Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
La Cöte d'Ivoire...
a
20 décembre 2010 22:33
n'importe quoi c'est toujours comme ça, ce sont les non ivoiriens qui pensent savoir tous ce qui se passent en CI

donc pour vous être musulmans donne en même temps une légitimité , donc parce qu'on est musulmans on est en meme temps saints n'importe quoi

des gens se font tuer dans les regions nordistes (musulmanes) et personne n'en parle parce qu'ils sont pour le candidat adverse, donc c'est normal d'etre tuer par un musulman.


vraiment il serait mieux pour vous de débattre des sujets du moyen orient et se taire sur les autres afin de ne pas raconter n'importe quoi quand on est pas du pays parce qu'on a pas toutes les infos.
s
21 décembre 2010 11:23
Salam aurored,

Des gens se font sans-doute tuer au Nord mais davantage au Sud quand-même, normal c'est là que se concentre le pouvoir.
Personnellement, je n'ai pas parlé de musulmans ou de chrétiens dans cette affaire, de tous les intervenants sur ce sujet seulement 2 ont parlé de musulmans. C'est plutôt toi qui joue ce jeu malsain de la division. C'est d'ailleurs le credo de Gbagbo et de sa clique.

Gbagbo est un dictateur qui n'hésite pas à tirer sur les manifestants, à instaurer un régime de terreur dans les quartiers d'Abidjan pro-Ouattara, à faire appel à des mercenaires etc...
a
21 décembre 2010 11:58
vraiment , vos conneries veuillez arretez discutez plutôt de maquillage, de votre actualité à vous , et non sur ce que vous ne savez pas.

certes le pouvoir ce concentre au sud mais sache qu'au nord et dans certaines parties du sud il n'ya pas l'armée et ces parties de la CI sont gérées par les rebelles. et comme tu n'es pas ivoirien et ben tu ne vois pas les morts qu'il y'a dans ses regions sous l'autorités des rebelles..

vraiment parlez plutôt de l'actualité du moyen orient comme je l'ai dit plus haut ça serait vraiment mieux et non s'etendre sur un sujet dont vous avez toutes les infos
a
21 décembre 2010 13:00
lors de la marche des pro alassane (soit disant aux mains libres),nulle part il a été que des forces de l'ordre ont été tués certains brulés vif donc les corps ont été montrés à la télé , et ben non de ce genre de nouvelles on en parle pas parce cela pourrait entacher l'image que la communauté internationale veut faire passer au monde.

et sache je suis pas pour la mort des gens et cela dans les clans , mais quand il y'a des faits il faut le dire et ne pas etre partisans
s
21 décembre 2010 16:00
Salam,

aurored, es-tu pour le départ de Gbagbo, oui ou non ?
a
21 décembre 2010 16:13
je suis pour la reprise des élections et quelle soit faite de façon très claire même si elle doit prendre du temps. et après cela le candidat qui en sortira sera le gagnant .

car la situation est telle que , ce n'est plus une rivalité entre deux présidents qui cherche une légitimité mais c'est maintenant une crise profonde en deux clans et qui dit clans dit population.

et si des gens veulent imposer l'un des deux actuellement (alassane qui est le candidat que la communauté internationale souhaite) se serait ouvrir une porte à la guerre civile car l'autre population se sentira lésé.

et ben mon cher salmones je ne suis ni pou l'un ou l'autre mais je suis pour la paix dans mon pays la Cote d'ivoire
et je pense que la paix ne sera là que si les élections sont refaites.
s
21 décembre 2010 17:37
Citation
aurored a écrit:

et ben mon cher salmones je ne suis ni pou l'un ou l'autre mais je suis pour la paix dans mon pays la Cote d'ivoire
et je pense que la paix ne sera là que si les élections sont refaites.

Salam,

Le problème c'est qu'on peut faire 15 000 élections, Gbagbo trouvera toujours le moyen de tricher.
C'est un fait !
Franchement, tu sais très bien que Gbagbo et sa sorcière de Simone ne sont pas des démocrates.
Ils ont fait des avancements aux militaires pour s'assurer de leur loyauté.
Et puis ça veut dire quoi ce Charles Blé Goudé sorti de nulle part et qui incite les jeunes à la violence ?
Le Conseil Constitutionnel est acquis à Gbagbo.

De toute façon, la Côte d'Ivoire est malheureusement promise à la guerre civile par la faute de Gbagbo.

Le seul moyen d'avoir la paix c'est d' accepter la dictature de Gbagbo.
Et c'est tout à fait normal qu'une partie des Ivoiriens ne l'entendent pas de cette oreille.
a
21 décembre 2010 17:39
je pense que je vais m'arreter là , je pensais avoir une personne mature, mais non , bon bref il faut attendre tu trouveras peut etre une personne debile qui continuera la discussion avec toi
s
21 décembre 2010 20:08
Citation
aurored a écrit:
je pense que je vais m'arreter là , je pensais avoir une personne mature, mais non , bon bref il faut attendre tu trouveras peut etre une personne debile qui continuera la discussion avec toi

Je te comprends, tu es à court d'arguments.
Tu t'attendais peut-être à ce que je dise amen à toutes tes paroles !

Je constate seulement que d'entrée tu as essayé d'écarter tout débat en nous disant qu'on ne connait rien à la Côte d'Ivoire et qu'on ferait mieux de discuter du Moyen-Orient. C'est du n'importe quoi bien sûr car Yabiladi est un forum marocain et, on a jamais empêché les non-marocains de participer à des débats concernant le Maroc.
a
21 décembre 2010 20:33
mon cher ce n'est pas que je sois à court d'idées, mais je ne vois pas de quoi on pourrait discuter quand tu dis déjà , que gbagbo un est dictateur , sa femme est une sorcière, franchement tu penses que tu as de la suite dans les idées comme ça
. donc je pense que tu as déjà est partis pros donc ça ne sert à rien de poursuivre la discussion.

mais sache que je peux ne pas être pour le candidat adverse mais ce n'est pas pour autant que je tiendrai ce genre de propos.
et ben mon cher si j'ai dis dans mon premier post de plutôt débattre des sujets du moyen orient c'est en fonction des messages que j'ai lu.

et puis je sais trè_s bien que yabiladi est un forum marocain, mais je me dis que vous êtes plus proches des autres arabes et l'actualité des pays du moyen orient devrait aussi vous intéresser et comme dans cette région aussi il y'a un crise se serait un bon sujet de discussion
s
21 décembre 2010 21:11
Simone

La Reine de la Re-fondation

Article publié le: 21 Décembre 2010 - Auteur: Lexyne Irie Lou. - Source: Lebanco.net

Notre Simone Notre pays, la Cote d'Ivoire, traverse des moments difficiles. Nous, fils et filles de ce pays, avions cru un instant que le cauchemar dans lequel nous nous trouvons depuis 2000 était finalement à son terme avec l'organisation des élections de 2010. Même si tous les nombreux accords de la crise ivoirienne ont été accueillis avec joie comme des pas d'une avancée réelle vers la sortie de crise, notre plus grande joie a été l'organisation effective des élections. Pour la première fois, après une décennie de balbutiement, nous avons eu l'occasion de nous exprimer comme le veut la démocratie! Nous avons donc voté et le peuple a choisi le Dr Alassane Dramane Ouattara comme Président de la République de Côte d'Ivoire. Malheureusement, Mr Laurent Gbagbo a décidé (comme il l'a lui-même dit : « je ne promets rien à personne ») de ne céder sa place à personne. Pourquoi ? N'est-il pas démocratiquement correcte de rendre le tablier lorsqu'on a perdu les élections ? Chez nous, en Cote d'Ivoire, nous avons l'habitude de dire que dans un couple, le vrai preneur de décision c'est la femme. La décision de Laurent Gbagbo de ne pas céder le pouvoir est, sans se tromper, une cuisine de sa première épouse Simone Gbagbo ! Oui, Simone qui a dit à son mari « si tu acceptes ces résultats, c'est que tu n'es pas garçon ! » Simone Gbagbo ne cessera jamais de nous surprendre. Elle est totalement différente de la femme ivoirienne que nous connaissons ; douce et surtout maternelle. Quatrième première dame de Cote D'Ivoire (sur cinq), Simone est prête à tout pour ne pas perdre sa place de première dame. Contrairement aux précédentes premières dames que nous avons connues et à la toute nouvelle, Simone ne dégage pas cet air maternel de Marie Thérèse Houphouët Boigny, ni cette ambiance de sympathie et d'amour d'Henriette Bédié, ou encore l'élégance de Rose Doudou Guei (qui a été malheureusement abattue par les escadrons de la mort de Simone), encore moins l'amour du partage qui caractérise la Nouvelle Première Dame, Dominique Ouattara. En effet, Simone se démarque négativement des autres premières dames de Cote d'Ivoire. Marie-Thérèse Houphouët Boigny était et demeure la première dame préférée de tous. Elle fut la toute première dame de Cote D'Ivoire dont la beauté et la grâce rencontreront l'unanimité du monde entier. Et pour cause, elle fut surnommée par la presse américaine « The Jackie Kennedy of Africa » ; elle avait, comme l'Américaine, grand cour. N'ayant pourtant pas eu d'enfants biologiques avec feu Félix Houphouët Boigny, elle adorait les enfants et en adoptera trois. En 1987, Thérèse mit sur pied la fondation N'Daya International ; fondation dédiée à l'amélioration de la santé, du bien-être, et de l'éducation des enfants en Afrique. Elle a dirigé plusieurs projets en faveur des enfants. En 1990, elle a aidé à créer et produire un dessin animé, Kimboo, afin d'offrir des héros de dessins animés aux enfants africains. Kimboo nous a marqué tous les enfants de cette époque, et toute l'Afrique en était fier ! La Première Dame Marie-Thérèse Houphouët Boigny incarnait l'image même de la mère Africaine. Henriette Konan Bédié a succédé à Marie-Thérèse Houphouët Boigny lorsque l'époux de celle-ci devint Président de la République de Cote d'Ivoire en 1993 après la mort de Félix Houphouët Boigny. Henriette a su conquérir le cour des ivoiriens de par sa vivacité, sa chaleur, sa simplicité et sa spontanéité. En 1996, Henriette Konan Bédié crée la fondation 'Servir' ; fondation créée, afin de promouvoir les valeurs de solidarité et de partage. Femme de cour et d'action, elle a su marquer sa présence auprès des ivoiriens et contribuer à faire reculer les frontières de la méfiance entre les peuples de Cote d'Ivoire. Voilà l'image qu'on gardera d'Henriette Bédié comme première dame de Cote d'Ivoire. Rose Doudou Guei, épouse du Président Guei Robert, a été première dame de Cote d'Ivoire après le coup d'état de 1999. De Rose Guei, certains diront qu'elle n'était pas la femme légitime de ce dernier. Elle était soupçonnée par les opposants de son mari de pousser celui-ci à ne pas laisser le pouvoir et l'influençait dans sa politique. Celle-ci trouvera la mort en Septembre 2002. Triste fin pour une dame élégante mais assoiffée de pouvoir. Comme un élément de transition, elle partageait quelques traits avec celle qui devait lui succéder. Simone ! En 2000, la nouvelle première dame se nomme Simone Ehivet Gbagbo. Simone n'est pas gracieuse, mais elle n'en a cure. Pour Simone, c'est la politique et rien d'autre. L'image de la femme gracieuse, maternelle, et philanthrope, Simone la ballait du revers de la main puisque cela n'a rien à avoir avec le combat, la lutte, etc.. En plus de son rôle de première dame, elle est aussi député de la commune d'Abobo, présidente du groupe parlementaire FPI et également vice présidente du Front Populaire Ivoirien (FPI). L'amazone Simone, contrairement aux autres premières dames, a connu la prison à plusieurs reprises, parce que luttant pour l'avènement du multipartisme en Cote d'Ivoire. De part ses actions, Simone fera vite comprendre à tous que la seule chose qui l'intéresse c'est le pouvoir avec tous les privilèges qui l'accompagnent. Beaucoup doutent que son mariage avec Laurent soit une union d'amour. L'opinion dira que ce mariage était plus par ambition politique, quand bien-même deux enfants en sortiront sans compter les trois enfants qu'elle a eues avant de rencontrer Laurent. C'est Simone qui porte la culotte au Palais, et donc toutes ses décisions sont suivies à la lettre. Elle aura même réussi à faire changer de bord politique à l'un des ses amants le député Attéby Williams, l'homme aux discours haineux (n'oublions pas Séka Séka Anselme),. Simone aurait, au cours d'une interview, révélé qu'elle ne sait pas faire la cuisine, mais qu'elle ferait néanmoins une apparition à une émission de cuisine télévisée pour présenter une recette qui sera narcissiquement nommée 'La pirogue simonière'. Simone ne cessera jamais de nous étonner ! Celle qui s'auto proclama chrétienne pieuse et qui mettra même sur pied des cellules de prières à la présidence, fermera les yeux sur les affaires extra maritales de son mari Koudou. Elle acceptera même qu'il épouse une deuxième femme juste parce que politiquement c'était une bonne tactique. Simone se moque éperdument que Nady Bamba partage son lit conjugal. Simone s'en fout que Laurent couche avec tout ce qui bouge, tant que c'est elle la première dame. Le reste, elle n'en a cure. En lieu et place d'ONG ou de fondations comme l'ont fait les autres premières dames, Simone va plutôt créer 'les escadrons de la mort'. Un groupe d'assassins chargé d'éliminer tous ceux qui sont opposés à son très cher et tendre époux. Simone aura enseigné à la gente féminine ivoirienne, et cela en dix ans de règne, à user de tous les moyens pour réussir dans la vie quitte à tuer ou à se prostituer. Pendant que les précédentes premières dames charmaient les journalistes de par leur élégance et leur personnalité, Simone, elle, tuait ceux qui cherchaient à trop se fourrer dans les affaires de son royaume. La nature ne lui ayant pas fait grâce, le pouvoir est tout ce que Gargamelle (c'est son sobriquet pour caractériser sa sainte laideur plastique) a pour s'affirmer. C'est donc à juste titre que Simone se bat pour conserver son rang de première.dame ! Ce sera difficile pour Simone Gbagbo, nous le savons, mais il faudra qu'elle s'y fasse, car rien n'est éternel ici-bas. Il est temps qu'elle joue son rôle de femme pour une fois et qu'elle conseille à Laurent de partir. Pour une femme qui a des enfants, elle doit comprendre la douleur de toutes ces mères qui ont perdu leurs enfants depuis que le couple Gbagbo et ses affidés ont décidé de confisquer le pouvoir d'Etat. En tant que femme, Simone Ehivet Gbagbo, doit aussi comprendre la douleur de toutes ces jeunes filles violées et maltraitées pendant son couvre feu. Simone doit donc s'en aller pour que la femme ivoirienne retrouve ses attributs de noblesse. Simone doit définitivement s'en aller pour que la paix revienne en Cote d'Ivoire. S'en ira-t-elle sagement comme Henriette Bédié ou tragiquement comme Rose Doudou Guei ? A toi de choisir, Simone ! Lexyne Irie Lou.
N
ND
21 décembre 2010 23:19
Citation
aurored a écrit:
n'importe quoi c'est toujours comme ça, ce sont les non ivoiriens qui pensent savoir tous ce qui se passent en CI

donc pour vous être musulmans donne en même temps une légitimité , donc parce qu'on est musulmans on est en meme temps saints n'importe quoi

des gens se font tuer dans les regions nordistes (musulmanes) et personne n'en parle parce qu'ils sont pour le candidat adverse, donc c'est normal d'etre tuer par un musulman.


vraiment il serait mieux pour vous de débattre des sujets du moyen orient et se taire sur les autres afin de ne pas raconter n'importe quoi quand on est pas du pays parce qu'on a pas toutes les infos.


tu es complètement à l'ouest ma pauvre... smoking smiley

qui t'as parlé de musulmans dans cette discussion?
je n'ai certainement pas ouvert ce topic pour parler religion..
a
21 décembre 2010 23:21
comme vous savez vous offusquer, regardez un peu ce que les rebelles pro alassane font aux gens a travers ce lien

[assirou.net]
s
22 décembre 2010 10:51
Article publié le: 21 Décembre 2010 - Auteur: - Source: jeune afrique

Nous vous proposons le « ce que je crois » de la semaine, de l'intitulé des célèbres éditoriaux du nom moins brillant journaliste Béchir Ben Yahmed, dans le numéro de Jeune qui n'a pu être dans les kiosques hier.


Nous sommes depuis trois longues semaines dans ce que j'appellerai «l'arrière-crise ivoirienne». Mais je la crois proche de son dénouement, précisément parce qu'elle a pris la forme d'une épreuve de force. Parce qu'il n'a pas imaginé devoir quitter le pouvoir et qu'il n'a pas trouvé en lui la force de se résigner au verdict des urnes, Laurent Gbagbo a entraîné sa faction dans l'aventure sans issue de l'occupation-usurpation des lieux du pouvoir. Il a pu rassembler autour de lui quelques milliers d'égarés, conserver des attributs de ce pouvoir et tenir trois semaines. Mais cela ne peut pas réussir, ni même durer. Cette triste équipée est, à mon avis, condamnée à s'effilocher; ses auteurs seront poursuivis et sanctionnés.

À la fin de cette année, un mois de plus aura tout de même été perdu pour cette Côte d'Ivoire qui ne s'est jamais vraiment mise au travail tout au long des dix années Gbagbo: ni elle, ni ses voisins, ni l'Afrique ne sortiront gagnants de cette stupide et coûteuse «prolongation de crise», L'intérêt général et la défense des idéaux démocratiques nous commandent cependant de continuer à soutenir les Ivoiriens et à les accompagner jusqu'à ce que le dernier mot soit revenu à la loi des urnes.

La faction Gbagbo cherche à accréditer la légende qui voudrait que son chef serait « le grand défenseur de la souveraineté nationale» et que « ses positions tranchées lui ont valu l'hostilité de la France, de l'Europe, des États-Unis et plus généralement, disons-le, des Blancs ». Il serait à ce titre l'héritier de Sékou Touré et un nouveau Robert Mugabe.

Cette faction tente de faire accroire aussi qu'il y a ingérence dans les affaires ivoiriennes et qu'en certifiant les résultats du scrutin du 28 novembre l'ONU a fait montre de partialité en faveur d'Alassane Ouattara au détriment de Laurent Gbagbo.

Malheureusement pour elle, l'Europe et les États-Unis n'ont fait que parler plus haut que l'Afrique et se faire davantage entendre. C'est cette dernière, pour une fois unanime, qui soutient le plus activement qu'Alassane Ouattara est le président élu de Côte d'Ivoire. Et qui désavoue Laurent Gbagbo pour ne pas s'être incliné devant le verdict des urnes.

L'Union africaine et la Cedeao se sont prononcées très nettement dans ce sens, ainsi que leurs États membres. Et, fait nouveau, artistes, sportifs et intellectuels, le Prix Nobel Wole Soyinka en tête, en ont fait autant.

En revanche, je n'ai entendu personne défendre Gbagbo de façon calme et argumentée: si quelqu'un croit avoir de bonnes raisons de le faire, les colonnes de ce journal lui sont ouvertes. Si Gbagbo n'a (presque) personne avec lui, en dehors de sa faction et de ceux qui craignent que son départ ne leur fasse perdre leurs privilèges, c'est que sa tentative d'usurper le pouvoir, si par malheur elle réussissait ou seulement durait, ou si elle conduisait à considérer l'usurpateur comme un partenaire avec lequel il convient de négocier, créerait le plus fâcheux des précédents. Plus aucun détenteur du pouvoir politique dans son pays n'accepterait de le quitter par les urnes. Il n'y aurait plus d'alternance possible, et le mouvement qui conduit laborieusement les pays africains vers la démocratie serait stoppé. Nous reviendrions alors vers le régime honni des présidents à vie, vers la dictature. C'est parce qu'il n'y a personne au monde qui veuille cela et parce que les Africains dans leur grande majorité ne l'acceptent plus que l'aventure de Gbagbo est vouée à l'échec. Mais le plus tôt sera le mieux.

Il faut par conséquent non pas appeler Ouattara et Soro à plus de patience, comme le font quelques irresponsables, mais les encourager à agir, à prendre des initiatives et des risques pour mettre fin à l'usurpation et déloger les usurpateurs des lieux du pouvoir. Puisqu'ils ont décidé de le faire, après avoir donné du temps au temps, le devoir de tous ceux qui en ont les moyens est de les soutenir et de les aider.

Ce qu'ils ont à accomplir et qu'ils tentent en ce moment même de réaliser est à la fois simple et très difficile. Il leur faut, si possible sans violence, mais très vite et quoi qu'il en coûte, retirer aux usurpateurs, pour les remettre entre les mains du gouvernement qu'ils ont constitué, les instruments de pouvoir indûment conservés par la faction Gbagbo.
À savoir:

- le commandement de l'armée et des services de sécurité; l'autorité sur l'administration préfectorale;
- l'administration des finances publiques et la trésorerie de l'État;
-les moyens de communication avec la population, dont notamment la télévision.

N'en doutez pas, ce sera difficile: une redoutable épreuve de force s'est engagée entre, d'une part, Gbagbo et ceux qui le suivent et, d'autre part, le président que les Ivoiriens ont élu et son gouvernement. L'expression de « faction Gbagbo » que j'ai utilisée ci-dessus à plusieurs reprises est réductrice, j'en suis conscient: Gbagbo a rassemblé autour de lui plus qu'une faction. Il a suscité des fidélités et s'identifie lui-même au personnage qu'il s'est construit: à la manière d'un George W. Bush, il se croit investi d'une mission divine qui l'autorise à faire la guerre, à aller jusqu'au bout de sa logique insensée; faire tuer et au besoin mourir ne l'effraient pas Son orgueil lui interdit de reculer et, dans son proche entourage, on compte des hommes et des femmes mus par une exaltation mystico-religieuse qui les a éloignés de toute rationalité.

Le 28 novembre, 46 % des électeurs ivoiriens lui ont donné leurs voix. Combien sont-ils à continuer de croire en lui, à le soutenir dans sa volonté de maintenir leur pays dans la crise? Nul n'est capable de le dire. Il faut espérer qu'ils seront de moins en moins nombreux et que la grande majorité des Ivoiriens approuvera l'action entreprise par Alassane Ouattara et son gouvernement pour déjouer la tentative de Gbagbo de faire perdurer la crise. Lorsqu'ils y seront parvenus, et seulement alors, les Ivoiriens pourront dire que le président élu par la majorité d'entre eux le 28 novembre et son gouvernement sont enfin en état d'exercer leurs fonctions. Et qu'ils sont désormais comptables de l'avenir de la Côte d'Ivoire, dont ils auront à panser les plaies laissées par une trop longue crise, commencée à l'aube du 24 décembre 1999.


Béchir Ben Yamed In JA du 20 au 26 Décembre 2010
s
22 décembre 2010 11:16
Certains membres du clan Gbagbo ont beaucoup de sang sur les mains, rester au pouvoir les protège

Ecrit par La Rédaction · décembre 22, 2010 @ 10:51


« La sortie de la crise ivoirienne ne pourra venir que de l’Afrique »


Par Catherine Gouëset Lexpress.fr

Alors que l’Union européenne a décidé d’adopter des sanctions à l’encontre de Laurent Gbagbo et de ses proches, André Janier, ancien ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, analyse la crise pour LEXPRESS.fr

Pourquoi la France suit-elle de si près les événements de Côte d’Ivoire?

La France entretient des liens historiques très forts avec la Côte d’Ivoire, plus encore qu’avec les autres pays africains. L’ancien président Houphouët-Boigny, qui a été membre du gouvernement français, avait fait le choix de maintenir une relation très forte avec l’ancienne métropole après la décolonisation. Il se faut se rappeler qu’au lendemain de l’indépendance en 1960, il y avait plusieurs dizaines de milliers de coopérants français en Côte d’Ivoire. Si les successeurs de Houphouët-Boigny ont été plus soucieux de prendre leurs distances avec Paris, la communauté française est restée importante. Y compris après les événement de novembre 2004 [en réplique à la mort de neuf soldats français à Bouaké lors d'une attaque aérienne des forces armées ivoiriennes, Paris avait ordonné la destruction des moyens aériens militaires ivoiriens. Cette opération avait été suivie de violences à l'encontre de la communauté française]. 8000 ressortissants français avaient alors quitté la Côte d’Ivoire dans des conditions difficiles, mais il s’agissait surtout des familles des expatriés, dont une partie est revenue depuis. Il y a aujourd’hui environ 15.000 Français au pays des Éléphants ; le lycée français d’Abidjan, rouvert à la rentrée 2008, est l’un des plus importants d’Afrique.

Quelle est l’importance des intérêts Français en Côte d’Ivoire ?

Elle est considérable. L’activité générée par les entreprises françaises installées dans ce pays fournit un tiers environ du PIB. Cette activité est alimentée par quelques grosses sociétés, mais également par un tissu dense de PME. Les impôts payés par ces entreprises constituent presque la moitié de l’impôt sur les sociétés perçu dans le pays. Et ces compagnies emploient 40.000 Ivoiriens. Quant on sait qu’un Ivoirien qui travaille fait vivre une dizaine de personnes, l’impact économique de cette présence est loin d’être négligeable.

Quelle est le rôle des forces militaires françaises en Côte d’Ivoire ?

Il y a actuellement près de 1000 soldats français en Côte d’Ivoire participant à l’opération Licorne. Celle-ci est placée sous la tuelle de l’Onuci (l’opération de l’ONU en Côte d’Ivoire). Licorne, c’est un peu la force d’action rapide de l’Onuci. Cette présence coûte cher à la France en terme de budget et d’effectif; elle pèse aussi aussi politiquement, alors que Paris a décidé de réduire ses forces déployées en Afrique.

Les Nations unies ont demandé que l’opération Licorne soit prolongée jusqu’à l’élection présidentielle de novembre [reportée à cinq reprises depuis 2005] et prévoyaient son démantèlement progressif après le scrutin. Mais aujourd’hui, alors que le président sortant a réclamé le retrait des casques bleus et de la force Licorne, les partisans du président élu Alassane Ouattara et plus généralement les membres de l’opposition demandent le maintien de cette présence étrangère, afin d’empêcher les extrémistes du camp Gbagbo de s’en prendre à eux.

L’ultimatum du président français ne risque-t-il pas de justifier le discours nationaliste de Laurent Gbagbo?

Laurent Gbagbotient depuis toujours un discours nationaliste et populiste qui s’appuie sur une rhétorique anticolonialiste pour élargir la base des partisans. Il n’est pas en position de force, en effet, ni sur le plan ethnique ni sur le plan politique. Dans un pays où le poids de l’identité ethnique a été exacerbé ces dernières années, l’ethnie bété du chef de l’Etat sortant ne représente que 15 à 20% de la population. Sur le plan politique, les partisans du PDCI d’Henri Konan Bédié et du RDR d’Alassane Ouattara sont plus nombreux que ceux du Front populaire ivoirien (FPI) du président sortant [voir la carte électorale réalisée par Christian Bouquet, spécialiste de géographie politique].

Au le plan militaire, la troupe est partagée entre les différentes composantes du pays; Mais Gbagbo en revanche a placé ses hommes à la tête de l’armée et de la police; et la garde républicaine , composée en majorité de Bétés, lui est entièrement dévouée. Il n’est pas certain que Laurent Gbagbo soit convaincu lui-même par ce couplet anticolonialiste qui lui sert d’alibi. Ce qui est le plus important aujourd’hui, c’est que ce ne sont pas seulement la France, l’Europe, l’ONU et les Etats Unis qui demandent à Laurent Gbagbo de céder la place à son successeur légitimement élu, mais l ‘Union africaine, la Cédéao et la quasi-totalité des dirigeants africains. Le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, a d’ailleurs remis à Laurent Gbagbo, le 18 décembre, une lettre du Président en titre de cette organisation lui demandant de quitter le pouvoir.

Pourquoi Le clan Gbagbo refuse-t-il le verdict des urnes?

Il semblerait que c’est son entourage, plus que Laurent Gbagbo lui-même, qui s’accroche au pouvoir. Ce dernier s’était finalement résigné à organiser cette élection, persuadé de la remporter facilement, trompé sans doute par ce même entourage. par ce même entourage d’ailleurs. Mais Laurent Gbagbo ne se privait pas de clamer qu’il n’était pas assoiffé de pouvoir, et qu’il ne verrait pas d’inconvénient à se retirer dans son village en cas de défaite, tout en se disant persuadé de l’emporter haut la main.

Il faut savoir qu’en Côte d’Ivoire comme dans nombres de pays africains, le pouvoir est synonyme de richesse. Le clan installé à la présidence est celui qui contrôle la majorité des ressources. Et la Côte d’Ivoire est un pays riche.

On sait par ailleurs que plusieurs membres du clan Gbagbo sont sous la menace de la justice internationale. Certains d ‘entre eux ont du sang sur les mains. plusieurs des proches du régime en place sont sous la menace de la justice internationale. Certains d’entre eux ont beaucoup de sang sur les mains. Il craignent donc qu’une fois évincés du pouvoir, des comptes ne leurs soient demandés.

Comment la situation peut-elle être débloquée?

Actuellement, le fait accompli et le temps qui passe semblent jouer en faveur de Laurent Gbagbo. D’autant plus que le président élu, Alassane Ouattara, est soucieux d’éviter les pertes humaines et parait avoir renoncé au moins momentanément à lancer à nouveau ses partisans affronter dans la rue ceux du président sortant. Laurent Gbagbo a lui a proposé de négocier un arrangement » à l’africaine » , qui sous-entendait un partage du pouvoir et de ses prébendes: il songeait peut-être à conserver la présidence et à laisser le poste de premier ministre à Alassane Ouattara, comme il l’a fait en 2007 avec Guillaume Soro et comme cela a été le cas dans d’autres pays d’Afrique, mais le Président élu a refusé estimant que les résultats du scrutin, certifiés par le Représentant sur place des Nations Unis et reconnus par l’ensemble de la Communauté internationale, ne laissaient aucun doute doute quant à la volonté des Ivoiriens.

L’Onuci, en vertu du mandat que lui a accordé le Conseil de sécurité, n’est qu’une force d’interposition et non par une force d’intervention comme cela fut le cas dans les Balkans par exemple. Je ne vois donc pas à court terme de possibilité d’action de ce côté-là.

Pour moi, la clé de sortie de crise ne pourra venir que de l’Afrique. Si par exemple les avoirs ivoiriens déposés à la Banque centrale des états d’Afrique de l’Ouest étaient gelés, le régime ne pourrait plus payer les militaires ni les fonctionnaires et le pays deviendrait rapidement ingouvernable. Il parait probable dans ce cas que la frange de la population qui soutient encore Laurent Gbagbo finirait par le lâcher.
a
22 décembre 2010 12:10
Jean-François Probst, l’ancien bras droit de Jacques Chirac, est un éminent spécialiste de l’Afrique. Après une carrière politique extrêmement riche (il a notamment été conseiller de Jérôme Monod au RPR, secrétaire général du groupe RPR au Sénat, conseiller d’Alain Juppé et directeur de la communication de la Mairie de Paris pour Jean Tibéri), il est aujourd’hui consultant international en communication et conseille des chefs d’entreprise, des politiques et des chefs d’État africains. Il était l'invité de Yannick Urrien mardi 21 décembre à 8h10 sur Kernews.

Durée: 62 minutes. Pour écouter l'entretien avec Jean-François Probst, cliquez sur le bouton lecture:

Nous publions quelques extraits de l'entretien avec Jean-François Probst. Ce script ne constitue pas l'intégralité de l'entretien sonore: compte tenu de la longueur de l'entretien, nous avons du trier, de notre point de vue, les citations les plus marquantes de M. Probst.

Kernews : Pour quelles raisons le gaulliste que vous êtes estime-t-il que nos compatriotes, particulièrement ceux qui sont attachés aux souverainetés nationales, doivent s’intéresser aux événements de Côte d’Ivoire qui, selon vous, marqueront l’histoire de l’Afrique ?

Jean-François Probst : Pour comprendre ce qui se joue aujourd'hui, il faut se reporter à la fin de la IVème République. Les socialistes n'arrivaient pas se dépêtrer des affaires coloniales et c'est là que le général De Gaulle a joué un coup majeur, pour l'intérêt supérieur de la France et des Africains : il a octroyé par référendum à chaque pays la possibilité de devenir indépendant et souverain. La base de l'indépendance nationale lorsque l'on est gaulliste, c’est le 18 juin 1940. C'est le refus de l'occupant, c'est le refus de la collaboration avec l'ennemi, c'est la capacité, malgré la difficulté, à résister. En Côte d'Ivoire, la flamme d'une résistance générale, contre les colonisateurs, les anciens colonisateurs ou les nouveaux colonisateurs que sont les États-Unis, la Chine ou l'Inde, cela existe. Dans le monde entier, des centaines de milliers de jeunes gens s'informent et voient bien qu'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. Ce qui ne fonctionne pas, c'est un point très cher à la doctrine du général De Gaulle : l'organisation des Nations Unies, «le machin» comme l'appelait le général. C'est une organisation qui n'a pas lieu de s'ingérer dans les affaires intérieures d'un pays pour régler ou annoncer les choses à sa manière. Dans ce qui se passe, la responsabilité de l'ONU est patente. Les Nations Unies ne font pas respecter leurs résolutions de manière générale, que ce soit en Israël, en Iran ou au Kosovo après les trafics d'organes… En Côte d'Ivoire, les Nations Unies n'ont pas fait leur travail pour organiser une élection dans un pays qui a connu une dizaine d'années de crise. Monsieur Gbagbo a été élu en 2000. Il n'est pas arrivé du ciel, il n'est pas seulement un homme un peu socialiste soutenu par les socialistes français. C'est un Ivoirien qui a souffert dans le passé en tant qu’opposant et c'est d'ailleurs Monsieur Ouattara qui l’avait mis en prison quand il était premier ministre de Monsieur Houphouët-Boigny. Pour revenir à ce qui nous préoccupe, les Nations Unies auraient dû organiser des élections incontestables. Or, ce qui vient de se passer montre que rien n'était prêt : les listes électorales n'étaient ni faites ni à faire, on a vu 20 000 électeurs supplémentaires par rapport aux inscrits dans le nord où Ouattara et Soro ont été des rebelles à l'élection... Il y a eu des fraudes, tricheries et truandages... Le délégué des Nations Unies en Côte d'Ivoire, Monsieur Choi, a, à mon avis, une technique coréenne qui n'a rien à voir avec la démocratie moderne. S'il souhaite par la suite qu'il y ait deux Côte d'Ivoire, comme il y a deux Corée depuis 70 ans, c'est son affaire… Mais en Afrique, on est en Afrique, on n’est pas en Asie ! Il y a 15 000 Français en Côte d'Ivoire et ils ne doivent pas subir les effets de la carence, de l'incompétence de l'ONU dans l'organisation d'élections. On voit bien qu'il y a eu beaucoup de fraudes. On me dit qu'il y en a eu des deux côtés. Probablement, mais je vois les cinq régions dans lesquelles certains bureaux de vote sont quasiment à 95% pour Monsieur Ouattara... Il y a eu des empêchements de voter, des violences, des viols et on m'a même raconté que dans certains villages, les amis de Messieurs Ouattara et Soro y allaient à l’arme pour intimider les gens et même parfois les tuer. Les Nations Unies ne peuvent pas fermer les yeux sur de telles affaires. Monsieur Choi n'a pas fait son travail dans le nord… Est-ce que cela exonère pour autant le président Gbagbo et son équipe de tous les défauts ? Sûrement pas, mais ce n'est pas à nous, gens de l'extérieur et prétendument de la communauté internationale, de nous ingérer dans les affaires de la Côte d'Ivoire… La Côte d'Ivoire n'est pas un pays qui est appelé à vivre en guerre civile. C'est un pays que je connais depuis 1969, c'est un pays gaulliste et houphouëtiste dans son cœur et dans ses tripes, c'est un pays uni et rassemblé avec de nombreuses ethnies et des étrangers. Et voilà que les Nations Unies, au lieu d'installer et de préserver la paix, viennent de sécréter la guerre. Je dis que Monsieur Ban Ki-Moon et Monsieur Choi vont avoir très mauvaise conscience et du sang sur les mains.

Pourquoi l’ONU a-t-elle fermé les yeux sur les fraudes dans le nord et pourquoi soutient-on Monsieur Ouattara à Washington en lui attribuant cette victoire ?

Avant de parler des États-Unis, de Monsieur Obama, de Washington et de la CIA, finissons de parler des Nations Unies et de leur rôle. Je crois qu'il y a beaucoup de soldats dans les chars marqués UN. Il y a beaucoup de fonctionnaires et de bureaucrates et, d'après des témoins sur le terrain, on n'a pas vu beaucoup d'observateurs dans les bureaux de vote des cinq régions du nord où il y a eu toutes ces fraudes. Là où l'ONU a encore un rôle encore plus critiquable, c'est que le président de cette fameuse commission électorale indépendante - qui, en réalité, n'avait d’indépendante que le nom - Monsieur Bakayoko, à peine avait-il quelques résultats partiels, s’est enfui à l'Hôtel du Golf… Tout cela est une farce ! Les Nations Unies couvrent cette ouattaresque pantalonnade et c'est très grave ! Cela s'apparente à un vol et un cambriolage de voix d’Ivoiriens par Monsieur Ouattara, malheureusement téléguidé par l'extérieur…

Vous avez évoqué la CIA…

De mon point de vue, et du point de vue de certains observateurs avertis et connaissant bien les affaires ivoiriennes, il est évident que depuis longtemps la CIA téléguide avec quelques longues cornes, et assez facilement semble-t-il, le couple Alassane et Dominique Ouattara… Les rebelles du nord sont manipulés de l'extérieur, et pas seulement par l'islam avec Al Qaïda, des islamistes du nord de l'Afrique qui voudraient bien pousser jusqu'au sud. Tout cela est un imbroglio dans lequel les États-Unis nagent comme d'habitude à contre-courant. Ils ont engendré beaucoup de guerres et beaucoup de conflits civils, avec de nombreux morts dans de nombreux pays où il y a du diamant, de l'uranium, de l’or, du pétrole et d'autres richesses… Tout le monde fait la danse du ventre autour de la Côte d'Ivoire, mais les États-Unis, avec leurs manières lourdingues et obamesques, un peu comme Bush le faisait en Irak, arrivent à entraîner derrière eux des petits satellites ou des vassaux. Malheureusement pour mon beau pays de France, que le général De Gaulle avait fait sortir du commandement intégré de l'OTAN, le président Sarkozy a réintégré l'OTAN. Le président Sarkozy est à la traîne des États-Unis et la France est un wagon de queue de la grosse locomotive américaine… Les USA voudraient le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, la Guinée, le Mali, le Niger et cette Haute-Volta, devenue Burkinabè, qui veut percer vers le sud jusqu’à Yamoussokro pour, disent-ils, transformer la basilique Houphouët-Boigny de Yamoussoukro en mosquée. Obama, comme Sarkozy, c'est un peu une marionnette entre les mains du complexe militaro-industriel américain et des grandes multinationales de l'agroalimentaire qui font ces barres chocolatées qui rendent obèses tous les enfants du monde. Cette action américaine me fait retourner un peu en arrière, au moment de la mort du président Houphouët-Boigny. La France avait déjà cette espèce de difficulté à être ensemble de façon gaullienne pour reconnaître les bienfaits et les défauts de la politique d'Houphouët. Mais Houphouët a dû gérer un pays après l'indépendance, il a commis sûrement des erreurs. Il a sûrement commis celle de mettre dans le même marigot Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, qu'il a nommé premier ministre pendant que sa femme, Dominique, jouait un rôle semble-t-il bizarre à Abidjan et à Yamoussoukro. À la mort d'Houphouët, dans l'avion qui emmenait les autorités, Chirac ne parlait quasiment plus à Balladur... Messmer l'Africain représentait un peu l'autrefois. Il était difficile pour ces gens-là de se parler, même pour Mitterrand qui était carrément attaché aux années 40-50, pour ne pas dire à Vichy puisqu'il y avait carrément reçu la francisque... Le seul en France, socialiste d'ailleurs, qui avait une vision de l'avenir, c'était Gaston Defferre. Aujourd'hui, le président Sarkozy n'a aucune compétence dans le domaine de l'Afrique. Il l’a d'ailleurs démontré par deux stupides discours : celui de Dakar, qui était à la fois raciste et précolonial, et celui de Pretoria, que je viens de relire, dans lequel il annonçait que la France retirait toutes ses bases et tous ses militaires… Aujourd'hui, ce qu'il reste à faire à Monsieur Alain Juppé et à Madame Alliot-Marie, c'est conseiller au président Sarkozy de tenir son engagement : retirer les troupes françaises et pas à cause des élections cafouilleuses de Côte d'Ivoire, mais parce que nous allons vers un monde nouveau, vers la communauté de destin de 53 pays d'Afrique : 1 milliard d'habitants et pas seulement le petit Gabon, dont ne s’occupent que les Balkany, les Bourgi ou les Guéant... Nicolas Sarkozy pourra de façon grossière et indécente s'agiter, vociférer, s'ingérer dans les affaires intérieures de la Côte d'Ivoire, mais il n'aura que des réponses cinglantes des Ivoiriens qui lui répondront que la Côte d'Ivoire n'est pas une sous-préfecture française. Donc, de grâce, que les Américains, que la France de Monsieur Sarkozy, que l'Europe de Messieurs Baroso et Van Rompuy, se calment et s'abstiennent de commentaires vasouilleux et menaçants… Pendant ce temps, Monsieur Netanyahou n'a que faire des recommandations des Nations Unies et Monsieur Ahmadinejad s'assoit sur les recommandations des Nations Unies et de Monsieur Obama…

Sommes-nous en train de vivre un cas de manipulation médiatique mondiale comme ce fut le cas avec l’Irak ?

Incontestablement. Il y a intoxication des lecteurs, auditeurs et téléspectateurs sur la situation qui prévaut à Abidjan et en Côte d'Ivoire. Bien sûr, il y a la responsabilité des journalistes, dont certains ne connaissent rien à la réalité ivoirienne : c'est le cas de Monsieur Jean-Michel Apathie qui s'est fait moucher par un artiste africain… Mon cher Yannick Urrien, je suis né en 1949, j'ai travaillé dans la politique, et des manipulations, il y en a eu plus d'une... D'abord, il y a un grand nombre de monopoles de journaux qui sont tenus par des marchands de canons, des marchands d'avions, des marchands de caleçons ou de béton… Mais c'est aussi vieux que le monde, la manipulation, l'intoxication, c'est aussi vieux que la politique étrangère… Mais cela n'a jamais été aussi accéléré qu'aujourd'hui, parce qu'il y a les médias et surtout Internet, avec les révélations de Wikileaks qui sont tout-à-fait extraordinaires ! Donc, on peut mentir à la population mondiale une fois, comme disait Abraham Lincoln, mais on ne peut pas mentir à tout le monde tout le temps. Par conséquent, les États-Unis, qui sont un géant aux pieds d'argile, feraient mieux de réfléchir plusieurs fois avant d'installer la guerre dans des endroits où ils finiront, comme partout, par être rejetés… Ce qui se passe en Côte d'Ivoire, ce n'est pas seulement de l'intoxication et de la désinformation, ce n'est pas simplement l'instrumentalisation d'un gars comme Ouattara pour mettre le pied dans la porte des richesses. La nouvelle guerre qui se tient maintenant dans tous les coins du monde, c'est celle entre les États-Unis d'Amérique et la République populaire de Chine. L'Afrique de l'Ouest sera l'eldorado des vingt prochaines années dans le monde et, si nous ne comprenons pas que nous avons le devoir, même cynique, d'un rapport Nord-Sud intelligent, il vaut mieux que nous allions nous coucher et la France deviendra un espèce de vaste musée où l'on viendra voir les statues de cire de Monsieur Sarkozy, de Madame Dati ou de Monsieur Delanoë au musée Grévin… Il faut aussi que les journalistes, comme Monsieur Elkabbach, arrêtent de prendre les élites africaines pour des petits «négros Banania»… Cela dépasse l'entendement ! Je viens de réécouter l'interview par Monsieur Elkabbach de Monsieur Pierre Kipré, brillant ambassadeur de la République de Côte d'Ivoire en France, et je me demande s'il ne serait pas temps que les Duhamel, Apathie et Elkabbach aillent directement à la maison des vieux artistes de Ris-Orangis ! On sent l’incompétence, l'arrogance et presque l'injure. Cela rejoint ce que pensent de nombreux Français de Nicolas Sarkozy. Ce garçon a trop tété le biberon de Charles Pasqua et il est le roi de la rodomontade. La politique étrangère, cela nécessite du calme, de la hauteur de vue et de la discussion. Je recommande aussi à nos reporters de France Info et d'ailleurs, d'arrêter de camper dans des halls d'hôtel et de lire des papiers qui leur sont confiés par je ne sais qui à l'ambassade de France ou par d'autres officines… Je suis très peiné pour mon pays, parce que l'on disait la France fille aînée de l'église et la Côte d'Ivoire petite sœur de la France. Les Ivoiriens et nous, nous étions faits pour nous aimer et nous entendre. À Abidjan, il y a quelque chose d'un peu marseillais et en France il y a quelque chose de très ivoirien, ce goût de l'indépendance, de la liberté de la souveraineté et de la rébellion. Ne négligeons pas le fait que 60% des Ivoiriens ont moins de 20 ans. Ne négligeons pas que, comme les gaullistes de la Résistance, ils ont envie de s'opposer aux colonisateurs et au totalitarisme… Seulement, les Chinois ont une diplomatie un peu plus intelligente que la nôtre… Actuellement, ce n'est pas difficile, parce que des crétins gèrent notre approche française de l'Afrique… L’ONU n’a pas été capable de préparer et de contrôler convenablement ces élections et je les entends dire, dans le camp Ouattara de l’Hôtel du Golf, que le Conseil constitutionnel est à la solde du président Gbagbo. Mais ils sont injurieux ! Est-ce que Monsieur Louis Joxe était à la solde de De Gaulle ? Est-ce que Monsieur Roger Frey était à la solde de Pompidou ? Est-ce que Monsieur Roland Dumas était à la solde de Mitterrand ? Est-ce que Monsieur Jean-Louis Debré était à la solde de Chirac ou à la solde du président Sarkozy ? Les journalistes, prétendus spécialistes de l'Afrique, qui essaient de faire passer Gbagbo pour Mugabe se trompent : je crois que Gbagbo est plus proche de Mandela que de Mugabe.
B
22 décembre 2010 16:41
Citation
Rastapopûlos a écrit:
Citation
coldman a écrit:
sacré rastapopoulos. je ne m'etais pas trompé avec mon "encor un cou dés sionist" ptdr

Anticiper les réactions ne les arrêtera pas. Il y a même des soupçons de participation de soldats israéliens aux opérations ayant mené à la mort des soldats français.

"En septembre, la France demande à Israël d'éclaircir son rôle en Côte d'Ivoire ; Israël maintient en effet 46 conseillers militaires à Abidjan depuis deux ans, et fournit du matériel militaire au gouvernement."

"A 13 heures 05 (heure locale), un Su-25, piloté par un mercenaire biélorusse, effectue deux passages à basse altitude au-dessus de l'école Descartes de Bouaké, qui sert de cantonnement à l'armée française, à 1 500 mètres de la position rebelle la plus proche. La position a été repérée par des drones de fabrication israélienne et télécommandés par les conseillers militaires israéliens en poste à Abidjan. Le chasseur lâche ses roquettes sur le poste de l'armée française, fait 9 morts et 37 blessés et tue également un civil américain appartenant à une ONG."

"À 16 heures, des hommes portant les uniformes des FANCI, sans insignes ni grades, mènent un raid en 4x4 armés de RPG sur le cantonnement français de l'aéroport d'Abidjan, et endommagent un Transall. Cette attaque provoque une contre-offensive des soldats français présents, et la prise de contrôle de l'aéroport. Les forces aériennes ivoiriennes sont alors détruites : un Strikemaster, deux autres Soukhoï Su-25 ainsi que deux hélicoptères MI-24. Les drones israéliens sont saisis. Six des assaillant ivoiriens sont morts dans la contre-offensive française."

"Le 9 novembre, les 46 conseillers militaires israéliens, qui géraient un centre de surveillance électronique, et qui ont piloté les drones ayant servi à la reconnaissance avant le bombardement de Bouaké, quittent la Côte d'Ivoire. Ces conseillers militaires étaient présents depuis fin 2002 à Abidjan. Toujours le 9 novembre, le général Amos Yaron, directeur général de la Défense israélienne, promet l'arrêt de l'envoi d'armes à la Côte d'Ivoire."


Source?
Merci
s
22 décembre 2010 17:30
Côte d'Ivoire : Télé Gbagbo vous parle...

Laurent Gbagbo a effectué sa première intervention publique depuis le 4 décembre. Lors d'une allocution sur la télévision d'État (RTI), entièrement sous son contrôle, il a tenu à prouver qu'il était le seul président légal et légitime de Côte d'ivoire. Et a essayé de rassurer ses concitoyens... tout en se montrant menaçant. Décryptage.

Pour sa première déclaration publique depuis son investiture illégitime, le 4 décembre dernier, Laurent Gbagbo s'est montré solennel et peu éloquent. Lisant consciencieusement son texte au cours d'une allocution dont les différentes séquences ont été réunies au montage, ce n'était pas l'image de l'orateur ou du tribun que le président sortant voulait montrer. Mais celle d'un président sérieux, posé, presque ennuyeux, tenant d'abord à rassurer les Ivoiriens.

Premier point abordé : la légitimité de Gbagbo lui-même, malgré son putsch institutionnel. Le président sortant a tenu à affirmer qu'il était bien « le président élu de la République de Côte d'Ivoire » - au cas où un doute subsisterait... Reprenant la rhétorique juridique ayant servi à justifier son investiture – « la Commission électorale indépendante [CEI, NDLR] a failli » et « la proclamation définitive des résultats relève de la compétence exclusive du Conseil constitutionnel » - Laurent Gbagbo ne s'est cependant pas aventuré à remettre en question l'article 64 du Code électoral ivoirien, révisé en 2008. Lequel prévoit qu’au cas où ledit Conseil constitutionnel « constate des irrégularités graves de nature à entacher la sincérité du scrutin et à en affecter le résultat d’ensemble », il doit prononcer « l’annulation de l’élection présidentielle » - et non l’identité du vainqueur -, un nouveau scrutin devant être organisé « au plus tard quarante-cinq jours » à compter de la date de cette décision.

Lourdes accusations

Le deuxième aspect de la déclaration du leader du Front populaire ivoirien (FPI) visait à nier de manière quelque peu schizophrénique toute anormalité dans le fonctionnement du pays, tout en accusant l'étranger d'être responsable des troubles. « L'État fonctionne, l'économie est en route », a assuré Gbagbo, confirmant d'ailleurs que le couvre-feu était levé à partir du mardi 21 décembre.

Mais Gbagbo connaît le poids des mots et n'hésite pas à porter, en passant, de lourdes accusations. « C'est en se fondant sur ces résultats [de la CEI, NDLR] nuls et de nul effet que la communauté internationale déclare la guerre à la Côte d'Ivoire et cela est inacceptable. (...) On veut nous terroriser », affirme-t-il. Non sans avoir auparavant menacé : « Nous ferons la guerre parce qu'on nie au peuple ivoirien le droit de se choisir un dirigeant ».

« Le pouvoir pour le pouvoir »

Répondant à ses nombreux détracteurs, Laurent Gbagbo explique sa « conception du pouvoir et de son exercice ». « On ne veut pas le pouvoir pour le pouvoir, dit-il. On veut le pouvoir pour servir le peuple. Je ne veux plus que de sang soit versé, je ne veux pas d'une guerre en Côte d'Ivoire qui peut s'étendre aux pays voisins ». Une allusion à des troubles sous-régionaux qui n'est pas innocente, à l'heure ou la Cedeao et l'UA s'interrogent sur l'opportunité d'une intervention militaire contre le régime illégitime de Gbagbo.

Enfin, le président sortant a voulu ouvrir la porte au dialogue, à sa manière, en proposant d'accueillir « un comité d'évaluation sur la crise postélectorale », dont la mission serait « d'analyser objectivement les faits et le processus électoral, pour un règlement pacifique de la crise ». Il serait dirigé par « un représentant de l'Union africaine » et comprendrait, entre autres, des représentants de la Cedeao, de l'ONU, des États-Unis (qui viennent d'établir une interdiction de visas contre Gbagbo et une trentaine de ses proches), de l'Union européenne, de la Russie, de la Ligue arabe et de la Chine ainsi que « des Ivoiriens de bonne volonté » (sic).

Seul problème : le président sortant est totalement isolé sur la scène internationale et n'est plus reconnu. Sa contre-offensive diplomatique a donc peu de chance d'aboutir. Pas plus que sa proposition faite à Ouattara et à ses proches de garantir leur liberté. « Je demande aux personnalités qui se trouvent à l'hôtel du Golf de regagner leur domicile (...), elles sont libres de leur mouvement », a-t-il affirmé. Mais qui prendra encore prendre le risque de le croire ?


source Jeune Afrique
s
22 décembre 2010 19:49
Citation
aurored a écrit:

Là où l'ONU a encore un rôle encore plus critiquable, c'est que le président de cette fameuse commission électorale indépendante - qui, en réalité, n'avait d’indépendante que le nom - Monsieur Bakayoko, à peine avait-il quelques résultats partiels, s’est enfui à l'Hôtel du Golf… Tout cela est une farce ! Les Nations Unies couvrent cette ouattaresque pantalonnade et c'est très grave ! Cela s'apparente à un vol et un cambriolage de voix d’Ivoiriens par Monsieur Ouattara, malheureusement téléguidé par l'extérieur…


Côte d'Ivoire: La CEI empêchée de dévoiler les premiers résultats provisoires par des pro-Gbagbo

Christophe Boisbouvier / Cyril Bensimon, RFI

1 Décembre 2010

Journée à rebondissement ce mardi 30 novembre 2010 à Abidjan autour de la Commission électorale indépendante (CEI) chargée d'annoncer le résultat du second tour de la présidentielle. En fin de journée, la presse a même pu assister à une altercation entre les deux membres de la CEI représentant le FPI du président Gbagbo et le président de la Commission venu pour livrer les résultats de trois provinces. Aucun résultat n'a finalement été donné mardi, et un nouveau rendez-vous a été annoncé pour ce mercredi matin. Rappelons que la CEI a jusqu'au 1er décembre au soir pour donner le résultat provisoire du scrutin. Un résultat qui devra être alors confirmé par la Cour suprême ivoirienne.

A ce stade, deux questions : 1 - La CEI pourra-t-elle proclamer les résultats ? 2 - Pourra-telle le faire en direct, sur les antennes de la Radio-télévision ivoirienne (RTI), comme lors du premier tour ? Mardi matin, soudainement, le studio de la RTI installé à la Commission a été démonté.

Mardi, à défaut du résultat de leur vote de dimanche dernier, les téléspectateurs ivoiriens ont eu droit à la diffusion à intervalle régulier d'informations relayant les arguments développés depuis dimanche soir par le camp présidentiel : un reportage sur une femme martyrisée par les Forces nouvelles à Korhogo, une conférence de presse d'observateurs africains affirmant que, dans la zone sous contrôle de l'ex-rébellion, aucun standard démocratique n'a été respecté, et une déclaration du porte-parole de Laurent Gbagbo réclamant l'invalidation des procès-verbaux de vote dans trois régions du nord.

Le RHDP réplique que tout cela n'est que pure intoxication. Il se dit serein, et sûr que les résultats, lorsqu'ils seront annoncés, consacreront Alassane Ouattara comme nouveau président de la Côte d'Ivoire. Il accuse son adversaire d'être dans une stratégie d'obstruction à la CEI, et de vouloir confisquer le pouvoir.

Quant à la communauté internationale, elle commence à donner de la voix. A deux reprises, ce mardi, Youn-jin Choi s'est rendu au siège de la CEI pour l'encourager à poursuivre son travail de compilation des résultats et à résister aux pressions. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a appelé les Ivoiriens à laisser publier les résultats et à agir pacifiquement. La Cédéao les a exhortés à « maintenir la paix dans cette période très critique ». Le Parti socialiste français, membre de l'internationale socialiste - comme le parti de Laurent Gbagbo, a appelé « chacun à la responsabilité et au calme ».

Une journée sous haute tension

En Côte d'ivoire, quelle soit nationale ou internationale, la presse a, tout au long de la journée de ce mardi, été prise à témoin par les deux camps, quand elle n'a pas fait l'objet de tentatives d'instrumentalisation. Le récit de cette journée sous haute tension.

Dans la soirée mardi, le service de communication de la CEI, la Commission électorale indépendante, a invité les journalistes à venir assister à la lecture de nouveaux résultats provisoires par le porte-parole de la Commission électorale. Tandis que Bamba Yacouba s'apprêtait à livrer les chiffres de trois régions, il en a été empêché par deux commissaires de la CEI représentant le Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo qui lui ont pris ses papiers des mains avant de les déchirer au motif que ces résultats étaient « faux » car n'ayant pas été « consolidés », thèse démentie par Bamba Yacouba.

Contrairement au premier tour et à la veille, la CEI n'a pas pu délivrer ces résultats en direct sur les antennes de la télévision nationale, dont les équipes présentes sur son site central à Abidjan avait plié bagages le matin-même. Au journal de 20H00, le superviseur des équipes de la RTI à la CEI justifiait cette décision par le souci de réduire le coût de la liaison satellite dédiée à la CEI, louée 24 heures sur 24 pour les besoins de prises d'antenne trop sporadiques. François Kouakou précisait que ses équipes étaient prêtes à revenir quand la CEI le leur demanderait pour annoncer des résultats. Dans la journée, les deux camps ont organisé des conférences de presse, le RHDP pour dénoncer la « logique de confiscation du pouvoir par Laurent Gbagbo », la majorité présidentielle pour donner la parole à des victimes d'exactions lors du second tour en ex-zone rebelle.
c
22 décembre 2010 21:02
Citation
aurored a écrit:
je suis pour la reprise des élections et quelle soit faite de façon très claire même si elle doit prendre du temps. et après cela le candidat qui en sortira sera le gagnant .

car la situation est telle que , ce n'est plus une rivalité entre deux présidents qui cherche une légitimité mais c'est maintenant une crise profonde en deux clans et qui dit clans dit population.

et si des gens veulent imposer l'un des deux actuellement (alassane qui est le candidat que la communauté internationale souhaite) se serait ouvrir une porte à la guerre civile car l'autre population se sentira lésé.

et ben mon cher salmones je ne suis ni pou l'un ou l'autre mais je suis pour la paix dans mon pays la Cote d'ivoire
et je pense que la paix ne sera là que si les élections sont refaites.

Ton pays ma chère est le joujou des élites franc-maçonne française, un pays sous tutelle française, si ce n'est pas une influence des loges maçonique, c'est celle de grand groupe français.

Vos dirigents ne sont rien de plus que des larbins, Gbagbo le franc-maçon ou Ouattara le sous-fifre du FMI, c'est la même chose, une belle brochette de pantins qui s'enrichit sur le dos du peuple ivoiriens, et voilà que les 2 se bouffent la gueule pour être au poste de dictateur de la république ivoirienne au détriment du peuple, et bien oui, puisqu'ils s'en foutent du peuple ivoiriens, déjà une trentaine de mort depuis le pseudo verdict des éléctions. Un pays au bord de la guerre civile, tout ça parce que ce pays à encore les mains liée par la france-à-fric.

L'indépendance se gagne par le peuple et non pas en attendant que des dictateurs, employé de la république française vous la donne.

Malheureusement, les pays d'afrique noire qui ont des dirigents révolutionnaire et qui veulent s'en sortir par eux même et en arréter avec la france-à-fric sont liquidé, comme Patrice Lumumba ou Thomas Sankara.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 25/12/10 11:26 par chtichleuh.
Ex-Ouarza
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook