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Les dérives de l'hyper-nationaliste turc
v
19 janvier 2007 22:48
Son seul tord aura été d'avoir dit publiquement que la Turquie a commis un génocide en Arménie. Les fachos Turcs se sont alors déchainé contre lui. Ce matin il à été abattu.

C'est dommage que la Turquie sois si impregné de ce nationalisme nauséabond, l'hyper-nationalisme conduit inévitablement au racisme et à la haine.

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Le journaliste turc d'origine arménienne Hrant Dink a été tué par un homme armé vendredi à l'entrée de la rédaction de son journal à Istanbul, a annoncé la police turque.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a fait état de l'arrestation de deux suspects sans que l'on connaisse encore les circonstances de ce crime qui visait, selon lui, l'unité du pays. Il a juré de retrouver ses auteurs.

«Une fois encore, de sombres mains ont choisi notre pays et fait couler le sang à Istanbul pour parvenir à leurs fins», a-t-il déclaré devant la presse, précisant avoir confié l'affaire à deux hauts responsables du ministère de la Justice qui se rendaient sur place depuis Ankara.

Le corps du journaliste, recouvert d'un drap blanc, gisait devant l'entrée du journal. Selon la chaîne NTV, il a été atteint de deux balles dans la tête.

L'une des voix les plus influentes de la communauté arménienne, Hrant Dink, 53 ans, avait été poursuivi en justice à plusieurs reprises en Turquie pour avoir évoqué le massacre d'un million et demi d'Arméniens par les Turcs entre 1915 et 1917, un génocide non reconnu par son pays. Il avait reçu des menaces de mort de nationalistes le considérant comme un traitre.

Rédacteur en chef du journal bilingue turc-arménien Agos, Hrant Dink était une personnalité publique connue en Turquie. Dans un entretien à l'Associated Press, il avait pleuré en évoquant la haine que lui vouaient certains de ses compatriotes, expliquant qu'il ne pouvait pas demeurer dans un pays où l'on ne voulait pas de lui.

«Je vis avec des Turcs dans ce pays», expliquait-il en évoquant les procès qui l'attendaient. «Je ne crois pas que je pourrais y vivre avec l'identité de quelqu'un qui les a insultés (...) si je ne parviens pas à un résultat positif, il sera préférable pour moi de quitter le pays.»

«La mémoire de mon ordinateur est remplie de phrases pleines de haine et de menaces», écrivait-il dans sa dernière chronique pour Agos. «Je ressemble à un pigeon (...) je regarde à la ronde à gauche, à droite, devant, derrière. Ma tête est très active.»

«Pour moi, 2007 sera certainement une année difficile», prédisait-il encore dans ce même papier. «Les procès vont continuer et de nouveaux vont s'ouvrir. Qui sait quelles nouvelles injustices vont surgir.»

Fehmi Koru, éditorialiste du journal Yeni Safak a estimé que son meurtre visait à déstabiliser le pays. «Sa perte est une perte pour la Turquie», a-t-il dit alors que l'assassinat, qualifié de honteux par les chaînes CNN-Turk et NTV, était publiquement condamné par des dizaines d'autres journalistes turcs.
L
19 janvier 2007 23:12
venid1

ma réaction a été d'une grande tristesse dans j'ai appris la mort de Hrant Dink

triste pour le pays qui comme tu le dis, est bien trop imprégnée de nationalisme
triste pour ce journaliste mort

triste parce que tuer pour des idées cela ne peut être que néfaste, mauvais ^pour la Turquie et je dirais , parce que peu le disent, mauvais également pour les non moins radicaux arméniens

Comme toujours dans ce thème de la reconnaissance des erreur des ainées tout est exacerbé bien au delà de ce que cela devrait être : un débat d'historiens


les uns ne voulant pas reconnaitre que justement c'est le nationalisme la plus grande cause de guerre et de tueries
les autres acharnée pour que ce soit reconnu absolument comme un génocide, beaucoup pensant jeter leur opprobre ou leur haine de l'autre sur plusieurs générations par ce moyen

nationalisme contre victimaires (avec des relans nationaliste , ethnique ou religieux aussi)

j'ai beaucoup de mal à comprendre comment on en vient à tuer pour nier que l'on a tué



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/01/07 23:13 par La Boetie.
l
19 janvier 2007 23:21
un coup des "loups gris" certainement.
v
19 janvier 2007 23:32
Citation
l'européen a écrit:
un coup des "loups gris" certainement.

C'est qui les "loups gris" ?
l
20 janvier 2007 00:42
une organisation turque d'extreme droite que l'on a pu voir défiler à strasbourg il y a deux ans. de bonnes gueules de skinheads en tete de cortege!


le temoignage d'un copain toulousain qui les a rencontré lors d'une manif à lyon:

La manifestation anti-cpe à Lyon a rassemblé plus de 15.000 personnes (25.000 selon les organisateurs), manif classique très planplan, encadrée par un SO et la BAC.
La tête de manif était sympa, composée essentiellement de Lycéen-ne-s et d’étudiant-e-s, ensuite les badgé-e-s, c’était super(chiant), chacun-e-s sous SON drapeau : ATTAC, CGT, CNT-Vignoles, FO, CFDT, VERTS, LCR, LO, les Alternatifs, PS......
et on se disperse petit à petit dans le calme et voilà ti pas que se pointe une grosse nouvelle manif, très chaude, dynamique et énervée, plein de drapeaux Turc et 2 ou 3 drapeaux français et Européen.

ET surtout des pancartes :
"LE GENOCIDE ARMENIEN N’A PAS EXISTE"
"NOS ENCETRES NE SONT PAS DES ASSASSINS MAIS DES VICTIMES"
"PAS DE SENTENCE AVANT UN JUGEMENT"

...

On va les voir, et ils nous apprenent qu’un monument à la mémoire du génocide Arménien va être inauguré le 24 avril dans le centre de Lyon et qu’ils considèrent cela comme une insulte envers le peuple Turc, et donc ils manifestent contre.

On tente de discuter un peu et là ils deviennent très agressifs et insultants et j’en vois pleins qui font le signe des LOUPS GRIS (index et auriculaire brandis, majeur et annulaire repliés avec le pouce dessus), je les connais parce que j’ai vécu 5 ans avec un turc. ILs sont ultra-violents et d’extrême droite. [1]

Ils arrivent de plus en plus nombreux, en bus, de toute la région et de France, et aussi d’Autriche. Ils ont un énorme SO, plus de 200 en jaune fluo qui les encadrent et tente de calmer les plus énervés.

Quelques Arméniens sont là en pleurs, les ultra-nationalistes Turc sont maintenant plus de 2.000 très remontés, le reste des manifestants anti-cpe décident une contre manif à 200, on rappelle ceux qui sont partis, on arrive à 500. ON se fait face, s’est tendu, des insultes fusent. Les "forces de l’ordre" s’interposent... MAIS contre nous et nous repouse.

NOS slogans :
"DEVOIR DE MEMOIRE"
"NOUS SOMMES TOUS DES ARMENIENS"
"ASSUMEZ"
"LE FACHISME NE PASSERA PAS"
"ON AIME LE PEUPLE TURC MAIS PAS VOUS"
"NEGATIONISTES"

Les Turcs nous chargent une première fois, des coups sont échangés et pour nous séparer les forces de l’ordre nous chargent ! et vas-y que je te matraque, que je te gaze sous les applaudissements des fachos Turcs.

ON résiste, on parle aussi avec les keufs, je leur demande ce qu’il ferait si un rassemblement de néonazis avec des pancartes niant le génocide juif était autorisé... malaise. Mais les flics se reprennent "on obéit aux ordres, on défend LA République", je leur dis que les français qui obéissaient aux ordres entre 1940-45 sont aujourd’hui considérés comme des collabos et que ceux qui on eu le courage de refuser d’obéir sont des résistants encensés (je ne suis pas sur qu’ils aient vraiment compris, ni que leur République était collaborationniste, ni quelle se dirige tranquillement vers un néofachisme soft).

Les fachos turcs partent en manif, tout est parfaitement prévu et autorisé par la préfecture.

On les précéde et on arrive avant eux à la place des TERREAUX (la Mairie), là encore "les forces de l’ordre" nous repousse sans ménagement pour faire place nette pour permettre aux fachos Turc de prendre tranquillement possesions de la place.

Nouvelle charge des Turcs, les CRS n’en mènent pas large et seraient incapables de les repousser sans l’intervention de l’énorme SO des Turcs.

ILs ne souhaitent pas que ça dégénérent en affrontements trop violents.

La collaboration entre les forces de l’ordre et le SO Turc a été totale.

(plusieurs accrochages se derouleront à la fin de la manif entre des "loups gris" turcs et des antifachistes français, la prochaine fois qu'ils viennent à paris, prevoir une contre manif musclée)
e
20 janvier 2007 01:05
la source de ce temoignage? perplexe

[listes.rezo.net]


Actualité de l'Anarcho-syndicalisme
[liste.cnt-ait.info]
[cnt-ait.info]
Contact (a) cnt-ait . info
l
20 janvier 2007 09:11
ce temoignage a été diffusé un peu partout à l'epoque (indymedia, bellaciao, cnt infos....).
T
23 janvier 2007 17:20
Citation
a écrit:
ISTANBUL (AFP) - 100.000 personnes à Istanbul aux obsèques du journaliste Hrant Dink


Cent mille personnes, selon les organisateurs, ont assisté mardi à Istanbul sous de strictes mesures de sécurité aux obsèques de Hrant Dink, journaliste et membre respecté de la communauté arménienne de Turquie, assassiné vendredi.

Le rassemblement était le plus important de ces dernières années dans la première métropole turque.

Une première cérémonie s'est déroulée dans le quartier d'Osmanbey, sur la rive européenne de la ville, devant l'hebdomadaire Agos dont M. Dink, 52 ans, était l'un des fondateurs et le directeur de la publication.

A l'arrivée du corbillard transportant le cercueil du journaliste, abattu de trois balles dans la tête vendredi par un tireur solitaire devant le siège de son hebdomadaire bilingue (turc-arménien), les gens ont applaudi puis se sont recueillis en silence.

La foule, d'abord au nombre de quelques milliers, portait des petits panneaux ronds noirs et blancs proclamant "nous sommes tous Arméniens" et "nous sommes tous Hrant", en turc et en arménien.



"Pour un pays où le mot arménien est une insulte pour pas mal de gens, c'est un grand pas que de dire aujourd'hui +nous sommes tous Arméniens+", a indiqué à l'AFP un autre journaliste arménien, Raffi Hermonn.

La police s'est déployée par milliers et des tireurs de la police et de la gendarmerie ont été placés sur les toits des bâtiments tout au long des routes de passage du cortège.

Les permissions des policiers dans la ville ont été supprimées et des renforts sont arrivés des provinces avoisinantes pour les funérailles de cette personnalité connue de la minorité arménienne, forte de 80.000 personnes.

Rakel Dink, qui s'est adressée, en pleurs, à la foule, a indiqué que pour son mari, il n'y avait pas de "tabous et d'intouchables".

"Nous disons un dernier au revoir à mon bien-aimé, le patriarche de notre famille et la moitié de mon corps", a-t-elle dit dans un discours empreint d'émotion.

Son tueur présumé, Ogün Samast, adolescent de 17 ans qui serait proche d'un groupuscule ultranationaliste de sa ville natale de Trabzon (nord-est), a été arrêté et est interrogé par la police stambouliote.



La procession, qui ne cessait d'enfler et qui s'est étirée par moment sur trois kilomètres, a ensuite marché jusqu'à l'église du patriarcat arménien à Kumkapi pour une office religieux et de là vers le cimetière arménien, situé à 8 km d'Agos, où il devait être inhumé dans l'intimité.

Le cercueil a été placé sur une catafalque dans l'église de la vierge Marie et un groupe restreint d'invités lui ont rendu un dernier hommage.

"Ce qu'il n'a pas pu faire de son vivant, il l'a fait avec sa mort: l'unité", a affirmé une jeune étudiante d'originie arménienne, Melissa Sivri.

Le vice-ministre arménien des Affaires étrangères, Arman Kirakossian, représente Erevan aux obsèques.

La Turquie, qui n'entretient pas de relations diplomatiques avec l'Arménie voisine en raison notamment du profond désaccord sur la question du génocide arménien sous l'empire ottoman, a invité des religieux arméniens à Istanbul.

Khajak Barsamian, Primat du diocèse oriental des Etats-Unis, a fait le déplacement, ainsi que, pour la première fois, une délégation du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France.

Le gouvernement turc est représenté par le vice-Premier ministre Mehmet Ali Sahin et le ministre de l'Intérieur Abdülkadir Aksu.

Hrant Dink, qui a toujours défendu sa nationalité turque, s'était attiré les foudres des cercles nationalistes pour avoir dénoncé le génocide arménien de 1915-1917 que la Turquie nie catégoriquement.

Il a plusieurs fois été poursuivi par la justice, notamment pour "insulte à l'identité turque", pour ses remarques sur les massacres.

Mais il fut aussi un militant sincère de la cause de la réconciliation des peuples turc et arménien.

Un combat juste avec pour seule arme une plume !
 
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