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Droits d'une femme dicorcée
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28 août 2014 01:56
Bonjour,
Je vous écris pour vous poser des questions à propos des droits de ma mère par rapport à sa situation.
En fait, ma mère est venue d’Algérie en s’étant marié avec mon père, qui lui ne s’était marié que par intérêts. En effet, mon père avait (et a toujours) une concubine, et il ne s’est marié avec ma mère uniquement dans le but de la ramener chez lui pour qu’elle s’occupe de sa sœur handicapée (aujourd’hui défunte). De plus, l’argent que ma mère devait toucher pour s’occuper de sa sœur ne lui revenait pas mais revenait à mon père.
Ma mère était donc enfermée, ne voyait personne (pas de famille), n’avait pas d’argent et s’occupait toute la journée des tâches ménagères et de ma tante handicapée.
Ma mère a tout d’abord fait 4 enfants (moi actuellement âgée de 17 ans, mes frères de 15 et 12 ans et ma sœur qui a 14 ans) avant de s’enfuir de la maison de mon père car elle n’en pouvait plus de souffrir. Mon père la battait et l’empêcher de voir le monde extérieur.
Ma mère est partie de la maison en 2002 lorsque j’avais 6 ans (et mes frères et sœur 3 ans, 2 ans + 1 bébé). N’ayant pas de logement, nous avons changé plusieurs fois d’hôtels ou de logements fournis par des associations. Nous ne mangions pas à notre faim et ma mère qui attendait de l’aide n’en a pas vraiment eu mis à part des hlm en banlieue que l’on a occupé pendant une durée limitée… Je me souviens ne pas être allée à l’école pendant 7 mois…
Mon père n’a pas cherché à nous retrouver, bien au contraire, il comptait se remarier pour trouver une nouvelle « bonne » pour s’occuper de sa sœur et toucher l’argent. Pendant ce temps, mon père a divorcé de ma mère sans son consentement en Algérie.
Finalement mon père est revenu vers ma mère, mais avec un comportement étrange. Gentil, trop gentil. Il lui disait des mots doux, qu’il l’aimait, qu’elle lui manquait, qu’il voulait qu’elle revienne à la maison, etc. Ma mère, qui était tellement désespérée de ne pas avoir un toit, voulait que ses enfants aient une vie « stable » c'est-à-dire avec un domicile fixe, sans oublié que l’on m’avait fait redoublé mon année de CP car j’avais beaucoup de difficultés. Ma mère a préféré penser à nous plutôt qu’à elle et retourner chez mon père. Malgré mes 6 ans, je me doutais bien que le comportement de mon père n’était pas normal… Lui qui la battait, l’injuriait, la maltraitait, la faisait pleurer…
Ma mère est donc retourné vivre chez mon père. Cependant, quelques mois après son retour, mon père a repris son comportement normal. Ma mère avait beaucoup regretté son choix, et elle me dit d’ailleurs que la meilleure période de sa vie était quand elle s’était enfuie, car elle pouvait voir le monde extérieur etc. Mais étant donné que nous vivons dans un village, elle savait que l’école de la campagne était beaucoup plus appropriée à notre épanouissement et à notre éducation.
Depuis son retour, ma mère a refait un enfant en 2006 sans être au courant qu’elle était divorcée . Elle ne l’a su que quelques mois plus tard, par quelqu’un des connaissances de mon père en Algérie qui trouvait le comportement de mon père inacceptable et voulait en prévenir ma mère.
Ma mère était désespérée. Elle ne savait plus quoi faire. Partir pour aller de Hlm en hlm, d’hôtel à hôtel ? Ou rester. Et puis tant pis, autant rester pour ses enfants, car elle ne veut pas que l’on souffre.
Pourtant, nous souffrons. Oui, car notre père nous empêche de vivre. Il nous interdit de sortir, de voir le monde, de fréquenter des amis, etc. Nous ne sommes jamais partis en vacances de notre vie. Le pire dans tout ça c’est qu’il n’a jamais vécu avec nous. Il vivait avec sa compagne à 2 km de chez nous, et venait à la maison seulement pour récupérer le courrier et faire les courses. Cette situation nous perturbe vraiment car le fait de ne pas voir le monde extérieur à part pour l’école a développé chez chacun d’entre nous une timidité maladive je dirais. Le pire est pour moi. Je n’ai jamais eu d’amis à l’école, j’avais et j’ai toujours une phobie sociale, et les événements on fait que depuis plusieurs année je m’auto-mutile, je pense constamment au suicide, j’ai fait plusieurs dépression et je suis anorexique mentale et boulimique.
Ma seule chance reste mes études. Je vais aller en médecine. Cependant, mon père est très énervé que j’aille faire mes études à Paris et il refuse de me laisser avoir un logement sur Paris, plus pratique pour moi. Il veut que je prenne le train matin et soir, sachant que ma santé est très fragile, que j’ai failli ne pas avoir mon bac (je l’ai eu de justesse au rattrapage) à cause de mes problèmes au cœur à cause de mes vomissements, de ma fatigue et de ma faiblesse. Je ne sais plus quoi faire à part pleurer… Je veux pouvoir vivre, voir le monde, avec des relations sociales avec des personnes autour de moi…
Aujourd’hui je suis allée m’inscrire à la fac, et mon père me disait de ne fréquenter personne, de ne pas parler aux gens, de ne pas avoir de parrainage d’un étudiant de 2ème ou 3ème année, qu’il y a de la drogue partout, qu’il me surveillerait à la fac etc. Je suis tellement anéantie d’être autant oppressée, sans avoir le droit de faire de choix sur mes études, mon propre avenir car l’idée de faire médecine ne lui plait pas. Que faire ? Me scarifier ne réglera pas le problème mais bon. Je veux seulement faire mes études mais mon père ne se soucie pas de mon avis. Lui veut que je trouve un travail pour que je lui donne mon salaire (et veux aussi me marier)…
Ma mère ne peut rien dire. Elle reste enfermée à la maison, n’a pas le permis (mon père ne veut pas qu’elle le fasse, n’a pas d’argent (mon père l’oblige à lui donner les allocations familiales qui dépense pour lui : vacances 2 à 3 fois par an, maîtresses, …) et mon père ne lui laisse pas son mot à dire. Pour lui, elle doit faire la vaisselle, le ménage et la cuisine, car d’après lui elle devrait s’estimer heureuse d’avoir un toit.
Cependant cette situation nous détruit psychologiquement ma mère, moi et mes frères et sœurs. Ce père n’a jamais vécu avec nous, ne nous a pas élevé pourtant il nous contrôle et ne veux pas que l’on découvre le monde. Ma mère n’en peux plus, elle veut partir de la maison mais elle voudrais bien partir de la maison en ayant trouvé un logement et ne pas être à la rue comme nous l’avons été précédemment. Je précise que ma mère est divorcée et qu’elle est mère au foyer.
Pouvez-vous me renseigner sur ses droits s’il vous plaît ? Pourra-t-elle avoir un logement vu sa situation et le fait qu’elle possède 5 enfants et qu’elle soit mère au foyer ?
Nous serions tellement heureux que ma mère parte de chez mon père, qu’elle parte de la « dictature » qu’il nous impose. Pourquoi notre père nous enterre-t-il vivant et profite de l’argent des allocations versé sur le compte de mère (et qu’elle est contrainte de lui donner) pour son propre compte ?
J’aimerais donc avoir des informations sur ce dont ma mère peut faire et je vous en remercie d’avance !
 
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