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La diaspora marocaine
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11 octobre 2007 07:26
ASSALAM ALAYKOUM:

Jeune Afrique a publié dans son édition du 27 février au 5 mars 2005 un Spécial de 28 pages sur la Diaspora Marocaine
Jeune Afrique a publié dans son édition du 27 février au 5 mars 2005 un Spécial de 28 pages sur la Diaspora Marocaine ! Tout en vous invitant à acheter cet hebdomadaire, nous vous communiquons les informations qui nous semblent les plus importantes. Trois millions de marocains sont aujourd'hui expatriés. 86 % dans les pays de l'Union européenne, 9 % dans le monde arabe et 5 % en Amérique. 1 marocain sur 10, au moins, vit aujourd'hui à l'étranger. Qui sont-ils ? Que font-ils ? Quels liens entretiennent-ils avec la mère-patrie ? Peut-on parler de la naissance d'un Nouveau Maroc ?

France : Au départ, les marocains viennent pour faire oeuvre de chair à canon. Dès le début des années 60, les contingents de marocains, le plus souvent originaires du Souss ou de l'Atlas sont pour la plupart des " gueules noires " appelées à s'engouffrer dans les puits des mines du Nord et du Pas-de-Calais. Cette importation " des bras et des biceps ", une immigration temporaire d'hommes célibataires, jeunes, sains, sous-qualifiés, logés dans des baraques, constitue le socle de la présence marocaine en France. En 1974, quand la France de Valéry Giscard d'Estaing connaît la crise pétrolière et le chômage et interrompt l'immigration, ils sont déjà près de 300 000. Les Marocains concentrent leurs efforts sur une stratégie qui consiste, pour l'essentiel, à utiliser toutes les ficelles de la réglementation sur le regroupement familial afin que leurs proches soient autorisés à venir les rejoindre. Avec l'arrivée des femmes et la naissance des filles, l'immigration se féminise pour tendre à l'équilibre entre les sexes. Simultanément, elle se diversifie, tant sur le plan géographique (issus désormais de tout le Maroc), que professionnel. La scolarisation des enfants progresse et de nouvelles générations de diplômés prennent leur place sur le marché du travail. Bien que l'heure soit à l'intégration dans le pays d'accueil, les Marocains manifestent, devises à l'appui, une fidélité sans faille à la terre de leurs ancêtres. L'identité, au fur et à mesure qu'elle se nuance, est moins souvent subie qu'elle n'est choisie, revendiquée. De nombreuses têtes d'affiche des lettres, des arts, du spectacle ou des affaires - Roschdy Zem, Jamal Debbouze, Sapho, Fatima Hal, Tahar Ben Jelloun, Mohamed Goulahiane (fondateur de Safar Tour) et bien d'autres comme Loubna Meliane (porte parole de SOS racisme) ou encore Rachida Dati (conseillère de Nicolas Sakozy) - surfent avec éclat sur la nouvelle vague des célébrités marocaines. Aujourd'hui, on peut donc affirmer que la communauté marocaine en France est arrivée à maturité. Près d'un million d'individus de première, deuxième ou troisième génération la composent.

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11 octobre 2007 07:28
Espagne : 400 000 Marocains résident dans une terre peu accueillante. Comme la démocratie, l'immigration est une expérience récente en Espagne. Voilà un pays qui ne comptait pas plus de 198 000 résidents étrangers en 1981, et qui en accueille aujourd'hui 1,7 million. L'étranger, le vrai, celui dont l'intégration pose problème, c'est le musulman, le Marocain. " El Moro ", comme on dit ici pour lui signifier que, depuis son expulsion d'Espagne à la fin du XVe siècle par les Rois Catholiques, cette terre est devenue, et restera, une forteresse de la chrétienté. Mais suite à la défaite d'Aznar, avec lequel l'extrême droite raciste prospérait avec complaisance et à l'arrivée des socialistes, l'espoir semble renaître. Conscient des dégâts diplomatiques causés par son prédécesseur, Zapatero a tenu à rappeler dans son discours d'investiture, que " le Maroc exige et mérite une attention préférentielle et des relations qui visent à une entente profonde ". Puis l'Etat a annoncé le financement du culte musulman, la mise en place d'un pacte national d'immigration pour lutter contre les rejets et la régularisation de milliers de sans-papiers.

Belgique : La communauté marocaine, qui a célébré en 2004 ses 40 ans de présence officielle, compte quelque 250 000 personnes, naturalisés compris. Les marocains sont le premier groupe étranger non européen devant les Turcs. Débarqués, conformément à l'accord belgo-marocain du 17 février 1964, les premiers immigrés marocains, majoritairement originaires du Rif étaient venus renforcer la main-d'oeuvre réclamée par l'industrie minière et sidérurgique. Ensuite, on assiste comme en France au regroupement familial. Aujourd'hui, les descendants prennent une part de plus en plus visible dans la vie du pays. Ainsi, au niveau politique, on recense un nombre incroyable d'élus, avec, comme figure de proue, Fadila Laanan, ministre de la Culture à la Communauté française de Belgique. Mais comme en France, certains jeunes connaissent la précarité, la délinquance, le chômage et parfois à la discrimination.

Italie : Aujourd'hui ils sont 227 000, tout juste derrière les Roumains avec 240 000. L 'expansion de la communauté marocaine est telle que " Marrocchino " est devenu synonyme d'immigré. Ces marocains n'ont pas bénéficié d'une " politique d'attraction de la main-d'oeuvre " et, du coup, sont contraints d'inventer des façons de s'intégrer professionnellement et socialement. Si, depuis peu, on assiste à l'émergence d'une petite minorité d'entrepreneurs marocains, l'écrasante majorité est confrontée à une grande précarité (vendeurs à la sauvette, contrebandiers...). Dans le climat actuel, suite aux attentats à New York, on ne recrute plus les Arabes, car ils font peur. Autrefois terre d'émigration, l'Italie peine à assurer son nouveau statut de pays d'immigration.

Pays-Bas : Comme en France ou en Belgique, il s'agit d'importation de main-d'oeuvre qui commence ici officiellement en 1969 puis de regroupement familial. 80 % viennent du Rif et plus de 70 % étaient analphabètes d'où la totale absence d'une classe intellectuelle marocaine aux Pays-Bas. Ils sont aujourd'hui 300 000 ressortissants et on en est à peine à fêter les premiers étudiants qui réussissent à accéder à l'université. Les Marocains habitent les quartiers les plus vétustes et ils ont à l'école le plus faible taux de réussite. Les jeunes subissent la discrimination et ne se reconnaissent pas nécessairement dans les valeurs de leurs parents. Suite à l'assassiant du cinéaste Theo Van Gogh, on s'attend à voir de nouvelles actions d'intégration dans les années à venir, c'est en tout cas un enjeu vital.

Canada : Ils sont entre 35 000 et 45 000 et 3000 Marocains s'exilent chaque année au Canada depuis 2001. Ce sont les juifs marocains qui ont été les pionniers à la fin des années 1950, sollicités par les juifs locaux et attirés par le mythe de la réussite amércaine. Puis les musulamans vont suivre le même chemin à partir des années 60 pour trouver du travail ailleurs que chez l'ancien colonisateur. Mais désormais les subventions pour les études ont cessé et la vie devient chère pour les étudiants qui doivent débourser cinq fois plus que les locaux. De plus les diplômes marocains ne sont pas tous reconnus, sans oublier la nécessité de maîtriser l'anglais pour obtenir un travail. Aujourd'hui des associations marocainces peuvent cependant permettre aux marocains de s'entraider tandis que les marocains jouissent d'une bonne réputation du Maroc auprès des Québécois grâce au tourisme qui s'est développé cette dernière décennie.

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11 octobre 2007 07:28
Le Maroc est le 4ème pays au monde pour le volume des transferts financiers de sa diaspora, après l'Inde, le Mexique et les Philippines, indiquait la Banque mondiale dans un rapport publié en 2003. Ces transferts représentent 9 % du PIB. En 2003, ils s'élevaient à 3,4 milliards d'euros, soit trois fois plus qu'en 1980 et sont en constante progression. Depuis quelques années, la part des investissements productifs dans e total des investissements des MRE progresse. Aujourd'hui, 12 % des investissements des Marocains de l'extérieur se font dans le domaine commercial, 8 % dans l'agriculture, 3 % dans le tourisme, 2,4 % dans l'industrie et seulement 65 % dans le secteur de l'immobilier contre plus de 80 % il y a à peine deux ans.

On assiste à l'émergence de Nouveaux Marocains, pour le bonheur de tous, ceux qui sont partis comme ceux qui sont restés au pays. C'est du moins ce qu'on se dit en considérant l'équipe nationale de football. D'abord, la plupart de ses membres évoluent , comme on dit, à l'étranger, plus d'un ne parle même pas arabe, mais tous se veulent naturellement et sans se forcer marocains. Ensuite, l'attitude du public, ou plutôt de tous les Marocains qui l'ont adoptée, adoubée. Suite à la CAN , " les Marocains disent let bonheur d'être marocains, au Maro et dans le monde". Voilà donc une nouvelle race de Marocains qui ignorent les déchirements exquis de la double culture et vivent dans l'harmonie leurs multiples appartenances et fidélités et qui sont peut-être en train de transformer la perception quelque peu surannée, passéiste, que les Marocains, au Maroc ou ailleurs, ont d'eux-mêmes.

Source : jeune afrique
auteur : Vision-Maroc2010.com
date : 04-03-2005
 
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