Etes vous du genre à culpabiliser à une situation donnée (en général) , ou du genre je m'en foutiste ? ça vous arrive de culpabiliser même quand vous êtes convaincus que vous n’êtes pas le ou la fautive ?
Comment vous gérer, ces attitudes jouent t-il pour vous des mauvais tour ? et les personnes en face de vous comment voient cela ?
Personnellement, je ne suis suis pas du genre à culpabiliser pour les fautes des autres. Je ne possède pas cette petite voix intérieure névrosée qui a tendance à faire porter sur nos épaules tous les péchés du monde. Peut-être parce que je n'ai jamais été élevé ainsi, parce que je connais les limites d'effet de mes actions ou peut-être parce que tout simplement je n'ai pas été élevé par des parents qui ont fait porter sur mes épaules d'enfants la responsabilité de leurs défaillances.
Par contre, je suis plus du genre à ressasser et remâcher mes propres fautes. Mais bon, quand on est perfectionniste névrosé comme moi, ça se comprend.
J'ai tendance à culpabiliser quand j'ai fauté après je n'ai aucun souci avec le fait de reconnaître instantanément mes torts,ça aide. Cela ne m' empêche pas par la suite de disséquer la situation en mon for intérieur pour comprendre ce qui a pu m'amener à ce mauvais choix ou cette prise de décision érronée. Si je peux y remédier je m'exécute tant que faire ce peut,sinon je me morfonds hé hé
Je pense être lucide et responsable pour ne pas culpabiliser quand ça n'a pas lieu d'être,même si parfois on peut être en proie au doute et si quelqu'un joue là dessus cela peut potentiellement faire des dégâts.
Tu demandes des exemples,je vais en donner un très récent ma foi.
Ma meilleure amie m'appelle jeudi dernier vers 16h pour me passer un petit coucou à son habitude. On parle de l'anniversaire de son conjoint qui était le jour même,elle ne savait pas quoi faire pour l'occasion ni quoi offrir,je lui avais suggéré un repas chez eux (il est souvent en déplacement c'est le 1er anniversaire qu'ils peuvent fêter le jour même en 4 ans) je lui demande si c'est chose faite et quel menu elle a prévu finalement.
Elle me dit qu'au final elle n'a pas eu le temps d'acheter quoique ce soit,et que le matin même il lui avait dit être pris en mission jusqu'à 20h,et qu'étant donné qu'elle était au téléphone avec une amie commune autant qu'elle profite de la soirée pour lui parler de visu à elle et son ami,que lui se prendrait une pizza. Et qu'il fêterait son anniversaire à l'occasion.
Je lui dis : tu es sérieuse?tu me fais marcher là? tu vas passer la seule soirée d'anniversaire en 4 ans que vous pouvez passer ensemble à l'extérieur avec machine et machin alors que lui t'organise toujours un truc,encore là il te dit d'aller papoter avec ton amie plutôt que de te soucier de lui. Je lui dis que je trouve pas ça très réglo,ni très gentil,alors que lui se préoccupe perpétuellement de son bien être.
Elle me demande : tu me conseilles quoi? Je lui dis qu'il est 16h à peine: qu'à sa place je me magnerai le train pour passer acheter un cadeau et rentrer préparer un truc,parce que laisser son homme face à une pizza le soir de son anniversaire malgré ses propres voeux ça craint du boudin.
Elle me dit bin c'est lui qui veut pas fêter son anniv' auj,je lui réplique que j'ai jamais vu quelqu'un dire : oui stp ma chérie organise-moi quelque chose ça fait juste partie des trucs qui se demandent pas. Ce à quoi elle me répond oui tu as raison,j'aurai même pas du lui demander,je suis fatiguée en ce moment,les trucs les plus évidents me passent sous le nez.Pourtant machine (notre amie commune) sait que c'est son anniversaire ça l'a pas choqué Je lui dis écoute,appelle là elle et son copain : reporte à demain soir ils ne seront pas contre,tu les verras quand même comme ça.Ils comprendront vu l'échéance,ils sont pas stupides.
Bilan le soir même vers 21h :
Ma meilleure amie m'appelle pour me dire ça craint j'avais mal compris mon conjoint rentre à minuit en réalité,c'est pour ça qu'il insistait si fort pour que je sorte prendre un verre,pour que je ne sois pas seule.
=> Bilan : J 'ai culpabilisé lol Le fameux merde tout ça pour ça,j'ai merdé je lui ai un chouia gâché la soirée,en lui faisant changer ses plans.
Je lui fais mes plates excuses et lui dis excuse-moi vraiment tu as changé tes plans à la dernière minute par ma faute mais je t'ai dit le fond de ma pensée pour moi ça se faisait pas.Elle me dit oui t'inquiète pas,pas de souci tu as bien fait ça partait d'un bon sentiment,tu ne m'as pas forcé la main,je me suis moi-même rendue compte que c'était loin d'être sympa pour lui.C'est pas perdu je congèle,on mangera ça ensemble demain midi.
Ca c'est l'étape 1.
Pour moi c'était évacué,j'avais culpabilisé de l'avoir fait se décarcasser mais comme j'ai agi en conscience j'ai cessé dès lors que j'ai constaté qu'en bonne meilleure amie,elle avait saisi le sens profond de ma démarche.
Maintenant la phase 2 :
Machine (notre chère amie commune) qui me passe un coup de fil incendiaire le lendemain,me disant que j'avais gâché la soirée de ma meilleure amie. Que je n'étais pas de bon conseil car en suivant mes conseils j'avais gâché sa soirée,qu'elle s'était démenée pour rien par ma faute Que j'aurai donc du m'abstenir.
Je lui dis calmement (self-control) que je ne comprenais pas la raison de son appel sauf si c'était pour s'enquérir de mon état de santé,d'humeur....car cette discussion je l'avais eu avec la principale intéressée,que je m'étais excusée auprès de celle-ci et le sujet était dès lors clos. Elle me dit que non,que je n'ai pas la conscience de la pleine portée de mes paroles chez des personnes qui me font confiance,que je me dois donc d'être mesurée. Ce à quoi je lui réponds que je n'ai pas pour habitude de déverser mes conseils à tout va,que ma foi quand on me sollicite elle la première je réponds présente que c'est généralement le rôle d'une amie. Elle me dit reconnais que tu as fauté [et là on est de plain pied dans la fameuse CULPABILISATION] Je lui dis que c'est son point de vue,que j'ai le mien que les deux sont valides,que je ne comparaissais pas au sacrosaint tribunal de "machine",et j'ai ri devant tant d'acharnement. C'est là qu'elle a buggé et que j'ai compris dans ma connerie intense le comment du pourquoi : reconnais que tu as merdé car tu as non seulement gâché sa soirée mais la mienne aussi.
Et là oui je plaide coupable,en effet de ce point de vue-là excuse-moi mon conseil a eu le report de la soirée prévue initialement ce soir-là le lendemain,j'en suis navrée mais sache que j'ai bien spécifié à "..." de reporter et non d'annuler tu vois la délicatesse dans le conseil,j'ai même ajouté que vous comprendriez...étant donné les circonstances.
Non j'ai pas compris,franchement c'est elle qui décide,pourquoi elle t'a demandé ton avis?
Euh bin je pense que le coup de fil était pas anodin,tu téléphones et tu demandes un conseil quand tu penses que peut-être t'es pas sur la bonne voie....
Bin si,elle m'a téléphoné à moi au matin,on en a parlé,je lui ai dit que pas faire d'anniv c'était aussi bien,et qu'on pourrait comme ça se voir nous au soir.
Ah ok et tu penses que c'était une bonne chose,un bon "conseil" car tu permets c'était bien un conseil ou juste un avis peut-être....tu aurais fait la même chose toi avec ton homme?
Non ça se fait pas de pas fêter un anniversaire,moi je lui organise toujours un truc même si c'est un ptit truc même s'il a pas envie.
Ah ok,d'accord...
à l'avenir franchement dis plus rien,ça évitera de gâcher les soirées des gens,le pire c'est que tu le reconnais pas PlifPlafPlouf.
C'est même pire je pense car je le referai si cela se reproduisait ça s'appelle agir en étant de bonne foi.
Je suis sortie de cette conversation en me disant Suis-je coupable? Ou suis-je un coupable tout désigné héhé On est toujours coupable pour quelqu'un. J'ai ma part de responsabilité ça va de soi,je le reconnais volontiers mais pas au-delà. Donc il faut aussi savoir résister aux culpabilisations extérieures si tu veux un peu avancer =) Sur ce j'ai bien raconté un épisode particulièrement débilissime de ma life
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