Alerte à Oran après la mort suspecte d'un éleveur de volailles
ALGÉRIE - 25 janvier 2006
La mort d'un éleveur de volailles à Oran (ouest), présentant "un syndrome grippal accompagné d'une gêne respiratoire et de courbatures", et l'hospitalisation des membres de sa famille, placés en isolement, suscite les craintes des autorités, restées sereines jusqu'ici, ainsi que de la population, qui craint l'apparition de cette épidémie en Algérie.
La suspicion est d'autant plus grande que le décès est intervenu dans une famille qui pratique un élevage domestique de volailles à Sidi El Bachir, àl'est de la ville d'Oran. L'homme, âgé de 45 ans, est décédé jeudi dernier. Les quatre autres membres de sa famille sont actuellement hospitalisés au CHU d'Oran. Toutefois, les premiers tests sérologiques sont négatifs. D'autres analyses virales sont en cours à l'Institut Pasteur pour déterminer si le syndrome grippal dont souffre cette famille peut être d'origine aviaire, souligne le professeur Attar, directeur général du CHU d'Oran et spécialiste en néphrologie.
Cependant, les résultats de ces analyses, seuls à pouvoir écarter l'hypothèsed'une infection de grippe aviaire, ne peuvent être connus avant une semaine. "Mais le spectre de la grippe aviaire plane -même si on n'est sûr de rien-étant donné les symptômes, et dans la mesure où les malades sont propriétaires d'un élevage domestique", écrit le journal El Watan. La personne décédée, selon le CHU d'Oran, a été victime d'une mort subite. Les autres membres de sa famille souffrent d'une pneumonie. Ils ont été placés en isolement et sous traitement antiviral. Un prélèvement a été envoyé à l'Institut Pasteur à Alger. Etant donné que les victimes sont propriétaires d'un élevage domestique de volaille, ajoute la même source, la crainte que ce soit l'épizootie de grippe aviaire est justifiée.
Les autorités locales sont sur le qui- vive. C'est l'alerte générale, souligne la même source. Les premiers constats des vétérinaires qui ont visité l'élevage familial, écartent la maladie chez ces oiseaux de basse-cour. Le ministre de santé, Amar Tou, n'a pas écarté que la grippe aviaire soit derrièreces cas, selon le journal El Watan.
Un dispositif a été mis en place ces derniers jours pour faire face à toute éventualité, notamment des campagnes de sensibilisation au niveau de l'aéroportd'Alger et l'achat du vaccin, en quantités suffisantes, destiné à la lutte contre cette épidémie.
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