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Conflit autour du Sahara Occidental - Le curieux soutien de Gbagbo à...
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2 janvier 2007 22:21
Je vous met un article du journal Africain "le Patriote" concernant la position de la cote d'ivoire sur le conflit du sahara Occidental.

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Le Sahara Occidental relève du Royaume du Maroc. C’est la leçon qu’on peut tirer du vote de l’Assemblée générale des Nations Unies du 14 décembre 2006.



Ce territoire est revendiqué par le Maroc comme faisant partie intégrante du Royaume chérifien. Mais, l’Algérie s’oppose à cette revendication et souhaite une indépendance pour ce territoire. Depuis plus de 32 ans, cette crise perdure et plusieurs tentatives de solution n’ont pas abouti. C’est ainsi que le 14 décembre dernier, l’écrasante majorité des États membres de l’ONU ont rejeté, lors d’un vote, le projet algérien d’indépendance du Sahara occidental. Désaveu pour le pays de Boutéflika puisque 91 pays se sont abstenus de voter en faveur de l’Algérie, 31 autres ont préféré ne pas participer au vote. L’ensemble des pays arabes et islamiques, l’écrasante majorité des pays Africains et de nombreux États Européens et latino-américains, ont refusé de soutenir la proposition algérienne.


En Afrique, la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo est l’un des rares pays à soutenir l’Algérie dans son plan qui frise le morcellement du royaume chérifien. Curieux pour un chef d’État qui connaît une situation similaire dans son pays et qui dénonce non seulement la partition, mais les ingérences extérieures. Même le Libéria et le Kenya initialement partisans de ce projet ont retiré leur soutien à l’Algérie lors du vote du 14 décembre pour rejoindre la majorité renforcée des États membres de l’ONU. Concernant toujours le continent Africain, trente et cinq États n’ont pas adhéré à la démarche algérienne. Au niveau de la CEDEAO quinze ont rejeté le projet algérienne.


Seuls deux États dont la Côte d’Ivoire sont allés dans le sens d’Alger. Dans les milieux diplomatiques, on s’étonne du changement brusque et presque brutal, de trajectoire de la Côte d’ Ivoire, connaissant les relations de fraternité décennales bâties par Félix Houphouët-Boigny et Hassan II. La position de Laurent Gbagbo est une négation de ces relations, pis une contradiction de l’histoire. Car, même si la diplomatie enseigne qu’ « un État n’a pas d’amis, mais des intérêts à préserver », l’on s’interroge sur les calculs qui ont bien pu militer en faveur d’un tel revirement.
L’Europe, pour sa part, a manifesté un sursaut en faveur du Maroc avec 21 abstentions. A la maison de verre de New York, sur les membres du conseil de Sécurité de l’ONU, 9 membres dont 3 permanents ont voté l’abstention, renouvelant ainsi leur confiance, aux efforts du Secrétaire général Kofi Annan et de son envoyé personnel dans la région.
L’abstention ou la nom participation de 122 pays soit les deux tiers des membres de l’ONU constitue une distanciation claire et nette de l’approche passéiste et de division de l’Algérie.
Le Maroc qui prône plutôt une autonomie du Sahara Occidental à l’intérieur du Royaume Chérifien se voit ainsi conforté dans ses positions.


Ce ralliement surprenant d’Abidjan à Alger, est le deuxième couac de la refondation avec le Maroc. On se souvient, courrant février 2005, des émissaires du Président Laurent Gbagbo, dont le vice-président du Front Populaire Ivoirien (FPI) Sangaré Aboudrahamane, s’étaient rendus à Rabat en vue de rencontrer le roi Mohamed VI. Selon l’agence officielle de presse du royaume chérifien, la MAP, l’entretien avait pour but de demander au souverain marocain “ de bien vouloir mener les efforts de médiation appropriés pour la résolution de la crise dans ce pays frère ”. Les autorités ivoiriennes avaient démenti une telle demande de médiation, et réitéré leur totale confiance en Thabo Mbeki. Le Maroc avait rappelé son ambassadeur à Abidjan, “ dans l’attente d’explications ” et s’était étonné de la mauvaise foi du gouvernement ivoirien.
En dépit des démentis formels d’Abidjan, par le biais d’un communiqué de la présidence de la République, cette initiative sous-marine avait brouillé les tentatives de règlement du conflit proposées par l’Afrique du Sud, source d’inspiration du régime d’Abidjan.



Charles Sanga
 
Emission spécial MRE
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