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Crise financière: Nos banques à l’abri
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22 octobre 2008 10:59
Crise financière: Nos banques à l’abri

· Le GPBM rassure particuliers et opérateurs économiques

· La solidité et le respect des règles prudentielles font la différence

CEUX qui prédisaient un grand dérapage de notre système bancaire, arguant que «le Maroc n’est pas sur une île isolée du reste du monde», ont tout faux. Le communiqué du GPBM, rendu public lundi 20 octobre, est formel. S’adressant aux particuliers et opérateurs économiques, le Groupement professionnel des banques du Maroc écrit que «le secteur bancaire marocain n’est pas touché par la crise financière internationale». Ce qui ne signifie pas forcément, comme veulent le laisser entendre certaines voix pessimistes, qu’il y a dans cette crise financière internationale une sous-estimation de l’ampleur des risques et du prix à payer de la part des pouvoirs publics.

D’ailleurs, bien avant la sortie du Groupement, des voix autorisées se sont levées ici et là pour rassurer le grand public et les opérateurs économiques. Revenant sur un éventuel impact de la crise sur notre économie, le gouverneur de Bank Al-Maghrib a eu cette phrase: «On joue à se faire peur». Abdellatif Jouahri dit comprendre, «qu’assaillis par toutes ces informations catastrophiques qui arrivent de toutes parts, les Marocains se demandent s’ils ne vont pas subir la crise à leur tour». C’est dire qu’à la principale interrogation de savoir si nos banques sont exposées ou non à ce qui se passe sur les marchés internationaux, la réponse «officielle» et des professionnels est sans équivoque. Les premiers éléments de réponse aux investigations en ce sens de Bank Al-Maghrib montrent que nos banques ne sont pas exposées. Jouahri est catégorique: «Ce n’est pas au travers de notre système bancaire que le Maroc pourrait être contaminé» par cette crise. Même considérée sous l’angle des IDE, avec une définition très large de ce volet de notre économie, les 6% des 600 milliards de DH de capitalisation boursière de la place casablancaise «auraient peu d’impact si l’on considère leurs ramifications à l’international», rassurait dernièrement Moulay Hafid Elalamy. «Ils peuvent partir d’un seul coup, que cela ne changerait pas la face des cours», renchérit Jouahri dans son compte rendu à son retour du FMI.

Ce qui conforte le GPBM qui, considérant le niveau de croissance économique entre 5 et 6% hors agricole) et des investissements, insiste sur la solidité du secteur et son respect des règles prudentielles. Les professionnels disent «plus que jamais disposés à répondre aux besoins de financement de l’économie et à contribuer au partage des fruits de la croissance au profit de tous les citoyens». Partant, aucune réticence face à une demande de crédit ou de financement d’un projet de la part des banquiers n’est observée. Dans leur communiqué, les banques rappellent leur engagement à «poursuivre le financement des grands projets, des PME, de l’investissement productif, de l’immobilier et du logement social». L’optimisme sur les perspectives d’évolution de notre économie fait dire au Groupement des banques que le secteur reste en phase avec le développement du pays. Les garanties bancaires qui se montent à 80.000 DH par compte via un fonds de garantie, de 7 milliards de DH, alimenté par un prélèvement sur les résultats des banques pondérés par le nombre de comptes, suffisent à rassurer.

Bachir THIAM
source: www.leconomiste.com
 
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