Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Festival de Cannes: les oubliés de l'Armée d'Afrique à l'honneur
D
25 mai 2006 19:05
AFP 25.05.2006 - 17:30


Le Festival de Cannes a pris jeudi une leçon d'Histoire sur la dette de la France envers ses anciennes colonies, avec "Indigènes" de Rachid Bouchareb, un voyage dans les douleurs du passé qui continuera vendredi avec "United 93", film sur le 11 septembre 2001.

"Il s'agit d'ouvrir un chapitre de l'Histoire de France", a estimé le réalisateur français. Celui de la participation déterminante de dizaines de milliers de tirailleurs, goumiers et tabors algériens, marocains et tunisiens à la libération de la France et à la campagne d'Italie lors de la Seconde guerre mondiale.

Le film, très didactique, a été longuement applaudi à l'issue de la première projection de presse. Si les festivaliers soulignaient avoir reçu une leçon d'histoire, ils estimaient que c'est le sujet qui portait essentiellement l'oeuvre.

Qu'importe puisque le but était de "faire vivre ces hommes-là", selon les termes de l'acteur Bernard Blancan, et "sans entrer dans une polémique".

Les quatre autres acteurs principaux, Jamel Debbouze, Samy Nacéri, Roshdy Zem et Sami Bouajila, d'origine maghrébine, se sont "fédérés" autour de ce projet qui aborde le sujet pour la première fois au cinéma.


"On représente les enfants de ces Abdelkader (du nom d'un des personnages, ndlr), une jonction entre ici et là-bas, une mémoire", a insisté Sami Bouajila. "Ce n'est pas revanchard mais crevons l'abcès !", a résumé Samy Nacéri.

"Indigènes", plaidoyer sur le rôle constructif de ces soldats restés moins présents dans la mémoire collective que sur les stèles, est présenté dans un contexte politique particulier.

Le débat houleux provoqué par la mention -- finalement abrogée -- du "rôle positif" de la colonisation dans un texte de loi tiédit à peine et le projet de loi Sarkozy sur l'immigration, qui durcit les conditions d'entrée et de séjour en France, est en passe d'être adopté par le Parlement.

Jamel Debbouze a saisi l'occasion d'égratigner le ministre de l'Intérieur, estimant qu'avec lui "on (pouvait) s'attendre à tout". L'immigration est "toujours débattue en France sur ce qui vient de se passer dans la semaine! Il faut la revoir dans la globalité de l'Histoire et pas juste avant des élections!", s'est énervé Rachid Bouchareb.
Vivre sous occupation, c'est l'humiliation à chaque instant de sa vie ... Résister à l'occupation, c'est vivre libre !Aujourd'hui Gaza, demain Al-Qods !
o
25 mai 2006 21:16
Festival de Cannes: il faut sauver le soldat Abdelkader


CANNES (AP) -- Après Marie-Antoinette, c'est une autre page -moins connue- de l'Histoire de France qui a été évoquée jeudi au Festival de Cannes: la participation des soldats africains aux combats de l'armée française pendant la Seconde guerre mondiale.
Très attendu, le film "Indigènes" qui leur rend hommage, du réalisateur algérien Rachid Bouchareb, a été ovationné à l'issue de la première projection du matin, avant un autre triomphe attendu le soir à la montée des marches pour ses quatre acteurs principaux: Jamel Debbouze, Samy Nacéri, Roschdy Zem et Sami Bouajila.
L'autre film de la journée en compétition, "L'ami de la famille", du jeune réalisateur italien Paolo Sorrentino, a déclenché moins d'enthousiasme mais a étonné par l'originalité de sa mise en scène.
Trente et un ans après "Chronique des années de braise" de Mohamed Lakhdar Hamina, "Indigènes" est en compétition pour ce qui serait la deuxième Palme d'or algérienne. C'est en effet sous cette nationalité que les organisateurs ont classé le film, coproduction financée par le Maroc, l'Algérie, la Belgique et la France.
Pourtant "je suis d'origine algérienne, mais je me sens profondément Français", a expliqué Rachid Bouchareb, né en France en 1959 de parents algériens et réalisateur depuis 1985 de "Bâton rouge", "Cheb", "Poussières de vie" et "Little Sénégal".
Il a voulu, dans "Indigènes", rendre hommage aux dizaines de milliers de soldats des colonies françaises (Afrique du Nord, mais aussi Afrique noire ou Indochine) qui ont combattu le nazisme et donné leur vie pour "la mère patrie" mais n'ont toujours pas, 60 ans plus tard, la place qu'ils méritent dans les livres d'histoire.
Saïd, Yassir, Messaoud, Abdelkader: on suit le parcours de quatre personnages partis de leur terre natale en 1943 et débarquant, via l'Italie, sur le sol français qu'ils ne connaissaient pas. L'intégration à l'Armée d'Afrique les conduira, en novembre 1944, sous la neige, à une mission de libération d'un village d'Alsace.
"Ce n'est pas revanchard, ce n'est pas politique", a souligné l'un des acteurs, Samy Nacéri. Et le film évite effectivement tout manichéisme, règlement de comptes ou allusions aux questions politiques du moment (immigration et racisme, polémique sur la colonisation, conflits armés).
Film de guerre, de construction classique et accessible au grand public (sortie prévue le 27 septembre), ce "Il faut sauver le soldat Abdelkader" se termine simplement par le rappel que la question des pensions et retraites militaires des anciens combattants d'Afrique n'est toujours pas réglée.
Et c'est sans militantisme affiché, par petites touches, que le réalisateur décrit la discrimination dont étaient déjà victimes à l'époque ceux qu'un capitaine veut appeler, dans le film, "les indigènes" ou "les musulmans". Un sergent pied-noir, proche de ses troupes, le lui déconseille. Comment les appeler, alors? Réponse du sergent: "Les hommes, mon capitaine, les hommes".
Changement de décor pour "L'ami de la famille", deuxième film en compétition de l'Italien Paolo Sorrentino, après "Les conséquences de l'amour" il y a deux ans. Là, il s'agit de thèmes universels comme la beauté (physique ou morale) ou les rapports entre argent et amour.
Un acteur comique de théâtre peu connu, Giacomo Rizzo, y a la lourde tâche (Prix d'interprétation en vue?) d'y interpréter un septuagénaire non seulement affreux, sale et méchant mais aussi radin, cynique, solitaire et odieux avec les femmes.
Vivant de ses rentes et de petits prêts consentis à son entourage, il va se faire piéger par une très belle jeune femme, dans une nouvelle version de "La Belle et la Bête" à la construction parfois déroutante. "Je veux me convaincre que la beauté réside dans le sordide et le désagréable", dit le réalisateur qui fait se succéder parfois des scènes sans lien entre elles, mais où passent plusieurs créatures de rêve, en contrepoids à la laideur du personnage principal.
Vendredi, Gérard Depardieu et Cécile de France monteront les marches pour le troisième et dernier film français en compétition, "Quand j'étais chanteur", de Xavier Giannoli. L'autre candidat à la Palme d'or de dimanche soir sera "En avant, jeunesse!", du réalisateur portugais Pedro Costa.
AP



Modifié 1 fois. Dernière modification le 25/05/06 21:18 par omar98.
F
25 mai 2006 22:02
merci Omar : TF1 en a parlé pas France 2 : silence totalitaire.

France.
p
1 juin 2006 03:23
C'est un geste symbolique que les artistes ont voulu rendre hommage aux Hommes militaires africains ayant sacrifie' leur vie pour defendre la France contre l'expansinisme nazie a' l'epoque.Merci bien pour les artistes,de l'autre cote' le gouvernement de son excellence Mr Villepin,en lequel on a confiance, est appele' a' penser d'une eventuelle actualisation de leurs pensions afin que la france resterea fidele a' sa devise liberte', egalite' , fraternite'.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 01/06/06 03:51 par patriot.
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook