Drame humanitaire à Tindouf:"Aujourd’hui, il y a des déportations, des séparations de familles orchestrées par le Polisario, à l’intérieur de ses camps. », dixit Sidati El Ghallaoui
L’ONG Interfaith International a organisé mercredi au palais des Nations Unies à Genève, une conférence.-débat sur la situation humanitaire dans les camps de réfugiés de Tindouf, contrôlés par le front Polisario. Plusieurs officiels marocains ainsi que des membres l'Association la Tribune Sahraouie de Défense des Droits de l'Homme (ATSDDH), ont participé à cette conférence-débat.
Dans son intervention, Moustapha Bouh, ancien membre du Bureau Politique du « Polisario », a rappelé les liens historiques qui unissent le Maroc et le territoire saharoui. « Le sahara faisait historiquement partie du Maroc, c’est la colonisation française et espagnole qui a morcelé le Maroc », a indiqué M. Bouh. Concernant son ancienne organisation, Moustapha Bouh a estimé que le Polisario n’est qu’un instrument de la politique algérienne. « C’est à partir de 1975 que l’Algérie a commencé à soutenir le Polisario, après les négociations entre le Maroc, la Libye et la Mauritanie. Les camps de Tindouf sont créés dans le sud de l’Algérie, entraînant le drame humanitaire que nous connaissons aujourd’hui », a déploré M.Bouh. L’ancien membre du bureau politique du Polisario a critiqué la politique algérienne qui vise selon lui, à bloquer l’intégrité territoriale du Maroc. « L’Algérie refuse que le Maroc recouvre ses provinces du sud, son ambition c’est d’avoir une ouverture sur l’océan atlantique. A cela s’ajoute une volonté de revanche de l’Algérie, après sa guerre perdue face au Maroc en 1963.Le Polisario n’est donc qu’un outil de la politique hégémoniste de l’Algérie », a fustigé Moustapha Bouh. « Si les négociations échouent aujourd’hui (Ndlr : les négociations de Manhasset, près de New York sous les auspices des Nations Unies), c’est parce que l’Algérie qui est un acteur clé du conflit, refuse de se mettre à la table des négociations » a conclu M. Bouh.
Pour sa part, Saadani Maalainie, a dénoncé le drame humanitaire dans les camps de réfugiés de Tindouf. L’ancienne déportée du Polisario à Cuba, a décrit le quotidien des réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf. « A l’intérieur des camps, il n’existe aucun droit pour les enfants, les femmes sont soumises à des travaux forcés et plusieurs familles sont séparées au nom de la révolution menée par le Polisario. » a déploré Mme Saadani Maalainie. Elle a lancé un appel à la communauté internationale pour dénoncer et mettre fin aux souffrances des réfugiés regroupés dans les camps du Polisario. « La communauté internationale doit savoir que ceux qui ont commis des crimes, des violations des droits de l’Homme sont les mêmes qui dirigent ces camps de réfugiés à Tindouf. Nous espérons que ce drame va bientôt prendre fin, grâce au projet de large autonomie accordé par le Maroc aux populations sahraouies », a conclu Mme Saadani Maalainie
Ensuite, Sidati El Ghallaoui, ex-représentant du Polisario en Italie a rappelé l’origine du drame humanitaire dans les camps de réfugiés de Tindouf contrôlé par le Polisario. »Le drame humanitaire découle du conflit politique entre le Maroc et le Polisario qui est soutenu par l’Algérie. Aujourd’hui, il y a des déportations, des séparations de familles orchestrées par le Polisario, à l’intérieur de ses camps. », a déclaré El Ghallaoui. Il a dénoncé l’attitude du Polisario qui refuse l’aide internationale en faveur des réfugiés détenus à Tindouf. « Le Polisario refuse que les ONG humanitaires fassent un recensement à l’intérieur de ces camps. Le Polisario détourne l’aide humanitaire qui revendue au nord du Mali et en Mauritanie », a regretté El Ghallaoui. Avant de terminer, l’ex représentant du Polisario en Italie, a souligné que la création d’un Etat sahraoui voulu par le Polisario est incompatible avec l’unification du Maghreb. « La création d’un nouvel Etat, n’est pas une solution viable pour le Maghreb qui a besoin de paix et d’unité pour garantir sa stabilitité. Les sahraouis veulent le projet d’autonomie proposé par le Maroc pour mettre fin à ce drame humanitaire qui endeuille les populations sahraouies. », a-t-il ajouté.
Enfin, M.Moulay Ahmed M’ghizlate, membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORAS) a souligné la volonté du royaume chérifien de résoudre le problème sahraouie. « Le CORCAS a été créé en mars 2006, sur la volonté de sa majesté le roi Mohamed VI, pour réconcilier et unir les sahraouis. » a déclaré M’ghizlate.Il a ensuite rappelé les missions principales du CORCAS pour assurer l’autonomie des sahraouis au sein du royaume. « La mission du CORCAS vise le développement des provinces du sud ainsi que l’élaboration du plan d’autonomie qui a été adopté par les élus et notables des tribus sahraouies. » a conclu M’ghizlate.
A noter que cette conférence-débat la participation de plusieurs diplomates onusiens, ainsi que la présence d’une délégation du Polisario, sous les auspices de l’ONG Interfaith international, qui a organisé cette conférence, à l’occasion de la 9 ème session du conseil des droits de l’Homme au Palais des Nations Unies, à Genève.
Mamadou Kaba Souaré Directeur de Publication D’Africaguinee.com
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