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une demande palestinienne qui ne sert pas la cause de la paix
c
5 octobre 2011 01:10
ecoutons cet humanitaire qui n'a eu de cesse que d'oeuvrer pour la paix.....


Sur une demande palestinienne qui ne sert pas la cause de la paix
bernard henri levy

Je suis partisan depuis plus de quarante ans de l'avènement d'un État palestinien viable, et de la solution "deux peuples, deux États".

Je n'ai cessé, toute ma vie, ne serait-ce qu'en parrainant le plan israélo-palestinien de Genève et en accueillant à Paris, en 2003, Yossi Beilin et Yasser Abed Rabbo, ses principaux auteurs, de dire et répéter que c'est l'unique solution conforme à la morale non moins qu'à la cause de la paix.

Aujourd'hui, pourtant, je suis hostile à l'étrange demande de reconnaissance unilatérale qui doit être discutée ces jours prochains par le Conseil de sécurité des Nations unies à New York - et je me dois de dire pourquoi.

Cette demande repose, d'abord, sur une prémisse fausse qui est celle d'une prétendue "intransigeance" israélienne ne laissant d'autre recours à la partie adverse que celui de ce coup de force. Je ne parle même pas de l'opinion publique d'Israël dont un sondage de l'Institut Truman pour la paix, à l'Université hébraïque de Jérusalem, vient encore de rappeler qu'elle est massivement acquise (70 %) à l'idée du partage de la terre. Je parle du gouvernement israélien lui-même et du chemin parcouru depuis le temps où son chef croyait encore aux dangereuses chimères du Grand Israël. Reste aujourd'hui, bien sûr, la question des "implantations" en Cisjordanie. Mais le désaccord, sur cette affaire, oppose ceux qui, derrière Mahmoud Abbas, exigent qu'elles soient gelées avant que l'on revienne à la table des négociations et ceux qui, avec Netanyahou, refusent que l'on pose en préalable ce qui devra être l'un des objets de la négociation - il ne porte ni sur la question elle-même, ni sur la nécessité de parvenir à un accord. Chacun, moi le premier, a son avis sur le sujet. Mais présenter ce différend comme un refus de négocier est une contre-vérité.

Cette demande repose, ensuite, sur une idée reçue qui est celle d'un Mahmoud Abbas miraculeusement et intégralement converti à la cause de la paix. Loin de moi l'idée de nier le chemin qu'il a fait, lui aussi, depuis le temps où il commettait une "thèse", à forts relents négationnistes, sur la "collusion entre sionisme et nazisme". Mais j'ai lu son discours à New York. Et, si j'y trouve de vrais accents de sincérité, si je suis ému, comme chacun, par l'évocation du trop long calvaire palestinien, si je devine même, entre les lignes, comment l'homme qui l'a prononcé pourrait en effet devenir, pour peu qu'il le veuille et qu'on l'y encourage, un Sadate palestinien, un Gorbatchev, je ne peux m'empêcher d'y entendre, aussi, des signaux plus inquiétants. Cet hommage appuyé à Arafat, par exemple... L'évocation, à cette occasion, et dans cette enceinte, du "rameau d'olivier" que vint y brandir celui qui, ensuite, une fois au moins, à Camp David, en 2000, refusa la paix concrète, à portée de main, qui lui était offerte... Et puis l'assourdissant silence sur l'accord qu'il a conclu, lui, Abbas, il y a cinq mois, avec un Hamas dont la seule charte suffirait, hélas, à lui fermer les portes d'une ONU censée n'accepter que des "États pacifiques" et refusant le terrorisme. C'est avec cet homme, bien sûr, qu'Israël doit faire la paix. Mais pas là. Pas comme ça. Pas sur ce coup de bluff, ces silences, ces demi-vérités.

Et puis cette demande suppose enfin, que dis-je ? elle exige que soit tranché d'un coup de paraphe magique le noeud d'intérêts antagonistes, d'apories diplomatiques, de contradictions géopolitiques, le plus inextricable de la planète - est-ce bien sérieux ? Cela fait quarante ans que l'on discute, souvent de mauvaise foi, mais pas toujours, de la question des frontières justes entre les deux peuples et de leur capitale. Quarante ans que l'on débat, entre gens qui jouent leur vie et leur destin, de la moins mauvaise manière d'assurer la sécurité d'Israël dans une région qui ne lui a jamais reconnu, à ce jour, sa pleine légitimité. Cela fait soixante-trois ans que le monde se demande comment prendre en compte le tort fait aux réfugiés de 1948 sans, pour autant, compromettre le caractère juif de l'État d'Israël. Et l'on prétendrait régler tout cela, arbitrer ces presque insolubles dilemmes, emballer ce paquet de complexités où tout est dans les détails, par un geste spectaculaire, expéditif, sur fond d'emballement rhétorique et lyrique ? Allons ! Quelle légèreté ! Et quel mauvais théâtre !

Qu'il faille aider les protagonistes de cet interminable drame à se hisser au-dessus d'eux-mêmes et à aller au bout de la démarche qu'ils n'ont fait, ces dernières années, qu'esquisser, c'est sûr.

Que la communauté internationale doive les amener à s'entendre ou, comme dit Amos Oz, mais cela revient au même, à divorcer, c'est l'évidence et c'est d'ailleurs tout le sens de la récente proposition française et des contraintes de calendrier qu'elle impose.

Mais rien ne pourra leur éviter le douloureux et coûteux face-à-face sans lequel il n'y a jamais, nulle part, de vraie reconnaissance ; rien ni personne ne pourra leur faire faire l'économie de ce mouvement apparemment simple mais qui sera, pour tous deux, le plus long des voyages : le premier pas vers l'autre, la main tendue, la négociation directe.

[www.lepoint.fr]
s
5 octobre 2011 12:14
Salam,

Ce sioniste patenté n'est plus crédible, tout le monde sait qu'il est "juif" et qu'il milite activement en faveur de l'Etat juif, comme il dit.
Comment peut-il, dans ces conditions, se prévaloir de rechercher la paix ?

C'est comme les Etats-Unis qui sont juge et partie dans ce conflit, cette mascarade a assez duré.

La demande d'une reconnaissance à l'ONU n'a d'autre but que d'attirer l'attention sur le parti pris des américains dans ce conflit.

Les américains et, en particulier Obama, sont en difficulté. Ils chercheront par tous les moyens à éviter d'utiliser leur veto. Pour ce faire, ils doivent faire pression sur les membres du conseil de sécurité pour ne pas atteindre le quorum nécessaire (9 voix). Car s'il y' a quorum, cela signifie qu'ils devront user de leur droit de veto, une énième fois en faveur de leur allié Israël.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 05/10/11 12:17 par salmones.
c
5 octobre 2011 12:17
c'est assez dérisoire en fait. qui le lit?
s
5 octobre 2011 12:33
Citation
coldman a écrit:
c'est assez dérisoire en fait. qui le lit?

Ce qui me tue, c'est que lui et d'autres sionistes patentés comme Finkielkraut, Wiesel etc... ont libre accès aux médias !
Mais, ça ne veut pas forcément dire qu'ils ont un auditoire, c'est juste qu'ils peuvent cracher leur venin en toute liberté, étonnant !
y
5 octobre 2011 13:03
... Reste aujourd'hui, bien sûr, la question des "implantations" en Cisjordanie....

Comme je l'ai dit dans un post, la guerre médiatique est lancée : Bientôt on n'entendra plus parler de colonisation ! Ce terme sera remplacé par "implantation" sans les " " ! Et ce n'est qu'une "question", pas un problème !

BHL est une des pires impostures ! 500 000 de colons et ce bouffon ose nous parler de paix...

Qui lit BHL ? personne de censé. La vraie question : quel pouvoir a ce clown sur les médias ?
c
5 octobre 2011 13:03
ben oui. il fut un temps ou l'on avait quantité de personnalités, d'intellectuels faisant autorité. il en reste mais ne courent pas après les médias. et puis surtout, ils sont souvent critiques envers le libéralisme voire plus. donc, les médias déjà les squeezent pour ça. on n'a plus de sartre. on a sa rature.
z
5 octobre 2011 13:32
shlomo sand,un israélien qui explique bien la situation.
+++++++TANGER++++++++
S
5 octobre 2011 17:23
Cool B.H.L est un fieffé menteur qui travaille pour Israël depuis longtemps comme D.S.K. et bien d'autres sionistes Français,
ils sont nul à chier thumbs down
lien de liste de quelques personnalités qui sont payées par l’état Français et qui travaille pour Israël
Vivre sans entraves et mourir libre.....!
 
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