Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
La corruption peut saper le développement économique.
a
28 février 2005 14:15
Selon un nouveau rapport publié par l'Agence des
États-Unis
pour le développement international (USAID), la corruption endémique
est
l'un des principaux facteurs d'aliénation entre les citoyens et leurs
dirigeants et institutions politiques.

Sujet considéré comme tabou il y a seulement dix ans au sein de la
communauté des donateurs, la corruption est devenue un dossier
important
de la politique étrangère des États-Unis, a déclaré, le 16 février, Mme
Barbara Turner, une responsable de l'USAID, devant le Comité
consultatif
sur l'aide bénévole à l'étranger.

Ce comité, qui associe le gouvernement des États-Unis et des
organisations
privées bénévoles impliquées dans le secours humanitaire et l'aide au
développement, se réunit trois fois par an.

Selon le rapport de l'USAID présenté par Mme Turner durant la réunion,
les
peuples du monde entier rejettent l'idée selon laquelle la corruption
est
inévitable. L'USAID définit la corruption comme un abus de pouvoir en
vue
d'obtenir des gains privés.

L'USAID a mis au point une stratégie de lutte contre la corruption
comprenant la promotion d'une prise de conscience du problème qui sévit
non seulement dans les États déchus, mais aussi dans des pays « pourvus
de
systèmes financiers sophistiqués », a affirmé Mme Turner.

Cette stratégie consiste également à s'attacher à aider les pays
pauvres à
mettre en place des mécanismes transparents d'engagement des dépenses
et
d'audit, et à faire respecter leurs lois contre la corruption.

L'USAID est également en train de développer sa capacité de réagir
rapidement à toute allégation de corruption dans les pays en
développement, a précisé Mme Turner.

L'USAID est en train de former du personnel à la détection des signes
de
la corruption au sein des gouvernements et des organisations qui
reçoivent
des fonds d'aide au développement des États-Unis.

La plupart des missions de l'USAID à l'étranger ont exprimé le désir
d'étendre leurs programmes anticorruption, affirment les auteurs du
rapport de l'USAID.

L'Agence souhaite en outre apporter un plus ferme soutien aux médias
locaux qui abordent le thème de la corruption, sans mettre les
journalistes en danger.

Dans son rapport, l'USAID affirme vouloir accorder une attention
particulière à la participation des femmes à la lutte contre la
corruption
et à leur accès aux ressources publiques, particulièrement dans les
domaines de la santé et de l'éducation. Elle souhaite également étendre
les stratégies lui permettant de faire face à la corruption aux
échelons
les plus bas des gouvernements.

La corruption des fonctionnaires peu payés, notamment les policiers et
les
enseignants, est en effet un grave problème, a souligné Mme Turner.

Nancy Zucker, directrice exécutive de l'association sans but lucratif
Transparency International USA, a déclaré que lors de sa création, au
début des années 90, son organisation avait dû prouver aux
gouvernements
que la corruption était un problème à la fois économique et moral.

Elle a ajouté que les gouvernements devaient créer le climat adéquat
afin
que les entreprises puissent adopter des procédures transparentes
d'achat.
Cela encouragerait la concurrence et la croissance du secteur privé,
faciliterait le développement de marchés libres efficaces et
l'intégration
des pays en développement aux marchés mondiaux, affirment les auteurs
du
rapport.
signé : moulay abdellah bouskraoui.
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook