Suite à une émission de TV5 que je viens de voir sur l'Andalousie, cette reflexion, d'un chercheur musulman, qui me paraît pertinente :
"Au 12ème siècle, les savants parlaient d'Aristote, Platon, Plotin... Aujourd'hui au 21ème siècle on a fait de Dieu un tailleur en bataillant sur la longueur que doit avoir le voile..."
Triste constat, volontairement caricatural, mais pas si loin de ce que je ressens en regardant l'état intellectuel de notre religion
Sur la force d'attraction, elle reste très relative. L'église catholique, ou les églises évangéliques recrutent autant dans les pays du "sud"...
Cette attraction en outre s'exerce sur des jeunes qui sont quand même de culture musulmane. Peu de "vrais" convertis de formation initiale athée ou chrétienne, même s'il y en a, souvent par l'intermédiaire des mariages mixtes d'ailleurs
Pour les autres, c'est plus un retour, parfois mal maîtrisé d'ailleurs et que l'on constate auusi dans d'autres religions : le retour au religieux comme disent les spécialistes. Et si je dis qu'il est mal maîtrisé, c'est parce que nous n'avons pas de structure d'accueil dignes de ce nom : réponses à leurs questions, formations qui leur évite de dévier vers les groupes sectaires intégristes, rencontres leur permettant de partager leurs expériences et difficultés, etc.
Enfin, le taux de pratique reste faible. De l'ordre de 6 millions de musulmans en France, mais combien de pratiquants ?
En outre, mon post porte quand même sur 7 siècles de fermetures de la pensée islamique, même s'il y eu quelques tentatives, notamment en Egypte, en Inde ou en Afrique du Sud à la fin du 19ème et dans la première moitié du 20èmme. Quand je pose la question du déclin, je constate aussi que cela concerne essentiellement l'Islam sunnite. L'Islam chiite, malgré l'avatar iranien depuis 30 ans bientôt, avait pris le relais sur les plans architecturaux, littéraires, philosophiques et dans une moindre mesure scientifiques, on l'oublie souvent.
certains orientalistes disent qu'il a manqué à l'Islam une réforme comme le protestantisme chez les chrétiens. En l'absence de controverse, la théologie tourne en rond.
TOUNE a écrit: ------------------------------------------------------- > Salam > > Suite à une émission de TV5 que je viens de voir > sur l'Andalousie, cette reflexion, d'un chercheur > musulman, qui me paraît pertinente : > > "Au 12ème siècle, les savants parlaient > d'Aristote, Platon, Plotin... Aujourd'hui au 21ème > siècle on a fait de Dieu un tailleur en bataillant > sur la longueur que doit avoir le voile..." > > Triste constat, volontairement caricatural, mais > pas si loin de ce que je ressens en regardant > l'état intellectuel de notre religion > > Amicalement
De quel état de la religion musulmane s'agit-il ? Si je comprends bien, par analogie avec ce qu'a dit le chercheur cité , les savants musulmans d'aujourd'hui devraient parler de Wittgenstein, de Meinong, de Derrida, de Heidegger, de Deleuze, etc, n'est-ce pas ? Cordialement, Sophos
L´etat intellectuel actuel de l´Islam est le résultat du manque de liberté de penser, de rechercher, d´expression dans les pays dits musulmans. Ibn Rushd n´a pas pu convaincre les califs.... resulat c´est l´école malikite qui s´est imposée. Cette école dit: La vérité et toutes les solutions á nos pronLémes sont dans le coran. il ne faut pas réflichir......d´ou la stagnation dans la réflexion. Ceci a été aggravé par les modes primitifs de transmettre cette religion aux enfants. Ces dérniers sont privés d´une émancipation naturelle dans la réflexion.