Sur la planète musicale marocaine émergent des talents originaux, tels l’auteur-compositeur Malika Zarra, installée à New York. L’originalité de cette artiste qui vient de sortir son premier album, On the ebony road (www.cdbaby.com), est d’être l’une des rares femmes instrumentistes et compositeur. Née au Maroc, élevée en France, Malika Zarra a commencé par la clarinette avant de se découvrir une passion pour le chant. Après une formation auprès Sarah Lazarus en France, puis auprès du spécialiste du bebop Barry Harris à New York, elle s’est lancée dans divers projets musicaux.
Arrivée à New York en 2004, elle y côtoie rapidement quelques Africains comme Gino Sitson et Francis Mbappé et se produit avec Tommy Campbell, Makoto Ozone, Lonnie Plaxico, Michael Cain, Jason Lindner, James Hurt, Jacques Schwarz-Bart, Miles Griffith et Harvey S. Evoluant essentiellement dans le milieu du jazz, Malika va y puiser une partie de ses références (notamment Cole Porter) et y mêler ses racines marocaines (berbère, gnawa), offrant dans sa première œuvre la rondeur suave de sa voix apaisante et l’énergie rafraîchissante d’une « pop gnawa » entraînée par le oud et les percussions de Brahim Frigbane, la batterie de Harvey Wirht, la guitare de Francis Jacob et la bass de Mamadou Ba. Entre standards de jazz et compositions personnelles interprétés en français, arabe et anglais, elle symbolise ce mélange de passion, de fluidité et de chaleur caractérisant la nouvelle vague du « jazz oriental ».
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