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La démocratie et l’islam (Dernière partie)
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11 décembre 2006 15:40
L’arbitrage de la majorité est-il contraire à l’islam ?

Parmi les arguments avancés par cette frange d’islamistes prouvant que la démocratie est une valeur importée dénuée de tout fondement islamique, il y a le fait qu’elle est fondée sur le recours à la majorité, et le fait de conférer à cette dernière l’autorité dans le choix du dirigeant, dans la direction des affaires et dans l’arbitrage entre les opinions divergentes. En démocratie, le vote sert d’arbitre et de référence. Toute opinion jouissant de la majorité absolue, ou parfois d’une majorité restreinte, est adoptée, fût-elle erronée ou fausse.

À cela ils ajoutent que l’islam ne reconnaît pas la majorité comme un moyen de départager deux opinions ; il considère l’opinion en elle-même, est-elle juste ou erronée ? Si elle est juste, elle est adoptée, fût-elle soutenue par une seule voix, ou par aucune voix. Si elle est erronée, elle est rejetée, fût-elle soutenue par 99 % des voix !

Ils affirment aussi que les versets coraniques indiquent même que la majorité est toujours alignée sur l’erreur et la tyrannie, comme cela apparaît dans les versets : « Et si tu obéis à la majorité de ceux qui sont sur la terre, ils t’égareront du sentier de Dieu » [33] « Seulement la plupart des hommes, même si tu t’y évertuais, ne seraient pas croyants » [34] On trouve cette idée également dans la terminaison de nombreux versets comme : « Mais la plupart des hommes ne le savent pas... » [35] « Mais la plupart d’entre eux ne raisonnent pas. » [36] « Mais la plupart des gens ne croient pas » [37] « Mais la plupart des gens ne sont pas reconnaissants » [38] Les versets indiquent aussi que les gens bienfaisants sont minoritaires, comme par exemple : « Il y a peu de Mes serviteurs qui sont reconnaissants » [39] « sauf ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres — cependant ils sont peu nombreux. — » [40]

Cette opinion est réfutable et se fonde sur un argumentaire spécieux. Car, à la base, nous parlons d’une société musulmane où la majorité des gens savent, raisonnent, croient et sont reconnaissants. Notre propos ne porte pas sur une société de négateurs et d’égarés de la voie de Dieu. De plus, il y a des questions qui ne sont pas soumises au vote, car elles font partie des valeurs immuables, qui n’admettent aucun changement, à moins que la société elle-même change et cesse d’être musulmane.

Il n’y a pas lieu de voter sur les choses tranchées explicitement par la Sharî`ah, ni les fondements de la religion ou les choses qui en sont connues par nécessité. Mais l’on recourt au vote dans les questions sujettes à l’ijtihâd, qui admettent plusieurs opinions, et vis-à-vis desquelles les gens sont susceptibles de diverger, comme le choix d’un candidat pour une fonction, fût-ce la fonction présidentielle, ou l’édiction d’une loi régissant la circulation et le trafic routier, ou organisant la construction des commerces, des installations industrielles, ou des hôpitaux, ou toute autre chose rentrant dans le cadre de l’intérêt général, désigné par les juristes sous le titre de Al-Masâlih Al-Mursalah. Entrent aussi dans ce cadre les déclarations de guerre ou pas, l’imposition d’un certain type de taxe ou pas, la déclaration de l’état d’urgence ou pas, la détermination de la durée du mandat présidentiel, sa rééligibilité ou non, et dans quelles limites etc.

Si les opinions venaient à diverger sur ces questions, doit-on les laisser en suspens ou les trancher ? Peut-on concevoir un arbitrage sans arbitre ? Ou bien faut-il un arbitre ?

La raison, la législation et la réalité reconnaissent la nécessité d’un arbitre. Or, l’arbitre en cas de divergence d’opinions n’est autre que la majorité, car l’opinion partagée par deux personnes est plus susceptible d’être juste que celle d’une personne seule, comme en témoigne le hadith : « Le diable accompagne l’individu seul, et il est plus éloigné d’un groupe de deux. » [41]

Il est également établi que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — a dit à Abû Bakr et `Umar : « Si vous tombiez d’accord sur un avis, je n’en départirais pas. » [42]

Nous avons également vu le Prophète — paix et bénédictions sur lui — suivre l’avis de la majorité lors de la bataille de Uhud consistant à combattre les mécréants à l’extérieur de Médine, alors qu’il penchait personnellement, ainsi que les grands Compagnons, pour un combat dans les rues de Médine. Cela est encore plus manifeste dans la position de `Umar vis-à-vis du collège de six individus désignés pour choisir à la majorité l’un d’entre eux pour la fonction de Calife, à charge pour les autres d’écouter et d’obéir ; si le vote débouchait sur une égalité à trois contre trois, ils choisiraient un arbitre extérieur en la personne de `Abd Allâh Ibn `Umar, et s’ils ne voulaient pas de lui comme arbitre, la troïka comportant `Abd Ar-Rahmân Ibn `Awf choisirait un arbitre.

De plus, le hadith a consigné la mention du « plus grand nombre » (As-Sawâd Al-A`dham) et ordonné de le suivre. Le plus grand nombre désigne la majorité des gens, le plus grand nombre des gens du commun. Ce hadith a été rapporté par des voies multiples, dont certaines sont solides. [43]

De manière comparable, l’Imâm Al-Ghazâlî arbitre en faveur de l’opinion suivie par le plus grand nombre dans certains de ses écrits, lorsque deux opinions rivales se valent au plan de la force. [44]

Quant à la thèse consistant à dire que seule l’opinion correcte doit être suivie même si personne n’y est favorable et que l’erreur doit être rejetée même si elle est soutenue par 99 % des gens, cela ne vaut que lorsqu’il existe dans la Législation un texte authentique et explicite qui règle le différend de manière décisive et n’admet aucune opposition. Or, ceci est très rare. Et c’est à ce sujet que l’on a dit : « Le groupe correspond à ce qui coïncide avec la vérité, même si tu te retrouves tout seul. »
Le despotisme politique est la cause première des catastrophes passées et présentes

Les ennuis de la communauté musulmane ont commencé, historiquement parlant, par l’abandon du principe de concertation (Ash-Shûrâ) et la transformation du califat bien-guidé en monarchie héréditaire qui, d’après certains Compagnons, avait trait au pouvoir persan ou byzantin. Autrement dit, la contagion du despotisme impérial a été transmise aux Musulmans depuis les royaumes voisins que Dieu leur a dévolus. Or, il leur incombait d’en tirer une leçon, et d’éviter les transgressions et les tares qui ont conduit à la disparition de ces royaumes.

L’islam, sa oummah, et son message n’ont été accablés dans l’ère moderne que par la férule du despotisme politique. La Sharî`ah n’a été gelée, le laïcisme imposé et l’occidentalisme forcé que par la contrainte et la tyrannie, par le fer et le feu. La prédication islamique et le mouvement islamique n’ont été frappés, ses prédicateurs et ses enfants n’ont été pourfendus et tyrannisés que par la férule du pouvoir despotique qui, tantôt se dévoile ouvertement, et tantôt s’enrobe de prétentions démocratiques factices, un pouvoir qui est commandé par des forces hostiles à l’islam parfois ouvertement, et parfois depuis les coulisses.
La liberté politique est notre premier besoin

L’islam ne s’est revigoré, ses enseignements ne se sont répandus, son éveil n’a pris de l’ampleur que grâce au peu de liberté qu’on lui a donné, et qui lui donne l’occasion d’interagir avec les dispositions naturelles d’une humanité assoifée, de faire retentir l’adhân dans des oreilles qui ont longuement patienté, et de convaincre des raisons avides.

Le premier combat que doivent mener la prédication, l’éveil et l’activisme islamiques est le combat pour la liberté. Tous ceux qui se sentent concernés par le devenir de l’islam doivent faire front commun dans la promotion et la défense de la liberté car elle est indispensable et irremplaçable.

Je voudrais ici rappeler que je ne suis pas friand de l’usage de termes issus de langues étrangères tels que « démocratie » etc. pour exprimer des notions islamiques. Mais lorsqu’un vocable se banalise et s’emploie communément par les gens, nous ne pouvons rester sourds aux usages. Au contraire, nous devons comprendre sa signification, afin d’éviter toute méprise et exagération, et pour ne pas lui donner un sens différent de ce qu’entendent ceux qui en parlent ou le prônent. Cela garantit que notre jugement sera juste et équilibré. Il n’est pas gênant que ce terme soit d’origine étrangère, car le jugement ne porte guère sur le titre et le signifiant, mais sur le fond et le signifié.

De nombreux islamistes réclament la démocratie en tant que forme de pouvoir, garante des libertés et en tant que mécanisme de protection contre le despotisme du gouverneur, à condition qu’il s’agisse d’une démocratie réelle représentant la volonté de la nation, non pas la volonté du gouverneur et de son sérail. Car il ne suffit pas de faire de la démocratie un slogan, tout en l’étouffant, par l’ouverture des prisons, le claquement des fouets, et des lois d’urgence qui persécutent tout libre-penseur, ou toute personne demandant des comptes au gouverneur, ou s’opposant à ses vues.

Je fais moi-même partie des gens qui réclament la démocratie comme étant le moyen le plus simple, et le plus éprouvé, pour parvenir à notre objectif de vie digne, dans laquelle nous avons la possibilité de prêcher librement le message de Dieu et d’appeler à l’islam, conformément à notre croyance, sans être jetés dans les ténèbres de quelque prison politique, ou destinés à être pendus à quelque potence .
La Shûrâ est contraignante et non pas consultative

Avant de clore ce propos, je dois aborder l’opinion de certains savants, y compris de nos jours, selon qui la concertation (Ash-Shûrâ) est un mécanisme consultatif non contraignant et que le gouverneur doit consulter mais n’est pas tenu de suivre l’opinion de ses conseillers, ceux qu’on qualifie de Ahl Al-Hall wal-`Aqd (ceux qui tranchent dans les affaires).

J’ai déjà répondu à cette thèse à une autre occasion, expliquant que la Shûrâ n’a aucun sens, si le gouverneur, après avoir consulté, ne fait que ce qu’il lui plaît à lui et à son sérail, sans aucune considération pour l’avis du Conseil de Shûrâ. Comment les membres de ce conseil seraient-ils « ceux qui tranchent dans les affaires », comme on les qualifie dans notre tradition, alors qu’en réalité ils n’ont pas la faculté de trancher dans quelque affaire que ce soit ?

Ibn Kathîr a raporté dans son exégèse, d’après Ibn Mardaweih, que l’on a interrogé `Alî — qu’Allâh l’agrée — sur le sens de la résolution mentionnée dans le verset : « Et consulte-les à propos des affaires ; puis une fois que tu t’es résolu, confie-toi donc à Dieu » [45] Il a expliqué : « Il s’agit de consulter les gens avisés et de suivre leurs recommandations. »

Si cette question admet deux opinions, les calamités qui ont frappé notre oummah, et se poursuivent de nos jours, sous la férule du despotisme, appuient l’opinion affirmant le caractère contraignant de la concertation.

Quoiqu’il en soit, si la oummah ou une partie d’entre elle était d’avis que la concertation est obligatoire, il convient de lever le différend, et il devient obligatoire de s’en tenir à l’accord trouvé, car les Musulmans doivent honorer leurs contrats. Si l’on choisit un président ou un prince sur cette base, il n’a pas le droit de rompre ce contrat et de suivre l’opinion inverse. Car les Musulmans doivent honorer leurs contrats et les promesses doivent obligatoirement être tenues.

Lorsqu’on a proposé à notre maître `Alî — qu’Allâh l’agrée — de gouverner d’après le Coran, la Sunnah et l’œuvre des deux premiers Califes — Abû Bakr et `Umar —, il a refusé de s’engager à suivre l’œuvre de ses prédécesseurs, car en acceptant cette clause, il aurait été tenu de la respecter.

Ainsi la Shûrâ islamique se rapproche-t-elle de l’esprit de la démocratie, ou bien dirions-nous que l’essence de la démocratie se rapproche de l’esprit la Shûrâ islamique.

Louange à Allâh le Seigneur des Mondes.

Et Allâh est le plus Savant.
P.-S.
Traduit de l’arabe du site islamonline.net.
Notes

[1] Sourate 6, Al-An`âm, Les bestiaux, verset 57.

[2] L’élévation de la prière signifie son acceptation de la part de Dieu. NdT.

[3] Hadith rapporté selon Ibn `Abbâs, par Ibn Mâjah — Al-Bûsîrî dit dans Az-Zawâ’id que sa chaîne de narration est authentique et que ses narrateurs sont fiables — et par Ibn Hibbân dans son Sahîh.

[4] Rapporté par Muslim selon `Awf Ibn Mâlik.

[5] Sourate 2, Al-Baqarah, La génisse, verset 258.

[6] Sourate 79, An-Nâzi`ât, verset 24.

[7] Sourate 28, Al-Qasas, Les récits, verset 38.

[8] Sourate 40, Ghâfir, Le Pardonneur, versets 23 et 24.

[9] Sourate 29, Al-`Ankabût, L’araignée, verset 39.

[10] Sourate 89, Al-Fajr, L’aube, versets 6 à 12.

[11] Sourate 44, Ad-Dukhân, La fumée, verset 31.

[12] Sourate 28, Al-Qasas, Les récits, verset 4.

[13] Sourate 71, Nûh, Noé, verset 21.

[14] Sourate 11, Hûd, verset 59.

[15] Sourate 43, Az-Zukhruf, L’ornement, verset 54.

[16] Sourate 11, Hûd, versets 97 et 98.

[17] Sourate 28, Al-Qasas, Les récits, verset 8.

[18] Sourate 28, Al-Qasas, Les récits, verset 40.

[19] Rapporté At-Tabarânî avec une bonne chaîne de garants conformément au rapport d’Al-Mundhirî dans At-Targhîb, par Al-Haythamî dans Al-Majma`, volume 5, page 197, et par Al-Hâkim qui l’a jugé bon, jugement confirmé par Adh-Dhahabî volume 4, page 332.

[20] Rapporté par Abû Ya`lâ et At-Tabarânî, il figure dans Sahîh Al-Jâmi` Al-Kabîr sous le numéro 3615.

[21] Rapporté par Ahmad et Al-Bazzâr avec des chaînes dont les narrateurs sont des narrateurs du Sahîh, selon le rapport d’Al-Mundhirî dans At-Targhîb et Al-Haythamî dans Az-Zawâ’id, volume 5, page 247.

[22] Rapporté par At-Tabarânî selon des narrateurs fiables, selon la sentence d’Al-Mundhirî et d’Al-Haythamî. Il l’a également rapporté par la voie d’Ibn Mas`ûd selon une bonne chaîne de garants, volume 5, page 209. Ibn Mâjah en a rapporté une version plus longue d’après Abû Sa`îd.

[23] Rapporté par Ahmad dans Al-Musnad. Shâkir a authentifié sa chaîne de narration (6521). Al-Haythamî l’a aussi attribué à Al-Bazzâr selon deux chaînes de narration, dont l’une est formée des narrateurs de l’authentique (volume 7, page 262). Ce récit a également été rapporté par Al-Hâkim qui l’a jugé authentique, jugement partagé par Adh-Dhahabî (volume 4, page 96).

[24] Sourate 12, Yûsuf, Joseph, verset 76.

[25] Conférer mon livre intitulé Al-Hall Al-Islâmî Farîdah wa Darûrah (La solution islamique, un devoir et une nécessité) dans le chapitre intitulé "Les conditions de la solution islamique", dans la section "De la licéité de l’emprunt et de ses limites".

[26] Sourate 65, At-Talâq, Le divorce, verset 2.

[27] Sourate 2, Al-Baqarah, La génisse, verset 282.

[28] Sourate 22, Al-Hajj, Le pèlerinage, verset 30.

[29] Sourate 65, At-Talâq, Le divorce, verset 2.

[30] Sourate 2, Al-Baqarah, La génisse, verset 282.

[31] Sourate 2, Al-Baqarah, La génisse, verset 283.

[32] Sourate 12, Yûsuf, Joseph, verset 40.

[33] Sourate 6, Al-An`âm, Les bestiaux, verset 116.

[34] Sourate 12, Yûsuf, Joseph, verset 103.

[35] Sourate 7, Al-A`râf, Les limbes, verset 187.

[36] Sourate 29, Al-`Ankabût, L’araignée, verset 63.

[37] Sourate 11, Hûd, verset 17.

[38] Sourate 2, Al-Baqarah, La génisse, verset 243.

[39] Sourate 34, Saba’, Sheba, verset 13.

[40] Sourate 38, Sâd, verset 24.

[41] Hadith 2166, rapporté par At-Tirmidhî dans ses Sunan, dans Al-Fitan, d’après `Umar ; At-Tirmidhî l’a jugé bon authentique et singulier (hasan sahîh gharîb) ajoutant que ce hadith a été rapporté selon plusieurs chaînes d’après `Umar. Il a également été rapporté par Al-Hâkim, volume 1 page 114, qui l’a jugé authentique selon les critères des deux Imâms (Al-Bukhârî et Muslim), jugement confirmé par Adh-Dhahabî.

[42] Hadith rapporté par Ahmad, d’après `Abd Allâh Ibn Ghunm Al-Ash`arî, volume 4, page 227. Sa chaîne de garants comporte Shahr Ibn Washb ; Ibn Hajar a dit à son sujet dans At-Taqrîb : « Véridique (Sadûq), il use fréquemment de irsâl et se méprend souvent. ». Le hadith indique que deux voix valent mieux qu’une, fût-ce la voix du Prophète — paix et bénédictions sur lui —, dès lors que cela ne concerne pas la législation et la transmission du message de Dieu — Exalté soit-Il —.

[43] Ce hadîth a été rapporté par At-Tabarânî et a été attribué (marfû`) au Prophète selon Abû Umâmah, qui y rapporte que : « Les enfants d’Israël se sont divisés en soixante et onze branches — ou bien a-t-il dit : soixante-douze branches — et que cette communauté les surpasserait par une branche ; toutes iront en enfer sauf le plus grand nombre (As-Sawâd Al-A`dham). » Conférer Al-Mu`jam Al-Kabîr, volume 8 (8035). Al-Haythamî l’a mentionné dans Majma` Az-Zawâ’id, volume 6, pages 233—234, disant : « Rapporté par At-Tabarânî ; ses narrateurs sont fiables. » À un autre emplacement — volume 7, page 258 —, il a dit : « Hadith rapporté par At-Tabarânî dans Al-Awsat et Al-Kabîr, selon des (énoncés) similaires. Sa chaîne de narrateurs comporte Abû Ghâlib, qui a été jugé fiable par Ibn Ma`în et d’autres. Les autres narrateurs d’Al-Awsat sont fiables. Il en est de même pour l’une des deux chaînes de narrateurs d’Al-Kabîr ». Ce hadith a également été rapporté par At-Tabarânî et Ahmad l’attribuant à Ibn Abî Awfâ (mawqûf) qui aurait dit : « Ô fils de Jahmân, attache-toi au plus grand nombre (As-Sawâd Al-A`dham). » Al-Haythamî a dit : « Les narrateurs d’Ahmad sont fiables. » ; 65/232. De même, il a été rapporté par Ibn Abî `Âsim dans As-Sunnah, n° 80, selon l’énoncé : « Certes, Allâh ne réunira jamais cette oummah autour d’un égarement, la Main d’Allâh est avec le groupe ; quiconque s’en écartera s’en écartera dans le Feu. » Al-Albânî a jugé sa chaîne de garants faible. Al-Hâkim en a rapporté des variantes similaires, selon différentes voies, d’après Al-Mu`tamir Ibn Sulaymân, volume 1, pages 115—116, jugeant que : « Al-Mu`tamir est l’un des piliers et Imams du Hadith, ce récit a forcément un fondement dans l’une de ces chaînes de narrateurs. Cela est confirmé par le fait que les savants tiennent compte de l’avis de la majorité dans les questions sujettes à divergence, et le fait qu’ils en usent comme indice pour établir l’avis le plus vraisemblable en l’absence d’indices contraires. »

[44] Conférer Ash-Shûrâ wa Atharuhâ fî Ad-Dîmuqrâtiyyah (La concertation et son influence en démocratie) de Dr. `Abd Al-Hamîd Al-Ansârî.

[45] Sourate 3, Âl `Imrân, La famille d’Amram, verset 159.

Source : [www.islamophile.org]
 
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