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IL faut faire davantage pour améliorer la condition de la femme.
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11 mars 2005 18:21
Depuis l'organisation, il y a dix ans à Pékin, de la
Conférence mondiale sur les femmes, ces dernières ont enregistré des
progrès tangibles, mais il reste encore un travail crucial à accomplir
avant qu'elles ne jouissent des mêmes possibilités et des mêmes
avantages
que les hommes, ont fait valoir de hauts responsables de l'ONU à
l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme,
le
8 mars.

« Si cette journée est une célébration des progrès qui ont été faits,
c'est aussi une journée de réflexion et une journée pour se pencher sur
les défis qui demeurent et pour voir ce qu'il reste à faire, notamment
dans les domaines de la sécurité, de l'égalité des salaires, des droits
à
la propriété, et de la participation au processus de décision des
gouvernements », a souligné Mme Noeleen Hayzer, directrice du Fonds de
développement des Nations unies pour les femmes (UNIFEM), lors d'une
conférence de presse donnée au siège de l'ONU où la commission sur le
statut des femmes organise actuellement une réunion de deux semaines
sur
les progrès enregistrés en vue de la réalisation du plan d'action
adopté
lors de la conférence de Pékin.

Soulignant l'irrégularité et la lenteur des progrès, Mme Hayzer a
ajouté :
« On ne peut parler de progrès lorsque, dans le monde, un million de
femmes et de filles sont encore les victimes de la traite de personnes.
On
ne peut parler de progrès lorsque dans de nombreux pays, y compris dans
des pays ayant une forte croissance, nombre de femmes et de filles
travaillent encore dans des ateliers où elles sont exploitées. On ne
peut
parler de progrès lorsque le VIH/sida a de plus en plus souvent le
visage
d'une jeune femme. »

Dans une allocution prononcée à l'occasion de la Journée internationale
de
la femme, le secrétaire général de l'ONU, M. Kofi Annan, a fait part de
sentiments semblables, à savoir que des progrès avaient été faits, mais
qu'il restait encore beaucoup à faire pour améliorer la condition des
femmes.

Si l'espérance de vie des femmes et leur taux de fécondité se sont
nettement améliorés au cours des dix dernières années, que davantage de
filles vont maintenant à l'école primaire, que de plus en plus de
femmes
sont salariées, par contre, de nouveaux défis ont vu le jour : la
traite
des femmes et des enfants est une pratique qui se répand ; dans les
conflits armés, ce sont les femmes qui sont de plus en plus souvent les
victimes et le VIH/sida se propage rapidement parmi les femmes,
notamment
les jeunes femmes.

« Nous avons appris que les défis auxquels se heurtent les femmes ne
sont
pas des problèmes pour lesquels aucune solution existe. Nous nous
sommes
rendu compte de ce qui marchait et de ce qui échouait », a-t-il
cependant
souligné.

Ce qu'il faut maintenant, a-t-il dit, c'est tirer les enseignements des
leçons apprises et prendre des mesures spécifiques et ciblées dans
plusieurs domaines.

Le sommet qui sera organisé en septembre pour marquer le soixantième
anniversaire de l'ONU, a-t-il précisé, pourrait être l'occasion de
promouvoir l'égalité entre les sexes. Les participants au sommet
doivent
évaluer les progrès faits dans l'application des éléments de la
Déclaration du Millénaire qui a été adoptée en 2000 et qui sert de plan
directeur pour l'établissement d'un monde meilleur au XXIe siècle.

Pour la directrice de l'UNIFEM, il est essentiel d'œuvrer dans certains
importants domaines afin d'améliorer la situation des femmes et des
filles.

« Il ne peut y avoir de sécurité générale si celle des femmes n'est pas
garantie partout dans le monde. Il faut absolument mettre fin à la
violence contre les femmes (...) Celles-ci doivent être en sécurité
chez
elles, sur le lieu de travail et au sein de leurs collectivités. Il
faut
condamner la violence contre les femmes comme étant partout un
instrument
de la guerre. Il faut mettre fin aux impunités », a-t-elle dit.

Elle souhaite également que toutes les femmes puissent travailler sans
mettre leur vie en danger, qu'elles aient le droit d'hériter et d'avoir
des biens, qu'elles assistent aux pourparlers de paix pour être
présentes
lorsque les décisions sont prises et que l'avenir de collectivités se
décide, et aussi qu'elles aient leur mot à dire lorsque les ressources
sont allouées.

Les besoins particuliers des femmes doivent aussi être pris en compte
dans
le domaine de la prévention et du traitement du VIH/sida.

Notant que des progrès avait été faits dans le domaine des droits à la
propriété et celui de la protection des travailleurs saisonniers, Mme
Hayzer a précisé que 120 pays avaient adopté des règles en matière
d'égalité entre les sexes, que 179 pays avaient signé la Convention sur
l'élimination de la discrimination contre les femmes, et que jamais les
femmes parlementaires n'avaient été aussi nombreuses dans le monde.
signé : acharif moulay abdellah bouskraoui.
 
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