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derb Korea...Casablanca
b
19 janvier 2008 00:24
Achoura
Les pétards au hit-parade des ventes
Le jeu n'en vaut pas toujours la chandelle et peut se transformer en drame


A la veille de Achoura, la métropole se vêt une fois de plus de ses couleurs festives.

L'ensemble des marchés locaux sont décorés d'étalages de fruits secs, d'offrandes et de cadeaux pour les tout-petits. Un manège tourbillonnant de parents et enfants convoite en permanence des objets de toutes les couleurs. Les artères de la ville reflètent toute la dimension ludique de cette célébration exceptionnelle. Cependant, cette fête revêt également un caractère des plus désagréables pour les non-accros aux pétards. L'utilisation irresponsable de ces petits cylindres en carton avec une mèche au bout transforme parfois la joie de fête en affliction. «Je ne peux plus me reposer durant les jours de Achoura à cause des déflagrations consécutives dans la rue», affirme un habitant de Bine Lamdoune.

Et d'ajouter que les enfants font parfois claquer les pétards brusquement à côté des passants pour les faire sursauter de peur. En effet, les célébrations de Achoura s'accompagnent souvent d'utilisation irrationnelle des fameux bâtonnets de dynamite. À l'ancienne Médina, Derb Sultan et bien d'autres quartiers de la métropole, les déflagrations des pétards ont résonné depuis le premier Moharram. Les pétards se font, de plus en plus, entendre durant la nuit. «On ne peut pas célébrer Achoura sans "Granades" ou "Toupie". Ce sont tout simplement des jeux sonores», affirme un vendeur qui s'installe dans un coin de rue à côté de deux cartons de pétards multiformes.


suite
b
19 janvier 2008 00:45
Cependant, ces jeux peuvent également être des armes de destruction sonore, mais aussi physique. Il est à rappeler que plusieurs cas de brûlures et de graves accidents causés par des explosions de pétards ont été signalés lors des années.
Un constat confirmé par plusieurs médecins des urgences et spécialistes des maladies oculaires. Ces derniers n'hésitent pas à rappeler durant cette période que les traumatismes oculaires augmentent sensiblement pendant Achoura.
«Ces soi-disant jouets sonores peuvent occasionner des cataractes, des hémorragies ou carrément l'éclatement de l'œil», explique un ophtalmologue qui met en avant l'importance des campagnes de sensibilisation pour diminuer la commercialisation des pétards ainsi que des pistolets à billes.

Même son de cloche chez les agents d'autorité locale qui essaient aussi bien que mal de contrôler cette activité illicite. «On ne peut pas contrôler tous les points de vente, d'autant plus qu'ils se prolifèrent de plus en plus chaque année.
De fait, le meilleur moyen de prévention est la sensibilisation des familles et des marchands», explique un responsable des autorités locales. Toutefois, il convient de signaler que malgré cette liste de dangers brandie par les autorités et médecins spécialistes, les pétards figurent toujours en bonne place parmi les ventes de Achoura.

suite
b
19 janvier 2008 13:30
suite et fin



Les best-sellers des jouets
Parmi les best-sellers des jouets de Achoura, les bons vieux pistolets à billes figurent en bonne place. Les «Granada» sont également très convoitées par les enfants. Ces dernières sont vendues entre 40 et 100 DH la dizaine. Il s'agit en fait des fameux pétards «mammouths», de quelque 10 cm de longueur et pouvant s'avérer très dangereux. Sur le marché, on trouve aussi la «Zidane» dont le prix à la dizaine varie entre 15 et 25 DH selon la couleur. Par ailleurs, la fameuse «Toupie» est toujours convoitée par les jeunes Casablancais.

A Derb Omar et autres marchés de la métropole, on recense aussi «L'abeille», «Le cigare», «Tayara» (l'avion) ou encore «N'joum» (les étoiles). Au grand dam des citoyens, les commerçants n'hésitent pas à renouveler leur stock chaque année. Ils apportent un large éventail de pétards qui se différencient selon les formes et les couleurs mais qui ont tous le hic de menacer la santé et la quiétude des citoyens.



Par Nadia Ouiddar | LE MATIN


mais Achoura c'est aussi le recueillement à Achouhada.
f
22 janvier 2008 17:31
salut bara,



avis de recheeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerche : qui a vu bara?
i
23 janvier 2008 18:41
Salut tout le monde !

Korea !
ça fait Corée en anglais !

J'y ai passé pas mal d'année, enfin a côté, dans une école Ibn battouta, et puis EL Ghazali, le college ....et puis un an au lycée moulay Abdellah....soit à partir de 75/76.

Un quartier qui m'a beaucoup marqué.
Ou j'ai pas mal vadrouillé....!
L'krea était un lieu magique pour moi, tout ce brique à braque, les odeurs de bois, les gens , le bruit, les beignets (chfang) et le poisson grillé !

Qui a été a ibn battouta ?
Qui a frequenté el ghazali ?

ah lalalalala !
On vieilli !



Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/01/08 18:51 par icare99.
f
23 janvier 2008 19:00
salut icare99,



c'est vrai c'est un endroit magique, chfanje, poissons grillés, casse croûte bal har, "soississo" etc....


c'est formidable.


c'est interdit de dire qu'on a vieilli , quand on est passé par ces endroits, on reste jeune à jamais.
i
23 janvier 2008 20:37
Citation
Viet53 a écrit:
salut icare99,
c'est vrai c'est un endroit magique, chfanje, poissons grillés, casse croûte bal har, "soississo" etc....
c'est formidable.
c'est interdit de dire qu'on a vieilli , quand on est passé par ces endroits, on reste jeune à jamais.

J'ai 38 ans.
Quand je pense a cette époque, elle me parait lointaine, une autre vie.
Il y a plus de 30 ans deja.

Une fois j'ai été faire un tour dans l'école de mon enfance, ibn battouta, dans un quartier dit pauvre, mais pour moi a l'epoque, il était magique... ca grouillait de partout, ca hurlait de partout.... réciter les tables de multiplication par un froid matin d'hiver et savoir qu'en cas d'erreur ca allait etre la Baton..!des frayeurs de gosse !
Les potes, les virées dans les terrains de foot, ou le foot improvisé avec des grilles de garage pour but, les batailles entre rues.

Furetre dans l'krea a la recherhce de rien, juste y passer du temps a regarder ce qui s'y passait, essayer de comprendre ce qui semblait etre enigmatique.....
Emmerder les chiens
Le bus, le 22 ou le 22 bis quand on étaient a la bourre.

Le vendredi, l'ambiance qu'il y avait parce qu'il y avait la priere

Moul naa-nan (le vendeur de menthe) dans son bouiboui mal éclairé, noir.

Le matin, quand je n'avais pas le temps de prendre le petit dejeuner a la maison, l'arret, juste avant l'école, dans une epicerie pour manger un pain au chocolat pas frais et un verre de lait (qui se souvient du 1/4 de litre de lait, triangulaire! ou raibi jamila, pas le blanc, l'autre, le bien chimique, d'un rose bonbon interdit depuis au moins les années 50 tellement il était chimique....mais tellement bon)


etc...
c
23 janvier 2008 20:40
On s'y croirait presque avec la belle description que tu nous offres Icare, c'est génial (même si je ne suis pas de cette ville...)
f
23 janvier 2008 21:53
chamaliya,

pendant les prochaines vacances incha allah, fais une virée à casablanca, demande au taxi de te faire visiter : koréa; derb sultan, hobous, al haffari, derb ghallef, etc.....tu verras , tu ne pourras plus oublier ces endroits, l'odeur, les gens, c'est la joie de vivre.


icare99

si tu trouves que c'est loin les années 75, alors que vais je dire moi? , ghir namchi la maison de retraitegrinning smiley

ce que tu racontes ne change pas de ce qu'on a vécu nous aussi, c'est formidable .
b
23 janvier 2008 21:53
Citation
icare99 a écrit:
Salut tout le monde !

Korea !
ça fait Corée en anglais !

J'y ai passé pas mal d'année, enfin a côté, dans une école Ibn battouta, et puis EL Ghazali, le college ....et puis un an au lycée moulay Abdellah....soit à partir de 75/76.

Un quartier qui m'a beaucoup marqué.
Ou j'ai pas mal vadrouillé....!
L'krea était un lieu magique pour moi, tout ce brique à braque, les odeurs de bois, les gens , le bruit, les beignets (chfang) et le poisson grillé !

Qui a été a ibn battouta ?
Qui a frequenté el ghazali ?

ah lalalalala !
On vieilli !


Salut icare99,

Bienvenue dans mes droubas sombres et chaleureux ou les pavées sont rois,le soleil est partout surtout à derb Sultan où la solidarité,la tolerance et l'amour régne en maitre.



Une chaleureuse poignée de main: Lycée Technique,Lycée Mohamed V, H2.



respect
b
23 janvier 2008 22:08
Citation
chamaliya a écrit:
On s'y croirait presque avec la belle description que tu nous offres Icare, c'est génial (même si je ne suis pas de cette ville...)


Salut Chamaliya,

Tu es tombé dans les bonnes mains: Viet----->Les ruelles,la chaleur,les kissariyats ce n'est pas ça qui manque à Derb Sutan,les salons de coiffure,les moul naanae, les moulbkhour,les negafas, les gens,Viet c'est le respect à Derb Sultan.



Crois-moi Chamaliya,Viet c'est une sacrée women de Derb Sultan.


respects
i
24 janvier 2008 00:34
Citation
BARA222 a écrit:
Citation
icare99 a écrit:
Salut tout le monde !

Korea !
ça fait Corée en anglais !

J'y ai passé pas mal d'année, enfin a côté, dans une école Ibn battouta, et puis EL Ghazali, le college ....et puis un an au lycée moulay Abdellah....soit à partir de 75/76.

Un quartier qui m'a beaucoup marqué.
Ou j'ai pas mal vadrouillé....!
L'krea était un lieu magique pour moi, tout ce brique à braque, les odeurs de bois, les gens , le bruit, les beignets (chfang) et le poisson grillé !

Qui a été a ibn battouta ?
Qui a frequenté el ghazali ?

ah lalalalala !
On vieilli !

Salut icare99,
Bienvenue dans mes droubas sombres et chaleureux ou les pavées sont rois,le soleil est partout surtout à derb Sultan où la solidarité,la tolerance et l'amour régne en maitre.
Une chaleureuse poignée de main: Lycée Technique,Lycée Mohamed V, H2.
respect


C'est dommage que je ne me rappelle pas les noms des rues.....

Lycée mohamed V....quelle année ?
J'y ai fait ma 6é et le bac!
Mohamed V.... les tarrains de basket...je les squattais à mort....je faisais partie de l'équipe du lycée, j'ai joué aussi au WAC (basket)

Mais derb sultane reste quand meme mon preferé
Surtout les années college...on l'on pouvait "louper" les cours pour aller squatter chez les potes, ou faire des heures de flipper ou de baby foot...des conneries en sommes, mais c'était tellement bon.

Cinema el kaouakib (vers charia el fida): Deux seances pour 5 DH, l'incontournable film cow boy, le film de karaté, l'entracte...la salle enfumée.... les bagarres...l'odeur de zarriaa, de la cloppe et des pétards !

Les virées avec les potes vers la cote....flaner, jouer au foot ou aller a miami draguer des filles (et accessoirement nager)

Les soirées de Ramadan! marcher ou s'installer tranquillement jouer aux cartes avec les potes ? les cartes, Rounda ou le rami, les dames (dama)

Nous étions jeunes....insouciants....heureux !
Les discussions a pas finir, a refaire le monde...a parler de mondes qu'on ne connaissaient pas ou par ouîe dire....la France, l'angleterre, les Etats unis pour les plus hardis....! tous impatients de partir! mais la peur au ventre.

Les départs....les potes qui disparaissent les uns aprés les autres, les quartiers qui se vident, les départs pour des études....les soirées d'adieu, l'aeroport pour dire au revoir...jusqu'a ce que notre tour arrive....et l'on dit au revoir....en sachant pertinement que l'on dit adieu a une terre que nous aimons, que l'on sait irremplacable même si on y a reçu des coups, même si l'on sait que l'on y a aucun avenir, mais c'est aussi la terre ou l'on a vecu, reçu plein de bonheurs, simples certes...mais des bonheurs irremplcables.

Les longues soirées de préparation des examens, au jardin de la ligue arabe, trnaquillement installé au café qui ne fermait jamais, avec Medi1 en fond, ou a marcher pour lutter contre le sommeil et essayer d'apprendre par coeur!

L'avion qui nous emmene!
Le premier contact avec une terre ou tout est inconnu, ou il fait froid, ou il faut tout apprendre, même a se reperer dans ce foutu métro auquel on ne comprend rien ....incapable d'évaluer même une distance entre 2 stations !
La chambre vide. La fac...les profs , la prefecture pour la carte de séjour.

La peur.

Mais il faut faire bonne figure quand on appelle, dire que tout va bien...meme quand tout va mal.
Découvir que l'on est seuls. qu'il n'y aucune porte que l'on peut pousser a tout moment et y trouver refuge...normal...la premiere est a 2000 bornes.

Continuer. s'adapter.
Et profiter de la premiere occasion pour rentrer....!
Aller s'immerger dans les sources.... se perdre dans casa tout en sachant que l'on peut pas se perdre....ou juste dormir...chez soi.


Et puis le temps passe....une année, puis deux....et puis sans s'en rendre compte, on se retrouve en 2008, 2008 - 1991 font 17 ans.

17 ans sont passés.
Et je me souviens encore du 22 comme si c'était hier, du controleur qu'on essaye d'éviter parce qu'on a resquillé....! ou de la porte de ma classe a ibn battouta, tôt le matin , avec la peur d'être interrogé sur une table de multiplication que l'on est pas sur de connaitre par coeur!

Des premiers jours du printemps qui annoncent deja l'été, de la lumiere ...de bab marrakech pour aller s'acheter des fringues pas cher....des tracas du samedi soir pour aller en boite.... du dimanche matin ou il faut retrouver des potes , que dis je ? des amis, des compagnons des quels on se separaient a peine pour aller dormir, pour aller faire un foot quelque part....peut etre en sautant les murs du lycée du 2 mars.... ou ailleurs !

Respect mon ami! peut etre est tu assez agé pour avoir été l'un de ceux avec qui ou contre qui je jouais, ou peut etre es tu l'un de ceux avec qui j'ai partagé les bancs d'une école, ou l'espace de quelques minutes un bus pret a rendre l'âme qui nous emmenaient vers la plage ou ailleurs !
i
24 janvier 2008 12:11
question bête!
Est ce que l'kreâa existe encore ?

Elle brulait souvent quand j'habitais encore au Maroc, surement quelques promoteurs qui lorgnaient sur le terrain...!
f
24 janvier 2008 15:37
ICARE99


LES DROUBAS ET QUARTIERS SONT TOUJOURS LA ? C'EST CLASSE MONUMENT HISTORIQUE thumbs up C' EST L'ÂME DE CASABLANCA.


UNE CHOSE S'EST RAJOUTEE AU DECOR LES CYBER-CAFE POUR TCHATER grinning smileygrinning smiley
i
24 janvier 2008 15:54
Je ne parlais pas des drobas mais de l'kreâa entant que tel....les dedalles, las baraques etc....
Tant mieux si ça existe encore !

Il faudra que je fasse une virée à casa !
f
24 janvier 2008 16:03
ICARE,


AAAAAH OUI VAS Y. TU AURAS DU MAL A REPRENDRE LA ROUTE POUR REVENIR. C'est génial là bas, coréa, même s'ils la brûlent, la font sauter elle repousse pendant la nuit tu vois, c'est pour cela qu'ils ont abandonné grinning smiley,
b
26 janvier 2008 01:22
C'est dommage que je ne me rappelle pas les noms des rues.....

Lycée mohamed V....quelle année ?
J'y ai fait ma 6é et le bac!
Mohamed V.... les tarrains de basket...je les squattais à mort....je faisais partie de l'équipe du lycée, j'ai joué aussi au WAC (basket)

Mais derb sultane reste quand meme mon preferé
Surtout les années college...on l'on pouvait "louper" les cours pour aller squatter chez les potes, ou faire des heures de flipper ou de baby foot...des @#$%& en sommes, mais c'était tellement bon.

Cinema el kaouakib (vers charia el fida): Deux seances pour 5 DH, l'incontournable film cow boy, le film de karaté, l'entracte...la salle enfumée.... les bagarres...l'odeur de zarriaa, de la cloppe et des pétards !

Les virées avec les potes vers la cote....flaner, jouer au foot ou aller a miami draguer des filles (et accessoirement nager)

Les soirées de Ramadan! marcher ou s'installer tranquillement jouer aux cartes avec les potes ? les cartes, Rounda ou le rami, les dames (dama)

Nous étions jeunes....insouciants....heureux !
Les discussions a pas finir, a refaire le monde...a parler de mondes qu'on ne connaissaient pas ou par ouîe dire....la France, l'angleterre, les Etats unis pour les plus hardis....! tous impatients de partir! mais la peur au ventre.

Les départs....les potes qui disparaissent les uns aprés les autres, les quartiers qui se vident, les départs pour des études....les soirées d'adieu, l'aeroport pour dire au revoir...jusqu'a ce que notre tour arrive....et l'on dit au revoir....en sachant pertinement que l'on dit adieu a une terre que nous aimons, que l'on sait irremplacable même si on y a reçu des coups, même si l'on sait que l'on y a aucun avenir, mais c'est aussi la terre ou l'on a vecu, reçu plein de bonheurs, simples certes...mais des bonheurs irremplcables.

Les longues soirées de préparation des examens, au jardin de la ligue arabe, trnaquillement installé au café qui ne fermait jamais, avec Medi1 en fond, ou a marcher pour lutter contre le sommeil et essayer d'apprendre par coeur!

L'avion qui nous emmene!
Le premier contact avec une terre ou tout est inconnu, ou il fait froid, ou il faut tout apprendre, même a se reperer dans ce foutu métro auquel on ne comprend rien ....incapable d'évaluer même une distance entre 2 stations !
La chambre vide. La fac...les profs , la prefecture pour la carte de séjour.

La peur.

Mais il faut faire bonne figure quand on appelle, dire que tout va bien...meme quand tout va mal.
Découvir que l'on est seuls. qu'il n'y aucune porte que l'on peut pousser a tout moment et y trouver refuge...normal...la premiere est a 2000 bornes.

Continuer. s'adapter.
Et profiter de la premiere occasion pour rentrer....!
Aller s'immerger dans les sources.... se perdre dans casa tout en sachant que l'on peut pas se perdre....ou juste dormir...chez soi.


Et puis le temps passe....une année, puis deux....et puis sans s'en rendre compte, on se retrouve en 2008, 2008 - 1991 font 17 ans.

17 ans sont passés.
Et je me souviens encore du 22 comme si c'était hier, du controleur qu'on essaye d'éviter parce qu'on a resquillé....! ou de la porte de ma classe a ibn battouta, tôt le matin , avec la peur d'être interrogé sur une table de multiplication que l'on est pas sur de connaitre par coeur!

Des premiers jours du printemps qui annoncent deja l'été, de la lumiere ...de bab marrakech pour aller s'acheter des fringues pas cher....des tracas du samedi soir pour aller en boite.... du dimanche matin ou il faut retrouver des potes , que dis je ? des amis, des compagnons des quels on se separaient a peine pour aller dormir, pour aller faire un foot quelque part....peut etre en sautant les murs du lycée du 2 mars.... ou ailleurs !

Respect mon ami! peut etre est tu assez agé pour avoir été l'un de ceux avec qui ou contre qui je jouais, ou peut etre es tu l'un de ceux avec qui j'ai partagé les bancs d'une école, ou l'espace de quelques minutes un bus pret a rendre l'âme qui nous emmenaient vers la plage ou ailleurs !



Salut Icare,

Les ruelles qui m'ont vue grandir je ne l'ai pas oublié,figure-toi que les emplacements de notre signature avec du charbon de bois "Fa7me" je me rappel, mais ça c'est Derb Sultan...

Les années 90 ce n'est pas si loin que ça,à mon humble avis alors les noms des rues ça ne change rien... Bd MV c'est toujours MV et Bd El Fida c'est toujours El Fida,sauf M6 ex Route de Médiouna,Doukkali...


J'ai quitté MV en 1976,avec des souvenirs à te couper le souffle mais ça ce n'est pas sur le topic de Derb Sultan...(Benani,Allali,Dolmy,Benrayan,Bensousan...de Derb Sultan,Derb Lihoudi,Ain Chock,Ain Sbaa,Sbata,Hank,Médina Lkdima,Hay Mohamedi et d'ailleurs,les internes)

Koréa c'est un poumon de Casablanca,les commerçant'e's d'Abidjan viennent régulièrement faire leur stocks,et d'autres c'est un lieu de convivialité,d'ouverture,de bisness et de tolérance.


Derb Sultan...
f
26 janvier 2008 02:02
salut les jeunes,

bara et icare,


vous avez oublié les films hindiine, certains garçons apprenaient les chansons pour amadouer les filles grinning smileygrinning smiley d'autres ils ont laissé pousser leurs cheveux pour ressembler aux hindiinesgrinning smiley

DOSTI, tu te rappelle bara, tout le monde avaient les larmes à la sortie du cinéma,

je me rappelle, je suis partie " biensûr " en compagnie de mon oncle qui habitait à rue espagnole juste à côté de haffari, alors moi aussi le film m'a beaucoup touché, et j'ai voulu faire comme tout le monde, : j'avais juste qlqs larmes,

wakwak aibada allah, mon oncle m'a envoyé " UNE NACHACHA" sa main , il m'a ramassé tout le visage, en disant : yak nkhallass soulima bach tabki liya ala hindi, tbaaaarkallah allah ina3al bouk, il a gueulé tout le long du chemin de retour, naddamni , depuis 3ammar daoud may 3awad.


bonne nuit et à plus
b
27 janvier 2008 22:34
Citation
Viet53 a écrit:
salut les jeunes,

bara et icare,


vous avez oublié les films hindiine, certains garçons apprenaient les chansons pour amadouer les filles grinning smileygrinning smiley d'autres ils ont laissé pousser leurs cheveux pour ressembler aux hindiinesgrinning smiley

DOSTI, tu te rappelle bara, tout le monde avaient les larmes à la sortie du cinéma,

je me rappelle, je suis partie " biensûr " en compagnie de mon oncle qui habitait à rue espagnole juste à côté de haffari, alors moi aussi le film m'a beaucoup touché, et j'ai voulu faire comme tout le monde, : j'avais juste qlqs larmes,

wakwak aibada allah, mon oncle m'a envoyé " UNE NACHACHA" sa main , il m'a ramassé tout le visage, en disant : yak nkhallass soulima bach tabki liya ala hindi, tbaaaarkallah allah ina3al bouk, il a gueulé tout le long du chemin de retour, naddamni , depuis 3ammar daoud may 3awad.


bonne nuit et à plus


Salut Viet,

Mauritania à Derb Espagnol en face de Kissariya El Haffari et juste à côté de Derb Carlotti...Avec une sortie de secours sur un petit kassariya sur la rue qui monte vers Bousbir jdid et souk Chamal ,était le seul cinéma de Derb Sultan qui projetait des films Hindous,comme second film et dans mon Derb il y avait des potes qui connaissaient par coeur tous les grands succès Hindi sans comprendre quoi que soit...leur succès était du peut-être à notre fascination des couleurs,de l'espace,de la beauté,le partage,la famille,l'amitié,le bien qui prenait le dessus sur le mal,la jeunesse,la fête,l'amour, c'etait Mille et une Nuit...Aujourd'hui c'est le bisness,le nombre d'entrées et m'as-tu vu...
i
29 janvier 2008 13:06
Salut tout le monde !

Derb sultane. El habouss, l'krea, kessaria elhaffarine, etc....!
Des lieux que j'ai arpenté, ou j'ai bourlingué quasiment jusqu'à mon départ du Maroc.

Il faut dire que rien ne me prédestinait a y vivre.
Né à casablanca, je suis issu d'un milieu assez disparate.
Mere marocaine mais francophone, pere marocains et arabophone (difficile a imaginer, mais vrai, il ne parlait pas un traitre mot de français)

Ma vie était "coherante" jusqu'au moment ou mon pere s'est rendu compte que l'arabe pour moi equivalait a une langue étrangere. Eh oui, on habitaient à l'époque vers l'église qui se trouve en bas du 2 mars et j'allais au cours sévigné, ou les instituteurs ne parlaient pas arabe....et pour cause ....toutes des françaises !

Il n'a pas supporté, n'a pas admis que moi, son aîné, soit aussi peu marocain que ça ...Et il y a remédié.

Décision fut prise de me tranferer chez ma grand mere.
Chez ma grand mere ! c'est en quelque sortes la lisiere de 2 mondes. Felix faure, juste avant el fida, pas loins des Habouss, à 2 pas du 2 mars....il suffisait d'aller a gauche pour rejoindre le centre ville, à droite pour aller a derb sultane.

J'avais un oncle, instituteur a ibn battouta. Il m'a pris sous sa coupe.
Et ma vie a changé.

Je me souviens de mon premier jour d'école a Ibn Battouta.
Le petit qui ne parlait pas arabe....ce n'est pas que je ne le comprenais pas....je pouvais comprendre tout ce que l'on me disait....mais j'étais incapable de le parler....la langue d'enseignement par la force des choses était le Français.

Je me souviens de cette cour de recreation qui devint vite le lieu de mon calvaire.
Les enfants sont durs...ils flairent la différence, n'aiment pas la difference.
Comment communiquer avec des enfants qui me disent des choses que j'ai du mal a saisir, que je comprend neanmoins, mais auquelles je repond en français ?
La communication s'est vite transformée en excommunication.
J'y ai recoté mon premier surnom: le bourgeois.
Bourgeois parce que je parlais français.
Bourgeois parce que dans un monde ou la pauvreté régnait en maitresse, j'étais le seul a arriver en voiture avec l'instit le plus haî de l'école (la cauchemard des eleves etait d'etre dans la classe de mon oncle)
Bourgeois parce que j'étais d'un mileu plutot aisé et cela se voyait...!

La communiacation s'est vite limitée a des coups.
Les coups des enfants parce que j'étais différent.
Les coups des instituteurs a qui mon oncle avait passé la consigne: il faut être dur avec lui.

Je me soviens d'un institutrice, ou plutot de ses ongles vernis de rouge, qui pour me faire parler en arabe avait choisi une methode tres simple: à force de frapper, j'allais finir par ceder.
J'ai cedé, non pas parce qu'elle me frappait, mais parce que quand elle n'y arrivait pas, elle faisait venir mon oncle....qui donnait l'exemple....il frappait ...a coup de baton, jusqu'a ce que je parle.

5 ans, du tahdiri jusqu"a la chahada, ca a duré 5 ans.
Vivre dans un monde coupé de tout et de tous.
J'ai appris par coeur des leçons auxquelles je ne comprenais rien, j'ai appris pour éviter les coups, le temps de reciter (ils adoraient ça, reciter).
Ce n'est qu'une année avant Chahada qu'ils se sont rendus compte que si j'arrivais tant bien que mal a lire l'arabe, je l'écrivais tres mal, je ne comprenais rien.

Mon oncle, instituteur avait décidé de la parade....l'overdose d'école.
Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais il y avait deux groupes. ceux qui commençaient le matin a 7h30 si mes souvenirs sont bons, et ceux qui commençaient a 11h...! j'ai été pistonné, et je me suis retrouvé a faire 2 fois les cours d'arabe avec des heures supplementaires le soir.....et mon prof principal était....mon oncle....celui qui une fois tout ça fini, en remettait une couche a la maison.

Toujours pas de potes. Interdits les potes. Les rares qui voulaient s'interesser a moi ne pouvaient tout simplement pas....j'etais une sorte de touriste. Arrivé le matin d'ailleurs, je repartais le soir vers mon ailleurs. n'habitant pas le quartier, je ne partageais rien avec des gens avec qui je passais mes journées. Ils parlaient de foot, je ne pouvais pas, ils parlaient tele, je n'avais pas le droit de la regarder, ils parlaient de ce qui se passait aprés les cours dans leurs rues, je ne pouvais pas, ils partageaient tant de choses que je ne pouvais meme pas imaginer....ou plutot si, que je vivais exclusivement dans mon imagination.

J'ai été sauvé par le passage au college...el ghazeali.
Liberté.
Plus d'oncle dans les pattes.
Des horaires incompatibles avec son emploi du temps....donc je pouvais aller au college tout seul et en revenir tout seul. Les heures creuses, les apres midi de libres....enfin la liberté.
Emission spécial MRE
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