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Droit au but Monsieur Ali Lmrabet, par Dalil-Essakali My Abdeljalil
H
3 février 2005 19:57
Droit au but Monsieur Ali Lmrabet, par Dalil-Essakali My Abdeljalil
le 03/02/2005
Si le changement introduit par sa Majesté le Roi Mohamed VI a été
brusque pour certains, la transition d’un système en situation d’échec à un système « modèle » est difficile à gérer et encore plus ardue à
institutionnaliser bien que le Maroc d’aujourd’hui ait fait une avancée considérable sur la voie démocratique.

Une des questions cruciales à se poser pour pouvoir tester la stabilité de la transition après quarante ans de plomb, est la suivante : quelle est la vraie nature du changement ? Comment élaborer et mettre en œuvre les paramètres propres aux régimes démocratiques sur le très lourd héritage ?

De fait, la transition au Maroc se présente sous une double forme : primo, l’introduction d’éléments démocratiques par le biais du pluralisme, et, secundo, par la proclamation solennelle de la souveraineté marocaine de Tanger à Lagouira.

Le cas d’Ali Lmrabet est unique dans son genre, comme tous les marocains, il a le droit au respect de sa vie à la fois privée et familiale, de sa correspondance et surtout le droit de la liberté d’expression, c’est l’un des fondements essentiels d’une société démocratique et une conditions primordiales de son progrès et de l’épanouissement de chacun.

Inversement, le journaliste qui soit, doit savoir que la liberté de la
presse peut entrer en conflit avec les droits ou intérêts collectifs ou individuels et, parmi eux, le droit au respect des institutions
politiques marocaines, et plus particulièrement de la constitution marocaine qui n’est que l’émanation du peuple souverain, il est dés lors admissible que les abus soient sanctionnées si cette répression est nécessaire pour sauvegarder un objet légitime qui est notre monarchie.

Si, monsieur Lmrabet à travers la liberté d’expression, souhaite
déstabiliser la monarchie marocaine et à travers elle notre souveraineté territoriale de Tanger à Lagouira, alors je lui dis ouvertement et solennellement que nous les marocains nous lavons notre linge sale entre nous, et quand il s’agit d’une question internationale touchant notre intégrité, nous sommes tous derrière la personnalité de Sa Majesté le Roi.

Monsieur Lmrabet, sache qu’il n’y a pas d’acharnement contre vous,
défendre la liberté de la presse est une chose, mais s’attaquer à travers cette liberté à la monarchie et la souveraineté nationale en est une autre.

Dalil-Essakali My Abdeljalil
Doctorant en droit international à l’Université Robert Schumann,
Strasbourg
H
3 février 2005 19:58
Réponse à ce monsieur Dalil Essakali Moulay Abdeljalil :

Je vais essayer de parcourir ce soutien à la campagne anti-Lmrabet paragraphe par paragraphe.

1- La transition du Maroc ne se présente ni sous la forme de votre primo ni de celui de votre secundo. Primo, l’introduction du pluralisme n’est pas nouvelle. Il n’y a pas eu d’introduction du pluralisme sous M6 car il existait déjà bien avant son intronisation. Depuis l’époque coloniale le Maroc connaissait le pluralisme au niveau de ses partis politique. La société civile de son coté a commencé à avoir un peu de poids avant l’avènement de M6 également. Donc rien de nouveau à signaler à ce niveau. Secundo, le Maroc a toujours proclamé sa souveraineté de Tanger à Lagouira au moins depuis la récupération de la partie du Sahara “remise” par la Mauritanie. Donc, rien de nouveau à signaler la dessus non plus. Le Maroc a toujours été et est toujours souverain sur son territoire de Tanger à Lagouira que les autres le veuillent ou non.

2- La constitution marocaine est tout sauf l’émanation d’un peuple souverain. Les élus du peuple aussi corrompus et malléables au gré du régime qu’ils auraient pu être au moment ou la constitution à été rédigée ou modifiée, n’ont participé aucunement à l’élaboration de cette constitution. Donc, le peuple n’a participé ni de prêt ni de loin à ce processus, à part peut-être à aller voter OUI comme il a fortement été invité à le faire à maintes reprises. Évidement, le peuple n’était au courant ni de la constitution en tant que tel ni des modifications qui venaient d’y être apportées.

3- La légitimité de la monarchie qui a l’air d’être une évidence dans votre article n’est qu’un avis personnel, pas nécessairement partagé par tout les marocains.

4- Lmrabet n’a pas attaqué la constitution marocaine. Il attaque les abus faits au nom de cette constitution. Il y a même des partis politiques et des associations qui réclament des amendements à la constitution est ils ne sont pas emprisonnés pour autant. Il ne s’est d’ailleurs jamais déclaré anti-monarchique comme l’article le laisse entendre.

5- Ce n’est pas avec une plume est un hebdomadaire satirique qu’on peut déstabiliser une monarchie vielle de plusieurs siècles. Si quelqu’un est capable de la déstabiliser avec sa plume c’est qu’elle est bien fragile. Ce qui est loin d’être le cas. Heureusement pour nous. Lmrabet ne s’est jamais prononcé contre la souveraineté marocaine sur le Sahara. Même si il défend le referendum, pourquoi lui en vouloir puisque l’État et à sa tête Hassan 2 a défendu cette option pendant au moins deux décennies.

6- Qu’est ce qui vous donne le droit de parler au nom des marocains ?
 
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