« Et dire une chose au sujet d’Allâh sans science, c’est tomber dans ce qui équivaut au polythéisme » AL-IMÂM « AL-FAQÎH » SHEIKH MUHAMMAD IBN SÂLIH AL-’UTHAYMÎNE (RAHIMAHULLÂHU TA’ÂLA)
23 mars 2005
par Ibn Abd Al-Hâdî
BismiLLehi ar-Rahmâni ar-Rahîm
Question :
Les avis juridiques [Fatwa] se sont répandus, et cela même jusqu’aux petits étudiants [as-Saghîr] qui se sont mis à donner des « fatwas ». Quelles sont vos indications [sur cela] ?
Réponse :
Les anciens [as-Salafs] - rahimahum Allâh - repoussaient eux-mêmes les « fatwas » en raison de la grande affaire que cela représente, et de l’énorme responsabilité, ainsi que par crainte de dire sur Allâh une chose sans science. Car certes, celui qui donne une « fatwa » est en réalité informé au sujet d’Allâh, en clarifiant sa législation. Et dire une chose au sujet d’Allâh sans science, c’est tomber dans ce qui équivaut au polythéisme [Chirk]. Écoutez le dire d’Allâh -Ta’âla :
« Dis : « Mon Seigneur n’a interdit que les turpitudes (les grands péchés), tant apparentes que secrètes, de même que le péché, l’agression sans droit et d’associer à Allâh ce dont Il n’a fait descendre aucune preuve, et de dire sur Allâh ce que vous ne savez pas » [1]
Ainsi, Allâh -Subhânahu- a rendu égal le fait de parler sur Lui sans science et le polythéisme [Chirk]. Et Il -Subhânahu- a indiqué :
« Et ne poursuis pas ce dont tu n’as aucune connaissance. L’ouïe, la vue et le cœur : sur tout cela, en vérité, on sera interrogé. » [2]
La personne ne doit pas se précipiter à donner un avis juridique, elle se doit plutôt d’attendre, de réfléchir et de passer en revue [le sujet de la question]. Et si elle n’a que peu de temps, elle doit en revenir à une personne plus savante qu’elle, afin qu’elle se préserve de dire sur Allâh une chose sur laquelle elle n’a pas de science. Si Allâh sait que l’intention [de cette personne] est sincère, et qu’elle veut le bien, alors cette personne atteindra le niveau qu’elle souhaite avec sa « fatwa ». Celui qui a la crainte d’Allâh, [Allâh] Lui accordera le succès et l’élèvera. Et celui qui donne une « fatwa » sans science est plus égaré que l’ignorant [al-Djâhil]. Car l’ignorant dit : « Je ne sais pas. » Il se connaît dans ses possibilités [à répondre]. Alors que celui qui se compare à un véridique, il se peut même qu’il se mette au-dessus des savants [al-’Ulémâ], il peut se croire meilleur qu’eux et ce faisant, il s’égarera et commettra des erreurs sur des questions que même les plus petits des étudiants en science connaissent. Ainsi le mal [de cette personne] est énorme et son danger est grand. [3]