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confessions de certaines références de l'acharisme
21 novembre 2010 14:28
Confessions


Certaines grandes références Ash’arites ont fait l’aveu à la fin de leur vie, que les sciences du Kalâm41 étaient plus maléfiques qu’autre chose et qu’elles les avaient fait tourner en rond tout au long de leur parcours, pour les faire sombrer au bout du compte dans le doute et le désarroi. Il leur aurait été si simple cependant de suivre la lumière de la Révélation, qui ne s’oppose nullement à la raison, lorsque celle-ci est saine. En sachant, qu’il vaut mieux tirer leçon des autres que de devenir une leçon pour les autres, voyons quelle expérience nous offre, toutes ces têtes pensantes en commençant par leur chef de file :

• Abû el Hasan el Ash’arî (m. 324 h.)
déclare en introduction à son dernier livre qui prend ainsi la forme d’un testament : « L’opinion à laquelle nous adhérons et la religion à laquelle nous croyons, est celle qui consiste à s’accrocher au Livre de Notre Seigneur

41 Le Kalâm consiste à chercher à percer les mystères qui sont liés au divin uniquement par la raison et au détriment de la Révélation. En cela, il a énormément d’affinité avec la théologie chrétienne, car tous deux s’inspirent du raisonnement philosophique grec.

Tout-puissant, à la Tradition de notre Prophète (), et aux annales rapportées des Compagnons, de leurs Successeurs (Tâbi’în), et des grandes références traditionalistes. Nous nous retranchons derrière ces enseignements. L’opinion d’Abû ‘Abd Allah Ahmed ibn Hanbal –qu’Allah illumine son visage, l’élève en degré, et le comble de la meilleure récompense – est la nôtre, et celle de ses adversaires est contre la nôtre. Il est le noble Imam, le chef parfait, par lequel Allah dévoila la vérité, dissipa les ténèbres, montra la voie, et brisa l’innovation des hérétiques, l’égarement des égarés, et le doute des sceptiques. Qu’Allah comble de Sa Miséricorde cet Imam devancier, illustre, encensé, et magnifié, et tous les Imams des musulmans… »42

• Abû el Ma’âli el Juhaïnî (m. 478 h.),
l’un des plus grands experts du Kalâm, s’est exclamé un jour devant ses disciples : « Mes amis ! Ne vous intéressez pas au Kalâm, si j’avais su un jour qu’il allait me faire devenir ce que je suis devenu aujourd’hui, je n’y aurais jamais touché. »43 Il a dit également : « Si je

42 El Ibâna fî Usûl e-Diyâna. Sheïk Hammâd el Ansârî est l’auteur d’une recherche où il démontre que non seulement Abû el Hasan est bel et bien l’auteur d’el Ibâna mais qu’il fut l’un des derniers si ce n’est le dernier de ses ouvrages. [Voir : Rasâil el ‘Aqîda de Hammâd el Ansârî (p.61-108)]
43 Voir : el Munazhzham (9/19), Talbîs Iblîs (p. 98)
.

pouvais revenir en arrière, je ne toucherais jamais au Kalâm. »44 Avant de mourir, il recommanda à ses enfants réunis autour de lui : « Est-ce que vous connaissez quelqu’un de plus éclairé que moi dans les sciences du Kalâm ?
- Non ! Répondirent-ils.
- Pouvez-vous donc douter de mes paroles ?
- Non !
- Je veux vous faire une recommandation, l’acceptez-vous ?
- Oui !
- Accrochez-vous aux enseignements des traditionalistes, car j’ai vu que la vérité était de leur côté. »45

Juste avant de rendre l’âme, il fit l’aveu :
« J’ai lu cinquante mille fois cinquante mille ouvrages. J’y ai laissé les adeptes de l’Islam et leur religion ainsi que leur savoir littéraliste (ou exotérique). Je me suis embarqué dans un océan immense et je me suis rempli du savoir interdit par les musulmans. Mon but, c’était la recherche de la vérité alors que j’avais peur tout au long de mon parcours de suivre les autres aveuglément. Aujourd’hui, je reviens à la vérité. Accrochez-vous donc à la religion des grands-mères ! Au moment de quitter

44 Siar A’lâm e-Nubala (18/473).
45 Talbîs Iblîs (p. 98).

ce monde, voici mes dernières paroles : il n’y a de dieu digne d’être adoré en dehors d’Allah ! Malheur à el Juwaïnî ! »46

• Abû Hâmid el Ghazâlî (m. 505 h.) serait mort avec Sahîh el Bukhârî sur les bras.47
Il fut pourtant au cours de sa vie, passionné par le Kalâm et la philosophie, il est même considéré comme le premier à avoir introduit la logique grecque dans la matière d’Usûl el Fiqh. Mais cette passion démesurée l’a fait sombrer dans le désarroi et le scepticisme, c’est pourquoi à la fin de sa vie, il se pencha sur l’étude du Hadith à travers le recueil d’el Bukhârî et de Muslim. Il est passé auparavant par plusieurs phases dont notamment le soufisme ; il a même écrit deux réfutations contre le Kalâm et la philosophie qui porte pour titre : Tahâfut el Falâsifa et Iljâm el ‘Awâm. 48

• Abû el Fath, Mohammed ibn ‘Abd el Karîm e-Shihristânî (m. 548 ou 549 h.) est l’auteur de ces paroles : « Accrochez-vous à la religion des grands-

46 El Munazhzham (9/19), Talbîs Iblîs (p. 98).
47 Voir : l’introduction de : Qâ’ida fî e-Rad ‘alâ el Ghazâlî fî e-Tawakkul d’ibn Taïmiya (p. 101), recension du Docteur ‘Alî Shibl.
48 Voir sa biographie dans Siar A’lâm e-Nubala (20/286).

mères, car c’est le meilleur cadeau que vous pouvez avoir. » Il reconnut même dans deux vers devenus célèbres, qu’en fin de parcours, la philosophie et le Kalâm conduisaient au scepticisme. 49

• Fakhr e-Dîn e-Râzî (m. 606 h.) dénonça le Kalâm de sa plume à la fin de sa vie, en disant notamment : « j’ai contemplé les différentes méthodes du Kalâm et celles de la philosophie, mais je n’ai pas vu qu’elles guérissaient les coeurs malades ni qu’elles étanchaient la soif. Je me suis alors rendu compte que le chemin le plus proche était celui du Coran… Or, celui qui prendra le chemin par lequel je suis passé, pourra savoir ce que je sais aujourd’hui. »50
Il a déclaré également : « Celui qui s’en tient à la voie des grands-mères, sera le grand gagnant. »51
• Mohammed el Khûnjî (m. 646 h.), était l’un des Imams du Mantiq (la logique grecque) à son époque.
Pourtant, avant de mourir, il a eu les paroles suivantes : « Je meurs alors que je ne sais rien si ce n’est que le « possible » dépend de l’

49 Voir : Nihâya el Aqdâm (p. 3-4).
50 Voir : Siar A’lâm e-Nubala (21/501).
51 El Bidâya wa e-Nihâya (13/55).

« impossible »… si l’on sait que la dépendance est une qualité négative, hé bien je meurs en ne sachant rien. »52

• ‘Abd el Hamîd ibn ‘Îsâ el Khasrû Shâhî (m. 652 h.) fut l’un des plus fervents disciples de Fakhr e-Dîn e-Râzî,
mais il sombra dans le doute et le désarroi comme peuvent en témoigner ses paroles de détresse qui s’adressent à un autre savant notable : « Quelle est ta croyance ?
- Celle des musulmans !
- Tu es à l’aise en me disant cela ? Tu en es convaincu ?
- Bien sûr !
- Hé bien ! Remercie Allah pour ce bienfait immense, car moi par Allah ! je ne sais pas quelle est ma croyance ! je ne sais pas quelle est ma croyance ! je ne sais pas quelle est ma croyance ! » Il s’est ensuite mis à pleurer à tel point que sa barbe en fut mouillée.53

52 Voir : e-Rad ‘alâ el Muntiqiyûn de Sheïkh el Islam ibn Taïmiya (p. 114).
53 e-Rad ‘alâ el Mantiqiyin (p. 327).

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