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Descartes n’est pas marocain
a
22 avril 2005 19:06
Telle était la fameuse boutade de Philippe Brachet, enseignant et coopérant français à la faculté de droit de Rabat. Cet économiste et sociologue, écrivait au début des années 80 : "Il règne au Maroc une atmosphère régressive pesante. Sa démographie en est une des raisons - la monarchie, une autre".

Plus de vingt ans après, notre croissance démographique a sensiblement baissé et le régime, que ce chercheur rendait responsable de notre sous développement, n’est plus celui de feu Hassan II. Et pourtant nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge. Alors, notre situation aujourd’hui est-elle aussi imputable à Mohamed VI et à son régime ? A en croire certains journalistes, il semble que oui, puisque "Mohamed VI ne fait pas mieux que Hassan II" nous révèle le journal. Ce même canard dans un autre numéro, semble avoir trouvé l’origine du problème : c’est l’entourage du roi qui est responsable ! Et pour preuve, nous dit un de ces journalistes rompus à la grande démagogie : "l’entourage royal qui s’attribue des pouvoirs et s’érige en décideur". "Ses agissements (celui qui se présente comme un médecin du roi) ne peuvent que nuire à un Roi qui ne cesse d’œuvrer pour garantir le bien-être de ses concitoyens comme l’a montré l’affaire de l’Institut de bienfaisance de Casablanca". Extraordinaire ! Le minaret est tombé, pendez le coiffeur ! Un conteur de Jamaa El Fna aurait trouvé mieux ! Mais passons.

Tout lecteur, pour peu qu’il veuille être objectif, remarque qu’une certaine presse marocaine pratique dans l’amalgame en puisant dans la facilité et la démagogie voire dans la calomnie, pour gonfler son chiffre d’affaire et ses bénéfices ! Jugeons-en de près. Un seul exemple. Fin 2003, le journal, grâce à la "clairvoyance" de son jeune éditorialiste, prédisait une année 2004 sombre et sans espoir ! Mercredi 7 janvier 2004 à Agadir, le roi apportait un cinglant camouflet à cette vision pessimiste, en élargissant plusieurs détenus politiques civils et militaires et annonçait la création de l’Instance Equité et Réconciliation. Non, répondit le journal, c’est juste du "ravalement de façade !" Pourtant, le Monde, qui est une des références préférées du Journal, écrit à propos de l’I E R, dans son éditorial du 12 avril courant "Cette démarche est une première dans le monde arabo-musulman. Cette singularité est tout à l’honneur du Maroc, qui accepte de faire face à son histoire. Le roi Mohammed VI va plus loin en donnant la possibilité à l’Instance Equité et Réconciliation de réhabiliter les victimes..."

Certes, tout le monde est d’accord aujourd’hui, pour dire que nous sommes encore un pays sous-développé. Conscient de cette réalité, le souverain a essayé de nous sortir du bourbier de la culture politique makhzénienne, en préconisant dés le début de son règne, une nouvelle conception de l’autorité, axée plus sur le développement socio-économique que sur le sécuritaire. Mais cette vision et d’autres choix royaux trouvent des résistances sur le terrain. Le Journal a-t-il cherché à comprendre le pourquoi et le comment en menant des enquêtes et en réalisant des reportages ? S’il l’avait fait, il aurait constaté, entre autres, que nous sommes tous en réalité "les makhzanisateurs du makhzen et les makhzénisés du makhzen". Mais tant qu’on cherchera des boucs émissaires, Descartes ne sera encore que plus loin ...D’être Marocain !

P
22 avril 2005 19:50
Tout lecteur, pour peu qu’il veuille être objectif, remarque qu’une certaine presse marocaine pratique dans l’amalgame en puisant dans la facilité et la démagogie voire dans la calomnie, pour gonfler son chiffre d’affaire et ses bénéfices !

bah ils n'ont pas mis la mode au pays smiling smiley
b
22 avril 2005 20:14
j'ai lu ton post avec plaisir.
et j'ai comme l'espoir qu'il y a des marocains qui n'avalent pas tout qd-meme.

merci


assid a écrit:
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> Telle était la fameuse boutade de Philippe
> Brachet, enseignant et coopérant français à la
> faculté de droit de Rabat. Cet économiste et
> sociologue, écrivait au début des années 80 : "Il
> règne au Maroc une atmosphère régressive pesante.
> Sa démographie en est une des raisons - la
> monarchie, une autre".
>
> Plus de vingt ans après, notre croissance
> démographique a sensiblement baissé et le régime,
> que ce chercheur rendait responsable de notre sous
> développement, n’est plus celui de feu Hassan II.
> Et pourtant nous ne sommes pas encore sortis de
> l’auberge. Alors, notre situation aujourd’hui
> est-elle aussi imputable à Mohamed VI et à son
> régime ? A en croire certains journalistes, il
> semble que oui, puisque "Mohamed VI ne fait pas
> mieux que Hassan II" nous révèle le journal. Ce
> même canard dans un autre numéro, semble avoir
> trouvé l’origine du problème : c’est l’entourage
> du roi qui est responsable ! Et pour preuve, nous
> dit un de ces journalistes rompus à la grande
> démagogie : "l’entourage royal qui s’attribue des
> pouvoirs et s’érige en décideur". "Ses agissements
> (celui qui se présente comme un médecin du roi) ne
> peuvent que nuire à un Roi qui ne cesse d’œuvrer
> pour garantir le bien-être de ses concitoyens
> comme l’a montré l’affaire de l’Institut de
> bienfaisance de Casablanca". Extraordinaire ! Le
> minaret est tombé, pendez le coiffeur ! Un conteur
> de Jamaa El Fna aurait trouvé mieux ! Mais
> passons.
>
> Tout lecteur, pour peu qu’il veuille être
> objectif, remarque qu’une certaine presse
> marocaine pratique dans l’amalgame en puisant dans
> la facilité et la démagogie voire dans la
> calomnie, pour gonfler son chiffre d’affaire et
> ses bénéfices ! Jugeons-en de près. Un seul
> exemple. Fin 2003, le journal, grâce à la
> "clairvoyance" de son jeune éditorialiste,
> prédisait une année 2004 sombre et sans espoir !
> Mercredi 7 janvier 2004 à Agadir, le roi apportait
> un cinglant camouflet à cette vision pessimiste,
> en élargissant plusieurs détenus politiques civils
> et militaires et annonçait la création de
> l’Instance Equité et Réconciliation. Non, répondit
> le journal, c’est juste du "ravalement de façade
> !" Pourtant, le Monde, qui est une des références
> préférées du Journal, écrit à propos de l’I E R,
> dans son éditorial du 12 avril courant "Cette
> démarche est une première dans le monde
> arabo-musulman. Cette singularité est tout à
> l’honneur du Maroc, qui accepte de faire face à
> son histoire. Le roi Mohammed VI va plus loin en
> donnant la possibilité à l’Instance Equité et
> Réconciliation de réhabiliter les victimes..."
>
> Certes, tout le monde est d’accord aujourd’hui,
> pour dire que nous sommes encore un pays
> sous-développé. Conscient de cette réalité, le
> souverain a essayé de nous sortir du bourbier de
> la culture politique makhzénienne, en préconisant
> dés le début de son règne, une nouvelle conception
> de l’autorité, axée plus sur le développement
> socio-économique que sur le sécuritaire. Mais
> cette vision et d’autres choix royaux trouvent des
> résistances sur le terrain. Le Journal a-t-il
> cherché à comprendre le pourquoi et le comment en
> menant des enquêtes et en réalisant des reportages
> ? S’il l’avait fait, il aurait constaté, entre
> autres, que nous sommes tous en réalité "les
> makhzanisateurs du makhzen et les makhzénisés du
> makhzen". Mais tant qu’on cherchera des boucs
> émissaires, Descartes ne sera encore que plus loin
> ...D’être Marocain !
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B
15 novembre 2021 17:08
Bonjour,

Moi, Monsieur Philippe Brachet, je l'ai eu comme enseignant en 1990 ou 1991. A l'université PARISN X - Nanterre. Je me souviens très bien de lui. Un maître ce conférence d'une implacabilité, tabarak allah ofih !!! Alors, respectez les gens, s il vous plaît. Il contestait le racisme, l extrême droite. Et des cours, d'une magnificience absolue !!!

Bien cordialement,
Bouchra

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