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Une étude mondiale révèle la colère grandissante face aux inégalités...
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2 juin 2008 22:24
C’est l’enseignement à tirer d’un sondage conduit en Europe, en Asie et aux Etats-Unis par l’institut Harris et commandité par le Financial Times de Londres.

Dans un commentaire, publié lundi dernier, des résultats du sondage, le Financial Times écrivait : « Les inégalités de revenus se sont révélées comme des questions politiques hautement polémiques dans de nombreux pays au moment où la dernière vague de mondialisation a engendré une « superclasse » de riches. »

Le sondage FT/ Harris a montré que, de par l’Europe, une écrasante majorité de personnes pensent que le gouffre social existant entre l’élite financière et le reste de la population est devenu beaucoup trop important. Par exemple, en Espagne 76 pour cent des sondés déclarent que les inégalités sociales sont devenues trop importantes, tandis qu’en Allemagne, ce chiffre s’élève à 87 pour cent.

En ce qui concerne la Chine, qui est devenue le centre industriel à bas salaire du monde, assujettissant des millions de travailleurs à l’exploitation tout en produisant une nouvelle classe de milliardaires et de multi-millionnaires, 80 pour cent des sondés déclarent que les inégalités sont trop grandes.

Aux Etats-Unis, le pays le plus socialement inégalitaire des pays capitalistes avancés, 78 pour cent des sondés pensent que le fossé s’est trop creusé.

Une importante majorité des habitants dans les huit pays où le sondage a été conduit, déclarent croire que le gouffre social ne fera que s’amplifier dans les cinq années à venir, tandis qu’une majorité également importante soutient l’idée d’augmenter les impôts pour les riches tout en les diminuant pour les pauvres.

Dans une situation où l’aggravation de la crise secoue les Etats-Unis et le système financier mondial, de larges bouleversements économiques ont rendu l’amassement de fortunes indécentes par une minuscule élite financière encore plus insupportable pour un nombre très important de personnes confrontées à une baisse de leur niveau de vie, à la perte de leur emploi et dans de larges régions du globe à une montée de la famine.

Selon la FAO (Food and Agricultural Organization, organisation pour l’alimentation et l’agriculture), les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 45 pour cent dans le monde au cours des neuf derniers mois et le prix des produits de base a augmenté encore plus – le blé a augmenté de 130 pour cent et le riz a augmenté de 74 pour cent au cours des douze derniers mois. Deux milliards et demi de personnes – soit 40 pour cent de la population mondiale – vivent avec moins de 2 dollars par jour et sont confrontés, de par l’augmentation faramineuse du prix des denrées alimentaires, au spectre imminent de la famine.
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2 juin 2008 22:25
Dans un communiqué publié la semaine dernière, le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, a présenté « le problème de la spéculation financière » comme étant la cause majeure de cette catastrophe imminente. Et il affirmait que « les fonds d’investissement spéculent sur les marchés à venir et contribuent à l’augmentation du prix des marchandises, y compris des denrées alimentaires. »

La décision du Financial Times, journal qui fait autorité à la Cité de Londres, de commanditer ce sondage traduit bien la montée du malaise au sein des cercles dirigeants de la planète qui craignent que la menace d’une intensification sans précédent de la polarisation sociale, associée à une crise économique, puissent déclencher une résurgence aiguë de la lutte des classes.

Ainsi, à Bruxelles, au cours de la semaine dernière, lors de la rencontre des 27 ministres des Finances de l’Union européenne, la montée en flèche des salaires des cadres supérieurs des sociétés a été présentée comme « un scandale » et comme un « fléau social. »

Jean Claude Juncker, actuel Président de l’Eurogroupe a fait le commentaire suivant : « Les abus des capitaines d’industrie auxquels nous avons assisté dans plusieurs pays de la zone euro sont proprement scandaleux et nous ne cessons de nous demander comment on peut agir dans le domaine de l’éthique professionnelle et dans le domaine des taxations afin de combattre ces excès. »

Récemment, un scandale public a éclaté quand un PDG néerlandais a encaissé 124 millions de dollars de primes et de stock options. Si l’on se base sur les critères américains, cette enveloppe n’a rien d’extraordinaire, mais les primes moyennes, aux Pays-Bas, représentent à peine le quart de ce qu’elles sont aux Etats-Unis.

Juncker, qui est à la fois premier ministre et le ministre des Finances du Luxembourg, a affirmé que la Commission européenne allait exiger des pays membres qu’ils fassent un rapport sur ce « qu’ils comptent mettre en place pour lutter contre ce fléau social. » Plusieurs gouvernements européens ont ébauché une législation qui taxerait lourdement les primes exorbitantes pour les cadres.

Junker a mis en évidence la crainte réelle de la bourgeoisie européenne quand il a prévenu que les travailleurs de base « ne comprendront pas si nous leur demandons de modérer leurs revendications salariales sans dire en même temps que nous n’acceptons plus une situation où certains directeurs perçoivent des salaires de PDG – tout en bénéficiant de parachutes dorés – qui n’ont rien à voir avec leur réelle performance. »
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2 juin 2008 22:26
Autrement dit, une situation où les richesses s’accumulent ostensiblement en haut de l’échelle sociale, alors que l’on demande aux plus défavorisés de se serrer la ceinture, peut mettre le feu aux poudres et déclencher une révolte sociale.

Dans le même ordre d’idée, la semaine dernière, le Financial Times a publié un article de mise en garde de David Rothkopf, auteur de Superclass : The Global Power Elite and the World They are Marking (La superclasse : la puissante élite mondiale et le monde qu’elle façonne) et ancien sous-secrétaire adjoint au Commerce international au sein de l’administration Clinton.

Rothkopf écrit : « La crise du crédit amplifie la réaction brutale naissante contre les abus des grandes entreprises. Les élites se font des milliards sur les marchés, que ceux-ci soient à la hausse ou à la baisse, avec le soutien du gouvernement alors que monsieur Tout-le-monde perd sa maison et se retrouve à la rue. Il y a 30 ans, les dirigeants des multinationales gagnaient 35 fois plus qu’un employé moyen, maintenant ils gagnent plus de 350 fois plus. La crise a mis en évidence les iniquités indécentes dans ce domaine. – les 1100 personnes les plus riches du monde ont presque deux fois plus de biens que l’ensemble des 2,5 milliards de personnes les plus pauvres. »

Rothkopf conclut son article par une mise en garde : l’oligarchie financière doit sauver sa peau en réfrénant ses excès. « En reconnaissant qu’il y a un intérêt général auquel elle doit répondre, la superclasse financière peut échapper au sort des élites du passé, » écrit-il. « Pour réussir à le faire, elle doit éviter de donner ses explications arrogantes, du type "c’est le marché qui décide" pour expliquer les inégalités qu’elle a contribué à favoriser. »

Cet avertissement sur le danger de connaître le « sort des élites du passé » est indubitablement très sérieux surtout dans les pages du principal journal financier britannique. A qui donc pense l’auteur de cet article : A l’aristocratie française ? A la dynastie russe des Romanov ? Visiblement, on prend très au sérieux, au sein des classes dirigeantes, la menace que le ressentiment massif suscité par les inégalités est en train de créer les conditions pour des soulèvements sociaux, voire même la révolution.

Le conseil de Rothkopf adressé aux élites dirigeantes de répondre à « l’intérêt général » et d’être moins arrogantes ne parviendra pas à résoudre le problème qui est fondamentalement enraciné, non pas dans l’avidité et l’arrogance évidentes de ceux qui tirent profit de différentes formes de spéculation financière qui menacent de provoquer une famine dans de nombreuses régions du monde, mais bien plutôt dans le fonctionnement même du capitalisme.

C’est Karl Marx qui, il y a plus de 140 ans, a développé la théorie de « l’accroissement de la pauvreté » afin d’expliquer cette caractéristique inhérente à la production capitaliste.

Karl Marx a écrit : « Accumulation de richesses à un pôle, c’est égale accumulation de pauvreté, de souffrance, d’ignorance, d’abrutissement, de dégradation morale, d’esclavage au pôle opposé, du côté de la classe qui produit le capital même. » [1]

Aucun élément de l’analyse marxiste du capitalisme n’a été sujet à des critiques plus fournies et plus soutenues de la part des défenseurs de l’économie de marché que cette théorie. Ils argumentent que l’expansion du capitalisme et l’accumulation des richesses conduisent inexorablement à l’augmentation du niveau de vie de la masse des travailleurs.

La fausseté de cet argument et l’exactitude de l’analyse de Karl Marx sont une nouvelle fois confirmées, non seulement dans le discours froid des statistiques, mais également dans les luttes toujours plus explosives des masses confrontées à l’impossibilité d’obtenir les moyens de survie basiques qui leur sont refusés du fait d’un système de production basé sur le profit individuel.
s
2 juin 2008 22:59
Je pense que ce système coure à sa perte pour la simple raison que le capitalisme est basé sur la recherche de profit. L'objectif étant de toujours chercher le maximum de profit pour surclasser son ou ses concurrents. Au début, c'était génial car il y'avait des barrières douanières, la concurrence ne concernait que les entreprises nationales de chaque pays. Le problème s'est posé lorsque les marchés nationaux ont été saturés, il a fallut donc chercher des marchés ailleurs. Pour cela, on a "supprimé", allégé les barrières douanières. C'est ce qu'on a coutume d'appeler la mondialisation. Les pays demandeurs de cette suppression sont évidemment les pays aux économies fortes, les petits pays n'ont eu d'autre choix que d'accepter, bien souvent au détriment de leurs propres économies.
Le résultat se fait sentir aujourd'hui, les multinationales ayant accaparées tous les marchés potentiels, se battent désormais entre elles à coup d'achat, de fusion pour amasser encore plus de profit. Certaines multinationales sont même plus riches et puissantes que certains Etats, une véritable catastrophe. Tout cela a entraîné une masse monétaire sans précédent qui fait le bonheur des spéculateurs en tout genre. On utilise cet argent pour le faire fructifier sur des placements aléatoires et donc très risqués.

Pour stopper cet spirale, il faut que tous les Etats se mettent d'accord pour imposer des limites.
Ce serait une bel aveu d'échec car le capitalisme par principe ne connaît pas de limites.
Et puis, comment faire comprendre cela aux "petits" après les avoir bien plumé !!
S
2 juin 2008 23:05
C'est une lapalissade !
Faut-il faire des études pour savoir que les inégalités sociales sont source de colère ?
On vient de découvrir l'eau chaude.
l
2 juin 2008 23:11
et eencore, on n'aborde pas le cout ecologique de ce systeme. on ne pourra jamais empecher les destructions et pollutions de toutes sortes avec la recherche du profit maximum comme seule finalité.
il y a bien les socialos qui revent encore à la possibilité d'humaniser le capitalisme, de juguler ses "derives".... avec le succés que l'on sait depuis plus d'un siecle.
bien entendu, je precise je ne suis pas partisan de l'établissement d'un capitalisme d'etat à la sovietique comme alternative.
s
2 juin 2008 23:33
L'écologie n'a pas été épargné par le capitalisme, y'a qu'à voir tous ces dérèglements climatiques auxquels nous assistons !!
i
3 juin 2008 08:07
Ah les crypto-communistes !

Mais vous le savez bien....hors du capitalisme (surtout quand il est bien sauvage, bien sanguinolent) point de salut !

Un chiffre : pour un Dollar de l'économie réelle....il existe 7 dollars issu de la finance.
1 dollar réel VS 7 dollars purement imaginaires....purement spéculatifs.

L'écologie ? on s'en fout.
Les pauvres ? ils e.mmer.dent tout le monde!

On est tellement pris dans cette logique que ça en devient risible.
l
3 juin 2008 08:14
il va y avoir des changements mais il s'opereront dans la douleur, quand nous serons au pied du mur.
c'est ça le plus grave, l'autisme des dirigeants.
perso, je suis assez pessimiste. on voit desormais des emeutes de la faim dans le monde à cause (entre autres) de la speculation sur les matieres alimentaires.
mais bon, nos grands economistes ont créé un indice de valeur pour les etres humains, le fameux "indice de devellopement humain" et il se trouve par un heureux hasard que les humains les moins "cotés" sont aussi ceux qui crevent de faim. donc ce n'est pas important.
i
3 juin 2008 08:50
Article tiré du monde du 29/05/2008.....à lire et a apprécier sans modération....vous comprendrez qu'entre les discours et la réalité il y a un fossé d'hypocrisie!

Citation
a écrit:
Paradoxe de la mondialisation, les pays pauvres se ruinent à importer le riz, dont le prix flambe, tandis que le Japon ne sait que faire de ses stocks. Et Tokyo se propose de puiser dans ceux-ci pour en fournir 200 000 tonnes aux Philippines et 20 000 tonnes à l'Afrique. Mais, pour cela, il a besoin de l'autorisation des Etats-Unis, d'où proviennent un tiers de ces réserves. Afin de satisfaire aux exigences de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), garantissant un "accès minimal" au marché nippon, Tokyo s'est engagé depuis 1995 à importer chaque année de 700 000 à 800 000 tonnes de riz, qu'il ne peut réexporter.

L'Archipel reste à l'abri des fluctuations du marché international, avec une production excédentaire (8,7 millions de tonnes) à laquelle s'ajoutent ses importations obligées. Compte tenu du prix de son riz, il en exporte peu, alors que la consommation nationale décline au profit des farines.

SUBVENTIONS MASSIVES

Quelque 45 % des calories consommées par les Japonais provenaient du riz en 1965, contre 23 % en 2006. Sur la même période, la consommation de riz par habitant a baissé de moitié, tandis que l'Archipel devenait le quatrième importateur de farine de blé.

Depuis des années, le consommateur japonais paie son riz à un prix prohibitif (2 300 dollars la tonne, soit plus du double du cours sur le marché mondial, qui a augmenté de 75 % depuis le début de l'année, pour atteindre 1 100 dollars la tonne). Pourquoi ? Parce que le gouvernement accorde des subventions massives aux agriculteurs, longtemps électorat captif du Parti libéral démocrate au pouvoir, mais aussi parce que le riz nippon lui paraît meilleur, et en tout cas plus adapté à sa cuisine, que celui provenant par exemple de Thaïlande. Et c'est ainsi que le Japon est assis sur des stocks de riz (2,3 millions de tonnes en octobre 2007, dont 1,5 million importé), conservés dans une dizaine de hangars réfrigérés qui lui coûtent 144 millions de dollars par an.

La crise alimentaire mondiale est donc une bonne occasion de faire preuve de générosité - Tokyo vient d'annoncer une aide alimentaire d'urgence de 100 millions de dollars aux pays les plus démunis - et de se débarrasser d'une partie de ses stocks de riz importés destinés, sinon, à finir comme ingrédients d'alimentation pour le bétail et la volaille.

Certes, la petite quantité du riz qui sera mise sur le marché par le Japon n'aura pas un impact déterminant sur le prix des 28 millions de tonnes y transitant annuellement. Et pourtant cette initiative donne lieu à d'âpres argumentations juridiques. Washington hésite, car les cultivateurs de riz américains profitent de la flambée des prix. Et la Thaïlande s'insurge, faisant valoir que l'initiative japonaise va déstabiliser les "mécanismes du marché" et tirer les prix vers le bas...

Philippe Pons
i
3 juin 2008 09:10
Le comble de l'hypocrisie:

Un sommet mondial pour essayer d'endiguer la crise alimentaire
LE MONDE | 03.06.08 | 08h43 • Mis à jour le 03.06.08 | 08h46

LES HYPOCRITES ASSOCIES
s
3 juin 2008 10:38
C'est quand-même aberrant qu'un pays comme le Japon, qui a une production excédentaire en riz, soit obligé d'en importer 700 000 à 800 000 tonnes aux Etats-Unis !!
Tout cela à cause, encore une fois, des producteurs américains qui engrangent d'énormes bénéfices d'une telle situatio. Je me souviens encore du coton américain, que la Chine est obligée d'acheter, au détriment du coton africain !!
Une véritable catastrophe pour les millions d'africains qui "vivent" de cette matière première.
Aux Etats-Unis, si je me rappelle, seulement 45 000 agriculteurs produisent du coton subventionné à coups de milliards de dollars, faussant du même coup la concurrence !!
i
3 juin 2008 15:29
Citation
salmones a écrit:
C'est quand-même aberrant qu'un pays comme le Japon, qui a une production excédentaire en riz, soit obligé d'en importer 700 000 à 800 000 tonnes aux Etats-Unis !!
Tout cela à cause, encore une fois, des producteurs américains qui engrangent d'énormes bénéfices d'une telle situatio. Je me souviens encore du coton américain, que la Chine est obligée d'acheter, au détriment du coton africain !!
Une véritable catastrophe pour les millions d'africains qui "vivent" de cette matière première.
Aux Etats-Unis, si je me rappelle, seulement 45 000 agriculteurs produisent du coton subventionné à coups de milliards de dollars, faussant du même coup la concurrence !!


C'est pourquoi à chaque fois je dis la même chose:
Les plus forts ont imposé leur règles de soit disant libre échange.
Les plus forts n'ont pas instauré la libre concurrence mais ont mis en place des règles léonines et absurdes.

Nous ne manquons pas de nourriture, nous manquons de bon sens.


VIVE LE MARCHE LIBRE !
n
4 juin 2008 00:28
Effectivement Icare99 : Les gouvernements, et autres organisations mondiales.. manquent de bon sens :

Actuellement le Japon a des quantités astronomiques de riz qui sont stockés depuis 3 ans, le japon est auto-suffisant, mais l'exportation de son riz lui est interdit, alors tout est mis de côté, par contre il lui imposé d'importer du riz que les consommateurs Japonnais mangent car moins cher que le riz Japonnais qui ne bénéficie pas de subvention de l'Etat (pour les agriculteur: donc riz plus cher).

Le Japon s'est proposer d'offrir une partie de son surplus de riz aux pays ou la faim sévit, mais cela ne plait pas trop à certains lobby qui y craignent que cela viennent casser la spéculation.

Source: reportage de la chaine Arté
i
4 juin 2008 07:57
Qui a écouté les discours des présidents et autres invités du sommet de la FAO ?
J'avais envie de gerber.
Surtout Sarko le narko: il faut aider l'Afrique....il faut développer l'agriculture, il faut....en attendant, il a sucré pas mal des aides à l'Afrique.....rigueur oblige. En attendant, on continue, en Europe et au USA, à subventionner l'agriculture, on continue a noyer les africains sous des produits bas de gamme mais paradoxalement trop cher pour eux, on continue d'exiger que les frontières, au nom de la sacro sainte concurrence restent ouverte creusant ainsi la tombe d'agriculteurs africains....on continue a trouver normal de savoir qu'il y a (officiellement) 800 millions d'êtres humains qui n'ont rien à manger !

C'est totalement absurde...mais c'est la mondialisation !

Le Japon n'est pas juste obligé d'acheter les excédents américains, ils doit les acheter, les stocker et surtout ne rien en faire.....histoire de ne pas concurrencer les américains.....il doit acheter et stocker des dollars, il doit acheter et stocker de tout....sinon les américains ne s'en sortiraient pas.
Normal....il a perdu la seconde guerre mondiale et le paye....!
l
4 juin 2008 08:03
"Qui a écouté les discours des présidents et autres invités du sommet de la FAO ?
J'avais envie de gerber"


moi aussi la colere m'est monté ilico devant tant d'hypocrisie. quelle honte. la voila la vrai racaille.
elle etait reunie au grand complet.
i
4 juin 2008 09:42
Citation
l'européen a écrit:
"
moi aussi la colere m'est monté ilico devant tant d'hypocrisie. quelle honte. la voila la vrai racaille.
elle etait reunie au grand complet.

J'ai regardé dernièrement un reportage sur la faim et les problèmes alimentaires en Afrique, j'ai failli m'étrangler.

Les solutions préconisée étaient de:
- Interdire la spéculation locale.
- Interdire les exportations.
- Ouvrir les frontières aux importations.

Marrant non ?

- La spéculation locale. Ça doit exister, mais que pesè t elle face à la spéculation des boursicoteur de Chicago ? rien.

- Interdire les exportations. Efficace, surtout si l'on sait que les pays africains ne peuvent exporter que les cultures qui sont par nature destinée au marché Européen et américain ( l'exemple du Maroc est probant: on exporte des cultures sous serre non vendables au Maroc ne serait ce que du fait de leur prix mais l'on reste un pays qui ne peut assurer son autonomie alimentaire puisqu'on dépend des importation....ce qui est un comble dans un pays a vocation agricole)

- Ouvrir les frontières ! encore faut il qu'elles aient été fermées.
Les ouvrir plus reviendrait à tuer le peu d'agriculteurs qui restent dans ces pays....en effet, comment tiendraient ils le choc face à des produits subventionnés a 100 % ?

On me traitera de fou peut être, mais la solution n'est pas celle que préconisent les vautours qui ne veulent que contrôler la nourriture et par la même occasion, instaurer un contrôle total (ils nous fournissent déjà des produits industriels) alors la solution ?

Dénoncer l'OMC ?
l
4 juin 2008 11:06
detruire l'omc.
K
4 juin 2008 11:14
icar99,

Avant de chercher la solution , faudra déjà cerner le problème à son niveau le plus critique et l'assumer..

C'est tout un système qui s'effondre ou bien qui va très mal pour ne pas trop dramatiser, faudra s'interroger sur la défaillance du capitalisme, sur les possibilités de le parfaire et le rendre plus "humain"
i
4 juin 2008 11:32
Citation
K7al'Ras a écrit:
icar99,

Avant de chercher la solution , faudra déjà cerner le problème à son niveau le plus critique et l'assumer..

Tu cherches encore à cerner "le problème" ?
C'est un amoncellement de problèmes tous les uns plus cruciaux que les autres.
On les vit tous les jours.
On en supporte les conséquences tous les jours
Et tu veux encore prolonger le diagnostique ?

On vit selon des règles simples :
- Le protectionnisme à permis à certains États de se tailler, depuis des siècles déjà, des positions dominantes. Aujourd'hui, ils ont même l'impudeur d'appeler libre concurrence le systeme le plus protectionniste qui soit....La majorité des pays en paient le prix fort.....et dans ces pays, ce sont toujours les peuples qui trinquent.

Hier je regardais les discours de la FAO.....même les représentants des pays les plus pauvres étaient gras et avaient l'air bien portant....ils parlent de famine mais ne la vivent pas.

La force des pays riches et d'avoir eu la clairvoyance d'installer des serviteurs dévoués ( qu'on nomme nos gouvernants) qui tiennent le peuple, qui massacrent le peuple....parce qu'ils y trouvent avantage.

Il est peut être temps de se réveiller et de se rendre compte de la situation telle qu'elle est et non pas telle qu'on nous la décrit.

L'OMC, la Banque mondiale et autres institutions internationales ne servent qu'a mieux exploiter les pauvres à qui on fait miroiter un developpement purement virtuel mais a qui on demande de manger de la boue ( ce n'est pas une image, les galettes de boues sont très courues en Haiti par exemple)

Voilà



Citation
K7al'Ras a écrit:
C'est tout un système qui s'effondre ou bien qui va très mal pour ne pas trop dramatiser, faudra s'interroger sur la défaillance du capitalisme, sur les possibilités de le parfaire et le rendre plus "humain"


Il ne s'agit pas de dramatiser....il suffit d'ouvrir les yeux pour se rendre compte que c'est au delà du dramatique.
Rendre le capitalisme plus humain.....? il est à l'image de l'Homme, c'est à dire sauvage.


Point de fioritures.....quand un homme ou une femme n'arrive pas à se nourrir alors que l'humanité n'a jamais été aussi riche, alors que nous croulons sous la nourriture...cela porte un nom: crime.

les criminels sont ceux que nous avons vus hier palabrer pendant des heures, dépenser en une journée de quoi nourrir des milliers de personnes et nous servir des discours qui auraient été risibles si la vie d'êtres humains n'était pas en jeu.

C'est juste.....gerbant.
 
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