L'Eglise copte et de nombreux fidèles ont rejeté samedi la version officielle imputant à un déséquilibré les attaques vendredi contre trois églises à Alexandrie (nord de l'Egypte), qui ont fait un mort et plusieurs blessés.
Un prélat copte a lu samedi matin, au nom des églises d'Alexandrie, une déclaration soulignant qu'il s'agissait d'"un plan terroriste visant toutes les églises à l'approche de Pâques". Les fidèles ont par ailleurs reproché aux autorités leur inertie.
"Je ne crois aucun des scénarios décrits dans les journaux. C'est incroyable et inacceptable", a déclaré de son côté Mounir Fakhri Abdelnour, un dirigeant copte du parti libéral néo-Wafd. Selon le ministère de l'Intérieur, un seul homme Mahmoud Salaheddine Abdel Razek, 25 ans, "souffrant de troubles psychologiques", a attaqué des fidèles dans trois églises, tuant une personne et blessant cinq autres.
Des sources policières avaient auparavant affirmé que deux assaillants avaient perpétré les attaques à l'arme blanche, faisant un mort et 12 blessés et qu'un troisième assaillant avait été arrêté avant de passer à l'acte. M. Abdel Razek a été placé en détention provisoire pour quatre jours. Il est accusé d'"homicide volontaire, d'entrée illégale dans un lieu de culte et de possession d'une arme blanche sans permis", selon l'agence gouvernementale Mena.
"Certains journaux parlent d'un fou. Je n'en crois pas un mot. C'est de la propagande pour nous faire taire et nous faire croire que c'est un cas individuel", a affirmé Karim, un copte venu assister aux funérailles de la victime, Noshi Atallah Guirguis, 78 ans. Selon des témoins, l'attaque a eu lieu au cri de "Il n'y a de dieu que Dieu et Mahomet est son prophète", indiquant une implication d'islamistes.
Les députés des Frères musulmans (islamistes) à Alexandrie ont dénoncé les attaques dans un communiqué. "Nous considérons ce crime comme un attentat visant tout le peuple égyptien, musulman et copte, et nous appelons les forces de l'ordre à protéger les lieux de culte". "Nous mettons en garde contre toute utilisation de cet incident malheureux pour porter atteinte à l'unité des citoyens égyptiens", ajoute le texte.
La sécurité a été renforcée samedi autour des églises à Alexandrie, notamment celle où les funérailles étaient prévues en début d'après-midi. Un cordon de policiers anti-émeutes ceinturait l'église Al-Quidissine, permettant l'accès uniquement aux fidèles. "Le gouvernement attend toujours la catastrophe pour commencer à nous protéger", s'est indignée Georgette Ishak, présente à l'église. "Nous avons toujours été pacifiques, mais nous nous faisons quand même écraser par les musulmans", a lancé Guirguis Mina. "Si l'Etat ne nous défend pas, nous le ferons nous-mêmes", a lancé ce fidèle de 30 ans.
Il ne s'agit pas du premier incident communautaire à Alexandrie. Le 21 octobre 2005, quelque 5.000 musulmans s'étaient heurtés à la police devant l'église Saint-Georges, où ils protestaient contre la vente du DVD d'une pièce de théâtre qu'ils jugeaient anti-islamique. Trois manifestants avaient été tués et une soixantaine blessés. "La situation est plus dangereuse qu'on ne l'imagine. Nous devons y faire face avec sagesse et non comme le fait le gouvernement", a affirmé M. Abdelnour.
Il a estimé que les attentats reflétaient "un malaise social général". "Une haine s'est développée entre les deux communautés et nous devons affronter la question, au lieu de prétendre qu'elle n'existe pas". Le dirigeant a dit craindre que cet incident ne soit utilisé "pour justifier le maintien de l'état d'urgence", en vigueur depuis l'assassinat du président Anouar al-Sadate en 1981. Les Etats-Unis ont jugé "inacceptables" les attaques, tout en demandant au gouvernement égyptien de désamorcer les tensions entre musulmans et chrétiens. source j.a
la verité : et dans la cour d vatican..là ou tou les chefs d etat d occident..viennent pour ce confisser de leurs crimes..l eglise te pardonnera mon fils ..le christe te pardonnera mon fils ..que de brebis egarées.. rentrées dans le rang
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