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Mon Dieu... Qu'ai-je fait?
O
6 mars 2017 12:31
Salam,
J'écris ici parce que je ne sais pas où le dire.
J'ai renoncé à ma vie, à mes projets futiles, pour me lancer à corps perdu dans la survie.
Mon Dieu, j'ai promis la Réserve, le raisonnable, la douleur muette, en échange de Ta Rahma, et d'un peu de quiétude.
Mon Dieu, je n'ai manqué de rien, j'ai avancé à très petits tout petits pas quand dans mon corps j'avais l'énergie de courir.
La liberté m'a fait peur et perdre me terrorise.

J'ai pris soin du minuscule monde autour de moi, taisant dans mes gestes maternels l'envie furieuse de foutre le feu, de laisser croître la cendre et les mauvaises herbes.

Mon Dieu, j'avais promis d'avancer tête humble, sous la menace de Ton Destin, oui j'ai marché Seigneur, mais j'ai levé les yeux trop souvent.
Et en mon coeur traître rugit la colère et le désir et la peine sourde et la rage.
Alors que je me suis vouée, chétive femmelette, à frôler les ombres jusqu'au tombeau.

Mon Dieu, Assiste-moi tandis que de mes promesses pieuses naissent à présent des diables.
K
6 mars 2017 12:52
Wasalam

C'est de ta propre plume?
O
6 mars 2017 12:54
Salam,
De mon âme et de mes dix doigts, ma soeur. winking smiley T'aimes bien?
K
6 mars 2017 12:57
Oui smiling smiley

Un message profond.
De belles métaphores.
Un vocabulaire poétique.
Pas de fautes d'orthographe (+1 pour l'impératif sans s tongue sticking out smiley )



Citation
Oûd a écrit:
Salam,
De mon âme et de mes dix doigts, ma soeur. winking smiley T'aimes bien?
6 mars 2017 13:15
Citation
a écrit:
Mon Dieu, Assiste-moi tandis que de mes promesses pieuses naissent à présent des diables.

Salam Alaikum,

Merci pour ton message chère sœur, je suis sur qu'il parle a beaucoup de gens ici dont moi.
P
6 mars 2017 13:41
Salam ma soeur,

Tu nous écris en prose,
C'est donc en prose que je te répondrai...

Pardonne-moi si je me trompe dans la compréhension de ton texte
Qui raisonne en moi comme un appel...
Suivre le chemin d'Allah est-ce là ce que tu nommes « survivre ? »
Alors qu'il est pour moi chemin de liberté et d'amour,

As-tu pensé qu'il suffisait d'une promesse pour acquérir l'humilité ?
Alors que rien en ce monde n'est instantané,
Seul le temps peu faire son oeuvre et ton pieu travail intérieur,
Et Il sait mieux que nous ce que contiennent nos coeurs.

A petits pas tu avances « sous la menace de Son destin »,
Alors qu'Il te promet Sa grâce et Sa miséricorde,
Qu'Il est amour et pardonne à ceux qui Le considère...
Avance donc à grand pas sur le chemin de ton propre pardon,
Et aimes-toi comme Il t'aime !

Te demande t-Il de frôler les ombres ?
Où cherches-tu à te punir ?
Et quelle est cette rage qui t'habite ?
Penses-tu qu'Il ne peux l'entendre.
Il l'a créée comme il a créé ta douceur et ta sensibilité
Et Lui seul sait ce que détiennent nos coeurs !

Qu'Il te guide et qu'Il t'aime
O
7 mars 2017 00:01
smiling smiley Wa Aleykum Salam,

Gratitude pour ces lignes, soeur invisible, lectrice de mes modestes mots.
Quel sens, quand au fil des pensées trop vivantes, presque solides et dérangeantes, mes doigts pianotaient juste pour les faire déguerpir?

Oui, soeur numérique, le Seigneur m'a tantôt nourrie, tantôt fait croître, tantôt instruite, tantôt détruite. Alors, en partie morte mais adorant tout de même, j'ai promis le Silence et le courage et la patience.
J'ai dit: "Seigneur me voici vaincue, asséchée et humble. J'attends de Ta "Main" la délivrance soudaine, et en attendant, permets juste à mes nuits un peu de repos."
C'est alors que mon corps s'est aplani pour mieux longer les murs et mon esprit amputé est allé se loger quelque part entre les deux mondes.

Mais voilà qu'il y a peu, sous le regard tendre d'hommes, de forêts et d'enfants, je suis revenue m'écraser sur les surfaces terriennes.
Je tremble toujours, mais je prends plaisir au vent qui se lève et au bois qui éclate, je perçois de mes mains froides la douceur des matières et dans mes yeux clos la beauté étonnante de mes propre traits oubliés jusqu'alors.

Je te l'ai dit frangine, je ne craignais plus la mort à force de l'être en grande partie mais plutôt le monde des "vivants" et la perspective d'y vivre endeuillée.
J'avais promis à Dieu la sobriété et le dénuement, j'avais opté pour le courage et la tristesse résignée.

Mais voilà, aujourd'hui je ressens Dieu palpiter de partout, j'entends Appeler à Lui, à la tendresse de Son Monde et j'essaie de résister à toute cette Beauté, de retenir mes larmes face à l'appétit de vivre qui gronde.

Mon Dieu! C'est donc cela de vivre? C'est se relever de force et grimper lorsque je sombre au fond d'un puits? C'est affronter l'amour tranquille d'un homme quand on se sent moins que morte? Juste comme ça, l'air de rien?
Ce serait s'éteindre et renaître tout de même?

Moi j'avais cru que mon Seigneur par la perte de mes repères, m'enjoignait l'humilité.
Qu'Il me montrait combien l'humain est fragile, faible, fautif, ingrat, incapable.
Mais non, Dieu m'envoie le diable en personne pour que je le terrasse!
Il M'ordonne de renaître, de courir, de pêcher, de me repentir, de prendre mon coeur saignant et de le faire aimer coûte que coûte.
Il m'insuffle la Vie de force, quand je ne voulais plus respirer, Il Me dit dans mes rêves: "Si tu Adores ton Seigneur, alors tu ne saurais être lâche."

Alors je tremble, je pleure, mais je me mets à grimper.
Citation
oumjanna a écrit:
Salam ma soeur,

Tu nous écris en prose,
C'est donc en prose que je te répondrai...

Pardonne-moi si je me trompe dans la compréhension de ton texte
Qui raisonne en moi comme un appel...
Suivre le chemin d'Allah est-ce là ce que tu nommes « survivre ? »
Alors qu'il est pour moi chemin de liberté et d'amour,

As-tu pensé qu'il suffisait d'une promesse pour acquérir l'humilité ?
Alors que rien en ce monde n'est instantané,
Seul le temps peu faire son oeuvre et ton pieu travail intérieur,
Et Il sait mieux que nous ce que contiennent nos coeurs.

A petits pas tu avances « sous la menace de Son destin »,
Alors qu'Il te promet Sa grâce et Sa miséricorde,
Qu'Il est amour et pardonne à ceux qui Le considère...
Avance donc à grand pas sur le chemin de ton propre pardon,
Et aimes-toi comme Il t'aime !

Te demande t-Il de frôler les ombres ?
Où cherches-tu à te punir ?
Et quelle est cette rage qui t'habite ?
Penses-tu qu'Il ne peux l'entendre.
Il l'a créée comme il a créé ta douceur et ta sensibilité
Et Lui seul sait ce que détiennent nos coeurs !

Qu'Il te guide et qu'Il t'aime
P
7 mars 2017 16:17
Salam à toi petite soeur virtuelle
Qui a réveillé en moi la poétesse endormie...
Et je t'en remercie yawning smiley
Comment te dire? Tu m'as scotchée!
Ton texte est juste sublime
Et très belle ton histoire...
Je frissonne avec toi alors que tu reviens à La Vie...
Tremble, et pleure, mais continue à grimper,
Car l'ascension est le chemin qui mène à Lui...
Et garde en toi cette belle sensibilité...
Même si quelque fois, elle est un peu lourde à porter!

Qu'Il nous enveloppe de Son Amour...
O
7 mars 2017 20:53
Amîn wa Salam Aleykum waRahmatuLlah,
Merci mille fois, chère poétesse! smiling smiley
Tu as tout compris: l'Eternel ne S'adore pas tranquillement dans le fond de sa tristesse, Il Dérange et Déloge nos illusions à grands coups de Destin.

confused smiley Ma sensibilité n'est rien, ni mes mots, ni mes pensées, tout cela est vide absolu s'ils ne trouvaient écho en un coeur ami, sensible, fraternel...
Des bises et au plaisir de te lire, soeur.

Citation
oumjanna a écrit:
Salam à toi petite soeur virtuelle
Qui a réveillé en moi la poétesse endormie...
Et je t'en remercie yawning smiley
Comment te dire? Tu m'as scotchée!
Ton texte est juste sublime
Et très belle ton histoire...
Je frissonne avec toi alors que tu reviens à La Vie...
Tremble, et pleure, mais continue à grimper,
Car l'ascension est le chemin qui mène à Lui...
Et garde en toi cette belle sensibilité...
Même si quelque fois, elle est un peu lourde à porter!

Qu'Il nous enveloppe de Son Amour...
P
7 mars 2017 21:02
Merci pour ce bel échange.
Prend bien soin de toi et des tiens...
A une prochaine fois peut-être Bye
 
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