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drogues
s
16 mai 2005 00:16
salem!


y a t-il une jurisprudence en Islam consernant le caractère licite ou illicite des drogues (douces,...)? apparemment il n'y a rien d'écrire dans le coran?

merci pour vos réponses!
'
16 mai 2005 12:13
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...




D'une manière générale, tout ce qui nuit à la vie et à la santé de l'homme est interdit.
Comment Allâh pourrait-Il autoriser un mal, alors qu'Il veut le bien-être pour l'humanité ?




La cigarette...



Question : La cigarette est-elle permise en Islam ? Ou bien est-elle Harâm ou Makrouh ?




Réponse : La cigarette n’existant pas (sous sa forme actuelle) à l’époque du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam), c’est pour cette raison qu’il y a eu quelques divergences entre les savants musulmans au sujet de son statut légal. Tandis que certains Oulémas soutenaient à une certaine époque que fumer est un acte blâmable (Makrouh), la plupart des savants s'accordent à considérer aujourd'hui, eu égard des données médicales (et autres...) disponibles, que la cigarette est strictement "Harâm" (interdite).

Ils justifient cette interdiction par les arguments suivants:

- Allah, faisant allusion à différentes responsabilités dont le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) était chargé, dit dans un verset :


" Il leur ordonne le convenable., leur rend licite les bonnes choses, leur interdit les mauvaises… " (Sourate " Al A’râf "- Verset 157).


Comme il ne fait aucun doute que la cigarette fait partie des "mauvaises" choses (à cause des maux qu’elle entraîne, mais aussi à cause de son effet néfaste sur l’haleine du fumeur..), on peut donc déduire à partir de ce verset son caractère illicite.


- " Et ne vous jetez pas par vos propres mains dans la destruction. " (Sourate " Al Baqara "- Verset 195).


Il y a une règle générale qui a été déduite à partir de ce verset: Il n'est pas permis au musulman de consommer quoique que soit qui puisse mettre sa vie en danger, que ce soit immédiatement ou progressivement... Sont ainsi concernés par cette interdiction les différents types l'absorption de poison ou de toute autre substance qui nuit à la santé. Quand on fait le rapprochement entre ce verset et le principe qui en a été déduit avec les multiples méfaits que fumer cause à la personne humaine, aussi bien sur le plan physique (les méfaits de la cigarette sur le plan médical ne sont plus à prouver ; chaque emballage nous le rappelle: "Fumer provoque des maladies graves..."winking smiley, que psychique (la fameuse dépendance du fumeur), on ne peut qu'arriver à la conclusion logique que cet acte est synonyme de se "jeter de ses propres mains dans la destruction", et qu'il est à ce titre interdit.



- Le fait de dépenser de l’argent pour l’achat de cigarettes relève sans aucun doute des dépenses inutiles. Et le gaspillage est prohibé de façon très explicite dans nos références premières:


" … et ne gaspille pas indûment. Car les gaspilleurs sont les frères des diables… " (Sourate " Al-Isrâ "- Versets 26-27).


- Enfin, la personne qui fume ne porte pas préjudice uniquement à sa personne: Par son geste, il nuit également à la santé de ceux qui l'entourent... Les méfaits du tabagisme passif sont régulièrement dénoncées par les organismes spécialisés: Lire par exemple l'article suivant: "Le tabagisme passif tue..."


Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

Patel Mouhammad


Source: [www.muslimfr.com]






Est-il permis de fumer la cigarette ?


Question :

Certains frères disent qu'il est interdit de fumer la cigarette. Mais y a-t-il réellement un verset du Coran ou un Hadîth du Prophète (sur lui la paix) l'interdisant ?


Réponse :

Il n'y a bien sûr pas de texte explicite du Coran ou des Hadîths à propos de la cigarette car cela n'existait pas en Arabie au VIIème siècle de l'ère chrétienne. Mais pouvoir dire d'une chose qu'elle est permise, ou déconseillée, ou interdite d'après les règles de l'islam ne dépend pas uniquement de l'existence d'un texte explicite du Coran ou des Hadîths sur le sujet : les causes juridiques et les principes généraux (illa), extraits des textes du Coran et des Hadîths, permettent également de le dire, par le biais de la recherche du principe qui est présent dans une chose donnée (c'est ce qu'on appelle le tahqîq ul-manât).

Après l'apparition de la cigarette au cours des quatre derniers siècles, les savants musulmans ont donc, sur la base des causes juridiques et des principes généraux, émis des avis au sujet de fumer la cigarette. Et ces avis ont été différents :


1) Se basant sur le fait que la règle concernant toute chose est la permission tant que rien dans cette chose ne se trouve qui a été interdit par les textes, certains savants ont dit que fumer la cigarette était permis.

2) Ayant découvert que fumer la cigarette provoquait une certaine dépendance à l'égard de celle-ci, un gaspillage d'argent conséquent et même du tort à la santé, et sachant qu'avoir recours à ce qui entraîne ces choses-là est interdit, d'autres savants ont déclaré le fait de fumer la cigarette fortement déconseillé (mak'rûh tahrîman), voire même interdit (harâm).

3) Certains savants ont donné un autre avis : un de ceux-ci est que la réponse est circonstanciée : fumer une cigarette n'est en soi pas interdit à qui cela ne cause pas de tort, mais cela est interdit à celui à qui cela cause du tort.



Il faut ici souligner que cette divergence d'avis sur la question n'est pas liée à l'appartenance à telle ou telle école juridique (hanafite, malikite, chafiite, hanbalite). Au contraire, écrit Al-Qardhâwî, au sein de chacune de ces écoles il s'est trouvé des savants qui ont dit que fumer la cigarette était permis, d'autres qui ont été d'avis que cela était fortement déconseillé, d'autres qui l'ont déclaré interdit.



Les principes et leur application concrète, en fonction de la connaissance de la réalité:

Al-Qardhâwî écrit que dans la jurisprudence musulmane, nous avons besoin d'une part de la connaissance et de la compréhension des textes et principes de nos sources (fahm ul-wâjib), et d'autre part de la connaissance et de la compréhension de la réalité (fahm ul-wâqi') afin de pouvoir appliquer les principes de nos textes à ce qui constitue la réalité. Alors, bien sûr, tous les savants sont d'accord pour dire que la règle première dans une chose non purement cultuelle est la permission, tant que ne se trouve pas dans cette chose une cause juridique source d'interdiction ou de caractère déconseillé. Tous les savants sont également d'accord à dire que le principe en islam est que tout ce qui cause du tort à la santé physique ou mentale de l'homme, celui-ci doit s'en abstenir). Tous les savants connaissent ces deux principes : la règle de la permission originelle et le fait que la nocivité constitue une des causes d'interdiction. S'il y a eu divergence dans les avis des savants à propos de fumer la cigarette, c'est parce qu'il y a eu divergence non dans l'interprétation de textes (fahm un-nussûs) mais dans l'application du principe (tahqîq ul-manât), et ce parce que la réalité de la cigarette et de ses propriétés (fahm ul- wâqi') n'était pas encore connue ; en effet, c'est assez récemment, au cours du XXème siècle, que les torts causés par la cigarette ont été mis en évidence par des médecins et des chercheurs. Cliquez ici pour lire un rapport sur le sujet.

C'est cette non-connaissance de la réalité des torts de la cigarette qui explique l'avis n° 1 rapporté plus haut. C'est ce qui explique aussi l'avis n° 3 : on ne savait pas encore que celui qui s'adonne à la cigarette en devient en général peu à peu dépendant. Mais depuis la mise en évidence des risques liés à la consommation de cigarettes, ce qui apparaît aujourd'hui c'est que c'est l'avis n° 2 qui reste possible : en regard du fait que les principes extraits du Coran et des Hadîths interdisent la consommation de tout ce dont on sait que cela nuit à l'homme sur le plan physique ou mental, et en regard du fait qu'il est maintenant établi que fumer la cigarette nuit de façon certaine à l'homme, la cigarette est interdite (harâm) ou fortement déconseillée (mak'rûh tahrîman).

Al-Qardhâwî, qui donne préférence à l'avis disant que la cigarette est interdite (harâm), précise cependant : dira-t-on pour autant qu'il s'agit d'un péché du même niveau que la consommation d'alcool ? Non, répond-il, car en islam les interdits ne sont pas tous du même niveau, et il convient d'autant plus de se préserver d'être virulent ici que certains savants ont eu des opinions différentes au sujet de cette question juridique. De plus, souligne le savant, il ne faut pas jeter la pierre à celui qui est devenu accro au tabac, qui lutte pour s'en libérer, qui réussit un jour et plonge le lendemain : au lieu de lui lancer à la figure "Tu es dans ce qui est mauvais en islam", on devrait l'encourager et l'accompagner pour qu'il puisse s'en libérer progressivement : son intention est là, son effort aussi, il faut l'encourager et l'accompagner. Toute méthode ne contrevenant à aucun principe de l'islam et permettant de s'en libérer est la bienvenue. (Cf. Fatâwâ mu'âsira, Al-Qardhâwî, tome 1 pp. 654-669.)

Le savant hanafite Ash-Shâmî est lui aussi d'avis que consommer la fumée du tabac ou en vendre sont tous deux interdits (mamnû') (Radd ul-muhtâr, tome 5 p. 295, cité par Khâlid Saïfullâh, Jadîd fiqhî massâ'ïl, nouvelle édition, p. 363).

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).


Source: [www.maison-islam.com]







Qu'est-ce que les musulmans pensent de l'alcool ? Pourquoi ?


L'alcool est aujourd'hui considéré dans certains pays comme une drogue "douce" en soi. Et pourtant ses ravages sont terribles. Tant au niveau de la santé physique (cirrhoses, cancers) que de la santé mentale (addiction), les troubles qu'il cause sont là. Ses effets ne se limitent pas à l'individu mais touchent la famille (violences conjugales, parentales) et la société (coups et blessures, meurtres, accidents de la route). Comment le musulman et la musulmane considèrent-ils l'alcool ?


Les textes de la révélation ont strictement interdit l'alcool (Coran 5/90). De toutes les choses que ces textes ont déclaré interdites, certaines sont telles qu'elles ne contiennent que ce qui est nocif à l'être humain (sur le plan physique, sur le plan spirituel, sur le plan mental, sur le plan familial, sur le plan social ou autre) ; d'autres choses sont telles qu'elles contiennent à la fois ce qui est utile et ce qui est nocif pour l'être humain, mais ce qui est nocif domine ce qui est utile ; les textes de la révélation les ont donc strictement interdites également. Ainsi en est-il de l'alcool, dont Dieu a explicitement dit qu'il contient ce qui est utile mais aussi ce qui est nocif mais ce qui est nocif domine (Coran 2/219). L'alcool procure par exemple à l'organisme une sensation de chaleur et l'aide ainsi à supporter le froid, mais cet avantage n'est pas suffisant pour contrebalancer les ravages qu'il cause par ailleurs ; Dieu l'a donc strictement interdit. "Et il se peut que vous aimiez quelque chose alors qu'elle est nocive pour vous. Dieu sait…" (Coran 2/216). Un Compagnon habitant une région froide d'Arabie avait ainsi demandé au Prophète si les musulmans de cette région pouvaient absorber une boisson faite à partir du blé, qui les aidait à supporter le froid et les durs travaux. "Cette boisson cause-t-elle l'ivresse ? s'enquit le Prophète. - Oui. - Eh bien vous devez vous en abstenir" (rapporté par Abû Dâoûd, n° 3683).

A l'aube de la venue de l'islam, les habitants de la péninsule arabique étaient depuis longtemps de grands amateurs d'alcool. L'alcool de raisin, de datte, de miel, de maïs, etc. y étaient fabriqués et consommés avec grand plaisir. Voulant détacher les musulmans de l'alcool, l'islam ne s'y prit pas de façon brutale. Comme Al-Qardhâwî l'a écrit, les sources de l'islam communiquent "croyances, conception de la vie et actes de culte ; pensée et sentiments ; éthique et valeurs ; règles de politesse et traditions ; droit et législation. Tous ces éléments sont constitutifs de la société musulmane. Le droit n'est – malgré son importance – qu'un élément parmi d'autres. Comment penser que par le simple fait d'avoir émis quelques règles juridiques, nous aurons donné naissance à la société musulmane voulue ? Une législation seule ne forme pas un peuple : elle doit être appuyée par un changement de pensée et de sentiments" (Chariat ul-islâm sâliha lit-tatbîq fî kulli zamân wa makân, p. 134). C'est bien pourquoi Jundub ibn Abdullâh raconte l'expérience vécue en la compagnie du Prophète : "Nous étions, jeunes hommes, auprès du Prophète. Nous apprîmes la foi avant d’apprendre le Coran [c’est-à-dire les règlements coraniques]. Puis nous apprîmes le Coran, ce qui fit augmenter notre foi" (rapporté par Ibn Mâja, n° 61).


Pédagogie divine concernant l'alcool

C'est pour la même raison que Aïcha, épouse du Prophète (sur lui la paix), raconte : "Parmi les premiers passages du Coran à avoir été révélés, il y a une sourate parmi les sourates mufassal, dans laquelle il est question du Paradis et de l’Enfer ; et puis, lorsque les hommes retournèrent vers l’islam, le licite et l’illicite furent révélés. Si dès le début Dieu avait révélé : “Ne buvez plus d’alcool”, les hommes auraient dit : “Nous ne le délaisserons jamais !”. Si dès le début Dieu avait révélé : “Ne commettez plus l'adultère !”, les hommes auraient dit : “Nous ne le délaisserons jamais !”…" (rapporté par Al-Bukhârî, n° 4707).

Ce n’est qu’après ce long et profond travail sur les cœurs que la révélation s’est mise à édicter obligations et interdits, parmi lesquels l'interdiction de l'alcool. Et même ici, elle a encore choisi la voie du pragmatisme. En effet, le texte coranique, aujourd’hui encore, témoigne de la patiente progression et de la pédagogie qui furent les siennes dans la mise en place de l’interdiction : d'abord il a été dit que l'alcool était source d'avantages et d'inconvénients et que ses inconvénients dominaient ses avantages (Coran 2/219) ; puis il a été dit qu'il est désormais interdit de se trouver en état d'ivresse au moment d'une des cinq prières quotidiennes (Coran 4/43) ; puis l'alcool a été définitivement interdit (Coran 5/90). Ce processus s'est étalé sur une période de plusieurs années.

Le monde entier reconnaît que l'alcoolisme est un fléau sanitaire, familial et social. Au sujet des méfaits de l'alcool, cliquez ici pour lire le rapport de l'INSERM, ici pour lire le rapport du Réseau Canadien de la Santé et ici pour lire le rapport Médecine et Santé. Le monde entier reconnaît les ravages causés par cette "drogue". Mais si l'islam a, au VIIème siècle, réussi à amener globalement les hommes de toute une terre – l'Arabie – à se défaire de leur alcoolisme, c'est à cause de deux particularités : un profond travail sur les cœurs et les esprits sans interdiction dans un premier temps, puis, dans un second temps, une interdiction progressive liée à la responsabilité devant Dieu. Et c'est ce qui fait la différence d'avec la tentative avortée des Etats-Unis avec la Prohibition dans les années 20 du XXème siècle.


Quelques règles que le musulman cherche à respecter à propos de l'alcool

1) Le musulman se préserve de tout alcool, quel que soit le produit à partir duquel celui-ci a été fabriqué

Le Prophète a dit : "Tout ce qui enivre est vin. Et tout vin est interdit" (rapporté par Muslim, n° 2003). Un jour, questionné par un homme originaire du Yémen au sujet d'un alcool que les Yéménites fabriquaient à partir du maïs, le Prophète lui demanda : "Provoque-t-il l'ivresse ? – Oui, répondit l'homme. – Tout ce qui enivre est interdit" répondit le Prophète (rapporté par Muslim, n° 2002).

2) Le musulman se préserve de consommer même en petite quantité ce qui n'enivre que lorsque consommé en grande quantité

On a beau dire qu'on ne boira qu'un petit verre, le premier verre en appelle un second, et chemin faisant, toute la bouteille y passe. C'est une des constantes de la nature humaine. Le Prophète, fin psychologue, a donc interdit de consommer même en une quantité faible au point de ne pas provoquer l'ivresse, ce qui provoque l'ivresse lorsque pris en plus grande quantité : "Ce qui provoque l'ivresse en grande quantité est interdit même en petite quantité" (rapporté par Abû Dâoûd, n° 3681). "Ce dont la (consommation d') un farq [= quelques litres] provoque l'ivresse, même la consommation de ce qui tient dans le creux de la main en est interdite" (rapporté par Abû Dâoûd, n° 3687, At-Tirmidhî, n° 1866).

Il faut préciser ici que certains illustres savants étaient d'avis que seul l'alcool de raisin est interdit en grande et en petite quantité ; quant aux autres alcools, ils sont interdits lorsqu'ils sont pris en quantité telle qu'elle provoque l'ivresse ; par contre, il n'est pas interdit d'en consommer en quantité tellement minime qu'elle ne provoque pas l'ivresse et à condition que ce soit pour une raison valable – davantage de force physique. Mais Shah Waliyyullâh et Ibn Rushd disent ceci : tous les savants sont unanimes à dire que l'alcool de raisin est interdit en grande comme en petite quantité ; or dire que l'alcool de raisin est interdit en grande comme en petite quantité, mais que l'alcool fait à partir d'autres produits est, lui, autorisé en petite quantité et interdit seulement en grande quantité, cela ne correspondrait pas à l'habitude du droit musulman, qui est de ne pas faire de différence entre deux choses semblables ["jam' bayn al-mutamâthilayn"] (Hujjat ullâh il-bâligha, tome 2 p. 438 et p. 509, Bidâyat ul-mujtahid, tome 2 p. 876). Shâh Waliyyullâh écrit qu'en fait l'avis de ces illustres savants des premiers temps est dû au fait que le Hadîth "Ce qui provoque l'ivresse en grande quantité est interdit même en petite quantité" n'était pas parvenu à certains Compagnons et à leurs élèves. "Ils sont donc excusables, écrit Shâh Waliyyullâh. Mais le Hadîth ayant été diffusé ensuite partout, quelqu'un n'a plus d'excuse aujourd'hui" (Hujjat ullâh il-bâligha, tome 2 pp. 509-510). D'ailleurs, au sein de l'école faisant cette différence entre alcool et alcool, la fatwa est donnée selon l'avis des savants disant que la consommation de tout alcool est interdite, même en petite quantité (avis de Muhammad ibn al-Hassan).

3) Le musulman se préserve de faire le commerce de l'alcool et de favoriser sa consommation

Le Prophète a dit : "Dieu a interdit de vendre l'alcool, la bête non abattue rituellement (mayta), le porc et les idoles" (rapporté par Al-Bukhârî, n° 2121, Muslim, n° 1581, etc.). Le Prophète a également interdit que le musulman fabrique du vin, qu'il en transporte, qu'il le serve à boire à quelqu'un, etc. (extrait du Hadîth n° 1295 rapporté par At-Tirmidhî). Le musulman n'offre pas non plus d'alcool à quelqu'un. Persuadé qu'il s'agit de quelque chose de nocif, il ne peut offrir pareille chose à quelqu'un d'autre. "Ne pourrais-je pas en offrir à des juifs ?" demanda quelqu'un au Prophète. "Celui qui a interdit le vin a aussi interdit qu'on en offre aux juifs" (rapporté par al-Humaydî, cité dans Al-halâl wal-harâm, p. 68).
Cependant, les non-musulmans vivant en pays musulman ont pour leur part la liberté d'en acheter et d'en vendre pour leur propre consommation, tout en respectant l'ordre public.

4) Le musulman considère-t-il l'alcool comme étant impur rituellement ?

La majorité des juristes considèrent en effet l'alcool comme étant rituellement impur (najâssa hissiyya), ce qui fait que la partie des vêtements ou du corps qui a été touchée par l'alcool doit être lavée avant que l'on puisse accomplir la prière (salât). Ils se fondent sur le verset qui dit de l'alcool qu'il est "rijs" (Coran 5/90), qu'ils traduisent par "impur rituellement" (Cf. Bidâyat ul-mujtahid, tome 1 p. 148, Al-fiqh al-islâmî wa adillatuh, tome 1 p. 303 et tome 7 p. 5496).
Seuls Rabî'at ur-ra'y, al-Layth ibn Saad, al-Muzanî et quelques autres juristes pensent que l'alcool n'est pas impur rituellement (najâssa hissiyya) mais qu'il constitue une impureté sur le plan moral seulement (najâssa ma'nawiyya) (Fatâwâ mu'âsira, tome 3 p. 564).

5) Le musulman peut-il vendre du raisin à celui dont il sait qu'il en fera de l'alcool ?

D'après ce que al-Haskafî a écrit comme principe d'après Abû Hanîfa : la règle, à propos de toute chose dont certaines utilisations sont licites et d'autres illicites, et dont on pense que l'acheteur va l'utiliser de façon illicite, est la suivante :
- s'il s'agit d'une chose qui est utilisable de cette façon illicite dans sa forme actuelle, alors il est interdit de la vendre à celui dont on est certain ou quasi-certain qu'il va en faire une utilisation illicite ;
- par contre, s'il s'agit d'une chose qui ne peut être utilisée de façon illicite qu'après avoir été transformée par l'acheteur, alors il est seulement déconseillé (mak'rûh tanzîhan) de la vendre à celui dont on est certain ou quasi-certain qu'il va la transformer et utiliser ensuite le produit obtenu de façon illicite.
Selon cet avis, il est interdit de vendre des armes à celui dont on est quasi-certain qu'il va les utiliser pour voler et piller : on sait qu'il va en faire une utilisation illicite, et cette utilisation illicite se fait, avec les armes, telles qu'elles sont vendues. Par contre, il est seulement déconseillé de vendre du raisin à celui dont on pense qu'il va en faire du vin, car c'est après transformation en matière illicite ce qui était licite que l'acheteur va en faire une utilisation illicite.

Par contre, d'après les juristes Mâlik et Ahmad, il est interdit de vendre du raisin à celui dont on est certain ou quasi-certain qu'il va en faire du vin (Zâd ul-ma'âd, tome 5 p. 763, Al-fiqh al-islâmî wa adillatuh, tome 5 p. 3458). Abû Yûssuf et Muhammad ibn al-Hassan sont du même avis (Jadîd fiqhî massâ'ïl, p. 375). Cette règle concerne le cas de l'acheteur potentiel dont on sait pertinemment qu'il va faire du vin du raisin qu'il achète. Cependant, si on ne savait pas et on le lui a vendu puis on découvre qu'il en a fait du vin, on n'a rien à se reprocher. On ne doit d'ailleurs pas devenir soupçonneux et demander à chaque acheteur potentiel ce qu'il compte faire du raisin qu'on vend. Pour davantage de détails sur ce point, lire mon article à propos de vendre ce dont on sait que l'acheteur fera une utilisation illicite.

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).


Source: [www.maison-islam.com]



Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...
s
21 mai 2005 21:56
salem,

merci bcp adel pour ces informations sur le tabac et l'alcool, je voulais plus de precisions sur le haschich comme il est produit en general dans des pays musulmans?

dans l'attente d une reponse?
e
23 mai 2005 19:35
salam ta réponse est dans le coran dieu emploie le terme ramr sa base verbale est ramara qui veut dire couvrir,donc tout ce qui couvre l'esprit est dit de sans n'ecarter car c'est l'oeuvre du diable ,comme tu peux le voire allah n'a pas utilisé le mot interdit car allah savait tres bien que certaines substances alcoolisées allaient etre utilisées pour soigner des maladies. salaùm est bonne lecture du coran car il detaillé de toutes choses allah le dit dans le coran mais tres peu de gens croient en ce coran uniquement.
e
23 mai 2005 19:37
salam,a partir de tout fruit tu peux faire de l'alcool alors on ne peux vendre aucun fruit ,c'est quoi ton savant a deux balles ecoute le coran et arretes de poser des questions a la noix de coco
e
23 mai 2005 20:07
salam un pays musulman n'existe pas mais l'islam oui mais dans le coeur alors la confiance en dieu ma soeur cat le coran.
s
24 mai 2005 17:26
bonjour,

je te trouve un peu prétentieux (exionne), tu n'a pas répondu à la question:

" salam,a partir de tout fruit tu peux faire de l'alcool alors on ne peux vendre aucun fruit ,c'est quoi ton savant a deux balles ecoute le coran et arretes de poser des questions a la noix de coco"===hors sujet!
"salam un pays musulman n'existe pas mais l'islam oui mais dans le coeur alors la confiance en dieu ma soeur cat le coran".hors sujet
quand tu dits c'est dans le Coran mais où, il faut citer!!!!!!!!!!!!

je voulais plus de precisions sur le haschich, l' opium comme il est produit en general pratiquement que dans des pays musulmans? quelles est la position des différente école malékite hanafite...?
 
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