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le divorce
p
22 juin 2006 21:29
Que dis l'islam au sujet du divorce? et comme l'homme doit il agir avec son ex femme apres un divorce
j
22 juin 2006 21:38
salam




Question : Comment l'Islam perçoit-il le divorce ?



Réponse : Avant tout, il convient de rappeler que le mariage est un acte très important de la vie humaine. La protection du lien qu'il établit constitue donc un des objectifs importants pris en considération au travers des enseignements de l'Islam. En lisant le Qour'aane, on constate qu'Allah a fait allusion au mariage par l'intermédiaire de l'expression "mîthâqan ghalîdhâ" (littéralement : "forte alliance"winking smiley, qui indique de façon très explicite l'importance de cet engagement de vie commune qui unit l'époux et l'épouse (Voir Sourate 4 / Verset 21).

Le lien du mariage est donc établi pour durer, afin de permettre aux époux de bâtir (et de renforcer continuellement) un foyer leur permettant à chacun de trouver amour, affection, complicité, quiétude, sérénité… un foyer accueillant, qui permettra également à leur future progéniture de s'épanouir pleinement… C'est bien pour que le "Nikâh" s'établisse de façon durable que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) ordonnait, par exemple, à celui qui désirait se marier de bien s'assurer, avant le mariage, que l'apparence physique de celle qu'il avait choisi lui convenait parfaitement (Sounan Abî Dâoûd, entre autres)… C'est encore pour contribuer à la protection du couple que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) enseignait aux époux la patience et le pardon, lorsqu'il s'adressait à eux en ces termes : "Qu'un croyant (c'est à dire l'époux) n'éprouve pas de la haine pour une croyante (i.e. l'épouse)… S'il répugne un trait de son caractère, il en appréciera un autre." (Sahîh Mouslim) (En commentant ce Hadith, Moufti Taqui écrit en substance : "L'époux doit éviter de se focaliser sur les erreurs et les manquements (éventuels) de son épouse à son égard. Au contraire, il se doit de considérer ses qualités et, eu égard à celles-ci, pardonner les (éventuels) torts qui lui sont causés…Réf : "Takmilah Fath il Moulhim" - Volume 1 / Page 133.)

A partir de là, il est donc logique que tout ce qui peut fragiliser le lien solide du mariage, et a fortiori ce qui peut provoquer sa rupture n'est pas apprécié en Islam. C'est en ce sens qu'il faut comprendre notamment les propos très durs que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) tenait à l'encontre de celui qui monte une femme contre son mari (en mentionnant par exemple auprès d'elle les défauts de ce dernier, ou en vantant auprès d'elle les qualités d'un homme étranger ; cette condamnation concerne également la personne qui monte un mari contre sa femme -Réf : "Abou Daoûd", avec le commentaire de "Awn oul Ma'boûd"winking smiley

C'est justement en considérant ceci que la majorité des oulémas ont émis l'avis que le recours au divorce n'est permis en Islam qu'en cas de besoin ou de nécessité 1. Cet avis majoritaire a été exprimé notamment par Al Kâsâni r.a. (parmi les oulémas hanafites - "Badâï ous Sanâï" - Volume 3 / Page 95), Al Kamâl ibnoul Houmâm (parmi les hanafites toujours - "Fath oul Qadîr" - Volume 3 / Page 22), Ibn Âbidîne r.a. ("Raddoul Mouhtâr" - Volume 3 / Page 228), Ibn Taymiyah r.a. ("Fatâwa Cheïkh il Islâm Ibn Taymiyah" - Volume 3 / Pages 16 et 62), entre autres… (Voir également : Pour le fiqh hambalite "Kacchâf oul Qinâ'" - Volume 3 / Page 139, et pour le fiqh châféite "Mougniy oul Mouhtâdj" - Volume 3 / Page 307)

Cette opinion repose essentiellement sur les arguments suivants :

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Divorcer sans raison valable constitue une expression d'ingratitude en ce sens qu'il consiste à mettre un terme au lien du mariage - "Nikâh", qui est un bienfait d'Allah (comme l'indique le verset 21 de la sourate 30). Et l'ingratitude est condamné en Islam.



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Comme le souligne Ibn Taymiyah r.a., on arrive à percevoir qu'Allah n'apprécie par le divorce lorsqu'on voit que, dans le texte coranique, la conduite qui tend à briser injustement la vie d'un couple, en provoquant la séparation entre les époux, est celle des sorciers, adeptes des démons et des Chayâtîns (Voir Sourate 2 / Verset 102). Par ailleurs, dans un Hadith authentique, le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) affirme que le démon qui est le plus apprécié par "Chaytân" (satan) est celui qui arrive à provoquer la rupture entre un homme et sa femme.



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Dans un autre Hadith, il est mentionné que la femme qui réclame le divorce à son mari sans raison valable ne sentira pas l'odeur du Paradis.



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Enfin, répudier sa femme sans raison valable revient à lui porter préjudice… à elle même, mais aussi aux enfants ; et il n'est pas permis de porter préjudice de la sorte à autrui.



Néanmoins, l'Islam admet tout à fait qu'il peut arriver des situations extrêmes où la poursuite de la vie conjugale n'est plus possible. En effet, il n'est pas question de nier le fait que, le caractère humain étant ce qu'il est, des tensions peuvent surgir à un moment ou un autre dans la vie du couple… Lorsque cela se produit, le devoir de chacun des époux est d'essayer de trouver, au plus vite, des voies de conciliations durables (entre eux ou en faisant appel à des médiateurs, comme l'enseigne le Qour'aane - Voir versets 34 et 35 de la sourate "An Nissâ" (Les femmes) - Lire également, par rapport au contenu du verset 34, l'article suivant : "Le Coran ordonne-t-il de frapper la femme ?" ).

Malgré tout, il peut tout à fait arriver, pour diverses raisons, que ces tensions persistent, se répètent, s'amplifient et, à la longue, créent de l'aversion entre les époux… une aversion telle que la séparation devient alors le seul moyen pour l'homme et la femme, chacun de leur côté, de retrouver la sérénité du cœur et de l'esprit, de tenter "refaire" leur vie, et peut être d'essayer de fonder une nouvelle famille… Dans ce genre de situations extrêmes, le divorce représente également un moyen permettant aux enfants (si le couple en a…) de retrouver une vie "normale" et de sortir ainsi d'un contexte de disputes, de luttes et de frictions incessantes entre leurs parents…

Pour répondre à votre question donc, l'Islam ne prohibe et ne condamne pas totalement le divorce (contrairement au catholicisme, où est institué le principe de l'indissolubilité du mariage, avec admission néanmoins du principe de "nullités de mariage" dans certains cas très limités…), mais ne lui laisse pas non plus "la porte grande ouverte"… auquel cas on se retrouverait avec des dérives comme celui que dénonce Châh Walioullâh Ad Dahlawi r.a., qui écrit en substance ceci :

Il y a dans la multiplication des divorces et dans leur banalisation de nombreux effets néfastes, parmi lesquels (l'un des plus importants) serait que des hommes ne chercheraient alors plus qu'à assouvir leurs pulsions sexuelles avec différentes femmes en contractant sans arrêt des mariages, rapidement suivis de divorces, sans accorder de considération aux buts essentiels recherchés au travers du "Nikâh" (en Islam) (fondation d'un foyer stable, entraide pour la réalisation des intérêts mutuels, protection contre la fornication et l'adultère…)- ("Houdjjat oullâhil Bâlighah" - Volume 2 / Page 138)



Fidèle à sa nature de religion "du juste milieu et de la modération" (dînân wasatan), tous les principes que l'Islam a défini et toutes les règles qu'il a énoncé en matière de divorce vise donc ce double objectif : Eviter, d'un côté, la multiplication des divorces, sans pour autant, d'un autre côté, faire peser sur les époux des contraintes "invivables"…

(Réf : "Takmilah Fath il Moulhim" de Moufti Taqui Outhmâni - Volume 1 / Pages 131 et suivantes, "Halâl aul Harâm" de Cheikh Khâlid Sayfoullâh - Pages 315 et suivantes, "Fiqh ous Sounna" - Volume 2 / Pages 379 et suivantes, "Al Moufassal fî Ahkâmil Mar'ah" - Volume 7 / Pages 351 et suivantes)

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !


[musulmane.com]
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j
22 juin 2006 21:39
Question :

Comment le divorce est-il perçu en islam ? Est-il vu comme une plaie familiale et sociale, ou au contraire comme quelque chose de banal ?

Réponse :

Le divorce n'est pas une chose agréable. Si le mariage est l'occasion de joie pour ceux qui se marient et pour leurs proches, le divorce est cause de tristesse. C'est bien pourquoi, alors que la rumeur avait circulé disant que le Prophète avait divorcé de ses épouses, les Compagnons étaient assis, attristés, dans la mosquée. Omar alla s'enquérir de la réalité directement du Prophète (sur lui la paix), et lorsqu'il apprit de celui-ci que la rumeur était infondée, il poussa un "Allâhu akbar" de soulagement (rapporté par Al-Bukhârî et Muslim).

L'islam ne considère pas le divorce comme la rupture d'un sacrement pour la simple et bonne raison qu'il ne considère pas le mariage comme un sacrement, administré par un prêtre pour fondre deux âmes en une seule, mais comme un contrat conclu entre deux personnes consentantes. Cependant, ce contrat, d'un type particulier, doit nécessairement avoir comme objectif, au moment de sa conclusion, de durer de façon indéfinie : c'est bien pourquoi le mariage temporaire ou mut'a est strictement interdit par l'islam. Dès lors, le divorce, s'il est une chose possible, ne doit se produire entre ces deux personnes qu'en dernier recours.

# Si l'islam a prévu le divorce, c'est parce qu'il entend tenir compte de la nature humaine : il peut arriver que les deux personnes ayant fondé un foyer pouvant se révèlent, au bout de quelque temps de vie commune, incapables de vivre ensemble. La possibilité de divorcer alors est le moindre de deux maux. En effet, obliger deux personnes qui ne s'entendent absolument plus à rester ensemble serait les exposer à des maux graves, très graves, graves au point de pouvoir conduire à des scènes de plus en violentes, voire même ensuite à des suicides. Et leur permettre de ne plus vivre ensemble mais pas de se remarier ailleurs serait les exposer à ne plus pouvoir connaître de vie conjugale et familiale.

# Mais si l'islam a rendu possible le divorce, il le considère comme il l'est : quelque chose du dernier recours, quelque chose qui n'est pas agréable, quelque chose qui, lorsque pratiqué abusivement, constitue un problème social.
Une parole est attribuée au Prophète qui dit : "La chose permise la plus détestée de Dieu est le divorce" (rapporté par Abû Dâoûd). Certains spécialistes du Hadîth sont d'avis que la chaîne de transmission de ce Hadîth en fait un Hadîth faible (dha'îf). D'autres, cependant, disent que Adh-Dhahabî a authentifié la chaîne d'un Hadîth quasi-identique rapporté par Al-Hakim. En tout état de cause, les différentes chaînes existantes pour ce Hadîth en font un Hadîth sinon authentique (sahîh), du moins bon (hassan) (voir Fatâwâ mu'âsira, tome 1 pp. 114-117).
Même à accepter que ce Hadîth serait faible, son contenu est de toute façon approuvé par d'autres Hadîths qui sont eux authentiques. En voici un : le Prophète a dit : "Iblis établit son trône sur l'eau et envoie ses légions. La démon qui a (ensuite) le plus de proximité avec lui est celui qui a réussi le plus grand trouble (fitna). L'un de ces démons vient à lui et dit : "J'ai fait ceci et cela." Mais il lui répond : "Tu n'as rien fait." Puis l'un d'entre eux vient à lui et lui dit : "Je n'ai pas lâché [tel humain], jusqu'à ce que j'ai réussi à provoquer la séparation entre lui et son épouse." Iblis rapproche de lui ce démon et lui dit : "Quel bon fils es-tu !" (rapporté par Muslim, n° 2813, et autres). N'est-ce pas là la preuve que le divorce est bien quelque chose qui est certes permis mais que Dieu n'aime pas ?

Citant ce Hadîth, le savant Ibn Taymiyya écrit : "La règle première à propos du divorce est l'abstention. Il n'en a été rendu possible que la quantité nécessaire." (Majmû' fatâwâ ibn taymiyya, tome 33 p. 81). Le savant Shâh Waliyyullâh écrit pour sa part : "Sache que le fait que le divorce se généralise et qu'il devienne chose à laquelle on accorde aucune importance recèle de nombreux maux." Et de citer, parmi ces maux, le fait que des gens pourraient multiplier mariages et divorces, avec la secrète intention de pouvoir ainsi vivre, sous couvert de mariage, ce qui s'apparente en réalité à du libertinage. Et de citer un autre mal : la banalisation du divorce annihile chez les gens le développement des responsabilités familiales, des qualités d'entraide mutuelle et de patience face aux petites adversités de la vie de couple. En somme on privilégie alors la légèreté face à la conscience du devoir. "Malgré tout, poursuit-il, si l'islam n'a pas voulu interdire le divorce, c'est parce qu'il arrive qu'un couple ne puisse plus avoir de vie commune, les conflits étant insupportables" (Hujjat ullâh il-bâligha, tome 2 pp. 367-368).

# En somme, l'islam considère que le divorce est possible en soi et est juridiquement valable, mais que c'est la mauvaise gestion de cette possibilité de divorcer – par exemple la trop grande légèreté avec laquelle des gens peuvent l'utiliser – qui en fait quelque chose qui est mauvais sur le plan moral. Le divorce est donc en islam quelque chose du dernier recours. Et pour l'éviter au maximum, il faut que chaque élément du couple sache se préserver de l'égoïsme et de l'individualisme et faire des concessions. Il faut que chacun ne donne pas trop d'importance aux petites querelles, qu'il pardonne, qu'il fasse plaisir à l'autre. C'est pour ne pas savoir passer sur des choses en réalité insignifiantes que trop de couples divorcent trop facilement. Les causes pour lesquelles on divorce doivent donc êtres sérieuses, sous peine de faire quelque chose que Dieu n'aime pas.
C'est bien ce que le savant Ibn Hajar a mis lui aussi en exergue en détaillant plusieurs catégories des divorces : juridiquement valables, certains divorces n'en sont pas moins, sur le plan moral, mauvais (mak'rûh) : ainsi en est-il, dit Ibn Hajar, du divorce auquel on a recours sans raison sérieuse. Par contre, poursuit-il, il existe d'un autre côté le divorce devenu nécessaire (même moralement) : c'est celui auquel on a recours quand les conjoints ne s'entendent plus du tout et que la commission de réconciliation prévue par le Coran préconise la séparation (Fat'h ul-bârî).
En effet, le Coran recommande que même en cas de mésentente grave et prolongée, on ait recours non pas directement à la formule du divorce mais à une commission qui tentera la réconciliation. Il s'agit pour ce faire que le juge désigne une commission constituée d'une personne de la famille de la femme et d'une autre de la famille du mari. Cette commission aura pour objectif de tenter la réconciliation entre les deux époux : au cas où il leur apparaît que celle-ci est impossible ou vaine, ils peuvent prononcer le divorce : voir Coran 4/35. J'ai cité là l'interprétation de Mâlik ibn Anas, auquel le savant hanafite Khâlid Saïfullâh, juge (cadi) dans un des Etats de la Confédération indienne, donne préférence (cf. Islam aur jadîd mu'asharatî massä'ïl, pp. 200-210). Khâlid Saïfullâh rappelle un certain nombre de règles complémentaires élaborées par voie de raisonnement par Mâlik : le juge peut nommer deux personnes ou une seule, il peut nommer des personnes apparentées ou non aux époux, les personnes nommées doivent honnêtes et dignes de confiance, et être au courant des règles de l'islam en la matière.

La dimension du dernier recours que connaît le divorce en islam apparaît dans d'autres règles des sources musulmanes également, qui font qu'on ne divorce pas à n'importe quel moment, sur un coup de tête. C'est bien pourquoi le Prophète a interdit de divorcer dans un moment de colère : "Pas de divorce prononcé dans un moment de colère (ighlâq)" (rapporté par Abû Dâoûd, le terme "ighlâq" ayant été traduit ici d'après une des interprétations existantes). De même, Shâh Waliyyullâh écrit que si le Prophète a interdit à l'homme de divorcer de sa femme pendant qu'elle est en période de règles, c'est à cause du principe voulant que le divorce soit un acte mûrement réfléchi. En effet, les relations intimes étant interdites en période de règles, la grande intimité que connaissent les époux en période de pureté (tuhr) n'est pas présente. Or "l'islam veut que si recours au divorce il y a, ce soit malgré la possibilité d'une grande intimité [et donc forcément sur la base d'une décision longuement réfléchie], ce que présume l'état de pureté" (d'après Hujjat ullâh il-bâligha, tome 2 p. 371).

Il faut également savoir qu'après avoir divorcé, non seulement les deux ex-époux peuvent refaire leur vie chacun de son côté (en se mariant chacun avec qui il veut), mais ils peuvent également, s'ils le désirent, redevenir époux en contractant un nouveau mariage ensemble. Cependant, cette règle de pouvoir refonder le même foyer ne s'applique que lorsque un ou deux divorces ont été prononcés. A partir du troisième divorce prononcé entre deux époux, ces deux ex-époux précis ne peuvent plus contracter de mariage ensemble, sauf si l'ex-épouse s'était remariée avec un autre homme et avait ensuite divorcé de lui aussi : à ce moment elle pourra se remarier avec celui qui fut dans le passé son mari. Lire à ce sujet le Coran 2/229-230. Or, ici entre en jeu une autre parole du Prophète : ayant été informé un jour qu'un homme avait donné d'un coup les trois divorces à sa femme, il se fâcha et dit : "Joue-t-on avec le Livre de Dieu alors que je suis encore parmi vous ?" (rapporté par An-Nassaï, n° 3401, authentifié par Al-Albânî dans certains de ses ouvrages). Même en cas de nécessité du recours au divorce, on ne doit donc donner qu'un seul divorce : il est interdit de prononcer les trois divorces d'un coup. Ceci s'explique par le fait qu'un seul divorce prononcé garde ouverte la possibilité pour ces deux ex-époux de se remarier. Dieu dit à ce sujet : "Tu ne sais pas : peut-être que Dieu fera naître quelque chose après cela" (Coran 65/1). Par contre, prononcer d'un coup les trois divorces rend impossible cette sagesse – sauf après remariage et divorce, ce qui est fort peu probable –, et cela est donc interdit. (Cf. Hâshiyat as-sindî 'alan-nassaï, commentaire du Hadîth ci-dessus.)

Qu'il me soit permis de dire ici ma tristesse par rapport à la tradition qui prévaut encore dans certaines communautés musulmanes du monde, où la grande majorité des musulmans et des musulmanes pensent encore aujourd'hui que le divorce religieux n'est valable (par rapport au mariage religieux) que s'il est prononcé trois fois d'un coup… Quand la tradition occulte les données que la raison peut et doit aller chercher dans les sources de la révélation, qu'on explique, explique encore, explique toujours, mais que c'est encore et toujours l'avis des gardiens du primat de la tradition sur la révélation et sur la raison qui prime par rapport aux données authentiques, que faire ?

Qu'il me soit permis aussi d'exprimer ma tristesse par rapport au fait que dans certaines communautés musulmanes du monde, la grande majorité des musulmans voient encore les divorcés comme des gens qui ont failli : une perception des choses héritée, selon Muhammad Asad, de la tradition culturelle de l'Inde et non de l'islam. En effet, si en islam le divorce est une chose que Dieu n'aime pas, si c'est une chose à laquelle il ne faut avoir recours qu'en dernier recours, on ne peut pas critiquer ceux qui ont divorcé alors qu'ils étaient arrivés à ce dernier recours et que le divorce était devenu pour eux "le moindre de deux maux"… Malgré tout, il faut continuer à expliquer, et ne pas désespérer : "Tu ne sais pas : peut-être que Dieu fera naître quelque chose après cela".

Enfin, il faut rappeler ici que le meilleur moyen pour diminuer les risques de devoir divorcer – le reste étant bien sûr entre les Mains de Dieu – reste de choisir comme conjoint(e) une personne avec qui on a le maximum de chances de s'entendre : il faut prendre en compte les affinités liées à la foi, au caractère, à l'âge, et, dans ce cadre, à l'apparence physique : pour plus de détails à ce sujet, lire mon article : Quels sont les critères pour choisir son conjoint ?. Enfin, comme l'exprime un autre article Les droits et les devoirs du mari et de l'épouse en islam, il faut entretenir la flamme au sein du couple et ne pas laisser la routine s'installer : celle-ci peut parfois se transformer alors peu à peu en indifférence, puis en éloignement, puis en aversion.

Pour diminuer les risques d'être amené à divorcer, il faut donc :
- ne pas se marier sur un coup de tête, mais chercher une personne avec qui on a le maximum de chances de s'entendre,
- passer sur les défauts du conjoint et considérer avant tout ses qualités
- se souvenir que la vie conjugale est une vie faite de concessions,
- être patient devant les petites paroles déplacées,
- en cas de dispute, laisser passer l'orage en se disant que demain les choses iront mieux, et non rendre coup pour coup dans une escalade digne de "La guerre des Rose",
- pardonner,
- entretenir la flamme de l'amour par tout ce qui est permis à ce sujet.

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).


[www.maison-islam.com]
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22 juin 2006 21:49
salam

[www.yabiladi.com]

un article que je trouve interéssant eye rolling smiley


[www.islamophile.org]

après le divorce l'"ex" époux doit se comporter avec sa femme comme "étrangère" elle lui devient mahram .

[www.musulmane.com]
 
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