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Dieu existe.
31 juillet 2003 16:54


Dieu existe. Et qu'est-ce que cela veut dire ?
Cela veut dire que la justice existe, que la miséricorde existe et que le pardon existe.
Cela veut dire que le coeur sera rassuré, que l'âme retrouvera la paix et que les soucis disparaîtront, tant que les affaires seront toutes réglées.
Cela veut dire que les larmes ne se versent pas vainement, que la constance ne se déploie pas sans fruit, que la bonté ne passe pas gratis, que le vice ne restera pas irrépréssible, ni le crime impuni.
Cela veut dire que le monde est géré par la générosité, et non par l'avarice. Or, le généreux ne revient jamais sur sa donation... Ainsi, la mort ne peut-elle pas être la privation du don de vie, mais plutôt une transition vers une autre vie...
Cela veut dire que notre existence n'est point absurde, mais pour une raison suprême, cette raison qui explique tout ce qui se passe : la douleur, la maladie, la torture, la souffrance, la laideur, l'échec, l'incapacité ou encore la capacité de faire telle ou telle chose.
Cela veut dire que l'admiration, l'émerveillement et l'exaltation ne peuvent point ternir devant la plus grande des oeuvres créatrices, à jamais rafraîchie.
Cela veut dire qu'il est tout à fait normal d'avoir les sens mobilisés pour célébrer la gloire du Grand Auteur de cette oeuvre créatrice.
Cela veut dire : être plein d'émotion et embrasser d'un esprit ouvert tout moment de la vie.
Cela veut dire que le désespoir et le découragement sont bannis de notre dictionnaire.
Cela veut dire que nos soucis s'évaporeront, une fois confrontés à ces mots : "À côté de la difficulté est, certes, une facilité!" (Sourate 94 - verset 5) Une réalité établie par le Tout-Miséricordieux, en mesure de rassurer les angoissés par la bonne annonce qu'elle fait du soulagement imminent.

Et puisque Dieu est Un, la Décision restera une et le Pouvoir restera un. Nulle autre divinité n'est là pour rompre une promesse qu'Il ait faite ou partager une gloire qu'Il mérite. Ainsi, ne serions-nous jamais sujet au dispersement ; nous ne serions ni écartelés entre Est et Ouest, droite et gauche, ni réduits à frapper aux portes des plus riches ou à se mettre à genoux devant les plus forts... N'est-ce pas qu'auprès de Dieu Seul que l'on trouve tout ce que l'on veut ? N'est-ce pas qu'Il est la source de la force, de la richesse et du savoir ? Pourquoi alors ne pas chercher l'appui et l'abri auprès de Lui ?

Cette prise de position engendre la tranquilité, la sûreté, la sérénité, l'optimisme, l'activité, l'assiduité dans le travail et le dynamisme. Tel est l'effet de "Point de divinité à part Allah" sur une âme qui a bien compris et mis en pratique ces mots. Et tels sont les traits de caractère d'un vrai croyant en l'unicité de Dieu.

Il y a là la pharmacie qui remédie à tous les maux de l'âme et remet sur les rails la mentalité butante ; là, le cri de libération déchaînant les mains, pieds et cous liés ; là, le mot de passe au jaillissement de notre force intérieure, cette force qui réalise l'irréalisable.

Une panacée à autant d'impact sur l'âme n'a pas encore été créée : la médication neurologique apporte remède ici pour ronger là-bas dans le corps humain. Elle est un pseudo-remède, il faut le dire, à base d'illusion qui soulage par effet hypnotique, en éclipsant l'esprit. C'est comme si celui-ci était enchaîné, allourdi par un poids et jeté dans la mer où il doit sombrer jusqu'au fond, presque inerte.

Mais avec "Point de divinité à part Allah", l'esprit puise exclusivement à la plus saine source, et là, c'est la liberté : on est libéré des fausses appartenances, des craintes et des obsessions, le pardon nous est promis et la Providence nous affermit. Seul en déposant les soucis entre les Mains de Dieu, qu'on est capable de se réjouir, la nuit, d'un sommeil profond.

Et puisque Dieu - le Créateur par excellence - est l'Auteur de ce monde, et qu'entre Ses mains se formulent le destin et le devenir, les affaires doivent s'acheminer vers la meilleur direction et le monde ne restera point celui de vices et de violence, mais celui d'une haute leçon de sagesse.

Et puisque Dieu existe, tu n'es point seul ; la Providence t'accompagne par où tu vas, de façon à t'assurer, en permanence, un état d'âme désabusé et équilibré. Et comment ne pas être rassuré par cette compagnie idéale : l'abandon, la trahison, la perte, la tristesse et le malaise n'ont plus de place. Et tels sont les traits de caractère des vrais croyants en l'unicité de Dieu.

Ceux-ci goûtent aux délices paradisiaques avant d'entrer au Paradis de l'au-delà. Ils sont les rois sans trônes ; sûrs, tranquilles, fermes et endurants.

Cet idéal humain que Dieu propose constitue la seule pharmacie où peut se rendre l'angoissé. Cette pharmacie - qui présente l'élixir et la baume - rend ses services une fois pour toutes... une fois, puis c'est la guérison. Elle constitue également la valeur d'or contre toutes les valeurs échangées sur terre, sous forme de billets ou de titres périssables.


- Le psychisme du Croyant :

Le portrait du Croyant est dominé par les suivantes qualités : patience, douceur, modestie, indulgence et pudeur.
"... ceux qui marchent humblement sur terre, qui, lorsque les ignorants s'adressent à eux, disent: "Paix","
Tu le reconnais par son mutisme prolongé, sa réflexion continue, sa voix basse, son élévation sur les bouffonnerie, turbulence et dispute. Tu le reconnais dans sa vocation à soigner et à fignoler son travail. Il est également décent, abordable, véridique, fidèle et modéré en toute circonstance.

Et si l'on veut résumer le tout en une seule qualité maîtresse, ce sera "la tranquilité". D'ailleurs, être tranquille c'est réussir à maîtriser son royaume intérieur et à en prendre tous les fils en main, c'est l'homogénéité des propensions diverses - le plus souvent contradictoires - de l'âme, et leur soumission, en toute souplesse, à leur maître, le Croyant. Là, il s'agit d'un don uniquement mérité par cet homme.

Tu le liras sur son visage calme... le calme du fond, non de la forme ; le calme reflétant concentration, netteté, lucidité et perspicacité, non celui de vide intérieur et de lourdeur. C'est un homme qui rappelle la vaste mer.

Or la mer, quoique calme, ne cesse de répandre à chaque instant perles, coquilles et coraux... N'est-ce pas là une fertilité infinie ? Ce calme riche et rayonnant donc, peint dans la même mesure le portrait du Croyant ; mais qu'est-ce qui l'explique ?

C'est grâce aux rapports privilégiés inédits qui lient le Croyant à tout ce qui l'entoure - à hier et demain, à la mort, aux gens et au travail - grâce, également, à sa conception de la morale.

Du point de vue matériel pratique, la morale c'est le comblement de mes désirs sans toucher au droit des autres à combler les leurs. Il s'agit d'une définition purement socio-matérielle, visant le partage bien proportionné des plaisirs.

Mais la religion voit le contraire : la morale se définit par la tenue de mes désirs en bride, la pleine maîtrise de soi, l'effort de contrer mon étourderie et de contrôler mes passions, dans le but de mériter le titre du vicaire d'Allah sur Terre, l'héritier à qui l'univers est assujetti. Autrement dit, je ne m'élèverais au degré de maîtrise de ce monde avant de se prouver tout d'abord maître de moi.

La morale ainsi conçue est perçue sous l'angle personnelle. Et la fin en est de parachever la personne, l'individu. Les bénéfices sociaux coulent de source, par conséquent. Une société formée du type d'individus en cause doit être une symphonie d'amour et de paix.

La morale ainsi conçue transforme les esclaves du Moi en de véritables maîtres, affranchis grâce à leur adhérence au Grand Maître. Ils passent de la partie au Tout, de la relativité à l'Absolu, de la convoitise (d'un bien matériel) à l'aspiration (de se rapprocher de Dieu), et voici le but suprême... Les regards qui n'en voient rien à briguer ont besoin d'un traitement optique d'urgence ! D'ailleurs, on perçoit le but suprême lorsqu'on arrive à remettre toute chose à sa juste place, à son volume et à sa valeur réels. Les passions de ce monde étant exclues, rien n'éclipsera la splendeur de l'Etre Parfait.

Ainsi, l'A B C de la morale, selon le religion, est de raffiner et maîtriser ses passions, non pas de les accepter tel quel, cherchant à les assouvir. Il ne s'agit point d'un appel à bien répartir les passions, mais à briser leur emprise sur nos âmes.

Les deux points de vue divergent, traçant - chacun - un portrait de personne différent à son tour :

La personne matérialiste vise le plaisir de l'instant et le prix immédiat ; elle ne croit en rien au delà de cette vie. Aussi, fait-elle la course après "le moment" et perd-t-elle haleine pour capter le "maintenant", alors que "le moment" se volatilise et que le "maintenant" s'échappe de ses doigts. Déçue et abattue à chaque démarche, elle réalise être abandonnée par ses jours, toute meurtrie et écoeurée, sans avoir, hélas, atteint une pleine satisfaction ! Chaque jour, elle fait un pari sans rien posséder, sans même nul gage : quelque part, d'une certaine façon, à un moment donné, elle sera morte... Une vie menée de la sorte est un parfait ferment d'angoisse, d'inquiétude, de désarroi et d'instabilité. Une vie menée de la sorte atteind son terme sans jamais goûter à la véritable tranquilité.

La personne croyante, elle, est d'un tout autre portrait psychique et moral : les plaisirs matériels sont à ses yeux fugitifs, donc, de peu de poids. Ils sont considérés comme une épreuve de passage aux places et titres de l'Eternité. La vie ici-bas n'est, pour le Croyant, qu'une traversée vers sa future condition permanente. Rien d'étrange, cette vie ne s'est-elle pas révélée un mirage ? Quelle caution peut-il y avoir pour le voyage ici-bas et en l'au-delà si ce n'est Dieu, l'unique Gouverneur ? Le Croyant sait très bien que "Si les gens se mettent tous d'accord à te faire mal, nul mal ne pourra te toucher à moins que ce soit fixé par Dieu, et s'ils se mettent tous d'accord à te faire du bien, nul bien ne pourra te toucher à moins que ce soit fixé par Dieu."

A ce titre, le Croyant n'éprouve ni l'extrême joie devant un gain, ni l'extrême regret devant une perte. Lors des crises, il se dit :
"... Or, il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose alors qu'elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu'elle vous est mauvaise. C'est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas." (Sourate 2 - verset 216)
Il croit en la sagesse, la justesse et la clémence de Dieu. Un mal n'est décrété que pour une raison, une leçon, un intérêt ou un juste règlement d'affaires.
S'il doit prendre part à un combat, il défie la mort en chantonnant :
"Où que vous soyez, la mort vous atteindra, fussiez-vous dans des tours imprenables..." (Sourate 4 - verset 78)
"Dis: "La mort que vous fuyez va certes vous rencontrer..."
(Sourate 62 - verset 8)
"Personne ne peut mourir que par la permission d'Allah, et au moment prédéterminé."
(Sourate 3 - verset 145)

Le Croyant n'envie personne, il a plutôt pitié de quelque fortunés qui se complaisent dans leur insouciance, tout en se disant :
"Que ne t'abuse point la versatilité (pour la prospérité) dans le pays, de ceux qui sont infidèles.
Piètre jouissance! Puis leur refuge sera l'Enfer. Et quelle détestable couche!"
(Sourate 3 - versets 196 et 197)
"Pensent-ils que ce que Nous leur accordons, en biens et en enfants,
(soit une avance) que Nous Nous empressons de leur faire sur les biens (de la vie future)? Au contraire, ils n'en sont pas conscients."
(Sourate 23 - versets 55 et 56)
"... Si Nous leur accordons un délai, c'est seulement pour qu'ils augmentent leurs péchés..."
(Sourate 3 - verset 178)
"Nul malheur n'atteint la terre ni vos personnes, qui ne soit enregistré dans un Livre avant que Nous ne l'ayons créé; et cela est certes facile à Allah,
afin que vous ne vous tourmentiez pas au sujet de ce qui vous a échappé, ni n'exultiez pour ce qu'Il vous a donné. Et Allah n'aime point tout présomptueux plein de gloriole."
(Sourate 57 - versets 22 et 23)
"Dis: "Rien ne nous atteindra, en dehors de ce qu'Allah a prescrit pour nous..."
(Sourate 9 - verset 51)

Quiétude, assurance et confiance en Dieu qui gère toutes les affaires avec sagesse, justesse et clémence absolues ; tels sont les fruits de ces versets, fruits cueillis par celui qui y croit. A chaque passion abandonnée, cet homme retrouve un goût de douceur en contre partie, la douceur de vaincre ses obsessions, de retrouver la liberté et la clairvoyance.

De même, le Croyant ne cherche plus les lots de bonheur, mais le rétablissement des droits. Il abandonne les prétentions pour les injonctions divines, et les plaisirs de l'âme pour les exigences de la vérité. Son âme cesse de se précipiter vers les fortunes et de convoiter les titres brillants pour jouir de la paix auprès de son Seigneur. Et quel exploit peut jamais être comparé à celui-ci ? N'est-ce pas qu'à côté de l'infini les chiffres dans leur ensemble se réduisent à zéro ?

Cet homme qui s'est donné corps et âme à l'action pour l'amour de Dieu est d'une activité à jamais ralentie ; la lassitude n'attaque qu'un travailleur motivé par le salaire ou acculé par la peur (or, le premier croit retrouver son salut dans la satisfaction de ses besoins, le second, dans l'espoir d'échapper à une sanction). Seule une oeuvre d'amour est destinée à survivre : elle se fait volontiers, accompagnée d'un chant de joie. Le travail, étant dans ce cas un plaisir, laisse éclore un visage décontracté et optimiste, jamais agacé quoi qu'il arrive ; le visage d'un homme reconnaissant la grâce de son Seigneur et célébrant Sa louange en toute circonstance, sans maudire le temps, ni se plaindre de la destinée qui lui avait été fixée.

Il y a là un rare portrait d'âme : fruit de la foi en le Coran, et du monothéisme qui amalgame les divers sentiments et penchants dans un même sens, pour former une personnalité intègre à caractère invulnérable. Par contre, plus d'un Dieu veut dire plus d'une source à craindre, à en attendre le bien ou le mal, ça veut dire une attention dissipée et un esprit hésitant, donc une personnalité incohérente.

A la lecture du Coran, l'on en dégage une nouvelle psychologie, toute prodigieuse et unique dans son traitement. Rien d'étrange ! Le Coran a d'autant plus fondé une civilisation et créé une Histoire qu'il avait, au préalable, préparé un Homme et parfait une âme toute belle, singulière et ... tranquille.

C'est du jamais vu dans les méthodes pédagogiques, témoignant que le Coran émane de la source divine. Nul éducateur n'est comparable au Seigneur.


- Que dit Freud et que dit le Coran ?

Les psychanalystes occidentaux n'examinent l'âme que sous l'angle des tares et failles, et n'en dépistent les secrets qu'en fonction des déréglements, anomalies et complexes, sans nous présenter un modèle positif de l'âme saine. L'instigateur unique du comportement de l'homme est, selon eux, de satisfaire la passion.

Partant, la principale référence selon laquelle Freud explique tous nos actes c'est le complexe d'Œdipe (désir sexuel du garçon envers sa mère) ou celui d'Electre (désir sexuel de la fille envers son père). Et voilà que les hallucinations des hystériques de Freud deviennent un stigmate collé au genre humain tout entier ! Selon Freud, le sentiment de culpabilité est une maladie ; le repentir est une régression ; le regret est une tendance à compliquer les choses ; l'endurance c'est de la froideur et la résistance aux passions est un refoulement qui doit nous harceler de ses lourdes répercussions.

Du côté diamétralement opposé se tient la religion... Celle-ci nous enseigne que la résistance aux passions est signe d'une âme saine et compétente, que le sentiment de culpabilité est celui d'un esprit juste, que le repentir est une prise de conscience et que le regret prouve notre aptitude à saisir les leçons de la vie. Et en tout, les indices d'une nature non corrompue qui reconnaît Dieu, source de la vérité, de la justice et du bien.

L'âme, aux yeux de la religion, n'est pas un stock de plaisirs et de vilenies, mais plutôt un réservoir qui peut contenir ou la piété ou l'immoralité, Dieu lui ayant inspiré et l'une et l'autre. Aussi, seront disponibles à l'âme la merveilleuse ascension vers Dieu aussi bien que la chute dans le gouffre des plaisirs ; l'âme a seulement le libre choix, et elle optera pour le statut qui lui convient.
"Dis: "Chacun agit selon sa méthode, ..."
(Sourate 17 - verset 84)

- Passage extrait de "Nouvelle Psychologie Coranique", ouvrage de Dr. Mustafa Mahmûd.

Le Prophète 3alayhi salatou wa salaam a dit: qu’un musulman rende un service à son frère (en islam) vaut mieux qu’un mois de dévotion passé ici-même dans ma mosquée.
t
9 février 2005 10:22
salam, bonjour, smiling smiley

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