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Un diplomate tunisien en fuite sera jugé aux assises pour "tortures"
a
22 février 2007 16:47
LE MONDE | 22.02.07




Contre l'avis du parquet et la bienséance diplomatique, un juge d'instruction de Strasbourg a décidé, le 16 février, de renvoyer devant la cour d'assises du Bas-Rhin Khaled Ben Saïd, ancien vice-consul de Tunisie dans la ville.

Visé par un mandat d'arrêt international depuis cinq ans et toujours en fuite, cet ancien policier est soupçonné d'avoir soumis Zoulaïkha Gharbi, 43 ans, à des actes de torture et de barbarie, les 11 et 12 octobre 1996, dans les locaux du commissariat de Jendouba, en Tunisie. Entre ces mêmes murs, son mari avait subi un sort identique en 1991. Il était soupçonné d'appartenir à un cercle religieux interdit.



Le 17 janvier, le parquet de Strasbourg avait pourtant signé un surprenant réquisitoire aux fins de non-lieu. Il estimait que certains éléments de l'enquête - la détention de Mme Gharbi n'a duré que 24 heures, des témoignages estimés insuffisants sur son état à la sortie, et l'absence de certificat médical - n'allaient pas "dans le sens d'actes d'une gravité exceptionnelle et de douleurs et souffrances "aiguës"".

Selon son propre récit, Mme Gharbi a été giflée, a subi des attouchements, puis a été suspendue à une barre de fer posée entre deux tables dans la position dite du poulet rôti. Elle a été alors frappée à la plante des pieds, pincée et griffée sur tout le corps (Le Monde du 17 juin 2006).

Le juge d'instruction Philippe Jaegle et son prédécesseur ont rencontré bien des obstacles au cours de l'enquête. Le vice-consul est parvenu à quitter la France avant son placement en garde à vue, en raison de la négligence des policiers, qui ont cru bon de le prévenir par téléphone, en novembre 2001, lors de l'ouverture de l'enquête. Autre mauvaise surprise : la commission rogatoire internationale, transmise aux autorités tunisiennes, est restée totalement sans réponse.


"C'EST UN SOULAGEMENT"


L'enquête aurait pu définitivement être compromise, si un témoin sous "X..." n'était apparu dans la procédure en juin 2006. Il s'agit d'une personne qui partageait le logement de Mme Gharbi au moment des faits et l'avait vue revenir du commissariat, traumatisée.

Aujourd'hui, les époux Gharbi se réjouissent du renvoi devant la cour d'assises de M. Ben Saïd - qui risque trente ans de réclusion -, malgré les répercussions négatives possibles pour leurs proches restés en Tunisie. "C'est un soulagement, après toutes ces années, dit Mouldi Gharbi. Si un homme ayant commis de tels crimes était resté impuni, cela aurait incité d'autres personnes à poursuivre ces atrocités." L'avocat du couple, Me Eric Plouvier, se félicite, pour sa part, que "cette plainte ait pu aboutir, en dépit des obstacles rencontrés et des difficultés de la justice à traiter ces affaires atypiques ayant trait à la compétence universelle. Ben Saïd est en fuite, mais il est enfermé en Tunisie. La raison d'Etat diplomatique ne l'a pas emporté."


Piotr Smolar
B
23 février 2007 00:20
Salam aalikoum


un diplomate jugé pour torture moody smiley

le monde à l'envers
[b]Plus rien ne m'étonne[/b]
a
23 février 2007 23:20
Un diplomate tunisien smiling smiley
L
24 février 2007 00:16
cela fait longtemps que le FIDH et la LDH ont entrepris l'affaire

Citation
a écrit:
Le 9 mai 2001, une plainte est déposée au parquet de Paris pour torture contre Khaled BEN SAID et autres sur le fondement de la Convention de 1984 (articles 1, 4, 5§2, 6, 7), article 222-1 à 222-6 du code pénal, article 689-1 et 689-2 du code.
En juin 2001 le parquet de Paris s'est dessaisi au profit de celui de Strasbourg.
Le 16 janvier 2002, suite à l'enquête préliminaire, le procureur a ouvert une information pour actes de torture avec cette circonstance que l'auteur présumé était dépositaire de l'autorité publique et que les faits ont été commis dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions.
Le 4 février 2002, la LDH et la FIDH se sont constituées parties civiles aux côtés de Mme Z.
Le 15 février 2002, le juge de Strasbourg a délivré un mandat d'arrêt international sur le fondement de la compétence universelle contre Khaled BEN SAID.
source:
[www.fidh.org]
 
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