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contes traduits de la littérature arabe ancienne 7eme histoire
n
30 décembre 2014 20:10
AL-DAMÎRÎ (1341-1405,XIV°-XV° Siècle).

Le malade et le scarabée

Al Qazwînî1 raconte :
Un homme vit un jour un scarabée. Il se dit :
-« Quelle est la volonté de Dieu de l’avoir créé ? Est-ce pour sa belle forme ou pour sa bonne odeur ?... »
Alors Dieu le Très-Haut l’affligea d’une ulcération que les médecins furent incapables de soigner, si bien qu’il désespéra, lui-même, de guérir.
Mais voici qu’un jour il entendit la voix d’un médecin ambulant, un « turuqî » , proposant à grands cris ses services, dans la rue.
-« Amenez-le auprès de moi, ordonna-t-il, afin qu’il considère mon cas. »
-« Que feras-tu d’un « turuqî », lui rétorqua-t-on, alors que les médecins les plus habiles n’ont rien pu faire pour toi ? »
-« Il me le faut absolument, affirma le malade. »
On l’amena .
Lorsque le médecin ambulant vit l’ulcération, il demanda qu’on lui apportât un scarabée.
Les assistants se mirent à rire.
Le malade se souvint alors des propos qu’il avait tenus un jour en voyant le scarabée. Il leur dit :
-« Apportez-lui ce qu’il demande, il connaît bien son métier . »
Ils lui apportèrent le scarabée. Le médecin le brûla et répandit ses cendres sur l’ulcération. Et celle-ci guérit, avec la permission de Dieu Très-Haut.
Le malade dit alors aux assistants :
-« Sachez que Dieu Très-Haut a voulu m’apprendre que la plus vile de ses créatures peut devenir le remède le plus puissant. »
30 décembre 2014 21:32
encore une autre stp Clap
n
1 janvier 2015 19:58
Les Mille et Une Nuits. (XIII°-XIV° Siècle).

1-L’âne et le bœuf.

On raconte qu’une personne possédait un âne qui vivait dans l’oisiveté et un bœuf épuisé par le labeur. Le bœuf se plaignit un jour à l’âne et lui dit :
-« Frère, n’as-tu pas un conseil qui m’aidera à esquiver cette fatigue ? »
-« Fais semblant d’être malade, lui dit l’âne, ne mange pas ton fourrage ; le lendemain, lorsque notre maître te verra dans cet état, il te laissera et ne te prendra pas au labour ; alors tu te reposeras. »
Leur maître, nous confie le conte, comprenant la langue des animaux, entendit leur conversation.
Le bœuf suivit le conseil de l’âne ; le lendemain leur maître vint et remarqua que le bœuf n’avait pas mangé son fourrage ; il le laissa, prit l’âne à sa place et laboura avec lui toute la journée. Celui-ci crut qu’il allait mourir d’épuisement... Il regretta alors son conseil au bœuf.
Lorsqu’il rentra le soir, le bœuf lui demanda :
-« Comment vas-tu, frère ? »
-« Bien, répondit-il, cependant j’ai entendu un propos te concernant, qui m’a alarmé. »
-« De quoi s’agit-il ? » demanda le bœuf.
-« J’ai entendu notre maître dire, lui répondit l’âne, que si le bœuf devait rester malade, il faudrait l’égorger pour qu’il ne perde pas de sa valeur. Je te conseille donc de reprendre tes habitudes et de manger ton fourrage pour éviter que ce grand malheur ne t’arrive. »
-« Tu as raison, lui répondit le bœuf. »
Et il se mit tout de suite à sa mangeoire.
Entendant cela, leur maître éclata de rire.

Moralité : Celui qui a peu d’esprit commet des actes qui peuvent se retourner contre lui.
 
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