Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Décembre 1975, 45 000 familles marocaines étaient expulsées d’Algérie
j
30 mai 2008 17:08
Décembre 1975, 45 000 familles marocaines étaient expulsées d’Algérie
Des dizaines de milliers de Marocains, bien intégrés dans la société algérienne, ont été expulsés suite à la Marche verte de 1975.
32 ans plus tard, les survivants se mobilisent en associations pour demander réparation à l’Etat algérien.
Une lettre a été envoyée à Abdelaziz Bouteflika en juillet 2007 pour demander justice et des excuses publiques.

Il est des moments de l’histoire qui restent vivaces malgré l’usure du temps dans la mémoire de ceux qui les ont vécus. On est en décembre 1975, quelques semaines après la Marche verte qui a mobilisé quelque 350 000 Marocains pour la libération du Sahara occidental du joug espagnol. Des hauts plateaux de l’Oriental, on pouvait apercevoir une file de camions algériens qui traversaient la frontière en direction d’Oujda. A bord, comme des prisonniers de guerre, des dizaines de milliers de personnes, hommes, femmes, enfants et bébés, la peur dans le ventre, l’air hagard, humiliés d’être chassés du jour au lendemain d’une terre sur laquelle ils ont toujours vécu, et qui ne savent plus où aller...
F
30 mai 2008 20:09
Histoire d’une expropriation étatique

On a beaucoup entendu parler de l'expropriation faite par l'Algerie sous Bemediene mais, au Maroc, Ils nn'ont probablement jamais entendu parler des algeriens spolies deux annees auparavant.

Conformément aux dispositions du dahir portant loi n°1.73.213 du 2 mars 1973, relatif au transfert à l’Etat de la propriété des immeubles agricoles appartenant aux personnes physiques étrangères ou aux personnes morales, des milliers d’Algériens possédant des biens à Guercif, Agadir, Taza, Oujda, Berkane, Casablanca, Nador et Fès ont été inexorablement spoliés.

Le plus grave, c’est que cette loi n’a été appliquée que contre nos ressortissants, comme nous avons pu le constater sur place. Une discrimination que ne peuvent justifier ni expliquer des responsables concernés du royaume. Embarrassés, ils fondent cependant un grand espoir dans le réchauffement des relations entre nos deux pays pour « rétablir nos frères algériens dans leurs droits ». Guercif, dans l’Oriental. Une agglomération moyenne qui, économiquement, reste à la traîne des autres cités du territoire chérifien. Une situation que la fermeture des frontières terrestres en 1994 a davantage noircie. Mohamed-Abdelouahab Bousmaha, le représentant d’une famille algérienne de Sidi Bel Abbès dépossédée, les larmes aux yeux, nous prie de nous arrêter pour nous montrer « les dizaines d’hectares qui nous ont été pris injustement ». Située en plein centre urbain, une partie des terres a été donnée en exploitation à un citoyen marocain qui a pignon sur rue. L’autre a été transférée pour utilité publique. C’est quand même curieux cette réquisition par l’Etat de ces biens en ce sens que cette grande superficie est située en zone urbaine donc, en principe, non concernée par la loi royale. D’ailleurs, le maire de Guercif le reconnaît dans une attestation signée le 10 juin 2003. « Cette parcelle se trouve dans le secteur urbain de la ville de Guercif conformément au découpage administratif de l’année 1992. » A la Conservation foncière de Taza, un responsable qui connaît bien le dossier avoue : « Ce cas est inexpliqué. Normalement, cette terre ne devrait pas être touchée par la loi de 1973, mais... » Gêné, il continue : « Mais il devrait être réglé avec ce dégel entre nos deux pays. Patience. » Et qu’en est-il des autres biens, dont seuls les Algériens ont été touchés ? Notre interlocuteur, embarrassé, dit poliment : « Espérons qu’un autre Dahir sortira pour annuler le premier. » Il n’en dira pas plus. L’avocat de la famille de Mohamed-Abdelouahab Bousmaha, un Algérien installé à Oujda depuis longtemps, est perplexe : « Malgré tous nos documents et un dossier bien ficelé, les différentes instances marocaines continuent de faire la sourde oreille. Nos courriers restent sans réponse. » Au consulat d’Algérie à Oujda, le vice-consul nous reçoit expéditivement et nous rassure : « Le dossier des Algériens expropriés est entre de bonnes mains. » Nous lui avons demandé de nous communiquer le nombre de nos concitoyens victimes de ce Dahir. « Tous les dossiers se trouvent à notre ambassade de Rabat. » Et comme si ce dossier était du domaine du secret défense, le vice-consul précipita notre départ. Qu’à cela ne tienne. A l’ambassade, l’attaché de presse nous informe : « Ce dossier est bien pris en charge par les autorités algériennes. » Nous apprendrons que sur le territoire chérifien 14 000 Algériens sont recensés, mais qu’il en existe plus de 60 000. Quant aux victimes de ce Dahir, point de chiffre. Dans la même circonscription de Guercif, la famille Abbou parle de cette spoliation avec amertume : « Non seulement ils nous ont pris nos terres, mais ils nous ont chassés du Maroc comme des malfrats. Ils nous ont éloignés du royaume pour nous empêcher de défendre nos droits. » La famille Khiter, originaire de Khemis Miliana, se rappelle la période durant laquelle leur ferme de valeur et près de 300 ha situés à Agadir ont été transférés à l’Etat. « Du jour au lendemain, on nous a réduits à des gueux. Mais à ce jour nous continuons à lutter par la voie légale pour récupérer nos biens. » A Casablanca, K. Khiter, une Algérienne, chef d’entreprise, respectée pour les prouesses qu’elle accomplit dans son domaine ( le traitement des eaux), parle de l’expropriation avec tristesse, colère et impuissance : « Loin de juger qui que ce soit, il faut qu’on sache que nos biens actés nous ont été pris. Légalistes, nous continuons à lutter pour recouvrer nos droits. » Et de nous montrer un dossier volumineux transmis à toutes les instances des deux pays. La famille Louzri de Soumaâ, à Blida, possède (ou possédait) des biens à Beni Mellal. « Nous sommes très nombreux éparpillés sur tout le territoire du Maroc. Et tous les Algériens dans notre cas ne demandent qu’une seule chose : nos droits. » Sur le boulevard Mohammed V, à Casablanca, se dresse majestueusement l’hôtel Lincoln.

A suivre...
F
30 mai 2008 20:10
Suite,

Une association pour recouvrer les droits
Une infrastructure dont sont fiers les Casablancais de souche. Mais le Lincoln n’est pas fonctionnel. Les travaux de restauration sont à l’arrêt. La raison ? Le propriétaire : la famille Bendra, d’origine algérienne, de l’extrême ouest. Et cela explique tout. Un journaliste du Matin Eco, nous sachant algériens, essaie de commenter cette situation : « Cet hôtel est une fierté pour nous. Sa restauration n’est pas allée à son terme parce que les autorités reprochent au propriétaire, à ce qu’il paraît, de ne pas respecter l’architecture du monument. Espérons que toutes les parties arriveront à une solution parce que cette fermeture dénature quelque peu ce boulevard de renom. » Maigre justification : les Casablancais interrogés sur la situation du Lincoln n’y vont pas par quatre chemins pour reconnaître que la raison est toute simple : « C’est un Algérien et certains acceptent mal qu’un Algérien réussisse. Et puis le projet est tellement grandiose qu’il attise les convoitises. » Les Algériens propriétaires de biens fonciers victimes des dépassements des autorités marocaines sont très nombreux. Pour défendre leurs droits, ils s’attellent à créer une association dénommée Algériens expropriés au Maroc (ALEMA), dont le président provisoire est Mohamed-Abdelouahab Bousmaha, résidant à Sidi Bel Abbès. « Nous lançons un appel à tous les Algériens expropriés au Maroc de nous contacter au 070 36 01 13 ou au 071 33 03 05 pour constituer notre association qui est encouragée par notre ambassade à Rabat et nos différents consulats au Maroc. Nos objectifs sont clairs : nous sommes apolitiques. Nous voulons recenser tous les concernés par ce problème et défendre les droits de cette catégorie d’Algériens résidant en Algérie ou au Maroc. Enfin, nous sommes optimistes quant à l’issue de nos revendications, surtout que les relations entre nos deux pays repartent sur de bonnes bases », souligne M. Bousmaha. Le site de cette association est en construction. Nos différents interlocuteurs affirment : « On ne peut pas envisager le raffermissement des relations entre les deux pays si ce contentieux - un parmi d’autres - n’est pas réglé. Ce serait hypocrite et fragile de rebâtir une union sur des litiges lourds. C’est comme si on construisait une maison sur un volcan. »

Chahredine Berriah
f
31 mai 2008 12:20
OUI c est grave ce qui s est passé avec les expulsions en Algerie, il y a eu un reportage sur Grand angle recemment, ca m a fait pleuré....
Des Marocains expulsés, poussés a l exode du jour au lendemain, en laissant tous leur biens, en laissant meme une partie de leur famille algerienne...

Le must c est qu arriver a la frontiere, ils etaient depouillé par l armée algerienne, s ils avaient des bijoux, une belle montre, ils devaient tout laissé en Algerie. Il y a une marocaine qui temoignait des dires de ces soldats algeriens "vous etes venus du maroc les mains vides, vous y retournerez les mains vides" c grave qd meme!!!!!!!!!

Comme si ces marocains n avaient pas bosser dur pour avoir leur quelques biens!!!!

Mais encore, les algeriens separaient expres les familles, le pere arrivaient par figuig la mere par oujda par exple....

ATTROCE!!!!!!!!!!!!!!
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook