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CLOCHARDS VAGABONDS ET LAIDEUR HUMAINE
a
11 janvier 2006 14:02
Le journal ALBAYANE a publié aujourd'hui un article sur la ville de SAFI . Le sujet est bon mais le correspondant a tout simplement qualifié les accidentés de la vie de cette ville de clochards , vagabonds et surtout tenez vous bien de lAIDEUR HUMAINE . Journaliste professionnel , j'éprouve une grande colère contre ce canard qui ose qualifié nos compatriotes en ces termes le jour de 'lAid al adha.
Eux n'ont pas eu de chance comme pas mal de planqués !
Aujourd'hui en ce jour de fête JE SUIS UN CLOCHARD,VAGABOND ET LAIDEUR HUMAINE et journaliste aussi !
J' ai envoyé un mail au rédac d'albayane afin de rectifier la bavure . Déontologiquement l'article est condamnable et moralement je suis triste de voir mes confrères graver sans gène leur venin contre les pauvres . Ecrivez à AL BAYANE . Voilà la honte :
Safi : On attend de voir... pour croire (1/10/2006)


Lorsqu¹un ministre se déplace à Safi, cela constitue un événement. Quand il s¹agit de tout un groupe parlementaire accompagné de deux ministres, c¹est une grande évolution. Mais que l¹on se rassure, le cadre était purement politique.
Mais que vient-on faire à Safi ? S¹enquérir des problèmes et attentes de la population locale ? On l¹espère... Faire participer et réconcilier les gens avec la politique ? C¹est de tout v¦u. Faire de la récupération politique à l¹aube des prochaines échéances ? C¹est de bonne guerre. Dans tous les cas, l¹initiative istiqlalienne du 24 décembre est à saluer, eu égard à toutes ces considérations et pourvu qu¹elle soit imitée, sinon surpassée, par des actions similaires d¹autres structures politiques au bonheur et à l¹intérêt de Safi. Après la diplomatie, le tourisme parlementaire peut être révélateur de bien des réalités et d¹évidences mal perçues.
Mais que demande Safi qui ne soit déjà très banal ? Comme bon nombre de contrées semblables, elle ne réclame qu¹un traitement d¹égalité, son droit à l¹investissement public, considérant son poids démographique et sa position de capitale régionale. La carte du Maroc présentée à l¹occasion de ces journées d¹études, par le groupe de réflexion et de proposition sur le développement de Safi, a été très édifiante. Cette carte met en évidence une concentration des efforts publics sur des zones d¹exclusivité : pôles des «grandes villes», axes économiques et Agences régionales de développement. Il en résulte des zones d¹ombre, des régions de non-priorité. Cette dichotomie n¹est pas sans rappeler malheureusement un passé qui nous hante encore. Espérons seulement que ces journées d¹études auront été bénéfiques pour démontrer le bien-fondé des doléances safiotes : port phosphatier, autoroute, université autonome, habitat, tourisme ...
Quant aux interventions des deux ministres vedettes, elles ont tourné plutôt à la leçon de choses. Hormis les évidences énumérées, les paroles des ministres étaient un peu trop rassurantes : Safi va pour le mieux et ne manque de rien, ont-ils martelé à tout bout de champ. Si, pour l¹équipement, le titulaire du portefeuille, moyennant quelque flou, s¹en est pas mal sorti (quoique le sujet mérite qu¹on y revienne), le ministre du Tourisme a sombré, quant à lui, dans une certaine effronterie. Il a répété froidement qu¹il n¹avait rien pour Safi à part un «petit» programme de tourisme sportif (de la pure récupération puisqu¹il n¹y est pour rien ...). Et que pour développer le tourisme local, selon lui, il fallait construire beaucoup d¹hôtels ! Il semble établi que le ridicule ne tuait pas ... Il a fait preuve d¹une assez courte mémoire en omettant son engagement par écrit au Collectif Safi 2010, il y a de ceci seulement deux années, de faire figurer Safi dans le programme succédant au plan «Azur». Alors non seulement il n¹y a rien eu, mais, comble de l¹irritation, le ministre a été oublieux quant aux remerciements dus à Safi d¹avoir contribué «solidairement» au développement de la station «Azur» d¹El Haouzia en accueillant son voisin indésirable : le pénitencier agricole, gênant au passage l¹autoroute... Aussi, et pour la bonne cause, signalons, à qui ne le sait pas encore, que notre ville s¹est vue développer une nouvelle niche de tourisme : elle est devenue la destination prisée des clochards, vagabonds et autres laideurs «humaines» transportés en voyages «organisés», sans retour, depuis 150 km à la ronde. Demandez à l¹ONMT...
A quand un salutaire changement ?

Mohsine Hachkar
B
11 janvier 2006 15:06
on pourrait en vouloir a albayane ce derapage. Je trouve plutot maladroit de traiter les gens de "laideurs humaine" ce n´est pas acceptable. Mais les vrais coupables sont ceux qui organisent les voyages sans retours d´autres villes touristiques vers Safi (ville sans grande valeur tourisitque) pour montrer un maroc plus propre avec moins de mendians, de clochard. Je parle ici de raffle policiere dans les arteres prisés de Marrakech et d´autre ville. J´ai vu de mes propres yeux comment des policiers faisaient monter des mendiants dans une voiture de police, destination inconnu...
i
11 janvier 2006 15:12
Salut Abou Salma

"elle est devenue la destination prisée des clochards, vagabonds et autres laideurs «humaines» transportés en voyages «organisés», sans retour, depuis 150 km à la ronde. Demandez à l¹ONMT..."

Je crois que l'auteur parle d'une réalité: Chaque fois que Notre Roi Glorifié visite Marrackech, les déséquilibrés mentaux tainant dans la ville sont transportés à Safi, idem à chaque festival à Eljadida, et depuis qu'essaouira s'est trouvée une carrière touristique, nous accueillons les déséquilibrés essaouiri
Ces déséquilibrés, qu'on ne veut pas traiter sont jetés à l'entrée de la ville, dans les cafés on s'amuse à identifier un déséquilibré mental (à quelle date de visite royale de marrackech, ou quel autre événement jovial doit on le plaisir de l'avoir compté des notres)

les voyages organisés des déséquilibrés mentaux et des mendiants isolés sont une réalité depuis que notre regretté roi Hassan 2 a eu la condescendance d'être mécontent de la ville et de ses habitants

Une personne sensée trouvera ce que je dis incroyable, mais l'insensé est la chose que les safiots partagent...
imad
h
11 janvier 2006 15:29
Bonjour,
je ne savais pas que cette pratique honteuse de déplacements forcés des mendiants se faisait toujours!
le dérapage du journaliste est regrettable car son article pointait bien les difficultés que connait Safi pour se développer.
j
11 janvier 2006 15:43
Pour Abou Salma.
Ton post tres humain et ta reaction extremement digne m'ont beaucoup touche pour des raisons personnelles.

Je t'adresse un "message prive". Merci de consulter ta boite aux lettres sur Yabiladi.
D
11 janvier 2006 16:04
ca fait vraiment mal au coeur...ces gens sont le miroir qui reflète l'image vraie de notre société. j'en vois tt les jours à casablanca, enfermé dans un monde silencieux, ils errent nuit et jour dans les rues. des fois je passe à coté d'eux me demandant s'ils sont vivant ou mort (allongé par terre, avec le froid qu'il fait). la ville de casa blanca a décidé de lancer un samu casablancais qui fera des tournés tte la nuit soignant les "habitants de la rue", ils vont même ouvrir des centres hospitaliers ou ils pourront loger, c'est une décisions royal. (désolée je suis incapable de dire ou j'ai lu ça, j'arrive pas à me rappeller si c'est les news à la télé ou une page de journal sad smiley)
"l'être moral de chacun de nous reste éternellement seul par la vie" G De Maupassant
a
12 janvier 2006 20:55
je suppose que les intervenants ici sont originaires de Safi ,et on est blessé par...un marocain ,un compatriote , qui écrit dans un journal marocain, qui se dit de gauche. Je ne sais pas comment le chef de redaction d'un journal "progressiste" a laissé passer un article qui humilie les "prolitaires", sensé les defendre.


juifarabe:je te salue pour sa solidarité avec abou salma, possible que t'es un safiot ?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 12/01/06 21:04 par abdou-bordeaux.
a
12 janvier 2006 21:02
depuis qd il y a des journalistes au maroc
le maroc vit ds la quatrieme dimension y a qu'a voir 2m , des fois j'ai l'impression de regarder la tele francophone suisse
"L'orgueil du savoir est pire que l'ignorance"
j
13 janvier 2006 07:27
Pour Abdou-Bordeaux.
Non je ne suis pas safiot, mais juste de la ville a cote. Une ville ou il y a autant de sardines, mais que les vents alizees viennent epurer de ses odeurs de poissons pour ne laisser que les embruns aux senteurs balsamiques revigorantes...La ville du bois de "arar" et du "zit argane". La ville de la cohabitation centenaire entre juifs et musulmans, entre arabes et berberes...

Tu as devine?

Sinon, j'ajouterai que de mechants esprits font de mechantes plaisanteries sur "ma" ville a propos de tuyaux d'echappements des autocars...
a
15 janvier 2006 19:32
Salut juifarabe,

j'ai mangé -fin du mois de Novembre - dans cette ville, dans un de ses restaurants en plein air, juxtaposant le port.SECULENT!

C'st une ville trés attachante pour les safiots , c'est la ville des charmantes femmes aussi; enfant, je me rappelle combien les femmes des pêcheurs de Safi craignaient que leur homme ne revient plus quand ces derniers allaient pecher aux larges d' Essawira, et je garde le souvenir d'une voisine dont le mari etait "kidnapé -khatfatou comme disent les safiots-" par une charmente swiria.

En attendant que je tombe dans les bras d'une jolie swiria...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 16/01/06 21:50 par abdou-bordeaux.
 
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