Patronne de Public Radio International, Alisa Miller a diagnostiqué en quelques cartes un des grands malaises de l'info, en montrant à quel point la préférence des médias pour une actu people peu coûteuse transforme la vision que les Américains ont du monde.
Alisa Miller est formelle : les Américains n'ont jamais été aussi bien informés… sur Britney Spears ! C'est ce que la directrice de Public Radio International a démontré lors des prestigieuses conférences scientifiques TED. Pour ce faire, elle a tout simplement transposé en carte géographique la place que les médias ont accordé à chaque pays du monde au cours du mois de février 2007. Voici ce que ça donne :
Des Etats-Unis obèses qui monopolisent 79% du temps d'antenne des chaînes d'information, laissant tout juste émerger l'Irak. La Chine, l'Inde et la Russie se partageant 1% du temps d'antenne. Pourtant, c'est bien en février 2007 que le président coréen Kim Jong Il a signé des accords de démantèlement de ses installations nucléaires et que des inondations en Indonésie ont privé 470000 personnes de leur toit…Britney Spears et Paris Hilton mieux couvertes que l'Afrique et l'Asie Mais le véritablement enseignement d'Alisa Miller n'est pas dans la démonstration de l'égocentrisme de l'info américaine. En fait, il suffit qu'elle exclue de ses calculs un seul événement survenu ce mois-là aux Etats-Unis pour que le monde vu par les médias d'outre-atlantique retrouve des proportions plus réelles. Et cet événement, c'est… la mort du mannequin américain Anna Nicole Smith! Cette playmate, décédée d'une overdose, a occupé à elle seule dix fois plus de temps d'antenne que la présentation à Paris des conclusions du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec).
Pour la directrice de Public Radio International, le choix des médias est clair : couvrir les dernières frasques de Britney Spears coûte bien moins cher (et rapporte plus d'audience) qu'entretenir un réseau de correspondants à l'étranger. De fait, exceptés trois mini-bureaux d'une personne à Nairobi, Mombaï et New Delhi, il n'y a pas un seul correspondant permanent de la télévision américaine en Afrique, en Inde et en Amérique du Sud. Un constat partagé par le site Journalism.com qui soulignait en juillet dernier que le budget alloué aux questions internationales dans les journaux américains avait baissé de 46% en trois ans. Seule solution : envoyer Britney Spears ou Paris Hilton en Corée du Nord !
c esst malheureusement trop vrai...en france c est pareil...petetre pas a la memee echelle ms ac un fait mineur mais qui est sur de faire sensation, on occulte des faits d une reelle importance...volontairement
de toute facon on ne voit que ce qu ils veulent bien ns montrer ds les hautes spheres... on est bel et bien manipules par les medias...eh ouais...
ps cependant ce que tu dis k7al'ras c et vrai mais c et parce qu il y a de la demande qu il y a de l offre, y a qu a voir ttes ces personnes accroc a la presse people
les paparazzis ont de beaux jours devant eux... dsl chui sortie un pe du sujet...
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