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Elle vendait plusieurs fois ses bébés: une mère porteuse condamnée
27 mars 2016 14:31
Elle vendait plusieurs fois ses bébés : une mère porteuse condamnée pour escroquerie

JUSTICE – Aurore, 37 ans, a été condamnée ce mardi 22 mars 2016 à Blois à un an de prison avec sursis.

« Petite cigogne », comme elle se présentait elle-même sur Internet, était jugée pour avoir escroqué plusieurs couples, à qui elle promettait un enfant. Avant de leur faire croire qu’il était mort à la naissance, et de le vendre à un autre couple.

Le verdict est enfin tombé, dans l’affaire de la mère porteuse soupçonnée d’escroquerie à Blois. Aurore, 37 ans, accusée de n’avoir jamais remis les enfants « commandés » à deux couples homosexuels, a été condamné ce mardi 22 mars à un an de prison avec sursis.

Elle n’a, en revanche, pas été condamnée à rembourser les sommes que lui avaient payé les deux couples, qui eux ont écopé de 2000 euros d’amende avec sursis, le fait de faire appel à une mère porteuse étant interdit en France.

Au cours de son procès, Aurore, qui se présentait comme « nounou prénatale » sur Internet, avait expliqué à la barre être d’abord venue par altruisme au secours de couples en mal d’enfants. En 2008, alors qu’elle avait déjà quatre enfants, elle avait préféré remettre son cinquième nouveau-né, non voulu, une petite fille, à un couple de Parisiens, sans contrepartie financière.

« Petite cigogne »

Une première expérience qui l’avait ensuite poussée à proposer ses services de mère porteuse pour une dizaine de milliers d’euros sous les pseudonymes « d’ange sincère » ou de « petite cigogne » sur un site internet. En août 2009, un couple anglais se montre intéressé par son profil. Mais les tentatives d’insémination artisanale avec le sperme du mari sont un échec. L’année suivante, « petite cigogne » répond à l’annonce d’un couple homosexuel de Loire-Atlantique et accepte de porter leur enfant en échange de 15.000 euros.

L’accouchement est prévu le 21 mars 2011, à Saint-Nazaire. Mais le jour-dit, Aurore n’est pas au rendez-vous et envoie un texto au couple en prétendant que l’enfant est mort-né. En réalité, de dernier, un garçon, est en parfaite santé et a été confié à un autre couple homosexuel résidant au Luxembourg, à qui elle a aussi promis l’enfant pour une dizaine de milliers d’euros.

En 2012, Aurore promet une nouvelle fois un bébé à un couple homosexuel en échange de 15.000 euros. Mais là encore, après l’accouchement à la polyclinique de La Chaussée-Saint-Victor (Loir-et-Cher), elle assure que l’enfant est décédé. Alors qu’en fait, elle a déjà remis le nourrisson à un couple hétérosexuel de Seine-Maritime, qui lui aussi a payé sa prestation.

Aurore finira par être inquiétée en 2013. Les policiers découvrent alors qu’elle est à ce moment-là en contact avec trois nouveaux couples. Elle est rapidement mise en examen pour escroquerie et tentative d’escroquerie. Les couples qui ont fait appel à elle sont également poursuivis.

Une « très faible estime d’elle »

« Une mère porteuse, on avait conscience que c’était hors la loi, mais en allant sur Internet, on a vu que c’était facile », a expliqué au tribunal l’un des hommes escroqués. Aurore a assuré de son côté au tribunal qu’elle avait juste voulu « donner du bonheur ». La jeune femme,à l’enfance difficile, a été décrite au cours des débats par les experts comme souffrant de « carences affectives et éducatives majeures », avec « une très faible estime d’elle ». « J’aurais préféré être adoptée par des parents qui m’auraient aimée comme j’étais », avait-elle notamment expliqué, en larmes, à l’audience.

Son avocat, Me Stéphane Rapin, avait plaidé la relaxe, tout comme ceux des couples impliqués, poursuivis pour provocation à l’abandon d’enfants. Le vice-procureur, Jean Demattéis, avait quant à lui requis contre Aurore un an de prison, dont neuf mois avec sursis, et 2000 euros d’amende avec sursis contre chacun des quatre couples. Si désormais, le sort d’Aurore est fixé, on ignore encore ce que vont devenir les enfants qu’elle a porté, les procédures étant toujours en cours.

Ce que dit la loi

En France, la loi n°94-653 du 29 juillet 1994 relative au respect du corps humain interdit la Gestation pour Autrui. Une femme qui accepte d’être mère porteuse risque trois ans de prison et 45.000 euros d’amende (article 227-13 du code pénal). Ceux qui font appel à une mère porteuse risquent quant à eux jusqu’à six mois de prison et 7500 euros d’amende (article 227-12 du code pénal)
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