HCO : Mme Mitterrand, est-ce que la France est un modèle de démocratie ? Est-ce une puissance mondiale ?
DM : En France on élit et les élus font des lois qu’ils n’ont jamais proposées et dont nous n’avons jamais voulu. Est-ce la démocratie quand après avoir voté nous n’ayons pas la possibilité d’avoir de l’influence sur les élus ?
La question ne se pose pas à ce niveau pour la France, car par définition nous sommes dans une démocratie représentative, ou le pouvoir est délégué à des représentants élus. c'est plutôt au niveau du choix et de la représentativité et du mode de scrutin qu'il faudrait s'interroger. qui pour quelle fonction? Mais aussi au niveau de la diversité des choix de représentants. Ne pas créer une sorte de famille politique, ou les sièges se partagerait entre amis, et connaissances, toujours les mêmes.
Le problème se poserait aussi en terme qualitatif: qui, pour quoi faire? Un des grand bloquage de notre démocratie tiens sur la notion de capacité. Il faut adapter les posts à pourvoir de façon à ce que toute les capacités puissent être également reconnu. Et à ce niveau là, je tiens à nuancer la notion de représentativité, car même ici, nous limitons invariablement le nombre d'élu, et de ceux qui ont réellement accés à des posts à responsabilité. quid des femmes au foyer, qui ont fait peu ou pas d'étude? quid des SDF qui n'ont même pas accés au droit de vote?
ensuite, ui, la question de Daniel, se tiens, dans la mesure ou cette délégation se fait en amont, mais à produire des contre-pouvoir on en bloque l'exercice. Ici, il s'agirait donc de produire une sorte de garantie- un contrat peut être? Non, car durant un mandat, la situation évolue, et souvent les élections de mi-mandat, produisent des rotations d'effectifs, et des retournement qui eux-mêmes ont attraits à des éléments conjoncturel. On revient sur notre idée de famille politique, qui elle seule donne une cohérence à l'ensemble... dire et faire ce n'est pas la même chose. Mais quitte à changer les choses, pour mieux les équilibrer, autant commencer par les modes de scrutins, et de mandats à chaque niveau.
Puis, pour accorder une chance à la "populace", mettre en place un scrutin par "tirage au sort" comme cela se faisait durant l'antiquité. Mais pour quelle responsabilité? Le problème ici, c'est la professionnalisation du métier, sa complexité etc. Je ne suis pas dans le système, donc, je ne peux pas en juger. Il me semble plus à même d'avoir une certaine expérience de terrain, mais quelque chose me dit que ça n'en vaut pas la chandelle.
Modifié 1 fois. Dernière modification le 24/11/11 16:08 par ok.
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