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Faisons un constat de la réalité homme-femme dans notre communauté
24 avril 2016 00:31
Citation
Sarazinement Vôtre a écrit:


Parce qu'une communauté c'est comme une personne, c'est une terre fertile. Ce qu'on y sème, on le récolte.

Qu'a-t-on semé dans notre communauté ?

Aucune éducation relationnelle entre les femmes et les hommes chez nous. On a que très peu semé dans les coeurs et dans les esprits une culture de respect, d'amour, de communication, de tendresse, de bonté, d'entraide, de confiance, de tolérance, de transparence entre les hommes et les femmes, entre les époux et les épouses, entre les parents et les enfants, entre les frères et soeurs, entre les filles et les garçons.

Comment s'attendre alors à récolter les fruits de cette culture de l'amour entre les deux qui n'a jamais été semée ?

Revenons au début...

Dans les sociétés ancestrales, régie par les principes métaphysiques cosmologiques, il y avait un respect de chacun et chacun avait une place bien définie : l'homme et la femme, ensemble, chacun en interaction et interdépendance avec l'autre, à l'instar du Cosmos où le soleil (homme) et la lune (femme) oeuvrent et contribuent chacun à leur place à la bonne marche de la Terre (qui symbolise le foyer, les enfants).

L'Homme-Soleil, extraverti et lumineux, symbolise la vie et la force extérieures : celui qui gère la vie sociale, qui travaille, celui qui nourrit, celui qui permet la subsistance, celui qui protège etc. La politique et le combat sont ses champs d'action.

La Femme-Lune, introvertie et réfléchie, symbolise la vie et la force intérieures : celle qui gère la vie familiale, celle qui prend soin, qui soigne, qui veille, qui transmet à ses enfants la lumière qu'elle reçoit etc. La spiritualité (méditer à la lumière de la Lune) et les arts (sensibilité) sont ses champs de réflexion.


Comme le Soleil éclaire la Terre la journée pour qu'elle fructifie et se repose la nuit, l'Homme travaille la journée pour son propre foyer afin de lui apporter subsistance, et se repose la nuit. Le Soleil, comme l'homme, ont des tâches régulières, répétitives.

La Lune, elle est présente le soir pour veiller sur la Terre pendant que le Soleil est couché.
De même, la Femme veille, borde et berce ses enfants. C'est le Femme qui en pleine nuit gère son enfant.
La Lune est changeante. Irrégulière mais cyclique. Comme la Lune, la Femme change de corps. Comme la Lune est pleine, la Femme est enceinte. Et comme la Lune revient à son début de cycle tous les 28 jours environ (lunaison), la Femme connaît un cycle menstruel de 28 jours.

Bref, je pourrais multiplier les symbolisme, l'idée, c'est que le Soleil et la Lune vivent en harmonie chacun à leur place et qu'ainsi ils oeuvrent à la survie de la Terre. De même que l'Homme et la Femme doivent vivre en harmonie pour assurer la survie de leur foyer.

Dans le Coran, on retrouve ce symbolisme Soleil-Lune, Femme-Homme :

Citation
a écrit:
"Coran, Sourate XXXIX":

Verset 5 : Il a créé les cieux et la terre dans la Vérité. Il enroule la nuit dans le jour, enroule le jour dans la nuit et a assujetti le soleil et la lune à poursuivre chacun sa course jusqu'à un terme fixé.

N'est-Il pas le Tout-Puissant, le Tout-Indulgent ?


Verset 6 : Il vous a créés d'une âme unique, qu'ensuite à partir d'elle-même Il dota une épouse.


Dans le verset 6, Allah parle de la création des époux et des tâches qu'Il alloue à chacun. Et pour introduire ce verset 6, Il cite en exemple dans le verset 5 la création du Cosmos et les trajectoires allouées à chacun du soleil et de la lune.

Le Soleil-Homme comme la Femme-Lune ont été assujettis, soumis à poursuivre une trajectoire, une course, un rôle propres à chacun, clairement définis (jusqu'à un terme fixé). De même que le jour et la nuit sont enroulés l'un dans l'autre, le rôle de l'homme et de la femme est interdépendant l'un de l'autre.

En cela réside la vraie "soumission" (islâm) de tous les êtres vivants, des astres et du Cosmos. C'est à dire qu'à chacune des entités du Cosmos, Dieu a attribué une place et chacun doit s'y assujettir, s'y soumettre, et la respecter. Afin de connaître la paix et l'harmonie. D'où la racine salam dans le mot islâm. Il y a cette idée d'apaisement et d'harmonie et se connaissant soi-même, en trouvant sa place et en se soumettant à ce qu'Il veut.

Voilà pour la conception ancestrale du rôle de l'homme et de la femme. Une harmonie, une interdépendance, une interaction, une complémentarité où chacun connaît et reconnaît son rôle, sa fonction, sa place et sa valeur.
24 avril 2016 00:33
[quote="Sarazinement Vôtre]
[color=#000066]Je continue...

Suites aux sociétés ancestrales, l'humanité a connu [color=#FF0033][b]les sociétés traditionnelles[/b][/color] et a donc petit-à-petit été coupée de ses sources, de ses fondements cosmologiques. Tout s'est perverti au fil du temps (ce qui est somme toute logique : plus on avance dans le temps, plus on s'éloigne de l'origine, de la source) et dans cette "perversion", forcément, les plus faibles en font les frais. Les femmes se sont retrouvées en position de faiblesse, les hommes en position de force et donc nécessairement un déséquilibre est apparu. Déséquilibre qui n'a plus jamais été contrebalancé, et qui s'est encore plus prononcé. Les hommes se sont arrogé de nombreux droits contraire à la bonne marche de la société : violence, pouvoir etc. Les femmes se sont senties humiliées, rabaissées, lésées etc.
Comment construire des foyers de cette manière et comment s'assurer d'une société saine quand les hommes gouvernent, dirigent, décident et que les femmes subissent ?
Suivant le principe des vases communicants, la société pervertie et corrompue (c'est-à-dire coupée de ses principes originels) donne lieu à des foyers déstructurés, déséquilibrés et désœuvrés. Et ces foyers alimentent cette société toujours plus pervertie. C'est un cercle vicieux.

Suite aux sociétés traditionnelles qui ont vu naître, se développer et se creuser un rapport de force déséquilibré où les femmes ont connu l'iniquité et l'injustices des hommes, nos sociétés contemporaines voient un renversement de situation où les femmes tentent désespérément de rétablir l'équilibre pour retrouver une force, une position et le pouvoir. C'est ainsi que les femmes sortent de leur joug où elles étaient prisonnières et qu'elles comblent leurs retard post-traditionnel et leurs lacunes en remplissant le rôle autrefois occupé par les hommes : subvenir au foyer, apporter subsistance, se protéger elles-mêmes, gérer la vie sociale et les combats (d'idées), travailler, oeuvrer dans la politique ou les hautes fonctions pour ne plus être lésées par les hommes etc.


Sommairement, voilà l'évolution du rapport homme-femme à travers les sociétés.

Voilà pourquoi aujourd'hui, nous ne sommes plus dans le rapport principiel de complémentarité Homme-Femme comme le Soleil et la Lune, mais dans un rapport souverain d'adversité : les femmes contre le pouvoir des hommes.

L'homme et la femme ne sont plus alliés, mais adversaires.

L'homme tente de conserver son pouvoir. La femme de prendre le pouvoir.

Et tous les deux oublient que le problème, ce n'est pas l'autre sexe. Mais bien ce qu'il y a entre eux deux : le pouvoir.

Dans les sociétés ancestrales, il n'y avait pas de pouvoir pour faire dépendre l'autre de soi. Chacun était indépendant et en interdépendance.

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24 avril 2016 00:38
Citation
a écrit:
Maintenant, tu poses la question de savoir pourquoi tant de haine dans notre communauté entre les hommes et les femmes ?


Parce que les hommes d'aujourd'hui sont ceux qui ont eu les pères d'hier quand les femmes d'aujourd'hui sont celles qui ont eu les pères, les mères, les frères, les époux d'hier et d'aujourd'hui.

Les hommes prennent exemple sur leurs pères qui ne leurs ont rien enseigné et rien transmis et encore moins comment être un Homme, puisqu'ils ont déserté leur place originelle et se sont coupés de leurs sources. Ils n'ont pas assurés leur rôle de filiation : aucun "mon fils, je vais t'apprendre à devenir un Homme" comme le faisaient les sociétés ancestrales qui connaissaient symboliquement le rite de passage à l'âge adulte.

Aujourd'hui, rien. Aucune communication, aucune transmission père-fils. Les fils apprennent de leur père dans le silence absolu et en observant ce qu'on leur met sous les yeux. Et plutôt que de comprendre le rôle de l'homme et de la femme, sur un plan horizontal, ils l'apprennent sur un plan vertical et établissent une hiérarchie : homme supérieur à la femme. Et ils observent dans leur environnement les pères qui sont supérieurs aux mères, les frères qui sont supérieurs aux soeurs, les époux qui sont supérieurs aux épouses et les garçons qui sont supérieurs aux filles. De leur environnement, ils apprennent tout et n'importe quoi sauf la vraie place de l'Homme qui est au côté de la Femme, et non au-dessus de la Femme.

Les femmes, c'est différent. Elles connaissent deux écueils :
- soit elles reproduisent le schéma de leur mère et subissent.
- soit elles s'insurgent contre ce schéma et se révoltent.

Donc soit elle subissent l'iniquité des hommes, soient elles combattent les hommes. Et c'est selon l'environnement, l'histoire, la famille, le tempérament etc de chacune.

Mais que ce soit les hommes et les femmes, aucun des deux n'est à sa place originelle. Les hommes ont déserté leur place originel. Les femmes ont pris la place des hommes.

Comment s'étonner ensuite que tant d'hommes n'assument plus leur foyer et leur famille et que trop de femmes veulent prendre le pouvoir et la place de chef de famille, la place de l'homme ?

Pourquoi les femmes prendraient-elles cette place si elle était bien occupée et qu'elle n'était pas vacante ?


Péjorativement, on entend souvent dire que les hommes ont remplacé les femmes et que les femmes ont remplacé les hommes pour dire que l'homme dort jusqu'à midi pendant que sa femme travaille jusqu'à 20h.

L'un ou l'autre, aucun n'est là où il devrait être. Et aucun ne serait là si chacun remplissait son rôle et assumait sa place.
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