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la défaite recule
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22 février 2007 22:46
Je t'aime ma douce beauté orientale; Je ne puis t offrir ni palais ni fontaines de miel ni satin ni velours ni émeraudes ni chargements de navire
Je ne te promettrais non plus des trésors que contiendrais mon cœur ni mon âme que je prétendrais plus élevée que la brise sur les cimes

Ma belle, mon joli cœur, ma sœur, fille arabe

Qui enfant tu grandis avec les histoires de dou yazane de Abla d'Antara et de l'astucieux jouha
Qui aima comme on aime sous le soleil de nos cieux qui aima nos couleurs et nos parfums Rouge et or, saphran, henné, Le musc dont nous parfumons nos morts

Dans les rues de Paris de Québec ou de Lausanne Chaque fois que le noir de ton sourcil me croise
Je veux me prosterner à te pieds et te demander pardon pour la barbarie du monde
Je ne puis t'offrir les joyaux de nos princes d'antan Ni les têtes d'un millier d'ennemis car vois tu Nous sommes les ennemis, c'est ce que m'ont appris mes périples
Les argument sont tellement justes qu'à la fin j'y cru
Ma mère a enfanté d'un ennemi, elle-même, Dieu me la garde, Car vois tu, même les ennemis sentent les choses Elle-même en fut une ainsi que mon père

Chérissons nous tout ennemis que nous soyons
Mon joli cœur, ma petite chose, ma martyre, mes yeux
Je ne peux t'offrir les trésors d'ali baba Ni les mille dromadaires que pour sa dote Kais apporta à Leyla Je ne peux t'offrir que des dattes sucrées comme ton cœur
Que du lait frais blanc comme ton sein
Que du miel doux comme ta langue
Et que du henné plus rouge et or que l'or
Je ne peux rien t'offrir que tu ne possèdes déjà
Mon amour que vaut-il, il n'est pas côté en bourse Et ne rapporterait vendu au marché de quoi faire tes courses Tout entier de par le monde je suis un paria
Ma culture est haine et haine ma charia Je suis la menace qui plane sur ce monde
Un arriéré notoire et un bandit immonde
Alors quand je te regarde et quand tes yeux me sourient C'est la justice que je vois et la bonté qui manque au monde
On a souvent dit que les femmes se vendaient aux vainqueurs
Moi je suis vaincu, brisé, et sur mes lambeaux ils s'acharnent Sur l'ombre de moi-même, ils aiguisent les couteaux Et voilà que de ta peau fragile, de ton bras de beurre En me protégeant d'eux à toi tu me serres et la défaite recule
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