Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Le destin des Rohingyas (Bengalis musulmans vivant Birmanie)
U
17 mai 2015 05:50
Un article de la Tribune de Genève

Pire que dans le Sahara (à moins qu'on compare avec les Islamistes):
Une fois débarqués, les Rohingas sont pris en otage par les passeurs. Si les familles ne paient pas la rançons, ils sont massacrés.

Qui sont les passeurs ?
Des Turcs, des Libyens, des Italiens, des Érythréens, des Arabes, des Égyptiens, comme en Méditerranée ?

Les réseaux sont mondiaux et une grande partie des organisateurs sont en Afrique.

Ça ne va pas s'arrêter:
Maintenant que les trafiquants de chair humaine utilisent des gros bateaux de haute mer, on peut s'attendre au transport de milliers de personnes, à d'immenses catastrophes et des fermetures étanches des frontières, comme en Australie, en Thaïlande et en Malaisie.

Ne pas lutter contre ces marchands de chair humaine, c'est être complice de l'assassinat de ceux qui meurent en route.

Citation
a écrit:
A terre, en mer, l'effroyable destin des Rohingyas

Des milliers de réfugiés de cette ethnie persécutée en Birmanie croupissent désormais en mer, indésirables. Et le phénomène ne va pas s’atténuer.

Depuis trois ans, 120?000 Rohingyas ont quitté la Birmanie ou le sud du Bangladesh en quête d’une vie un peu meilleure.

Un hélicoptère larguant quelques vivres en pleine mer, autour d’un vieux rafiot rempli d’enfants, de femmes et d’hommes n’ayant plus que la peau sur les os. Un homme se jette du bateau et avale, alors qu’il est encore dans l’eau, des poignées de nouilles instantanées. C’est l’une des scènes de désespoir, rapportée par l’Agence France Presse, qui s’est déroulée ces jours-ci dans la mer d’Andaman, qui longe la Thaïlande, la Malaisie et une partie de l’Indonésie. Des centaines de boat people y sont à la dérive, sans qu’aucun de ces pays n’accepte de les laisser accoster. La seule aide consentie consiste à leur livrer des vivres, de l’eau et de l’essence pour les voir partir au plus vite.

Refoulement incessant
Ces boat people sont parfois Bangladais, mais appartiennent surtout à la minorité musulmane des Rohingyas, persécutés en Birmanie. Jeudi, la Malaisie a encore refoulé deux bateaux au large des îles de Langkawi et de Penang, à bord desquels se trouvaient environ 600 migrants. Et un cynique jeu de ping-pong s’est engagé entre les trois pays concernés pour se renvoyer ces rafiots de désespérés. Hier, la Thaïlande remorquait une embarcation en dehors de ses eaux territoriales à destination de l’Indonésie. Ce même vendredi, des pêcheurs indonésiens recueillaient 700 migrants dont l’embarcation a fait naufrage. Ils avaient été repoussés au préalable par la marine malaisienne.

A vrai dire, cela ne date pas d’hier que la minorité musulmane rohingya est sur les routes de l’exode. Considérés comme apatrides par la Birmanie, les Rohingyas, dont la plus grande communauté (1,3 million de personnes) vit dans l’Etat de Rakhine, sont victimes dans ce pays de multiples persécutions par la majorité bouddhiste: violences, travail forcé, liberté de mouvement restreinte, confiscation des terres. Depuis trois ans, 120 000 d’entre eux ont quitté la Birmanie ou le sud du Bangladesh en quête d’une vie un peu meilleure. Et la tendance s’accélère: 25 000 ont fui depuis le début de l’année, le double de l’an dernier. En cause, selon l’ONG Human Rights Watch (HRW): une répression toujours plus féroce. Depuis le 1er avril, les Rohingyas n’ont même plus droit à la pseudo-carte d’identité qui les reliait à l’Etat birman. Ils n’existent tout simplement plus.

Extorqués en Thaïlande
Jusqu’ici, ces fuyards demeuraient invisibles. Car une fois débarqués en Thaïlande par les passeurs censés les acheminer en Malaisie, ils croupissaient parfois de longs mois dans la jungle au sud du pays, dans des camps clandestins, avant la frontière. Jusqu’à ce que les familles paient des rançons de 1800 à 2100 dollars, selon HRW. Ceux qui ne payaient pas pouvaient s’attendre au pire. Plusieurs charniers de migrants ont été découverts récemment.

Face à ce flux croissant, Bangkok a donc entrepris de durcir sa traque contre ces filières. Conséquence: les passeurs qui étaient en route pur la Thaïlande ont renoncé à accoster, préférant abandonner leur «marchandise humaine» en mer. Selon HRW, 8000 Rohingyas et Bengalis seraient ainsi en train de croupir en mer d’Andaman et dans le détroit de Malacca.

Au large de la Thaïlande, un migrant rohingya appelant à l’aide expliquait jeudi que cela faisait deux mois qu’ils étaient coincés en mer. Et que dix cadavres avaient déjà dû être passés par-dessus bord.
[www.tdg.ch]
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook