Vous êtes arrivés, je l’avoue, discrètement, à peine quelques dizaines, pour faire du commerce, car vous êtes une race de commerçant, c’est certain. Quelques étrangers, noyés dans la masse, comme une petite goutte d’huile dans un litre d’eau… c’est sans risque disaient certains. il faut tout de même se rappeler que l’huile ne se mélange jamais avec l’eau… Peu à peu vous êtes venus en plus grand nombre, devenant vraiment envahissant. En plus vous ne voulez pas vous adapter à notre pays. Vous emmenez avec vous vos vêtements votre cuisine, votre culture, votre religion. Vous vous mettez à construire des centres religieux pour faire du prosélytisme un peu partout sur des terrains qu’il faut vous céder, car votre religion est la seule vraie religion. La notre, même s’il elle est plus ancienne, vous la tournez en dérision. Vous tuez même au nom de votre Dieu. vous construisez aussi des écoles, pour garder votre langue et nous l’apprendre. Sans compter votre musique et vos danses qui ne ressemblent en rien aux notre. Maintenant, ça y est, vous êtes chez vous, ici, peu à peu, notre pays est devenu le votre, et vous faites tous venir vos familles qui vivent sur le pays. Vous devenez propriétaires de commerces, de maisons, d’entreprises, on le voit tous les jours, et bien sur, beaucoup de nos chefs vous sont favorables, car ils y voient leurs intérêts politiques. Petit à petit des postes clés sont entre vos mains, vous finirez par diriger nos régions, j’en suis sur, et vous convoitez le pays tout entier voir tout le continent. Vous nous obligerez à nous convertir à votre foi, à manger et nous vêtir, comme vous… Je le sens venir, si on ne vous chasse pas rapidement, on aura du mal plus tard à nous débarrasser de vous. On vous tend la main vous prenez tout le bras. Vous êtes ainsi, vous, les blancs!
Propos Propos recueillis par un missionnaire auprès de Moussa Diouf.....Chef d'un Village Peul, au début du 20emes siècles.
Modifié 1 fois. Dernière modification le 05/06/13 20:36 par Tamassint'.
Au début du texte, j'ai d'abord cru qu'on parlait des Chinois
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt.
Les chiens aboient, la caravane passe.
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