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Dialogues
A
30 novembre 2004 09:20
En présentant des traditions prophétiques à propos des Amazighs, nous ne souhaitons pas polémiquer sur la vérité historique de ces événements mais de les situer dans le contexte de l’affrontement de différents courants religieux et des légitimités dans l'Afrique du Nord. Même si elles n’ont pas pu s’imposer dans l’histoire médiévale maghrébine et contribuer à édifier des mouvement se réclamant d'une prise de conscience solide de l'amazighité, ces traditions ont produit une littérature destinée à asseoir une origine textuelle à l’action politique des Berbères.

Ces traditions sont produites dans le contexte des justifications diverses qu’opposaient les Kharidjites nord-africains aux tenants de l’idéologie califale classique prônée par les Omeyyades. Cette idéologie, ne voulant pas ouvrir le champ de la concurrence politique aux non-arabes, reposait sa théorie à propos du Califat sur des considérations généalogiques. Le Calife ou commandant des croyants ne peut être qu’un Arabe koraïchite. Face à cette théorie inadaptée à l’extension universelle du message religieux, un mouvement contestataire, en l’occurrence le mouvement kharidjite, est né depuis la première moitié du premier siècle de l’hégire. Ce mouvement, et en dehors des circonstances particulières qu’ils lui ont donné naissance, occupe une position radicalement opposée. Le kharidjisme postule que tout musulman, moralement et religieusement irréprochable, est capable d’être élevé au titre d’émir des croyants, " fut-il même un esclave noir. " Il ouvre, de fait, la voie à tous les prétendants au pouvoir parmi les populations périphériques et marginales converties à l’Islam.

Qu’en est-il alors de leur apparition en Afrique du nord ? Les chroniqueurs médiévaux racontent que juste après le retour de Musa ben Nusayer à Damas, certains chefs de confédérations tribales amazighes, convertis à la doctrine kharidjite, appelèrent à la révolte contre les gouverneurs exacteurs omeyyades. Musa ben Nusayer, l’un des premiers gouverneurs arabes de l’Afrique du Nord, fut en effet interpellé pour lui substituer Abdallah ben Habhab. Ce dernier, ayant été commandité par le représentant du califat en Égypte et en Ifriqiya de lever sur les populations nord-africaines des impôts réservés aux populations soumises sans conversion, a ordonné de ne pas ménager les biens des Nord-Africains, de prendre les plus belles de leurs filles afin de les adresser aux palais de Damas et de placer les populations autochtones, contrairement aux Arabes, aux premiers rangs de l’armée pendant les batailles. Cette politique a suscité la colère des populations autochtones. Ces dernières n’ont pas tardé à dépêcher une délégation à Damas pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis de la politique mise en œuvre. Et malgré les avertissements incessants des premiers kharadéjites, ayant infiltré le territoire, sur la complicité du Calife et des gouverneurs, les Amazighs ne voulaient pas rejeter l’allégeance avant de mettre au courant le Calife et de savoir son attitude à l’égard du comportement illégal de ses gouverneurs. En effet, ils ont envoyé une délégation à Damas. Celle-ci n’ayant pas été reçue par le Calife, se rendit au Maghreb et la région entra en guerre dès 122 de l’hégire (739/40). Les révolutions, animées par des chefs locaux convertis à la propagande kharidjite, secouaient la région. Maysara, que l’on trouvait à la tête de la dite délégation, déclara la guerre contre les gouverneurs arabes. Soutenu par les tribus Miknassa et Burghwata, il s’empara de Tanger et de Sous après avoir tué leurs gouverneurs ‘Umar ben ‘Abdallah al Muradi et Habib ben Abi ‘Ubayda. Ce fut donc le début de la révolte kharidjite. Elle comportait deux ailes, une modérée représentée par les Ibadhites et une autre, transformée en une forme de syncrétisme, a pris forme d’une version maghrébine de la doctrine yazidite apparue en Iran.

Les Ibadhites ont réussi à constituer leur premier Imamat dans la Tripolitaine. Il s’agit de l’Imamat d’Abu al Khattab. Après sa destruction par l’armée abbasside en 144 de l’hégire, les Ibadhites se retirèrent vers le Maghreb central et précisément à Tahert. Ainsi, Abeddarhman ibn Rustum fonda la ville qui portait le même nom (actuelle Tyart) et l’Imamat des Rustumides. Cette dernière fut reconnue par tous les Ibadhites nord-africains et même ceux de Basra et de l’Orient. En voulant asseoir leur légitimité politique et religieuse, ils étaient dans l’obligation de reconnaître la spécificité ethnique du territoire de leur installation. Ainsi, ces derniers, qui refusaient de reconnaître aux Koraïchites la propriété inaliénable de l’Imamat, cherchaient à reconstruire, à partir des textes religieux, une généalogie légitimatrice. C’est ainsi qu’ils ont rapporté des traditions du prophète de l’Islam Mahomet recensant les faits nobles des Amazighs. Elles traduisent cette volonté de valorisation. En fait, Ibn Sallam, le premier historien ibadhite nord-africain (contemporain des Rustumides (777/909), il est mort après 883), après l’évocation de la bataille de Tawargha qui a consacré la destruction de l’imamat de la Tripolitaine en 144, rapporte du prophète des traditions qualifiant les Amazighs de vénérables et de sauveurs de la religion. En marge de leur valeur psychologique de consolation, les traditions prévoient un avenir glorifiant à la doctrine en s’appuyant sur les tribus amazighs, vénérées du prophète, ces traditions, dont il est difficile de soutenir une origine fiable, expriment la volonté des Amazighs de se positionner dans le champ religieux et de se doter d’une affiliation discursive à l’intérieur de la tradition religieuse. Rapportées spontanément, elles révèlent la nécessité historique de la fabrication d’une légitimité textuelle. Et par-delà, l’inscription de l’amazigh dans les projets d’identification doctrinale et culturelle.

Après Ibn Sallam, d’autres chroniqueurs ibadhites ont, sans contestation, approuvé la légitimité de leur action à partir de l’existence de ces traditions. Aftayash (m. 1914), l’un des derniers auteurs ibadhites, adopte cette version des faits. Et par un ajustement de mémoire, il retrouve sa place dans la toile du fond de la légitimation religieuse des Amazighs auxquels appartenait l’auteur. La version française que nous présentons de ces traditions est la confrontation de deux références. La première est la traduction faite par E. Masquéray de la Chronique d’Abu Zakariya (Alger, 1879). La deuxième est tiré d’un mémoire de DEA préparé par Brahim Cherifi sur la Risala du Cheikh Aftayach (Université Paris VIII, Département d’anthropologie et de sociologie du politique, 1996).

Première tradition
Nous avons appris qu’un jour, un Berbère se présenta devant ‘A’isha, mère des croyants (que Dieu l’agrée); elle était assise et entourée des principaux muhajirin et ansar (émigrants et auxiliaires). ‘A’isha se leva de son coussin et l’offrit au Berbère, faveur qu’elle n’accordait pas à son entourage. Les Mouhajirin et les ansar se retirèrent irrités. Le Berbère consulta ‘A’isha sur un point de religion et se retira. Alors ‘A’isha fit revenir ses fidèles l’un après l’autre de leurs maisons. Quand ils furent réunis, elle leur dit :

Vous m’avez quittée avec colère, pourquoi cela ?

Un d’eux répondit :
Nous étions irrités contre vous à cause de ce Berbère. Nous le méprisons, lui et son peuple, et vous lui avez fait plus d’honneur qu’à nous et à vous-même.
‘A’isha dit alors :
Je lui ai fait honneur plus qu’à vous et à moi-même, à cause des paroles prononcées sur eux par l’envoyé de Dieu (que sur lui soit le salut). Connaissez-vous un tel le Berbère ? Assurément Or j’étais un jour assise avec l’envoyé de Dieu, quand ce Berbère vint à nous, le visage pâle et les yeux caves. L’envoyé de Dieu le considéra et lui dit : " que t’est-il arrivé ? Es-tu malade ? tu m’as quitté hier le teint animé des couleurs de la santé, et maintenant tu as l’air de sortir de tombeau " " Ô l’envoyé du Dieu, dit le Berbère, j’ai passé la nuit dans une peine cruelle. " " Et quelle est cette peine cruelle ? "Le Berbère dit : " vous m’avez regardé hier avec insistance ; j’ai craint que quelque verset de Dieu fût descendu sur vous à mon sujet. "Le prophète lui dit : " En effet je t’ai regardé hier avec insistance, à cause de Gabriel (que sur lui soit le salut). Gabriel est venu vers moi et m’a dit : " Ô Muhammad, je te recommande la crainte de Dieu et les Berbères. " Je dis à Gabriel : " Et ces Berbères que sont-ils ?" Il répondit : " C’est le peuple auquel appartient cet homme. Il te désigna, et je te considérai. " Je dis alors à Gabriel : " quel sera leur rôle ". Il me répondit : " Ce peuple vivifiera la religion de Dieu quand elle sera morte et la renouvellera quand elle sera usée. " Gabriel ajouta : " Ô Muhammad, la religion de Dieu est une créature parmi les créatures. Sa patrie est le Hijaz, elle a pris naissance à Médine. Née faible, elle se développera et grandira jusqu’à ce qu’elle soit puissante et glorieuse, elle donnera des fruits comme en donnera un arbre ; puis elle tombera. Or la tête de la religion du peuple de Dieu tombera dans le Maghreb ; et quand un arbre tombe, on n’en le relèvera pas en le prenant par le milieu ou par les racines, mais par la tête. "
Tradition 2
Nous avons appris que ‘Umar ben el khattab (que Dieu l’agrée) reçut un jour une députation de Berbères que lui envoyait ‘Amr ben el ‘As. Ils avaient la tête et le visage complètement rasés. ‘Umar ben el khattab leur dit : Qui êtes-vous ?

Ils répondirent : Nous sommes des Berbères louata.

‘Umar demanda aux assistants : Quelqu’un de vous connaît-il cette tribu parmi les tribus arabes ?

Non, dirent-ils, nous ne connaissons pas cette tribu.

Alors, El ‘Abbas ben Merdas el Selmi, dit :
Émir des croyants, je connais ces gens-là. Ce sont des fils de Ber Ben Qais. Qais avait plusieurs enfants, un d’eux s’appelait Ber Ben Qais. Ce Ber Ben Qais avait un caractère difficile et emporté. Il commit plusieurs meurtres, et se retira dans le pays des Berbères. Sa prospérité s’y multiplia, et les arabes dirent : " ils berbérisent" pour dire ils se multiplient.
‘Umar ben el khattab se tourna vers eux. Or, ‘Amr ben el ‘As avait envoyé avec eux un interprète chargé de traduire leurs paroles s’ils étaient interrogés par ‘Umar ben el khattab. Ce dernier leur demanda pourquoi leurs visages et leurs têtes étaient rasés. Ils répondirent :"notre poil avait poussé quand nous étions incrédules, nous avons voulu le changer en entrant dans l’islamisme"

‘Umar dit : Avez-vous des villes dans lesquelles vous habitez ?

Ils dirent : non
Avez-vous des lieux fortifiés dans lesquels vous gardiez vos biens ?

Ils dirent : non
Avez-vous des marchés sur lesquels vous fassiez des échanges ?

Ils dirent : non.

Alors ‘Umar ben el khattab se prit à pleurer, et l’assistance lui dit : Quelle est la cause de tes larmes, émir des croyants ?

Il répondit :
Ce qui me fait pleurer est une parole que j’ai entendue de la bouche de l’envoyé de Dieu (que le salut soit sur lui), le jour du combat de Honin. Les croyants pliaient. Je me tournai vers lui, et je me pris à pleurer. Il me dit : " Pourquoi pleures-tu, Ô ‘Umar. " Je répondis : " Je pleure, Ô prophète de Dieu, à cause du petit nombre de ces musulmans et de la multitude des infidèles réunis contre eux. " Alors, l’envoyé de Dieu dit : " Ne pleure pas ‘Umar, Dieu ouvrira à l’Islam une porte du côté du Maghreb ; il lui suscitera un peuple qui le glorifiera et humiliera les infidèles, peuple craignant Dieu et voyants, qui mourront pour ce qu’ils ont vu. Ils n’ont pas de villes qu’ils habitent, ni de lieux fortifiés dans lesquels ils se gardent, ni deux marchés sur lesquels ils vendent. " C’est pourquoi je viens de pleurer, car je me suis rappelé la parole de l’envoyé de Dieu, et les mérites qu’il a attribués à ces Berbères.
‘Umar les envoya à ‘Amr ben el ‘As, et lui recommanda de leur donner les premiers rangs dans son armée, et de les traiter avec honneur. En effet, ‘Amr ben el ‘As les honora, et toujours ils prétendirent à être favorisés et placés aux premiers rangs de l’armée, et ils demeurèrent avec ‘Amr ben el ‘As jusqu’à la mort de ‘Utman ben ‘Affan. Or, comme les paroles citées plus haut ont été dites devant une réunion de gens du Maghreb par la bouche même de ‘Umar ben el khattab répétant les paroles de l’envoyé de Dieu, nous espérons qu’elles désignent particulièrement les compagnons de l’œuvre, et que ce sont eux qui en méritent la faveur.

Tradition 3
Nous tenons d’un homme de la postérité d’Abou Bakr que ‘Ali ben Abi Talib a dit :

Ô gens de la Mecque, Ô gens de la Médine, je vous recommande par-dessus tout Dieu et les Berbères ; car ils vous apporteront la religion de Dieu du Maghreb, quand on l’aura corrompue ici ; c’est d’eux que Dieu parle dans son livre, quand il dit : " Ô vous qui croyez, il s’en trouve parmi vous qui renient toute religion. Certes, Dieu suscitera d’autres hommes qu’il aimera et qui l’aimeront. Humbles envers les croyants, et fiers envers les infidèles, ils combattront pour la foi et ne craindront pas le blâme. Dieu accorde sa faveur à qui lui plaît. " Et ils ne tiendront compte de personne ni de rien, sinon du respect dû à Dieu.
Le descendant d’Abou Bakr a dit encore :
Quant vient l’heure de la bataille, on combat : nous, les Arabes, pour des dînârs et des dirhems, mais les Berbères, eux, combattent pour la religion de Dieu, afin de la faire triompher.
Il fait remonter la tradition suivante à Ibn Mas’ud : À la fin de son pèlerinage, le prophète dit :
Ô gens de la Mecque, Ô gens de Médine, je vous recommande la crainte de Dieu et les Berbères, car ceux-ci vous apporteront du Maghreb la religion de Dieu. C’est eux que Dieu prendra en échange de vous, car il a dit : " Si vous tournez le dos, Allah vous substituera un peuple autre que vous qui ne sera pas semblable à vous. " J’en jure par celui qui tient en ses mains l’âme d’Ibn Mas’ud, si je les atteins, je serai plus obéissant envers eux que leurs esclaves et plus proche d’eux que leur couverture, c’est-à-dire leurs vêtements".
Tradition 4
On rapporte que ‘A’isha (que Dieu l’accueille dans sa miséricorde) vit un jeune garçon dont les cheveux étaient tressés des deux côtés de la tête et était beau et élégant. Elle dit :

De quelle tribu parmi les nations est ce garçon ?
C’est un Berbère, lui répondit-on.
Les Berbères, reprit-elle, savent accueillir les hôtes, frapper avec le sabre et brider les rois comme on bride les chevaux.

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A
30 novembre 2004 12:47

Il est clair que le Maghréb, malgrés son immence probléme de voisinage (Algérie-Maroc) de ses graves problémes sociaux-économique, est l'héritié de la grande civilisation Musulmane !!!


Les femmes en Arabie Séoudite:
Un des premiers producteurs de pétrole du monde, une puissance financière capable de soumettre le dollar, la livre et l'économie occidentale, l'Arabie Saoudite est aussi l'un des pays les plus retrogrades en matiere de respect des droits humains...
L'Arabie Saoudite a les mains rouges et le coeur asseché par les actes de violences qu'elle encourage sur son territoire a l'egard de toutes les personnes qui entravent la loi sociale et religieuse. Dans cette politique deliberée de chasse a l'impie, les femmes, qu'elles soient saoudiennes ou immigrées, font l'objet d'une discrimination instituee et traditionnelle. Des patrouilles de la police religieuse, les " mutawa'een " sillonnent les rues, questionnent les femmes accompagnees d'un homme pour s'assurer de l'identite de ce dernier, verifient que la tenue vestimentaire stricte imposee par la loi est respectee, arretent les femmes qu'ils jugent en infraction, les emprisonnent, les soumettent parfois a une " verification de leur virginité ", les torturent, les font condamner par un systeme judiciaire corrompu et incompétent.
Certaines se retrouvent rapidement devant un peloton d'exécution pour des crimes qu'elles n'ont pas commis. Comment défendre une femme devant un tribunal si les lois édictent, elles-mêmes, des pratiques discriminatoires et violentes a leur egard ?

Tout est organisé pour que la justice soit ainsi rendue, au nom de la loi religieuse, sans appel, sans recours, le plus rapidement possible et dans le secret le plus absolu. Prenons le cas de cette femme indonesienne immigrée et employée comme domestique. Quelques jours apres son embauche, elle est maltraitée, soumise a des injures, des harcelements verbaux et physiques, puis rapidement abusée sexuellement. Son employeur est assassiné. Elle est alors accusée du meurtre, jugée en secret et contrainte à signer une déclaration écrite en langue arabe qu'elle ne comprend pas. Ces textes constituent bien souvent des passeports pour l'execution capitale ! Pourtant, elle n'a jamais compris la raison de son emprisonnement. Ce sont les rares lettres adressées à sa famille qui nous renseignent sur son desarroi. Aucune personne, aucune organisation, aucun avocat, ne peut intervenir de l'exterieur pour lui venir en aide, pour faire réviser son procès. La barriere de la langue, le manque d'argent, le systeme judiciaire inique ne lui laissera aucune chance.

La femme saoudienne, de son coté, est censée bénéficier de droits économiques égaux à ceux des hommes. Dans la realité, ses droits civiques, quasi inexistants, constituent une entrave majeure à l'exercice de son rôle dans la société. La scolarité lui est reglementée et certaines disciplines ne lui sont pas accessibles, réservées seulement aux garcons. Une femme ne peut voyager sans l'accord prealable de son epoux, son pere ou toute autre autorite masculine familiale. Il en est de même pour son admission dans les hopitaux. En fin de compte, nous pourrions nous acharner à chercher une porte de secours qui nous laisserait entrevoir l'amelioration de la condition des femmes en Arabie Saoudite, mais aucune issue ne semble envisageable pour l'instant. Les murs sont trop hauts et trop épais. Les femmes se heurtent à leur dureté, se blessent a leurs pierres saillantes... Une fenetre s'ouvre pourtant, toute petite, mais qui a l'avantage d'exister : la possibilite pour certaines filles et sous surveillance, d'avoir acces a l'Internet par l'intermediaire d'ordinateurs installés dans quelques universités. Un debut d'espoir dont nous ne savons pas s'il doit générer l'expression d'un sourire ou l'écoulement de quelques larmes ? Sans doute les deux !

LES CHIFFRES CLES * Les femmes constituent plus de 58% des étudiants en université, * Les femmes representent 27% des enseignants dans les universités, * Elles forment approximativement 5% de la population active et sont propriétaires d'a peu pres 4% des commerces, * La parole d'un homme equivaut a la parole de 2 femmes (dans les cas de temoignages par exemple), * Il y a 100 000 personnes qui sont abonnées a un fournisseur d'acces Internet en Arabie Saoudite, * L'Arabie Saoudite a un revenu annuel de 35 a 50 milliards de dollars, * La peine de mort est maintenue : il y a eu plus de 103 executions en 1999.

FRATERNET HEBDO - Numero 64 (Dimanche 7 janvier 2001) LE TEXTE DE LA SEMAINE - DROITS DES FEMMES DU 21/08/00

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A
30 novembre 2004 17:19



Le cri de colère d'un poète arabe

Voiler les femmes, c'est voiler la vie

Pour Adonis, chercher à imposer le voile, comme le prétendent certains musulmans en Occident, est à la fois «étrange et incompréhensible». C'est, dit-il, une «insulte à leur histoire» et une «insulte à la vie» par Adonis


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Il n'existe (dans le Coran ou les hadith) aucun passage univoque qui impose le voile à la femme musulmane, comme le voudraient les fondamentalistes. Il s'agit tout au mieux de lectures du texte. Est-il donc acceptable, sur le plan de la religion, que des interprétations aient force de dogme et de loi? Le voile reste un point de discorde. De quel droit, ou de quelle autorité, certains imposeraient-ils leur interprétation à tous, et iraient-ils même jusqu'à utiliser la violence contre les femmes et contre tous ceux qui ont un avis divergent du leur? Contre la société tout entière?
Si l'affaire du voile est une longue histoire dans les sociétés musulmanes, qui sont en général des sociétés traditionnelles et par là même éprouvent des complexes facilement explicables, la position des fondamentalistes musulmans dans les sociétés occidentales suscite des crises qui nuisent fortement, à titre individuel, aux musulmans qui y vivent. Et qui nuisent aussi à l'islam lui-même en tant que vision de l'homme et du monde.
Le premier principe que devraient respecter les musulmans émigrés, particulièrement ceux qui ont obtenu la nationalité du pays dans lequel ils vivent, est d'établir une nette distinction entre ce qui est du domaine du public et ce qui relève du privé. Les musulmans qui insistent sur le port du voile doivent savoir que leur insistance même signifie qu'ils ne respectent pas les sentiments des gens avec lesquels ils vivent dans une même patrie, qu'ils n'adhèrent pas à leurs valeurs, qu'ils attentent à ce qui fait la base même de leur vie en société, qu'ils se moquent des lois pour lesquelles ces gens ont longtemps lutté, et qu'ils refusent les principes de la démocratie républicaine dans les pays qui les ont accueillis et leur offrent travail et liberté.
L'islam ne doit s'afficher qu'à la mosquée
Certains prétendent que la femme musulmane en Occident choisit le voile, et qu'elle est seule à décider de le porter, en toute liberté. C'est là un argument qui demanderait à être longuement discuté. Mais, lorsqu'on voit à Paris, par exemple, des petites filles voilées qui n'ont parfois pas plus de 4 ans, peut-on vraiment prétendre qu'elles portent le voile par leur seule volonté? Plus profondément, pourquoi les musulmans fondamentalistes émigrés en Occident ne voient-ils dans l'ouverture de leurs pays d'accueil qu'un moyen d'annoncer à tous leur enfermement et leur isolement, leur émigration à l'intérieur même de l'immigration? Ils ne sont pourtant présents dans ces pays que grâce à leur ouverture. C'est pour cela que, lorsqu'ils expriment leur croyance, par le port du voile ou de la barbe, ils attentent en premier lieu à l'islam en le réduisant à de superfi-cielles questions de forme. Ils l'exposent à la face du monde comme un slogan ou en en faisant un simple rite formel.
Ceux qui appellent à l'imposition du voile ne représentent qu'une minorité parmi les musulmans en Occident, et même dans le monde arabe. Si le voile était réellement l'objet d'un choix démocratique, il tomberait totalement. Mais, au lieu de respecter la démocratie et ses principes, cette minorité agissante tente d'en nier les principes et d'imposer ses convictions par la force. Je ne vois pas comment une telle position pourrait être défendable, comment elle pourrait servir l'islam, ou comment elle pourrait en être une expression légitime. Quiconque étudie attentivement cette position fondamentaliste ne peut regarder ses partisans comme des hommes de religion, ou de simples êtres pieux. Ce sont des hommes politiques, engagés dans un combat politique. Musulmans et Occidentaux doivent traiter avec eux sur cette base: ils ne représentent pas la religion, mais un simple parti.
La mosquée est le seul endroit où le musulman a légitimité à se singulariser. C'est là qu'il exprime son «identité» religieuse en Occident (et cela devrait aussi être le cas dans le monde arabe). Toute pratique sociale ou publique à l'extérieur de la mosquée est une atteinte aux valeurs de la communauté. L'institution appartient à tous les citoyens: l'école et l'université, en particulier, sont des lieux de savoir commun. Des lieux ouverts à tous. Des lieux d'où doivent disparaître les signes extérieurs d'appartenance confessionnelle, les signes «distinctifs», quels qu'ils soient. Et nous ajoutons à ce que nous appelons «l'institution» la rue, les cafés, les lieux de rencontre, les cinémas, les salles de conférence, etc. L'apparition de signes confessionnels distinctifs en ces lieux est une violation de leur sens et de leur mission mêmes. Une atteinte à l'appartenance à la communauté. C'est en fait le symbole d'un désir séparatiste. Il signifie: nous refusons l'intégration.
Une insulte à l'histoire et à la culture
Cette insistance à paraître différent a aussi un aspect théâtral et exhibitionniste, qui ne s'accorde pas avec le concept de religion. A la base de l'expérience religieuse, il y a une dimension intime, presque secrète, toute de simplicité, de pudeur, de silence et de retour à soi, très éloignée de ce culte des apparences.
Lorsque certains califes abbassides ont ordonné aux non-musulmans de porter des signes distinctifs, cela provoqua un vif mécontentement. C'était un signe de crispation et de recul. Et c'est la marche de la société qui annula bientôt ces mesures. Il est étrange et incompréhensible que certains musulmans en Occident insistent pour revêtir de tels signes distinctifs. Il y a dans cette insistance une insulte à leur histoire, une condamnation de leur culture et de leur présence dans le monde. A méditer le cas du voile, on s'aperçoit qu'il n'est pas une simple infraction à la loi et à la culture de l'autre, mais avant tout une insulte à soi-même. C'est un autre rapport à la vie, cette fois-ci dans les bras de la mort. Pour conclure, je dirai que les interprétations religieuses qui imposent le port du voile à la femme musulmane dans un pays laïque distinguant le religieux du politique et affirmant l'égalité des droits et des devoirs entre les femmes et les hommes révèlent une mentalité qui ne se contente pas de voiler les femmes, mais désire profondément voiler l'Homme, la société, la vie dans son ensemble. Et voiler la raison. © Adonis

Traduction «Courrier international».

Né en 1930 en syrie, Adonis est l'auteur de nombreux recueils de poésies qui en font un des plus grands poètes arabes contemporains. Exilé au Liban en 1957, plusieurs de ses oeuvres ont été traduites en français: «les Chants de Mihyar le Damascène», «Mémoire du vent», ou son essai sur la culture arabe, « la Prière et l'Epée », publié en 1993 au Mercure de France.
Dans son dernier ouvrage, «Identité inachevée», qui sort aujourd'hui aux Editions du Rocher, Adonis revient sur les thèmes qui lui sont chers en expliquant: «Je me donne la liberté de critiquer les Arabes, de me critiquer. La critique est permise à condition d'être juste.»

(Le nouvel observateur)

c
2 décembre 2004 15:54
amar j ai meme pas essaye de lire tes conneries la prochaine fois si tu veux vraiment ke le sgens lisent mets tes propres commentaires en mettant l adresse internet de l article en kestion en attachement

Car kan on voit ton pave on zappe assez rapidement.

A
2 décembre 2004 16:17
Creillois, laisses tomber tu veux ?? Si j'avais parlais pour le port du voile tu te serai tu !! Alors fais comme ci je n'étais pas là, par contre moi je constate que tu ne sais rien de la démocratie car sinon tu aurai compris qu'il est neccessaire que tous le monde exprimes son avis et que prendre position contre le courant de la majorité c'est deja faire acte de courage dans l'ambiance pro-moyent orient qui plane dans notre communautée !!! (Creillois de Creil dans l'oise?? ) Alors si c'est ca, je comprend ton mépris, car habiter là-bas c'est aussi faire acte de courage !!!
c
2 décembre 2004 16:25
merci j habite creil depuis ke je suis tout jeune et j en suis fier pas la peine d avoir du courage pour y habiter.

Et comme tu veux moi je voulais juste t aider regarde la preuve je suis le seul ki s est donne la peine de te repondresmiling smileysmiling smileysmiling smiley.

Surtout ke je n ai meme pas donne mon avis sur le port du voile tu fais des conclusions un peu hative.
Et pour ce ki est la democratie tu ne sais pas si j ai fait des etudes ou pas tu ne connais pas mes frequentations et donc je ne sais pas comment tu peux conclure ke je ne sais ce k est la democratie.

Je te souhaite une belle journee de la part de la ville de Creil et de son agglomeration.
A
2 décembre 2004 16:32
BEURRRRRRKKKKKKKK Je connais trés bien ta ville pour y avoir habité je préfére bouffer des patates et être où je suis que d'y retourner dans cette ville réactionnaire ! Merci sidi-creillois pour t'être donné la peine de répondre à mon post, mais vois-tu sans ton intervention je serai mort idiot !!! Les autres si ils ne prennent pas la peine de me lire c'est que soit cela ne les interrésent pas et je les comprend ou bien certain on du mal à avaler que l'on peut être marocain convaincu est anti-Moyent-orient !!!
c
2 décembre 2004 16:40
povre petit je vais te laisser dans ton animosite et tes rancoeurs de toute sorte

ville reactionnaire? moi j ai pas ressenti ca mais bon c ke tu as du etre frustres ou je ne sais koi

et je te repete ke tu aurais du faire des liens si tu voulais ke les gens lisents tes articles.les posts pavés dissuadent rapidement les lecteurs c juste pour toi ke je dis ca.moi ce ke j en dis.

Salaam Mohamed
J
JD
2 décembre 2004 17:09
bonsoir Amar du sous

c vrai ke c trop long et ke g pa tout lu.

si tu veux dire que les arabes du Maghreb sont des occupants au même titre que les français, c vrai mais celà ne sert à rien de regarder trop loin en arrière.

moi qui suis gaulois de souche, je n'oublie pas que quand Jules César a vaincu Vercingétorix , les gaulois ont appris le latin et sont devenus des gallo-romains et si mon pays s'appelle la France et non la Gauie, c kil a été ensuite conquis par les Francs. ( heureusement kon a eu Charles Martel sinon on aurait eu aussi les arabes en plus lol)
alors tu vois...vaut mieux regarder devant ke derrière.
A
2 décembre 2004 18:31
Jd je suis pour la mixitée Arabo-Amazhig mais pas pour recevoir des leçons de morales venant de Tarik Ramadan du Caire ou d'ailleurs, je demande à mes compatriotes de tourner le dos au Moyent orient et de se valoriser un peut au lieu de critiquer sans cesse le Maghréb !!! Le monde Arabe de là-bas ne pense qu'a se battre entre eux et ils essaie de nous amener à suivre le même chemin !!
Je préfére mille fois un algérois un tunisien qui à la même culture que nous !!!

Creillois si tes petits copains du "plateau" avez acceptés autre fois les filles voilées dans leur écoles on en serait pas là aujourd'hui car si il y a bien des fumistes dans l'exagone ce sont bien eux, l'école laïc à malheureusement des fascos dans leur rang et je te signale qu'à Creil ils sont légions, c'est à cause d'eux !!!!
A
2 décembre 2004 18:44
Et c'est à cause des extrémistes que maintenant les Musulmans sont rejetés !!!
 
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