Mohamed était heureux de son sort, cinq fois par jour, dans ses prières, il n’oubliait pas de remercier Allah de le faire vivre dans cette agréable oasis saharienne où le soleil et l’eau, les palmiers et les fleurs, les animaux et les hommes, lui donnaient déjà un petit aperçu du paradis.
Tous les matins, avant que la chaleur ne soit trop intense, il empruntait le chemin qui le menait jusqu’à la palmeraie, jusqu’à SON jardin. Entouré de palmes sèches qui empêchaient l’avancée du sable, le jardin de Mohamed était installé autour d’un puits ; de nombreux et beaux légumes poussaient là, bien irrigués, et protégés de l’ardeur des rayons du soleil par les larges feuillages des hauts palmiers des alentours. Si l’on ajoute à cela, les chants joyeux des bergeronnettes, des pies-grièches ou des fauvettes, qui se cachaient dans les abricotiers, les grenadiers ou les jujubiers.. on comprend mieux le plaisir que prenait chaque jour Mohamed à venir travailler dans un tel lieu.
Ce matin-là, Mohamed arriva de très bonne heure. Comme à son habitude, il se débarrassa de son burnous et de sa gandoura avant de se diriger vers le puits.. il accomplissait ces gestes machinalement, sans penser à grand-chose. Mais soudain, quand il parvint près des plantations, il poussa un cri de surprise !..
La moitié de ses plants de tomates avaient été délestés de leurs fruits et les pieds s’étalaient lamentablement sur le sable sec ! On était venu dans la nuit voler sa récolte ! La surprise fit aussitôt place à la colère et Mohamed jura en prenant Dieu à témoin que le coupable ne resterait pas impuni !
Devant une telle désolation, il n’y avait rien à faire. Pour atteindre l’objet de sa convoitise, le voleur avait tout saccagé sur son passage, sans aucun respect pour le jardin. Mohamed aperçut des empreintes sur le sol.. L’homme devait être grand, très grand même car le pied du jardinier ne couvrait que la moitié de la trace laissé dans le sable. Mohamed suivit ces pas le plus loin qu’il put. Malheureusement, ils perdaient au milieu des arbres de la palmeraie..
Que pouvait faire le jardinier ? Continuer à se lamenter, c’était mal le connaître ! Il avait réfléchi. Selon lui, un voleur revient toujours sur le lieu de ses méfaits. Mohamed décida donc de ne pas rentrer chez lui. A la nuit tombée, il se cacherait et ferait le guet.
Comme prévu, quelques heures plus tard, alors que le soleil s’était couché, le jardinier était à moitié dissimulé par un monticule de sable et attendait le « criminel ». ses yeux grands ouverts ne cédaient pas à la douceur de la nuit et le sommeil n’avait pas de prise sur lui.. enfin le croyait-il, car au bout d’un certain temps, il finit par s’endormir.
Un craquement de branchant le réveilla en sursaut. Il aperçut à seulement quelques mètres de lui une énorme silhouette qui se dandinait d’une jambe sur l’autre. Même s’il ne la distinguait que de dos, cette « chose » n’avait rien d’un homme. D’ailleurs, elle levait la tête de temps en temps et semblait humer l’air comme un animal. L’être étrange s’avança dans la lumière de la lune. Mohamed ne le voyait toujours que de dos mais il pouvait maintenant mieux l’observer. Sa tête n’était en fait qu’une épaisse chevelure noire d’où sortaient de chaque côté deux pointes d’oreilles effilées. Le large corps trapu était aussi poilu que celui d’un grand singe. Les bras touchaient presque terre et se terminaient par des mains aux doigts boudinés et griffus. Le monstre avait de courtes jambes arquées et d’énormes pieds qui semblaient recouverts d’écailles !
Mohamed se souvint alors des histoires que lui racontait son grand-père. Ce que ses yeux effrayés fixaient là, à ce moment précis, avait tout l’air d’un.. d’un ghoul ! Oui, un ghoule, cet ogre malfaisant dont parlaient les anciens et qui, par le passé, hantait les jardins !
La créature s’approcha des plans de tomates, enfonça ses griffes dans les fruits mûr et en dévora bien une dizaine. Puis, sans raison, s’enfuit et disparut dans l’obscurité de la palmeraie.
Paralysé par la peur, Mohamed ne bougea pas jusqu’au petit jour.....
Lorsqu’il retrouva ses esprits, il se précipita au village, qu’il traversa en furie :
_ Le ghoule des jardins est revenue ! Le ghoule des jardins est revenue ! criait-il.
Il raconta à tous ce qu’il avait vu. Mais rares furent ceux qui accordèrent du crédit à cette histoires de monstre d’un autre temps.
Mohamed rentra chez lui, déçu de l’attitude des villageois à son égard. Personne ne l’avait cru, personne ne l’aiderait à vaincre le ghoule. Puissant alors dans un courage et une détermination qu’il ne se connaissait pas, il prit une grave décision :
_J’attraperai et je tuerai le ghoule moi-même !
Mohamed était ingénieux et habile. Il lui arrivait de confectionner des collets pour capturer les chacals qui s’introduisaient dans la palmeraie. « Le même piège, plus gros et plus solide, devrait suffire pour attraper la bête », se dit-il. Et, malgré la chaleur qui régnait cet après-midi-la, il se rendit dans son jardin et prépara son piège. Il doubla et même tripla l’épaisseur des cordes, prit mille précautions pour masquer l’astucieux mécanisme qui, il n’en doutait pas, emprisonnerait à coup sûr l’être malfaisant. Puis, à nouveau caché, il attendit la fin du jour. Il se sentait prêt. Cette fois, il avait à côté de lui son boussaadi, son solide couteau à manche de corne et à la lame si tranchante, que son père lui avait offert il y avait des années.
La nuit avait enveloppé le désert depuis longtemps déjà, et Mohamed avait succombé à la plénitude du sommeil lorsque… Clac ! tels des fouets, les cordes heurtées par les pieds du ghoule se tendirent ! Dans le même mouvement, elles lièrent ses jambes et il tomba lourdement sur le sol ! Un hurlement de douleur à glacer le sang se répandit dans toute la palmeraie.
Mohamed saisit alors son poignard et se précipita hors de sa cachette. Mais ..
mince je viens d'ariver j'ai pu lire les histoire tranquillement mais voila à devoir attendre comme tout le monde la suite de ses merveilleurses histoires
Mais.... les puissantes griffes de la créature eurent vite fait de couper les liens qui le retenaient. Et le jardinier n’eut pas le temps de parvenir et se perdait déjà dans la nuit noire.
Mohamed était désespéré. Le piège qu’il avait imaginé n’avait résisté que quelques secondes ! Et son plan n’avait réussi qu’à dévaster l’autre moitié de ses plantations !
Il n’avait plus qu’à rentrer chez lui !
Le lendemain, Mohamed reprit le chemin de son jardin, certain d’une chose : le ghoule ne le laisserait plus en paix ! Perdu dans ses pensées, le jardinier ne se souciait guère de l’individu qui boitillait sur la route étroite. Il le heurta par mégarde.
_Milles pardon, s’excusa Mohamed revenu à la réalité.
_Je vous cherchais, dit curieusement l’homme dont la taille était impressionnante. N’êtes-vous pas celui qui a découvert le ghoule ?
_Euh.. oui, hésita à répondre Mohamed.
_Il faut pardonner l’incrédulité des villageois, continua l’inconnu. Ils se refusent à admettre ce qu’ils ne comprennent pas. Moi, je peux vous aider. Vous croyez aux esprits et à la magie, n’est-ce pas ? Une Seh-Hara campe justement non loin d’ici, à l’ouest de la palmeraie.. Allez la consulter de ma part, elle saura comment agir. ....
je parie k'elle est getille la pauvre créature pi on se demande mm pas pourkoi elle vient patauger chak soir au jardin de mohamed p-e k'elle a besoin d'aide
voici la suite de l'histoire et sa fin et ce sera aussi la fin de ce merveilleux livre bientot je vous conterai d'autres histoires d'un autre livre insha allah
...
L’homme n’attendit pas de réponse. Il quitta Mohamed en le saluant de la main et reprit la route tout en claudiquant.
Le jardinier reprit sa route lui aussi. Mais il ne cessait de réfléchir : « peut-être est-ce la solution ? Seuls les maléfices peuvent venir à bout d’un être maléfique ! » Et sans vraiment s’en rendre compte, il se dirigea vers l’ouest. Au détour d’une dune, il aperçut en effet une tente, plantée au flanc de la colline de sable. Une femme se tenait assise, à l’ombre de la toile. Mohamed se présenta et expliqua les raisons de sa visite.
_ Je connais le ghoule des jardins, répondit la Seh-Hara. Tu as de la chance, je viens de fabriquer de l’écume de lune.. C’est une préparation rare et il t’en coûtera quelques pièces d’or. Mais cette potion te permettra d’anéantir le monstre. Il suffira d’en déposer sur l’une de tes tomates et la magie opérera. Mais attention, tu ne dois pas être présent, car la magie est puissante et pourrait te détruire !
Mohamed était convaincu. Mais il n’avait pas sa bourse sur lui. Il fit promettre à la Seh-Hara de ne pas vendre la fiole à quiconque et sui dit qu’il reviendrait le soir même avec l’argent.
Il tint parole, rapporta une pleine bourse de pièces d’or et récupéra la potion juste avant la tombée de la nuit. Il courut jusqu’à son potager, versa le précieux liquide sur non pas une, mais vingt tomates, pour plus d’assurance, et retourna chez lui, suivant ainsi les consignes de la magicienne.
La première tentative fut la bonne. Du village, on entendit au beau milieu de la nuit, un cri terrible, puis plus rien. Lorsque, au matin, les villageois accompagnèrent Mohamed à la palmeraie, ils découvrirent des empreintes de pas gigantesques, une vingtaine de tomates éventrées, mais aucune trace du voleur. Pour le jardinier, la mort du monstre ne faisait aucun doute. La magie était si puissante que le ghoule s’était littéralement volatilisé !
Les jours suivants, Mohamed ne reçut plus de visite nocturne. Chaque matin, il regagnait son jardin et se félicite de voir pousser sans soucis fruits et légumes.. même si cette tranquillité lui avait coûté une petite fortune.
La mésaventure de Mohamed et son heureux épilogue furent connus de tous. On en fit une fable que l’on joua sur les places du marché. Un jour, une représentation eut même lieu devant le cheikh Omar et sa cour. L’assistance se passionna pour cette histoire extraordinaire. Seul un couple de bédouins n’avait pas prêté attention aux conteurs et aux acteurs. La femme, d’allure ordinaire, portait un chapelet de petits flacons colorés. L’homme, incroyablement grand, boitait en marchant et serrait sur sa poitrine un grand sac d’où s’échappaient une drôle de perruque sombre et.. un costume d’écailles !
dites moi qqun a des nouvelles de rifia? ca fait longtemps la kou meme. j'espere que ce n'est pas trop grave et qu'elle est seulement occupé par le ramadan....