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Le Congrès américain adopte un calendrier de retrait de l'Irak
S
2 mai 2007 12:35
Le Congrès américain a adopté, jeudi 26 avril, la version définitive d'un projet de loi liant le financement de la guerre en Irak à un retrait des troupes à partir du 1er octobre, en dépit de l'assurance que le président George W. Bush y mettra son veto.

Le texte, adopté de justesse (218 voix contre 208 à la Chambre des représentants, puis 51 voix contre 46 au Sénat), débloque une enveloppe de plus de 124 milliards de dollars, principalement destinée au financement des opérations militaires en Irak et en Afghanistan. Il exige notamment que le redéploiement des troupes américaines débute au plus tard en octobre et intègre l'objectif, non contraignant, d'un retrait de l'essentiel des troupes de combat au 31 mars 2008.

"UN PLAN POUR MENER CETTE GUERRE À SA FIN"


Au total, quatre élus appartenant au Parti républicain du président Bush (deux à la Chambre des représentants et deux au Sénat) ont apporté leur soutien au texte démocrate. A la Chambre des représentants, le texte a été adopté après un débat houleux, qui a opposé les démocrates, majoritaires, aux républicains, qui n'ont pas hésité à employer des mots comme "déroute" ou "reddition". "Les sacrifices supportés par nos militaires et leur famille exigent mieux que les chèques en blanc demandés par le président, ils exigent un plan pour mener cette guerre à sa fin", a rétorqué la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, appelant le président à promulguer le texte.


Pour appuyer leur démarche, les démocrates n'ont pas manqué de signaler un nouveau sondage pour NBC et le Wall Street Journal, selon lequel 55 % des Américains sont favorables à un calendrier de retrait. Une preuve, selon Mme Pelosi, qu"il y a un désir généralisé d'une nouvelle direction" pour la conduite de la guerre en Irak.


La Maison Blanche savait que ce texte, annoncé de longue date, avait de très fortes probabilités d'être adopté. Elle a tout de même tenté d'intervenir à la dernière minute. Ainsi, David Petraeus, commandant de la Force multinationale en Irak, est arrivé à Washington quelques heures avant le vote, pour rendre compte de la situation sur place. Le discours qu'il a prononcé, demandant plus de temps et soulignant le progrès des forces de la coalition, n'a toutefois pas suffi à influencer le résultat du vote.


"UN VOTE POUR L'ÉCHEC EN IRAK"


La Maison Blanche devrait recevoir le texte la semaine prochaine, soit près de quatre ans, jour pour jour, après le fameux discours prononcé par George Bush sur un porte-avions, devant une bannière marquée de la phrase "Mission accomplie". Quelques minutes à peine après l'annonce de l'adoption du texte, Dana Perino, porte-parole de la présidence, a déclaré que les parlementaires avaient "voté pour l'échec en Irak, et [que] le président [mettrait] son veto à ce projet de loi". Dès lors, de nouvelles négociations devraient s'ouvrir afin de trouver un moyen de débloquer les fonds réclamés par le Pentagone sans devoir passer par une nouvelle bataille parlementaire.

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Le dirigeant d'une prison américaine en Irak arrêté pour avoir "aidé l'ennemi"

William Steele, dirigeant de la prison de Camp Cropper, à Bagdad, a été arrêté pour avoir"aidé l'ennemi" et eu des relations "inappropriées" avec deux femmes, selon l'armée américaine. "Le lieutenant-colonel Steele est accusé d'avoir aidé l'ennemi en fournissant un téléphone portable non surveillé à des détenus", a expliqué l'armée, ajoutant qu'il est également soupçonné d'avoir "fraternisé avec la fille d'un détenu, (...) accordé des privilèges à une interprète pour maintenir avec elle une relation inappropriée", et conservé illégalement des documents classifiés. L'officier se trouve actuellement au Koweït, selon un porte-parole de l'armée, "en attendant son audition selon l'article 32". Il s'agit là de l'équivalent militaire de la procédure judiciaire civile américaine, destinée à examiner si les accusations sont suffisamment sérieuses pour entraîner une mise en examen et un procès. – (Avec AFP.)

Source : [www.lemonde.fr]
 
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