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La Définition Sunnite de l'Innovation Bonne ou Mauvaise
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25 mars 2005 10:47
salam, bonjour, smiling smiley

La Définition Sunnite de l'Innovation Bonne ou Mauvaise



GF Haddad - Qasyoun/at/ziplip.com - Shawwâl 1423

L'article comporte deux parties :

I. La définition d'Al-Shâfi'i de l'innovation (bid'a) comme étant bonne ou mauvaise.
II. La classification des bonnes et des mauvaises innovations (bid'a) par les Gens de la Sunna (Ahl al-Sunna) et d'autres.

I. La définition d'Al-Shâfi'î de la bonne et de la mauvaise innovation.

L'une des plus grandes contributions d'Al-Shâfi'î (rahimahullâh) dans les fondements de la jurisprudence (usûl al-fiqh) est la division de l'innovation (al-bid'a) et des nouveautés (al-muhdathât) en "bonnes" ou en "mauvaises" en fonction du fait qu'elles se conforment ou non aux lignes directrices de la Religion. Ceci est rapporté de manière authentique d'Al-Shâfi'î d'après deux de ses étudiants les plus prestigieux durant les derniers temps de sa vie : les traditionnistes égyptiens, maîtres du Hadith Harmal ibn Yahyâ al Tujaybî (rahimahullâh) et al-Rabî' ibn Sulaymân al Murâdî (rahimahullâh).

Harmala a dit :
J'ai entendu Al-Shâfi'î dire : "L'innovation est de deux types (al bid'atu bid'atân), approuvée (bid'a mahmûda) et désapprouvée (bid'a madhmûma). Tout ce qui est conforme à la Tradition (Sunna) est approuvé (mahmûd) et tout ce qui s'y oppose est abominable (madhmûm)."

Il a utilisé comme preuve la parole de Umar ibn al Khattab (rady Allâh 'anhu) concernant la prière surérogatoire en groupe durant les nuits du mois de Ramadân : "Quelle bonne innovation !" [1]

Al-Rabî a dit :
"Al-Shâfi'i nous a dit : "Les affaires innovées (al-muhdathâtu min al-umûri darbân) sont de deux types : l'une est une innovation (mâ uhditha yukhâlifu) qui contredit un élément du Coran (Qur'ân), de la Sunna, de la pratique des Compagnons (athar) ou du Consensus (ijmâ'). Cette innovation est un égarement (fahâdhihi al-bid`atu dalâla).
L'autre type est l'innovation dans tout ce qui est bon (mâ uhditha min al-khayr) et qui ne s'oppose en rien à ce qui a été mentionné précédemment, et il n'y a pas de mal dans cette innovation (wahâdhihi muhdathatun ghayru madhmûma). 'Umar (rady Allâhu 'anhu), a dit concernant la prière du Ramadân : "Quelle bonne innovation !" En voulant dire qu'il s'agissait d'une innovation qui n'avait pas existé auparavant mais qu'il n'y avait rien qui contredisait les sources mentionnées plus tôt." [2]

Ainsi, Al-Shâfi'î a établi les critères essentiels et indispensables à la détermination des vraies innovations, comme définies par l'Imâm al-Haytamî, le Qâdî Abu Bakr ibn al 'Arabi, et l'Imâm al-Lacknawî entre autres, respectivement :

"Le mot bid'a en terme de Loi est tout ce qui est innové en contradiction des commandements du Législateur (sallallâhou ‘alayhi wa salâm) et des preuves spécifiques et générales." [3]

"Seule l'innovation (bid’a) qui contredit la Tradition (Sunna) est blâmable." [4]

"Le terme Bid'a désigne ce qui n'a pas existé durant les trois premiers siècles et qui n’a pas de base parmi les quatre sources de l'islam" i.e le Coran (Qur’ân), la Tradition Prophétique (Sunna), le consensus (Ijmâ’), et le raisonnement pas analogie (Qiyâs). [5]

Par conséquent, il n’est pas suffisant qu’une chose soit nouvelle pour qu’elle soit considérée comme une innovation blâmable (bid’a), elle doit aussi contredire la Religion.

Al Bayhaqî (rahimahullâh) a commenté les propos rapporté d'al-Rabî ainsi :

De même, débattre avec les gens de l'innovation - lorsqu'ils rendent leur hérésie publique où qu'ils soulèvent des insinuations - pour contredire leurs propos et exposer leurs erreurs est appréciable, même si c'est une innovation, car cela consiste à les réfuter. Le Prophète (sallallâhou ‘alayhi wa salâm) ainsi que certains Compagnons (rady Allâhu ‘anhum) ont été interrogés à propos du Décret Divin (al-qadar) et leurs réponses nous ont été transmises. A cette époque, ils se contentaient des mots du Prophète (sallallâhou ‘alayhi wa salâm), ensuite des narrations rapportées à cet effet. Mais de nos jours, les innovateurs ne se contentent plus de telles réponses, pas plus qu'ils ne les acceptent. Ainsi, il est devenu nécessaire de réfuter leurs insinuations - lorsqu'elles deviennent publiques - avec ce qu'ils considèrent eux-mêmes comme des preuves. Et la réussite vient d'Allâh. [6]

C'est une défense claire et nette, de la part de l'Imâm al Bayhaqî de la nécessité et du caractère traditionnel (Sunna) de l'utilisation de la théologie (kalâm) pour réfuter les innovateurs. Des propos similaires sont rapportés de Ibn ‘Asâkir (rahimahullâh), Ibn al Salâh (rahimahullâh), al-Nawawî (rahimahullâh), Ibn al Subkî (rahimahullâh), Ibn ‘Âbidîn (rahimahullâh), et d'autres grands Imâms.


II. La sépartion des bonnes et des mauvaises innovations d'après les savants de la sunna (Ahl al-Sunna) et d'autres :

La définition identique d'al Ghazzâli.

Hujjat al-Islâm al-Ghazzâli (rahimahullâh) a dit sur sa discussion concernant le fait d'ajouter la ponctuation au texte du Coran (Qur’ân) :

Le fait que cet acte soit innové (muhdath) n'est en rien un obstacle. Combien de pratiques innovées sont excellentes ! Comme il a été dit concernant l'établissement de la prière de Tarawih en groupe, c'était une nouvelle pratique instaurée par 'Umar (rady Allâh 'anhu) et c'était une excellent innovation (bid'a hassana). L'innovation blâmable est uniquement celle qui s'oppose à la Sunna ou qui mène à la changer. [7]

La définition identique de Ibn al-'Arabî al-Mâliki.
Le Qâdî Abû Bakr Ibn al-'Arabî (rahimahullâh) a dit dans sa discussion sur l'innovation (bid'a) :

Sache - Qu'Allâh t'accorde la science ! - que les affaires innovées sont de deux sortes (al-muhdathâtu darbân).
1) Une innovation qui n'a d'autre base que la passion et la pratique arbitraire. Celle-ci est catégoriquement rejetée. Et
2) Une innovation instaurée pour correspondre à quelque chose de déjà établi. Telle était la tradition (Sunna) des Califes (rady Allâh 'anhum) et celle des éminents Imâms. Les affaires nouvelles et les innovations ne sont pas blâmables pour la seule raison qu’elles sont désignées par les termes muhdath et bid’a, ni à cause de leur signification ! Allâh, le Très Haut a dit : « Aucun nouveau (muhdath) rappel ne leur vient de leur Seigneur » (21 :2) et ‘Umar (rady Allâh 'anhu) a dit : « Quelle bonne innovation ! (bid’a) » Ainsi, seule l’innovation qui contredit la Sunna est blâmable et les pratiques récentes qui invitent à l’égarement aussi. [8]

La définition identique de Ibn Hazm et Ibn al Jawzi :

Ibn Hazm al Zâhirî (rahimahullâh) a dit :

L’innovation en Religion est tout ce qui ne nous a été transmis ni du Coran, ni du Messager d’Allâh (sallallâhu ‘alayhi wa salâm), cependant on est rétribué pour certaines d’entre elles et ceux qui les pratiquent sont excusés si leur intention est bonne. On y inclut ce qui est digne de récompense et excellent (hassan), à savoir, ce qui est originellement permis (mâ kâna asluhu al-ibâh) comme il est rapporté de ‘Umar (rady Allâh ‘anhu) : « Quelle bonne innovation ! ». Parmi les innovations se trouvent toutes les bonnes actions dont les textes ont stipulé le caractère méritoire même si leur pratique n’a pas été textuellement fixée. Et parmi elles se trouve aussi le blâmable pour lequel il n’y a aucune excuse comme tout ce dont l’invalidité est prouvée.

Ibn al Jawzi (rahimahullâh) a parlé en terme similaire au début de son Tablîs Iblîs. "Certaines nouveautés (muhdathât) ont été apportées qui ne s'opposent pas à la Loi Sacré, pas plus qu'elles ne la contredisent, ainsi, ils (les pieux prédécesseurs) n'ont pas vu de mal dans leur pratique, comme le fait que 'Umar (rady Allâh 'anhu) ait rassemblé les gens pour les prières nocturnes de Ramadân, après quoi il les a vu et a dit : "Quelle bonne innovation !"

La définition identique de Ibn al-Athîr al Jazarî :

Le lexicographe Ibn al-Athîr (rahimahullâh) a dit dans son chef-d’œuvre, al-Nihâya fî Gharîb al-Hadîth wal-Athar :

L’innovation est de deux sortes : l’innovation de guidance et l’innovation d’égarement (bid’atu hudâ wa-bid’ati dalâla). Tout ce qui va à l’encontre des commandements d’Allâh et de Son Messager (sallallâhu ‘alayhi wa salam) se trouve dans la sphère du blâme et de la condamnation. Et tout ce qui rentre dans ce qu’Allâh et Son Messager (sallallâhu ‘alayhi wa salâm) ont recommandé en général se place dans la sphère du mérite. Tout ce qui n’a pas de précédent comme l’extrême générosité ou l’extrême bonté sont des actes méritoires. Il n’est pas permis de dire qu’un tel comportement va à l’encontre de la Loi car le Prophète (sallallâhu ‘alayhi wa salâm) a stipulé qu’il sera récompensé quand il a dit : « Quiconque institue une bonne coutume en Islâm (man sanna fîl-islâmi sunnatan hasana) aura une récompense ainsi que celle de tous ceux qui l’auront suivi. » De même, il a dit : «Quiconque institue une mauvaise coutume en islam (waman sanna fîl-islâmi sunnatan sayyi’atan) recevra un châtiment ainsi que celui de ceux qui l’auront pratiqué. » [10] Il s’agit des cas où l’acte contredit ce qu’Allâh et Son Messager (sallallâhu ‘alayhi wa salâm) ont commandé… C’est dans ce sens que le hadith « toute innovation est égarement. » [11] est compris : il signifie, tout ce qui s’oppose aux bases de la Loi et qui ne correspond pas à la Sunna. [12]

La classification en cinq groupes d’Ibn ‘Abd al-Salâm.

Le Shaykh al-Islâm, le Sultan des ‘ulama, l'imam al Izz Ibn Abd al Salam (rahimahullâh) a dit de même :

"Il y a différents types d'innovations (bid'a). Le premier concerne tout ce que la Loi a recommandé ou rendu obligatoire et qui n'était pas pratiqué dans la première période de l'Islâm. Le second type concerne tout ce que la Loi a interdit ou déconseillé, et qui n'était pas pratiqué dans les premiers temps de l'Islâm. Le troisième type concerne tout ce que la Loi a indiqué comme permis et qui n’était pas pratiqué dans la première période de l’Islâm." [13]

Ailleurs, il déclare qu'il y a cinq catégories d'innovations, de même que les savants ont classé les actions en cinq groupes : obligatoire (wâjib), interdite (harâm), recommandée (mandûb), déconseillé (makrûh), permise (mubâh). [14]

Confirmation de la classification par al Nawawi :

Shaykh al-Islâm, Imam al Nawawi (rahimahullah) a dit :
L’innovation (al bid'a) dans la Loi, est le fait d'innover ce qui n'existait pas du temps du Messager (sallallâhu alyhi wa salâm) et elle est divisée en 'excellente' et 'mauvaise' (wahya munqasimatun ila hasana wa qabîha). Le Shaykh, l'Imâm, dont l'autorité, la grandeur, le rang et l’intelligence dans toutes sortes de sciences islamiques font l'unanimité, Abû Muhammad ‘Abd al-‘Aziz ibn ‘Abd al-Salâm -qu'Allah le prenne en miséricorde et soit satisfait de lui !-a dit à la fin de son livre, al Qawa'id (al-Kubrâ) :

"L'innovation est divisée en celle qui est obligatoire (wâjiba), interdite (muharrama), recommandée (mandûba), déconseillée (makrûha) ou indifférente (mubâha).
La manière de décider est d'examiner l'innovation à la lumière des règles de la Loi (qawâ’id al-sharî’a). Si elle tombe dans le champ des obligations (îjab), elle est donc obligatoire, si elle tombe dans le champs des interdictions, elle est interdite (tahrîm), dans le champs des recommandations, elle devient recommandée, déconseillé si elle concerne ce qui l’est et permise si elle touche aux permissions." [15]

Confirmation de la classification par Ibn Hajar.

Al Hâfidh ibn Hajar (rahimahullâh) a dit :
La signification première de l'innovation est ce qui est produit sans précédent. Ce terme est employé dans la Loi par opposition à la Sunna, ainsi elle est blâmable. De manière précise, si elle fait partie de ce qui est classé comme désirable par la Loi, alors c'est une bonne innovation (hasana), tandis que si cela fait partie des actes blâmables, alors c'est une innovation blâmable (mustaqbaha), sinon elle tombe dans la catégorie de ce qui est permis (mubah). Elle peut être classée dans les cinq catégories connues." [16]

Accord des Ecoles sur la classification en cinq statuts juridiques.

Les Quatre Ecoles sont en accord sur la classification des innovations (bid’a) comme l’illustre l’acceptation de la majorité des autorités de chacune d’elles.

Parmi les Hanafis : Al Kirmânî, Ibn ‘Âbidin, al-Turkmâni, al-‘Ayni et al-Tahânawî. [17]

Parmi les Mâlikîs : al-Turtûshî, Ibn al-Hâjj, al-Qarâfî, et al-Zurqânî, tandis qu’al-Shâtibi a tenté une réfutation en déclarant que les classification est « une affaire inventée sans aucune preuve dans la Loi » ! [18]

Cette question fait l’objet d’un consensus chez les shafi’ites. [19]

Acceptation timide parmi les Hanbalites qui ont modifiés la terminologie d’Al-Shafi’î et d’Ibn ‘Abd al-Salâm en employant les expressions « innovation lexicale » (bid’a lughawiyya) et « innovation légale » (bid’a shar’iyya) pour correspondre respectivement - bien que de manière imprécise - à l’innovation « approuvée » et « blâmable » d’Al-Shafi’î. [20]
Cette manière de couper les cheveux en quatre est devenue une caractéristique du Wahhâbisme dans tous les micro-débats sur l’innovation, ceci malgré le fait que l’attitude correcte - comme d’habitude - est de s’attacher à l’avis majoritaire (Jumhûr).

Shaykh Muhammad Bakhît al-Mut.î`î (rahimahullâh) a conclu que « L’innovation légale est celle qui égare et qui est condamnée. Quant à l’innovation que les savants (‘ulama) ont divisée en obligatoire, interdite et ainsi de suite ; c’est l’innovation lexicale qui est plus globale que la légale car cette dernière en fait partie. » [21]

Al-Shawkânî (rahimahullâh) a conclu dans son Nayl al-Awtar que la séparation des innovations en bonnes et mauvaises et la position la plus authentique et la plus correcte. [22]

Il est suffisant qu’un Imâm Mujtahid des Salaf l’ait dit en se basant sur le Coran et la Sunna sans tenir compte des argumentations des siècles suivants - que se soit d’un homme qui voudrait être un murrajih comme al-Shawkânî ou un censeur comme comme al-Shâtibi - à la lumière de l’accord de la majorité (Jumhûr) autour de l’explication d’Al-Shafi’î et l’injonction Divine et Prophétique de suivre la voie des Croyants et de s’attacher à la grande masse.
« Il n’est pas un Imâm en Science (‘Ilm) qui suit des positions aberrantes (shâdhdh) » (‘Abd al-Rahmân ibn Mahdî)

Et Allâh sait mieux.

Notes :
[1] Rapporté de H.armala par Abû Nu`aym avec une châine qui remonte à travers Abû Bakr al-âjurrî dans H.ilyat al-Awliyâ' (9:121 #13315=1985 ed. 9:113) et cité par Abû Shâma dans al-Bâ`ith `alâ Inkâr al-Bida` wal-H.awâdith (Ryadh 1990 ed. p. 93), Ibn Rajab dans Jâmi` al-`Ulûm wal-H.ikam (p. 267=Zuh.aylî ed. 2:52= Arna'ût. ed. 2:131 s.ah.îh.), Ibn H.ajar dans Fath. al-Bârî (1959 ed. 13:253), al-Turt.ûshî dans al-H.awâdith wa al-Bida` (p. 158-159), et al-Shawkânî, al-Qawl al-Mufîd fî Adillat al-Ijtihâd wa al-Taqlîd (1347/1929 ed. p. 36). La parole de`Umar (rady Allâh ‘anhu) est rapporté par Mâlik dans al-Muwat.t.a' et al-Bukhârî dans son S.ah.îh..
[2] Rapporté d’al-Rabî` par al-Bayhaqî dans son Madkhal et Manâqib al-Shâfi`î (1:469) avec une chaîne authentique comme le dit Ibn Taymiyya dans son Dâr' Ta`ârud. al-`Aql wa al-Naql (p. 171) et à travers al-Bayhaqî par Ibn `Asâkir dans Tabyîn Kadhib al-Muftarî (Kawtharî ed. p. 97). Cité par al-Dhahabî dans le Siyar (8:408), Ibn Rajab dans Jâmi` al-`Ulûm wal-H.ikam (p. 267=Zuh.aylî ed. 2:52-53=Arna'ût. ed. 2:131 s.ah.îh.), et Ibn H.ajar dans Fath. al-Bârî (1959 ed. 13:253).
[3] Al-Haytamî, al-Tabyîn fî Sharh. al-Arba`în (p. 32).
[4] Ibn al-`Arabî, `ârid.at al-Ah.wadhî (10:147).
[5] Cf. al-Lacknawî, Iqâmat al-H.ujja (p. 12).
[6] Al-Bayhaqî, Manâqib al-Shâfi`î (1:469).
[7] Al-Ghazzâlî, Ih.yâ' `Ulûm al-Dîn (1:276).
[8] Ibn al-`Arabî, `ârid.at al-Ah.wadhî (10:146-147).
[9] Ibn H.azm, al-Ih.kâm fî Us.ûl al-Ah.kâm (1:47).
[10] Rapporté de Jarîr ibn `Abd Allâh al-Bajalî par Muslim, al-Tirmidhî, al-Nasâ'î, Ibn Mâjah, Ah.mad, and al-Dârimî. Aussi rapporté avec une formulation similaire de Abû Hurayra par Ibn Mâjah et Ah.mad; de Abû Juh.ayfa par Ibn Mâjah; et de Hudhayfa par Ah.mad.
[11] Rapporté de al-`Irbâd. ibn Sâriya par al-Tirmidhî (qu’il classe comme étant h.asan s.ah.îh.), Abû Dâwûd, Ibn Mâjah, Ah.mad, al-Dârimî, Ibn H.ibbân (1:178-179 #5 s.ah.îh.), al-H.âkim (1:95-97=1990 ed. 1:174-177) - qui le considère autentihique s.ah.îh., ce que confirmera al-Dhahabî - et dans al-Madkhal ilâ al-S.ah.îh. (p. 80-81), al-âjurrî dans al-Sharî`a (p. 54-55 #79-82=p. 46 s.ah.îh.), Ibn Abî `âs.im in al-Sunna (p. 29 #54 s.ah.îh.), al-T.ah.âwî dans Mushkil al-âthâr (2:69=3:221-224 #1185-1187 s.ah.îh.), Muh.ammad ibn Nas.r al-Marwazî dans al-Sunna (p. 26-27 #69-72 s.ah.îh.), al-H.ârith ibn Abî Usâma dans son Musnad (1:197-198), al-Rûyânî dans son Musnad (1:439), Abû Nu`aym dans H.ilyat al-Awliyâ' (1985 ed. 5:220-221, 10:115), al-T.abarânî dans le Musnad al-Shâmiyyîn (1:254, 1:402, 1:446, 2:197, 2:298) et dans al-Kabîr (18:245-257), al-Bayhaqî dans al-Sunan al-Kubrâ (10:114), al-Madkhal (p. 115-116), al-I`tiqâd (p. 229), et Shu`ab al-‘mân (6:67), al-Baghawî qui le déclare bon (hassan) dans h.asan in Sharh. al-Sunna (1:205 #102 isnâd s.ah.îh.), Ibn al-Athîr dans Jâmi` al-Us.ûl (1:187, 1:279), Ibn `Asâkir dans al-Arba`în al-Buldâniyya (p. 121), Ibn `Abd al-Barr dans al-Tamhîd (21:278-279) et Jâmi` Bayân al-`Ilm (2:924 #1758) où le déclare authentique (sahih), et d’autres.
[12] Ibn al-Athîr, al-Nihâya (1:79 entry b-d-`).
[13] Ibn `Abd al-Salâm, al-Fatâwâ al-Maws.iliyya (p. 129).
[14] Ibn `Abd al-Salâm, al-Qawâ`id al-Kubrâ (2:337-339) cf. al-Nawawî dans al-Adhkâr (Thaqâfiyya ed. p. 237) et Tahdhîb al-Asma' wal-Lughât (3:20-22), al-Shât.ibî dans al-I`tis.âm (Beirut ed. 1:188), al-Kirmânî dans al-Kawâkib al-Darârî (9:54), Ibn H.ajar dans Fath. al-Bârî (13:253-254), al-Suyût.î, en introduction à H.usn al-Maqs.id dans al-H.âwî lil-Fatâwâ; al-Haytamî dans ses Fatâwâ H.adîthiyya (p. 150), Ibn `âbidîn dans Radd al-Muh.târ (1:376) etc.
[15] Al-Nawawî, Tahdhîb al-Asmâ' wal-Lughât (3:20-22).
[16] Ibn Hajar, Fath al-Bârî (1959 ed. 5:156-157=1989 ed. 4:318).
[17] Al-Kirmânî, al-Kawâkib al-Darârî Sharh. S.ah.îh. al-Bukhârî (9:54), Ibn `âbidîn, H.âshiya (1:376, 1:560); al-Turkmânî, al-Luma` fîl-H.awâdith wal-Bida` (Stuttgart, 1986, 1:37); al-Tahânawî, Kashshâf Ist.ilâh.at al-Funûn (Beirut, 1966, 1:133-135); al-`Aynî, `Umdat al-Qârî in al-H.imyarî, al-Bid`at al-H.asana (p. 152-153).
[18] Al-T.urt.ûshî, Kitâb al-H.awâdith wa al-Bida` (p. 15, p. 158-159); Ibn al-H.ajj, Madkhal al-Shar` al-Sharîf (Cairo, 1336/1918 2:115); al-Qarâfî, al-Furûq (4:219) cf. al-Shât.ibî, al-I`tis.âm (1:188-191); al-Zurqânî, Sharh. al-Muwat.t.a' (1:238). Al-Shât.ibî's I`tis.âm a recirculé grâce à deux Wahhâbîs: Rashîd Rid.â puis Salîm Hilâlî. Un troisième, Muh.ammad `Abd al-Salâm Khad.ir al-Shuqayrî - étudiant de Rida - est l’auteur d’al-Sunan wal-Mubtada`ât al-Muta`alliqa bil-Adhkâr wal-S.alawât qui est rempli de contes invérifiables qu’il s’est appliqué à dénoncer.
[19] Abû Shâma, al-Bâ`ith `alâ Inkâr al-Bida` wa al-H.awâdith (Riyad: Dâr al-Raya, 1990 p. 93, Cairo ed. p. 12-13) comme il a déjà été mentionné. Note: “consensus” (ijmâ`) est plus global que le terme “accord” (ittifâq), et cause d’obligation.
[20] Ibn Rajab, al-Jâmi` fîl-`Ulûm wal-H.ikam (2:50-53), et la section consacrée à l’innovation dans le Iqtid.â' al-S.irât. al-Mustaqîm Mukhâlafat As.h.âb al-Jah.îm d’Ibn Taymiyya'. C’est la position d’Ibn Kathîr: voir son exégèse du verset (Il est Le Créateur des cieux et de la terre à partir du néant !) (2:117) dans son Tafsîr. Il a suivi son professeur Ibn Taymiyya sur cette question.
[21] Bakhît, Fatâwâ H.adîthiyya (p. 205).
[22] Al-Shawkânî, Nayl al-Awt.âr (4:60).

tawmat smiling smiley
F
25 mars 2005 22:37
Bismillah

As-Salamou 'alaikoum

Toutes les Bid’ah sont mauvaises!

Allah le très Haut a dit : (103. Dis : «Voulez-vous que Nous vous apprenions lesquels sont les plus grands perdants, en oeuvres ?104. Ceux dont l'effort, dans la vie présente, s'est égaré, alors qu'ils s'imaginent faire le bien.105. Ceux-là qui ont nié les signes de leur Seigneur, ainsi que Sa rencontre. Leurs actions sont donc vaines». Nous ne leur assignerons pas de poids au Jour de la Résurrection. 106. C'est que leur rétribution sera l'Enfer, pour avoir mécru et pris en raillerie Mes signes (enseignements) et Mes messagers.) 18:103-106 Et le messager d’Allah (Paix et salut sur lui) a dit: (Celui qui d’entre vous vivra, verra beaucoup de discordes. Alors suivez Ma Sounnah, et la sounnah de mes successeurs bien guidés après moi, accrochez-vous à celle-ci en mordant dedans avec vos molaires ! Et prenez garde aux INVENTIONS, car toute invention est une Bid’ah et toute Bid’ah mène au Feu de l’Enfer.) Rapporté par l’Imam At-Tirmidhi et Abou Daoud selon le Sahabi ‘Irbaad Ibn Saariyah, et c’est un Hadith authentique. Il est clair, que toutes les Bid’ahs sont mauvaises et d’après ce Hadith, il n’y a pas de distinctions entre une bonne et une mauvaise Bid’ah !

Pourquoi s’acharnent-ils tellement à vouloir faire des Bid’ah?! Le simple fait qu’ils tentent de justifier leurs Bid’ahs en tentant de dire que certaines bid’ah sont acceptables est suffisant comme preuve pour dire qu’ils aiment les Bid’ahs!

Ils nous cite premièrement le hadith selon ‘Aishah: La version de Boukhari et de Mouslim dit : (MAN AHDATHA FII AMRINA HADHA MA LAISA MINHOU FAHOUWA RAD).

Et une autre version de Mouslim dit : (MAN ‘AMILA ‘AMALAN LAISA ‘ALAIHI AMROUNA FAHOUWA RAD).

Les savants de l’Islam qui ont expliquer ce hadith, comme l’Imam Ibn Hajar Al-‘Asqalaani l’auteur du livre Fathoul-Baari et l’Imam An-Nawawi qui à expliquer le Sahih de Mouslim ainsi que d’autres grand savants de l’Islam, ils ont tous dis que quiconque fait une action qui ne fait pas partie de la Shari’ah, cet action ne sera pas accepté même si elle nous semble BONNE. Car c’est uniquement la Shari’ah QUI DÉTERMINE SI UNE CHOSE EST BONNE OU MAUVAISE.

En ce qui concerne votre interprétation de (MA LAISA MINHOU)=(qui n’en fait pas parti) et de (LAISA ‘ALAIHI AMROUNA)=(qui n’est pas de notre religion), je ne sais pas si vous avez pris cinq secondes pour y penser! Selon ce que vous dite, il y a des INVENTIONS dans la religion qui font parti de l’Islam et des INVENTIONS dans la religion qui ne font PAS partie de l’Islam! Mais c’est soit qu’une chose fait partie de l’Islam ou qu’elle est une invention rejettée!!! Elle ne peut pas être une Invention et faire partie de la religion en même temps! Cela est très clair dans la langue arabe! Et SUR QUOI VOUS BASEZ-VOUS POUR DETERMINER CE QUI FAIT OU PAS parti de l’Islam autre que la Shariah????

En ce qui concerne votre séparation des Bid’ahs en deux catégories : Bid’ah Hasanah (bonne Bid’ah) et Bid’ah Sayyi’ah, (mauvaises Bid’ah), cette distinction ne vient certes pas de notre noble et bien-aimé prophète (Paix et salut sur lui) car lui même a dit: (KOULLOU BID’ATIN DALAALAH) (Toute Bid’ah est une égarement). Et le Hadith de Jariir Ibnou ‘Abdillah rapporté par Mouslim dans le Sahih, qui dit : (MAN SANNA FIL-ISLAAMI SOUNNATAN HASANAH…) que vous avez traduit : (Celui qui instaure dans l'islam une bonne tradition aura la récompense de ceux qui la pratiquent après lui sans que rien ne soit diminué de leurs récompenses. Et celui qui instaure dans l'islam une mauvaise tradition, il se chargera de son péché et du péché de ceux qui la pratiquent après lui sans que rien ne soit diminué de leurs péchés). Premièrement, ce Hadith ne parle même pas de Bid’ah et ne mentionne même pas le mot Bid’ah! Alors que voulez vous prouver par ce Hadith??? Deuxièmement, ce Hadith est une preuve contre vous, car ce que vous avez cité n’est qu’une partie du Hadith. Le Hadith en entier dis comme ceci: Jariir Ibnou ‘Abdillah a dit : Nous étions avec le messager d’Allah (Paix et salut sur lui), lorsqu’un groupe de gens nus pieds et nus, portant des vêtements de laine et leur épées pendu par le cou, de la tribu de Moudar arriva. Le visage du messager d’Allah (paix et salut sur lui) changea lorsqu’il vu l’état de pauvreté dans lequel ils étaient. Il entra puis il sorti, puis il ordonna Bilal de faire le Adhaan, puis il établit la prière et ensuite il fit un discour et dit (recitant le Qor’an) : (O hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d'un seul être.) jusqu’à la fin du verset. Et le verset de la sourat Al-Hashr : (O vous qui avez cru ! Craignez Allah. Que chaque âme voit bien ce qu'elle a avancé pour demain. Et craignez Allah). (les gens observaient ce qui etait offert) Une personne donnait son Diinaar, un autre un Dirham, un autre donnait un vêtement, un autre un Saa’ (une quantité de mesure) de blé, un autre un Saa’ de dates. (jusqu’à ce que le messager dit) donner même une moitié de date! C’est alors qu’un homme des Ansaar se leva avec un sac d’argent que sa main avait de la peine à porter, en fait il n’en était pas capable! Alors les gens se mirent à suivre les uns après les autres, jusqu’à ce qu’on puisse voir deux tas de nourriture et de vêtements. Alors je vis le visage du messager d’Allah briller (de joie) comme de l’or. Alors il dit: (Celui qui instaure dans l'islam une bonne tradition aura la récompense de ceux qui la pratiquent après lui sans que rien ne soit diminué de leurs récompenses. Et celui qui instaure dans l'islam une mauvaise tradition, il se chargera de son péché et du péché de ceux qui la pratiquent après lui sans que rien ne soit diminué de leurs péchés).

Voila le contexte réel du Hadith! Le Hadith ne parle pas de Bid’ah étant bonne mais parle de faire des actions qui sont bonnes et qui sont dans la Shari’ah, (comme donnez la Sadaqah dans ce Hadith). Le Hadith nous incite en fait à compétitionner entre nous dans le bien et de toujours essayer d’être le premier à faire le bien, non pas à faire des Bid’ahs!!!!(Celui qui instaure dans l'islam une bonne tradition aura la récompense de ceux qui la pratiquent après lui sans que rien ne soit diminué de leurs récompenses. Et celui qui instaure dans l'islam une mauvaise tradition, il se chargera de son péché et du péché de ceux qui la pratiquent après lui sans que rien ne soit diminué de leurs péchés).

De plus il faut bien comprendre que lorsque nous dénonçons les Bid’ahs nous parlons de Bid’ahs dans la façon d’adorer Allah et NON PAS DANS LA TECHNOLOGIE. Les avions, les ordi, les autos, ou écrire le Qor’an dans un cd, tout ca ne fait pas parti des Bid’ahs dans la religions mais plutot dans les choses de la vie et cela est régis par les règles (Ahkaam) de la Shari’ah, (soit Haram, Wajib, Makrouh, Mandoub, Moubaah). Mais quand quelqu’un INVENTE du nouveau dans les croyances ou dans les pratiques de la religion Islamique et qu’il appel les gens à le suivre, il dit en realité que le prophète Mohammad (paix et salut sur lui) n’a pas bien transmis son message, et qu’il connait un façon de se rapprocher à Allah qui est meilleure que ce que le Prophète a amené, ce qui est en fait une négation de la foi. Allah dit : (Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J'agrée l'Islam comme religion pour vous.) Al-Maa’idah : 3.
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t
25 mars 2005 23:13
salam, bonsoir, smiling smiley

Je t'ai cité l'avis de grands savants ton avis perso n'a pas de poid face à l'imam shafi3i rahima ou allah smiling smiley

tawmat smiling smiley
F
26 mars 2005 04:27
Bismillah

As-Salamou 'alaikoum

Je t'ai cité l'avis du Messager d'Allah, paix et salut sur lui, l'avis de l'Imam Ash-Shafi'i ou de quiconque n'a pas de poids devant celui du prophète paix et salut sur lui!

Car le prophète paix et salut sur lui a dit TOUTES LES BIDA'HS sont égarement!

Je te cite l'avis de 'Abdoullah ibn 'Omar, et l'avis de l'Imam n'a pas de poid devant l'opinion d'Ibn 'omar, le compagnon du prophète paix et salut sur lui et le fils du companion 'Omar Ibnoul-Khattab!

Il a dit: Toutes les Bid'ahs sont égarement, même si les gens les voient bonnes. (Rapporté par l'imam Al-Laalakaa'i (126), Et Ibn Battah (205), et Al-Bayhaqi dans Al-Madkhal ilas-Sounnah (161), Et Ibn Nasr dans As-Sounnah selon une chaîne authentique.)

áÇ íÈáÛ ÇáÚÏæ ãä ÌÇåá ãÇ íÈáÛ ÇáÌÇåá ãä äÝÓå
p
26 mars 2005 09:44
Salam,

C'est ici, un point de Khtilaf. Ca s'arrétte là. On en cherche pas qui a tord ou qui a raison.

Rapellons cette parole de Shafi3i ( il me semble ) : " mon avis est juste, mais il suppose une part de faux, ton avis est faux, mais il suppose une part de verité ". Nous devons apprendre a vivre malgrés les Khtilafs.
F
26 mars 2005 18:43
Bismillah

As-Salamou 'alaikoum

En réalité, il n'y a pas vraiment de divergence, car l'Imam Ash-Shafi'i explique que la Bid'ah qui est rejeté est la Bid'ah qui est contraire à la Shari'ah.

La Bid'ah qui est interdite, c'est la Bid'ah qui concerne l'adoration ou les règles établies par la Shari'ah. Toutes Bid'ah dans l'adoration est mauvaise et rejeté.

L'autre catégorie dont fait mention l'Imam Ash-Shafi'i, c'est la Bid'ah dans les choses de la vie ou sur le plan technologique: Comme l'imprimerie, l'informatique, les moyens de transports modernes, et toutes les autres de ce gens. Ces innovations sont en réalité des innovation au sens linguistique et non au sens religieux et n'ont aucun lien avec l'adoration, c'est pourquoi elles ne sont pas toutes mauvaises. Elles sont définies par les 5 règles (Wajib, Moustahab, Makrouh, Haram, Moubaah).

L'Imam Ash-Shafi'i, comme tous les autres Imams salafis de sont temps furent impitoyables envers les gens de Bid'ah, mais les gens de Bid'ah veulent utilisé les paroles de l'Imam pour tenter de justifier les Bid'ahs qu'ils font! Toutefois, l'Imam Ash-Shafi'i a dit au sujet des gens qui étudient 'Ilm Al-Kalaam (la théologie spéculative basée sur la philosophie), que comme punition; on doit les faires circulés attachés sur un âne à travers les villes et les frapper avec nos sandales et écrire sur eux, VOICI LA PUNITION DE CEUX QUI ONT LAISSÉ LA SOUNNAH.

Vraiment les Shoubouhaats des gens de Bid'ahs sont faibles....
áÇ íÈáÛ ÇáÚÏæ ãä ÌÇåá ãÇ íÈáÛ ÇáÌÇåá ãä äÝÓå
 
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