se coucher au Pulp, la cible ici, c'est le clubber dans la bonne vingtaine, qui fuit les boîtes de teenagers, les resto-pubs de musique-live et les boîtes d'oriental. “On y a fait attention à l'aménagement intérieur, à la qualité du son et des DJ's”, explique Hamza Alami, l'un des propriétaires du portail maroceve.com, spécialisé dans l'événementiel nocturne. Son site compte plus de 13 000 membres qui se tiennent informés des soirées et DJ's à venir. “La culture club se développe grâce à des sites identiques qui proposent des forums de discussions sur les DJ's”, analyse, pour sa part, Amine Lahlou, nightclubber de 22 ans qui a commencé à sortir à 16 ans. Si les forums de maroceve sont très fréquentés, les 13.000 membres que compte le site ne doivent pas se tromper sur l'ampleur du phénomène, ni sa forme. “Le vrai clubbing au Maroc ne se fait pas en boîte, mais dans des soirées privées” explique un habitué de la vie nocturne casablancaise. “Une clique, un DJ étranger à 2000 euros, c'est pas grand-chose pour quelqu'un qui a les moyens de sortir tous les soirs et de claquer 5000 ou 10.000 DH sans même y réfléchir”, ajoute-t-il. La secte clubber grossit en soirées privées, loin des yeux scrutateurs, mais reste un petit monde qui n'a pas forcément les mêmes motivations, ni les mêmes attentes quand elle sort en boîte : “Un clubber, c'est celui qui est capable de se taper 500 km pour voir un DJ, pas celui qui pose trois bouteilles sur la table” selon Alex, photographe pour le portail maroceve.com, qui regrette la méconnaissance musicale et le côté m'as-tu- vu qui tient lieu et place de philosophie clubbing au Maroc. “Au bout de deux heures de house et deep house, ils se lassent et demandent des choses plus commerciales”, raconte un animateur d'établissement nocturne qui a tenté de changer l'ambiance lounge de son restaurant-pub. “Sur les 4000 personnes qui sortent à Casablanca, 300 à peine s'y connaissent en matière de musique et sortent pour ça”, surenchérit Mehdi Damir, gérant du Pulp. Le constat est le même pour Hamza Alami de maroceve.com : “Le DJ Paul Oakenfold était au Pacha dernièrement. C'est une pointure qui fait danser des stades entiers, mais ce jour-là la majorité est restée assise”, regrette t-il. Mais alors qui remplit les clubs marrakchis et casablancais ?

Clubbers ou fêtards friqués ?
“Ce sont des fêtards, mais pas des clubbers. Ils sont davantage là pour être vus parce que le clubbbing est à la mode”, déclare un gérant de boîte de nuit. “Un type m'a demandé de le photographier avec son magnum de champagne”, raconte Rizq Housni de marocparty.com qui affiche les photos des membres les plus show off, tout comme le portail maroceve.com. “Etre vus”, mais d'un tout petit nombre. “Tout le monde se connaît dans le milieu. Il y a 4 ou 5 groupes d'une quarantaine de personnes qui sortent beaucoup. Ce sont eux que l'on voit toujours aux tables VIP”, rajoute Rizq Housni. Une “locomotive”, surnom donné à ces leaders, traîne derrière elle un grand nombre de wagons, parasites, diront les mauvaises langues. “Ils sortent à 15 filles et garçons, il y a un ou deux leaders qui paient pour tout le monde. La faune qui traîne derrière ces leaders est addicted au groupe car on leur offre tout, mais pas à l'endroit en lui-même”, explique un connaisseur du mode de fonctionnement des oiseaux de nuit. “Il y a quelques années, je payais pour tout le monde. Je me suis calmé depuis et désormais on se cotise à 2 ou 3 pour régler la note”, dit Youssef, un night-clubber bien connu dans le milieu. Une accalmie très relative, puisque ce dernier dépense en moyenne entre 10 et 15 000 DH par soirée. Beau samedi noir en perspective...



Clientèle. Une locomotive dans la nuit

Dans le jargon de la nuit, une locomotive est un client qui peut rameuter, sur son seul nom, jusqu'à 40 personnes dans une boîte, en moins d'une demi-heure, grâce à son portable le plus souvent. Amine Lahlou, une locomotive, a fait l'ouverture du Pulp avec 35 amis. Il en avait fait autant pour l'ouverture de La Réserve. “Il y a au maximum 10 leaders d'opinion à Casablanca qui peuvent contribuer à remplir une boîte sur un simple coup de fil”, explique Mehdi Damir, gérant du Pulp. Tous les gérants de boîte ont le portable de ces bons clients qui font ou défont une ambiance. Ces oiseaux rares sont traités aux petits oignons : “On leur offre des bouteilles souvent”, explique un gérant, car ils influent beaucoup sur le chiffre d'affaires d'une boîte. “Ils peuvent dépenser jusqu'à 22 000 DH dans la semaine”, annonce Mehdi Damir du Pulp.

source: tel quel
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je n'arrive pas à comprnedre le langage parlé par ces l de telquelistes?
 
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