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Le discours de Roger Cukierman au dîner annuel du CRIF
H
4 mars 2005 17:10
Le discours musclé de Roger Cukierman au dîner annuel du CRIF est critiqué par des juifs de France
LE MONDE | 03.03.05 | 13h58
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Certaines figures de l'institution juive lui reprochent de s'être livré à un "règlement de comptes" en condamnant, le 12 février, la politique du gouvernement au Proche-Orient.
Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), Roger Cukierman, est de nouveau entré dans une zone de tempête. Son discours prononcé le 12 février lors du dîner annuel du CRIF, devant une quinzaine de ministres, dont Jean-Pierre Raffarin, n'en finit pas de soulever des remous. M. Cukierman y critiquait vivement la politique du gouvernement français, en évoquant "une incompatibilité entre la politique étrangère de la France et la politique intérieure de lutte contre l'antisémitisme" (Le Monde du 15 février). Il reprochait aussi au gouvernement d'avoir organisé "des funérailles grandioses à Yasser Arafat".

Dans l'hebdomadaire Marianne daté 26 février, l'avocat Michel Zaoui, membre du bureau exécutif du CRIF, ose rompre le consensus de l'institution en critiquant un discours équivalent, selon lui, à un "règlement de comptes". "En tant que citoyen français, et donc pas seulement en tant que juif, je me dois d'accepter, tout en la critiquant, la politique menée par mon pays, déclare-t-il. C'est le rôle du CRIF de veiller à rétablir l'équilibre. Mais ce n'est pas en distribuant des bons et des mauvais points qu'il y parviendra. (...) Les juifs de France doivent se revendiquer comme républicains."

M. Zaoui défend une conception différente de l'institution communautaire : "La fonction du CRIF est certes de refléter les préoccupations des juifs de France en France. Mais il est plus important de convaincre la composante non juive de la société française, quitte à se trouver en décalage avec la base, déclare-t-il au Monde. Je me demande si le président du CRIF n'a pas transposé en France le conflit du Proche-Orient, ce qu'il reproche précisément aux autres..."

Même l'hebdomadaire très conservateur Actualité juive daté 17 février n'hésite pas à prendre ses distances, affirmant que "les vérités ne sont pas toujours bonnes à dire". Pour sa part, Théo Klein, ancien président du CRIF et inventeur du dîner annuel, affirme que "l'esprit" de cette manifestation a changé. "Je n'ai pas apprécié le ton avec lequel Roger Cukierman assénait ses convictions, même s'il a été très applaudi. Dans ma conception, le président du CRIF doit évoquer des problèmes généraux et les éclairer par les idées que peut avoir la communauté juive. Mais il faut toujours mettre en avant l'intérêt général du pays, avant les intérêts particuliers."

C'est la première année que le discours du président du CRIF, pourtant toujours vigoureux, suscite de telles critiques, non seulement dans la communauté juive, mais aussi dans les milieux politiques et intellectuels.

Pour la première fois aussi, l'Elysée est intervenu directement auprès de M. Cukierman, avant le dîner, pour lui demander d'atténuer un discours qui, comme chaque année, lui avait été communiqué à l'avance. Ce qui fut fait. La première mouture était donc encore plus acerbe que celle finalement prononcée par le président du CRIF.

Dès le lendemain du dîner, l'écrivain Alain Finkielkraut avait évoqué sur Radio Communauté juive (RCJ) "une cérémonie légèrement grotesque" : "Le pavillon d'Armenonville, où se déroule ce rendez-vous est, si j'ose dire, un lieu de mémoire de la bar-mitsva en France, avait-il ajouté. Voir ce lieu-là transformé en une espèce de tribunal dînatoire, où le chef du gouvernement français est convoqué par une communauté juive qui lui dit tout ce qu'elle a sur le cœur, personnellement, cela me met très mal à l'aise. (...) Et puis, il y aura un dîner de convocation du gouvernement par la communauté musulmane, et puis, peut-être, un jour, par les militants homosexuels..."

Roger Cukierman a commis un nouveau dérapage en déclarant sur RTL, le 22 février, à propos du journaliste Jean-François Kahn et de l'essayiste Alain Minc, qui venaient tous deux de s'en prendre vertement à son discours du 12 février : "Ni l'un ni l'autre ne sont actifs dans la communauté juive, et dans l'un des deux cas n'est même pas juif."

Le site Internet pro-israélien proche-orient.info s'est ému de ces déclarations, estimant qu'il s'agissait de "propos communautaristes étroits, contraires à l'esprit universaliste". "Si l'on comprend bien les propos du président du CRIF, poursuit le journal en ligne, seuls les juifs ont le droit, en France, de s'exprimer sur Israël et sur un responsable politique français juif."

Xavier Ternisien

H
4 mars 2005 17:17
A quand un diner annuel de comunauté musulmane où la moitié du gouvernement français est la ????
--------------"Généralement, les gens qui savent peu parlent beaucoup, et les gens qui savent beaucoup parlent peu." Rousseau.
S
4 mars 2005 17:35
C'est le dîner de cons.
Ce dîner est devenu une sorte d'institution où tous les hommes politiques et patrons de France se bousculent pour avoir la grace de Cuikerman, ce type haineux envers les musulmans et qui avait déclaré lors de l'arrivée de Lepen au second tour : "je suis content que Lepen arrive au second tour, ça calmera limmigration musulmane et ça calmera leur antisémitisme"
C'est le même qui avait déclaré lors de l'incendie d'une synagogue à Paris : "c'est la nuit de cristal", il fait allusion à cette nuit où les nazis avaient massacré un grand nombre de juifs.
Il se disrédite lui-même car il s'est avéré que cette synagogue fut brûlée par un juif et en plus de ça il relativise la gravité de la vraie nuit de cristal.

 
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