Ce n`est plus une intention. La France passe à la phase pratique de son attaque armée contre la Côte d`Ivoire. Un hélicoptère de la force Licorne a donné le ton du complot ourdi par l`Elysée. Des minutes durant, l`appareil a survolé la résidence présidentielle de Cocody. Une attitude qui offusque le CNRD qui réagit. La hiérarchie de la force Licorne se démène comme un beau diable. Mais la réalité est là, implacable. Le complot militaire contre la présidence de la République n`est pas une vue de l`esprit. C`est ce que note le Congrès national de la résistance pour la démocratie. Hier, dans une déclaration, la plate-forme de partis politiques et mouvements syndicaux est sortie de ses gongs. Son secrétaire général adjoint, Niamien Messou, a tenu à dénoncer le complot ourdi par la France. C`est que pour le CNRD, trop de signes avant-coureurs confortent la nouvelle donne. Il en va ainsi du " stationnement d`un hélicoptère de l`armée française pendant 20 minutes, ce vendredi 27 octobre 2006, à 10 h 05, au-dessus de la résidence officielle du chef de l`Etat, l`invitation pressante faite aux ressortissants français à quitter le territoire ivoirien avant le 31 octobre, les parades indécentes de soldats français dans les quartiers d`Abidjan et son agglomération, l`activation des réseaux dormants de la rébellion et l`infiltration de la capitale économique par des mercenaires proches de la Licorne. " Autant d`indices qui, selon le Congrès, dénotent de la volonté de Chirac d`attenter à la vie du chef de l`Etat. N`en déplaise au colonel Charles Kersabiec, porte-parole de la Licorne qui dément le complot qui se prépare. " C`est totalement farfelu, ça ne correspond à aucun sens de vérité ", s`est-il défendu hier, dans les colonnes d`un confrère, suite à la mise à nu de la conspiration française par plusieurs quotidiens. Mais personne n`est dupe. D`ailleurs ce jeudi, Djédjé Mady qui entretenait le bureau politique du PDCI a révélé, en des termes à peine voilés, la stratégie militaire qui se concocte, en marge de l`offensive diplomatique contre le chef de l`Etat. " La pression diplomatique et la pression de toute nature doit continuer à se faire ", a insisté le secrétaire général de l`ancien parti unique. Cette rencontre du PDCI, a-t-il situé, vise" à peaufiner l`attitude que nos militants doivent avoir. " Et Djédjé Mady de rappeler que " lors de notre dernière réunion, nous avons eu à décider que par tous les moyens appropriés, nous devons défendre notre liberté et nos droits comme en juillet lors des audiences foraines. " Justement, les partisans de Bédié et Ouattara ont fait montre de violence, s`attaquant aux patriotes qui contestaient la tenue de tribunaux itinérants, au mépris de la loi. En tout état de cause, le PDCI demande à ses militants de se tenir "en alerte maximale, avec la stratégie qui conviendrait le mieux pour atteindre nos objectifs." Voilà donc qui est dit. Un coin de voile se lève sur la chienlit à venir, et qui devrait voir l`entrée en scène des soldats français. Et le CNRD qui ne se laisse pas conter fleurette, met les pieds dans le plat. " Le président français et ses sbires préparent bel et bien un nouveau massacre des paisibles populations ", annonce Niamien Messou, le porte-parole du Congrès des résistants ivoiriens. Des personnalités de la galaxie patriotiques, assure le leader syndical qui s`est exprimé au siège du CNRD à Cocody, sont dans le viseur de la Licorne. Aussi, la structure politique que dirige l`écrivain Bernard Dadié fustige-t-il " ce terrorisme d`Etat et met en garde la force Licorne contre l`effet boomerang de ses agissements. " Le Congrès demande en outre à Chirac de se ressaisir, " à défaut, que le chef de l`Etat français ait enfin le courage de déclarer officiellement ``sa`` guerre à la Côte d`Ivoire. " Il devra alors en assumer toutes les conséquences, prévient le CNRD. Cette dénonciation publique, précisent ses auteurs, est à titre informatif. A cette tribune, Niamien Messou s`est aussi offusqué de l`attitude de l`ambassadeur de France, qui venait d`être reçu par le Président Gbagbo. A en croire André Janier à sa sortie d`audience, l`accusation portée contre l`armée française " est un argument grossier." La réponse du diplomate ne surprend pas Niamien Messou. " L`ambassadeur nous prend pour des gens incapables de déductions, mais nous sommes habitués aux arcanes de la politique sordide de la France ", a-t-il riposté.
sa se voit que dans quelque jours, sa va bouger 
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