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24 mai 2005 13:06
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...


Chers frères et soeurs,

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...






Analyse succincte des assertions ''coranistes''...




Moufti Taqi Outhmâni affirme dans une de ses études que la "Oummah" (communauté) du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) a toujours été unanime, depuis les premiers temps de l'Islam, pour considérer que la "Sounnah" 1 constitue la seconde source de législation musulmane, après le Qour'aane. Ce n'est que depuis la fin du 19ème / le début du 20ème siècle que se sont élevées certaines voix dans le monde musulman pour appeler à la négation de l'autorité des Ahâdîth. Les "Qour'âniyoûn" 2 et les autres groupes qui leurs sont apparentés avancent un certain nombre de thèses pour justifier leur refus de reconnaître la Sounnah comme source de législation, et pour soutenir ainsi leur approche et lecture particulières, prétendument modernes, de l'Islam…


Dans ce présent article, je vous propose une formulation synthétisée, suivie d'une réfutation succincte, de ce qui représente, à mon humble avis, leur principale thèse.






Enoncé de la principale thèse des "coranistes"…

La seule mission confiée au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) par Allah se limitait à la transmission du Qour'aane. Le croyant ne doit soumission qu'au Livre d'Allah et il n'a jamais été demandé à personne, pas même aux Compagnons (radhia Allâhou anhoum), de reconnaître aux propos du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) une quelconque portée législative comparable à celle du Qour'aane, l'ensemble de la Révélation venant d'Allah étant déjà consigné dans le Livre Sacré. Pour les contemporains du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), celui-ci était le chef/dirigeant de la Communauté et détenait l'autorité ("Al Amr"winking smiley : L'obéissance qui lui était due de la part des Compagnons (radhia Allâhou anhoum) découlait donc de ce paramètre de commandement et d'autorité qui revenait à Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam). Mais en aucun cas, cela ne confère aux propos, explications et injonctions du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) le statut de source de législation, ayant force de loi pour les musulmans n'ayant pas vécu à son époque.

Parmi les arguments qu'ils avancent pour appuyer leur thèse, il y a notamment celui-ci, qui revient relativement souvent:

Dis : "Je ne suis qu'un homme comme vous. Il m'a été révélé que votre Dieu est un Dieu unique. Cherchez le droit chemin vers Lui et implorez Son pardon". Et malheur aux Associateurs. (Sourate 41 / Verset 6) - Dans ce verset, il est clairement énoncé que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) est un être humain comme les autres: Seule la Révélation qui lui parvient de la part d'Allah mérite d'être suivie et obéie, contrairement à ses propos personnels.





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Analyse et réfutation :

Cette thèse présente un certain nombre d'assertions différentes que je vous propose d'étudier et d'analyser successivement, afin d'en mesurer la validité…



1ère assertion des coranistes:

La seule mission confiée au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) par Allah se limitait à la transmission du Qour'aane.

Analyse: Par rapport à cette assertion, ce qu'il convient de souligner avant tout, c'est que son acceptation reviendrait à assimiler la mission du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), et celle des autres Messagers d'Allah (alayhimous salâm) en général, à celle d'un simple facteur… ce qui, en soi, est déjà un manque de considération et de reconnaissance très grave à l'égard de ces êtres qu'Allah a choisi ("Idjtabâ"winking smiley parmi les hommes…

Mais le plus important reste que le Qour'aane lui-même présente des indications très explicites invalidant totalement cette assertion. En effet, la Parole d'Allah expose sans ambiguïté aucune que les responsabilités et devoirs qui avaient confiées au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) étaient multiples et ne se limitaient nullement à la seule et simple transmission du Qour'aane, en laissant ensuite chacun libre de l'interpréter selon son bon vouloir et sa propre compréhension…

On pourrait, à titre d'exemple, se référer au verset 164 de la sourate 3, qui montre que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) avait été investis d'au moins quatre missions différentes de la part d'Allah…

"Allah a très certainement fait une faveur aux croyants lorsqu'Il a envoyé chez eux un messager de parmi eux-mêmes, qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, bien qu'ils fussent auparavant dans un égarement évident."

Comment pourrait-on encore, après avoir pris connaissance de ce verset, affirmer que la seule mission confiée au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) par Allah se limitait à la transmission du Qour'aane ?... alors qu'Allah Lui-même y affirme qu'Il a envoyé aux croyants un Messager:

- qui leur récite ses versets

- les purifie

- leur enseigne le Livre

- (leur enseigne) la Sagesse…





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2ème assertion des coranistes:

Le croyant ne doit soumission qu'au Livre d'Allah et il n'a jamais été demandé à personne, pas même aux Compagnons (radhia Allâhou anhoum), de reconnaître aux propos du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) une quelconque portée législative comparable à celle du Qour'aane, (…)

Analyse: Cette seconde assertion se pose elle aussi en contradiction totale avec le message coranique et divin… Les versets du Qour'aane qui imposent aux croyants l'obéissance ("Itâ'ah"winking smiley au Messager (sallallâhou alayhi wa sallam) et le suivi pratique du modèle qu'il représentait ("Ittibâ'"winking smiley sont extrêmement nombreux. En voici quelques uns, à titre d'exemple :

Dis : "Obéissez à Allah et au Messager. Et si vous tournez le dos... alors Allah n'aime pas les infidèles !"

(Sourate 3 / Verset 32)



Dis : "Obéissez à Allah et obéissez au messager. S'ils se détournent,... il [le messager] n'est alors responsable que de ce dont il est chargé; et vous assumez ce dont vous êtes chargés. Et si vous lui obéissez, vous serez bien guidés". Et il n'incombe au messager que de transmettre explicitement (son message).

(Sourate 24 / Verset 54)



Ô vous qui avez cru ! Obéissez à Allah, obéissez au Messager, et ne rendez pas vaines vos oeuvres.

(Sourate 47 / Verset 33)



Il n'appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu'Allah et Son messager ont décidé d'une chose d'avoir encore le choix dans leur façon d'agir. Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager, s'est égaré certes, d'un égarement évident.

(Sourate 33 / Verset 36)



Et quiconque fait scission d'avec le Messager, après que le droit chemin lui est apparu et suit un sentier autre que celui des croyants, alors Nous le laisserons comme il s'est détourné, et le brûlerons dans l'Enfer. Et quelle mauvaise destination !

(Sourate 4 / Verset 115)



Dis : "Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et Miséricordieux.

(Sourate 3 / Verset 31)



Dis : "Ô hommes ! Je suis pour vous tous le Messager d'Allah, à Qui appartient la royauté des cieux et de la terre. Pas de divinité à part Lui. Il donne la vie et Il donne la mort. Croyez donc en Allah, en Son messager, le Prophète illettré qui croit en Allah et en Ses paroles. Et suivez-le afin que vous soyez bien guidés".

(Sourate 7 / Verset 158)



Il est intéressant de relever que, dans le Qour'aane, le devoir d'obéissance envers Allah est toujours cité en étant lié à celle de l'obéissance envers le Messager (sallallâhou alayhi wa sallam)… Par contre, il existe des versets où seul le devoir d'obéissance envers le Messager (sallallâhou alayhi wa sallam) est mentionné. Voici par exemple ce qu'on peut lire dans le verset 56 de la sourate 24 :

Accomplissez la Salat, acquittez la Zakat et obéissez au messager, afin que vous ayez la miséricorde.

Il n'est pas difficile de deviner pourquoi il en est ainsi… Etant donné qu'Allah ne s'adresse pas directement aux hommes et qu'Il ne transmet ses injonctions que par la voie/voix de Ses Messagers (alayhimous salâm), il n'est pas possible d'imaginer que l'on puisse établir une distinction entre l'obéissance envers le Messager (alayhis salâm) et envers Allah… Obéir au Messager (alayhis salâm) est synonyme d'obéissance à Allah, comme le proclame le Qour'aane:

Quiconque obéit au Messager obéit certainement à Allah. Et quiconque tourne le dos... Nous ne t'avons pas envoyé à eux comme gardien.

(Sourate 4 / Verset 80)

D'ailleurs, l'obéissance envers le Messager (alayhis salâm) est une constante invariable, caractérisant depuis toujours la Mission Prophétique… Allah dit :

Nous n'avons envoyé de Messager que pour qu'il soit obéi, par la permission d'Allah.

(Sourate 4 / Verset 64)





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3ème assertion des coranistes :

(…) l'ensemble de la Révélation venant d'Allah étant déjà consigné dans le Livre Sacré.

Analyse: Quiconque étudie objectivement le texte coranique dans son intégralité ne peut que reconnaître qu'il y existe des preuves très explicites indiquant que l'ensemble de la Révélation que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) a reçu de la part d'Allah n'est pas inclus et consigné dans le Texte Sacré. A côté de la Révélation Lue (Wahiy Matlou'), c'est à dire le Qour'aane, il y a donc également une Révélation Non Lue (Wahiy Ghaïr Matlou'): C'est justement l'énoncé de ce second type de Révélation qui est exprimé au travers de la Sounnah et des Ahâdîth.

Voici deux passages coraniques (parmi bien d'autres) attestant de l'existence d'une Révélation Non Lue et de sa valeur législative:

A- Allah dit:

Et aussi Nous avons fait de vous une communauté de justes pour que vous soyez témoins aux gens, comme le Messager sera témoin à vous. Et Nous n'avions établi la direction (Qibla) vers laquelle tu te tournais que pour savoir qui suit le Messager (Muhammad) et qui s'en retourne sur ses talons. C'était un changement difficile, mais pas pour ceux qu'Allah guide. Et ce n'est pas Allah qui vous fera perdre [la récompense de] votre foi, car Allah, certes est Compatissant et Miséricordieux pour les hommes. (Sourate 2 / Verset 143)

Dans ce verset (traitant du changement de Qibla de la prière rituelle qui eut lieu au cours de la seconde année de l'Hégire), la direction mentionnée est celle du Baït oul Maqdis - Jérusalem. Ce qu'il est important de souligner, c'est que l'établissement de cette précédente Qibla y est lié à Allah… Pourtant, à aucun endroit du Texte Sacré, on ne trouve mention d'une quelconque injonction imposant aux musulmans de se tourner dans la direction du Baït oul Maqdis. Ce qui prouve de façon irréfutable que cette injonction fut transmise par l'intermédiaire d'une Révélation non contenue dans le Qour'aane, une Révélation Non Lue. Et le fait qu'Allah ramène vers Lui l'établissement de cette Qibla atteste de la nécessité de se soumettre face à cette Révélation Non Lue, à l'instar de ce qui est imposé par rapport à la Révélation Lue, consignée dans le Qour'aane.



B- On peut lire également ceci dans le Qour'aane:

On vous a permis, la nuit (durant le mois) de jeûne, d'avoir des rapports avec vos femmes; elles sont un vêtement pour vous et vous un vêtement pour elles. Allah sait que vous avez usé de ruse, à votre détriment. Il vous a pardonné et vous a graciés. Cohabitez donc avec elles, maintenant, et cherchez ce qu'Allah a prescrit en votre faveur; (…) (Sourate 2 / Verset 187)

Dans ce verset, le fait d'avoir des rapports intimes avec son épouse durant les nuits du mois de Ramadhân est qualifié de "khiyânah" (ruse, tromperie): En effet, au tout début de l'institution du jeûne obligatoire, les rapports intimes après s'être endormi étaient interdits, et ce n'est qu'à la suite de cette révélation qu'ils furent autorisés. Pourtant, là encore, si on scrute le texte coranique du début à la fin, on n'y trouvera aucun passage énonçant cette interdiction. Celle-ci a donc été exprimée par l'intermédiaire d'une autre Révélation qui, tout en n'étant pas consignée dans le Qour'aane, n'en garde pas moins une portée législative indiscutable, étant donné que son non respect est qualifié de "khiyânah"…



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4ème assertion des coranistes:

Pour les contemporains du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), celui-ci était le chef/dirigeant de la Communauté et détenait l'autorité ("Al Amr"winking smiley : L'obéissance qui lui était due de la part des Compagnons (radhia Allâhou anhoum) découlait donc de ce paramètre de commandement et d'autorité qui revenait à Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam).

Analyse: Cette quatrième assertion est tout aussi infondée que les précédentes… En effet, si l'obéissance qui était due au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) était motivée uniquement par l'autorité qu'il détenait, comment comprendre alors le verset 59 de la sourate 4, qui comprend successivement trois injonctions distinctes ?

Ô les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d'entre vous qui détiennent le commandement. Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-là à Allah et au Messager, si vous croyez en Allah et au Jour dernier. Ce sera bien mieux et de meilleur interprétation (et aboutissement).

Ce verset montre bien que l'obéissance au Messager (sallallâhou alayhi wa sallam) est une obligation distincte de celle de l'obéissance envers ceux qui détiennent le pouvoir…





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5ème assertion des coranistes :

Mais en aucun cas, cela ne confère aux propos, explications et injonctions du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) le statut de source de législation, ayant force de loi pour les musulmans n'ayant pas vécu à son époque.

Analyse: En d'autres mots, cette assertion signifie que la portée des propos, explications et injonctions du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) était limitée à ses seuls contemporains…

Encore une fois, voilà une théorie qui va totalement à l'encontre de l'universalité de la Mission du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), pourtant exprimée en maints endroits dans le Qour'aane:

Dis : "Ô hommes ! Je suis pour vous tous le Messager d'Allah, à Qui appartient la royauté des cieux et de la terre. Pas de divinité à part Lui. Il donne la vie et Il donne la mort. Croyez donc en Allah, en Son messager, le Prophète illettré qui croit en Allah et en Ses paroles. Et suivez-le afin que vous soyez bien guidés".

(Sourate 7 / Verset 158)



Et Nous ne t'avons envoyé qu'en tant qu'annonciateur et avertisseur pour toute l'humanité ("Kâffatan linnâs"winking smiley. Mais la plupart des gens ne savent pas.

(Sourate 34 / Verset 28)



Et Nous ne t'avons envoyé qu'en miséricorde pour l'univers ("Al Âlamîn"winking smiley.

(Sourate 21 / Verset 107)



Tout bien qui t'atteint vient d'Allah, et tout mal qui t'atteint vient de toi-même. Et Nous t'avons envoyé aux gens ("An Nâs"; ce terme a une portée générale et désigne l'ensemble des gens et pas seulement les contemporains du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) ) comme Messager. Et Allah suffit comme témoin.

(Sourate 4 / Verset 79)



Ô gens ("Yâ ayyouhan Nâs"winking smiley ! Le Messager vous a apporté la vérité de la part de votre Seigneur. Ayez la foi, donc, cela vous sera meilleur. Et si vous ne croyez pas (qu'importe !), c'est à Allah qu'appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Et Allah est Omniscient et Sage. (Sourate 4 / Verset 170) - Dans ce verset également, le terme "Nâs" désigne l'ensemble des gens… Il suffit pour en être de convaincu de se référer à l'injonction qui suit, dans le même verset, en l'occurrence : "Ayez la foi, donc, cela vous sera meilleur."… Qui oserait en effet affirmer que ce commandement d'apporter la foi se limitait aux seuls contemporains du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) ?

Par ailleurs, toujours par rapport à cette assertion, la question fondamentale qui se pose est la suivante :

Les hommes ont-il besoin de l'enseignement du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) pour comprendre le Qour'aane ?

Si la réponse est non, quel est donc le sens de ce verset :

"(…) Et vers toi, Nous avons fait descendre le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu'on a fait descendre pour eux et afin qu'ils réfléchissent."

(Sourate 16 / Verset 44)

Mais alors, pourquoi donc Allah a-t-il envoyé un Messager ? Pourquoi n'a-t-il pas fait descendre directement un Livre du ciel, sans aucun intermédiaire… comme le réclamait d'ailleurs les païens de Makkah ? N'était-Il pas capable de le faire ?

Et si la compréhension du Qour'aane nécessite les explications du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), on est alors face à une conception assez étrange… C'est le moins qu'on puisse dire !...

Les Compagnons (radhia Allâhou anhoum), qui étaient les contemporains du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) et ses interlocuteurs directs, qui connaissaient dans les moindres détails les circonstances de Révélation des versets du Qour'aane, qui maîtrisaient parfaitement la langue du Qour'aane et toutes ses subtilités, qui vivaient dans un environnement imprégné de la Révélation Divine, eux avaient besoin de l'enseignement et des explications/commentaires du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) pour comprendre correctement le Qour'aane…

Et nous, qui ne disposons rien de tout cela et qui vivons en ce début de 21ème siècle, nous n'aurions pas besoin de nous référer à l'enseignement prophétique qui nous a été transmis ???



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Un argument récurrent des coranistes:

Dis : "Je ne suis qu'un homme comme vous. Il m'a été révélé que votre Dieu est un Dieu unique. Cherchez le droit chemin vers Lui et implorez Son pardon". Et malheur aux Associateurs. (Sourate 41 / Verset 6) - Dans ce verset, il est clairement énoncé que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) est un être humain comme les autres: Seule la Révélation qui lui parvient de la part d'Allah mérite d'être suivie et obéie, contrairement à ses propos personnels.


Réponse: Ce qu'on retient surtout de ce verset, c'est qu'une des différences fondamentales entre le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) et les autres être humains tient dans le fait qu'il a reçu la Révélation de la part d'Allah. Et comme démontré précédemment, les messages et injonctions qui sont parvenus au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) de la part d'Allah n'ont pas toutes été consignées dans le Qour'aane: Il y a également eu la Révélation Non Lue, qui nous est a été transmises par l'intermédiaire des Ahâdîth… Ce verset ne remet donc en aucune façon qui soit la validité et l'autorité de la Sounnah.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !

(Référence: Introduction du "Dars Tirmidhi" - 1ère Partie, de Moufti Taqi Outhmâni)



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1- Le terme "Sounnah" désigne ici les "Ahâdîth", c'est à dire les propos, actes ou approbations du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam). Retour

2- Le terme "Qour'âniyoûn", ou "coranistes", désigne les membres d'un groupe qui rejette totalement les Ahâdîth et prétend se référer exclusivement au Coran. Retour




Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...
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24 mai 2005 13:16
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...





L'Autorité du Messager (saw) et l'étendue de sa portée...



1ère partie

Adaptation française synthétique du troisième chapitre de

"The Authority of Sunnah"

de Qâdhi Taqui Ousmâni





Le Qour'aane n'a pas seulement énoncé, en tant que loi et principe fondamental, l'obligation d'obéir au Messager d'Allah, Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam)… Il a également évoqué l'étendue de l'autorité de la "Sounnah" (propos, gestes et approbation du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam)), en faisant toute la lumière sur bon nombre d'aspects de cette autorité, et ce, afin de déterminer clairement les endroits où la soumission et l'obéissance à la "Sounnah" est voulue de la part des croyants. Dans ce présent chapitre, nous allons justement aborder un à un les différents domaines concernés par cette autorité…



L'autorité du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) en tant que législateur…



Nombreux sont les versets du Qour'aane qui délèguent au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) un pouvoir et une autorité à portée législative. En voici quelques uns, à titre d'exemple :



1- :







Et prescris pour nous le bien ici-bas ainsi que dans l'au-delà. Nous voilà revenus vers Toi, repentis.» Et (Allah) dit : «Je ferai que Mon châtiment atteigne qui Je veux. Et Ma miséricorde embrasse toute chose. Je la prescrirai à ceux qui (Me) craignent, acquittent la Zakat, et ont foi en Nos signes.

Ceux qui suivent le Messager, le Prophète illettré qu'ils trouvent écrit (mentionné) chez eux dans la Thora et l'Évangile. Il leur ordonne le convenable, leur défend le blâmable, leur rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises, et leur ôte le fardeau et les jougs qui étaient sur eux. Ceux qui croiront en lui, le soutiendront, lui porteront secours et suivront la lumière descendue avec lui; ceux-là seront les gagnants.

Sourate 7 / Versets 156 et 157



Les termes mis en valeur dans la traduction ci-dessus indiquent clairement que l'une des obligations du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) consiste à rendre licite les bonnes choses et à interdire les mauvaises.

Ce devoir est distinct de celui du commandement du convenable et de la condamnation du blâmable"(Amr bil Ma'roûf wa Nahy anil Mounkar"winking smiley, mentionné juste avant dans l'énoncé du verset : En effet, ce dernier porte sur l'exhortation ou la prohibition de choses qui ont déjà été qualifiées de "bonnes" (Ma'roûf) ou de "mauvaises" (Mounkar) auparavant.

Mais pour ce qui est du devoir qui nous intéresse directement ici (exprimé dans la phrase "(il) leur rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises"…), il concerne, lui, l'autorité à élaborer des règles de permission et d'interdiction, ou, en d'autres mots, à l'établissement de nouvelles prescriptions visant à autoriser ou prohiber différentes choses.

Ce qui mérite notre attention également dans ce passage coranique, c'est que l'élaboration de nouveaux principes et règlements d'ordre religieux n'est pas relié au Qour'aane, mais à la personne de Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) : On ne peut donc dire ici que l'expression "(…) leur rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises (…)" fait allusion au fait que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) avait pour mission de proclamer les injonctions déjà énoncées par ailleurs dans le Qour'aane… En effet, l'élaboration d'une loi et la proclamation de celle-ci sont deux choses complètement différentes.

D'autant plus que, la proclamation par le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) des lois déjà établies est évoquée séparément, comme on l'a vu plus haut, par l'expression "(…)Il leur ordonne le convenable, leur défend le blâmable(…)"… La phrase qui suit celle-ci concerne donc nécessairement l'aptitude à élaborer de nouvelles lois.



On peut relever encore de ce verset que l'emphase y a été particulièrement mis sur la foi au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), surtout avec l'allusion à "Ceux qui croiront en lui(…)"… En considérant ce qui précède et suit cette phrase, on comprend bien que, ce qui caractérise les croyants justement, c'est leur foi, leur conviction profonde et leur reconnaissance des différentes obligations et autorités du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) mentionnées dans ce verset, parmi lesquelles il y a justement l'autorité de déclarer une chose légitime ou illégitime.



A cela s'ajoute le fait que, dans ce passage du Qour'aane, ordre est donnée de suivre la Lumière descendue avec le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) : Il n'est pas fait mention ici textuellement du suivi du Qour'aane, mais plutôt du suivi de la Lumière Révélée, et ce, justement, afin que cette injonction porte sur l'ensemble des prescriptions révélées au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), que celles-ci soient l'aient été au travers du Qour'aane… ou par le biais de la Révélation non lue ("Wahiy Ghay Matlou'"winking smiley, qui se reflète et se manifeste à travers les propos et les actes du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam).



Bref, quelque soit l'angle sous lequel on considère cette "Aayah", celle-ci énonce clairement la réalité suivante :



Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) dispose de l'autorité d'élaborer des lois autres que celles contenues dans le Qour'aane (lois qui sont évidemment basées sur la "Révélation non lue"winking smiley







2 - :



Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n'interdisent pas ce qu' Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu'à ce qu'ils versent la capitation par leurs propres mains, après s'être humiliés.

Sourate 9 / Verset 29



Ce verset exprime de façon très explicite l'importance et la nécessité fondamentales de considérer comme interdit ce qu'Allah et Son Messager ont interdit. Ce passage indique également que l'autorité de déclarer quelque chose d'illicite et interdit ne se limite pas à Allah, mais le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) également, conformément à l'agrément et au commandement d'Allah Lui Même, peut faire usage de cette autorité. Nul doute que l'autorité du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) diffère fondamentalement de l'Autorité Suprême d'Allah : L'Autorité divine est réelle, propre, indépendante et totalement libre, alors que l'autorité du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) se limite à la Révélation Divine (qu'elle soit "lue" ou "non lue"winking smiley qui lui parvient, et s'inspire donc de celle-ci. Néanmoins, malgré cette différence fondamentale, le fait est et reste que la personne du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) a reçu cette autorité législative, et ceux qui ont foi en lui ont pour obligation, en sus de la soumission face au Pouvoir Suprême d'Allah, de se courber également devant l'autorité du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam).







3 - :





Il n'appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu'Allah et Son messager ont décidé d'une chose d'avoir encore le choix dans leur façon d'agir. Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager, s'est égaré certes, d'un égarement évident.

Sourate 33 / Verset 36



Dans ce verset, il est également fait mention, au sujet des jugements d'Allah et de Son Messager (sallallâhou alayhi wa sallam), que leur acceptation est obligatoire à tous les musulmans.



Il n'est pas inopportun de mentionner ici que, dans l’énoncé du verset en arabe, la conjonction de coordination «waw» (traduit par «et»), situé entre le mot « Allah » et «Son Messager» marque aussi bien, dans le sens, la liaison (dans certains cas) et la distinction (dans d'autres cas)… Il n’est pas possible de prendre ce terme exclusivement avec un sens de liaison : En effet, dans ce cas, le «Jugement d’Allah» n'est pas concerné par l’injonction du verset tant qu’il n'est pas accompagné du «Jugement du Messager». En d’autres mots, si on considère que le "waw" a pour fonction uniquement de lier dans le sens les deux termes évoqués, cela signifie que, sans le jugement du Messager, il n'est pas nécessaire d’obéir uniquement au jugement divin… ce qui donne au verset un sens qu’on ne pourrait concevoir dans la Parole d’Allah.



C’est pourquoi, une interprétation rationnelle et acceptable de ce verset n’est possible que si l’on considère que le terme «waw» a aussi bien un rôle de liaison que de distinction... Le sens du verset devient alors ainsi : A chaque fois qu’Allah et Son Messager (sallallâhou alayhi wa sallam), ou l’un des deux, émet un jugement par rapport à quelque chose, les musulmans n’ont d’autres alternatives que se soumettre à cela.



Il ressort clairement de là que le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam), en ce qui concerne les affaires privées et collectives des croyants, possède une autorité légale d’émettre des jugements… jugements qu’il est obligatoire aux musulmans de respecter.











4-





"(…) Prenez ce que le Messager vous donne; et ce qu'il vous interdit, abstenez-vous en (…)"

(Sourate 59 / Verset 7)



Même si ce qui précède et suit ce verset concerne la répartition et le partage du butin de guerre, il n’en reste pas moins que l’un des principes reconnus de l’exégèse coranique stipule que, si un verset a été révélé concernant un événement particulier, mais les termes employés dans ledit verset ne sont pas spécifiques à l’événement et ont une portée générale, il faut nécessairement le prendre avec un sens étendu… On ne peut alors restreindre la portée du verset au seul évènement auquel il était lié à l'origine.



Depuis toujours, en considérant le principe unanimement admis et accepté sus cité , ce verset établit la règle générale suivante concernant le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) : Quelque soit l'ordre énoncé par le Messager d'Allah (sallallâhou alayhi wa sallam), il est nécessaire à tous ceux qui le suivent de s'y soumettre… De la même façon, quelque soit l'interdiction prononcée par le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), il leur est nécessaire de s'y conformer en considérant l'objet de l'interdiction comme mauvaise et digne d'être évitée… C'est ainsi que le Qour'aane a confié au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) l'autorité légale d'émettre des jugements, d'énoncer des ordres et de déterminer des limites.



Il ne serait intéressant de rappeler ici la réponse pleine de sagesse donnée par le célèbre Compagnon du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), Abdoullâh Ibné Mas'oûd (radhia Allâhou anhou) à une femme venue le questionner…



Il est rapporté donc qu'une femme des Banû 'Asad, appelée `Umm Y`aqûb, qui récitait le Coran, vint trouver Abdoullâh Ibné Mas'oûd (radhia Allâhou anhou) et lui dit : ''On m'apprend que tu as maudit celles qui tatouent, celles qui se font tatouer, celles qui épilent et celles qui s'épilent le visage et celles qui se liment les dents par coquetterie parce qu'elles changent la Création d'Allah''. Il lui répondit : ''Pourquoi ne maudirais-je pas celles que l'Envoyé d'Allah (sallallâhou alayhi wa sallam) lui-même a maudites, bien que cela se trouve dans le Livre d'Allah?'' ''J'ai lu, répliqua-t-elle, tout ce qui est entre les deux planchettes (c.-à-d., le Coran dont les feuillets étaient reliés à l'aide de deux planchettes qui formaient une sorte de reliure) et je n'y ai rien trouvé de tout ce que tu dis''. - ''Si tu l'avais lu, tu l'y aurais trouvé, reprit Abdoullâh Ibné Mas'oûd (radhia Allâhou anhou) - Allah a dit : þ "(…)Prenez ce que le Messager vous donne; et ce qu'il vous interdit, abstenez-vous en (…)"ý



Par cette réponse, Abdoullâh (radhia Allâhou anhou) a fait allusion au fait que ce passage a une portée tellement étendue qu'il concerne toutes les prescriptions et toutes les interdictions qui ont été énoncées par le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam). Et comme l'interdiction au sujet de laquelle la femme était venue s'enquérir venait du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) lui-même, c'est pourquoi elle entre, indirectement, dans la portée du passage coranique cité.





5 - :





"Non ! ... Par ton Seigneur ! Ils ne seront pas croyants aussi longtemps qu'ils ne t'auront demandé de juger de leurs disputes et qu'ils n'auront éprouvé nulle angoisse pour ce que tu auras décidé, et qu'ils se soumettent complètement [à ta sentence]."

(Sourate 4 / Verset 65)



En apparence, ce verset présente l'autorité du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) comme étant celle d'un arbitre ou d'un juge, qui est en mesure de prononcer des sentences concernant les affaires qui lui sont présentées. Mais si on réfléchit quelque peu sur les termes et expressions employés dans ce passage, il ressort de façon très claire que l'autorité du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) dépasse de loin celle d'un simple juge ou arbitre.



Nul doute qu'un juge ou un arbitre dispose de l'autorité de prononcer le jugement qui est équitable et juste à ses yeux, et qu'il est également en mesure d'imposer le respect, par les deux parties concernées, du jugement qu'il a rendu… Mais il n'a jamais été posé comme condition obligatoire, pour que chacune des parties opposées soit considérée comme étant musulmane, qu'elle accepte de bon cœur le jugement prononcé. Si une personne n'accepte pas le jugement émis par un juge disposant de l'autorité voulue, on pourra qualifier son attitude de mauvaise et d'incorrecte, et cela peut être considéré comme un crime de sa part, méritant éventuellement l'application d'une peine à son encontre. Mais ce crime de sa part ne peut en aucun cas être un facteur provoquant son expulsion de l'Islam… En d'autres mots, on ne pourra pas le qualifier de mécréant uniquement pour son refus d'accepter le jugement rendu…



Pourtant, le verset cité ci-dessus insiste avec force sur le fait que, celui qui n'accepte pas le jugement du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), ne peut être considéré comme étant musulman… L'emphase qui est mis dans le verset sur ce point précis montre bien que l'autorité du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) n'est pas comparable à celle d'un simple juge ou arbitre. Refuser le jugement du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) est synonyme de négation de l'Islam, ce qui différencie justement de beaucoup ledit jugement de celui qui est émis par les tribunaux en général. Ce qui est prononcé par le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) est une expression formelle de lois reposant sur la Révélation Divine, qu'elle soit Lue (Qour'aane) ou Non Lue (Sounnah). Renier ces lois revient en fait à rejeter la législation divine, ce qui explique la mécréance de celui qui en est coupable.



Suivant cette approche, le verset sus cité n'énonce pas seulement le statut d'arbitre et du juge au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), mais il lui attribue également un statut de législateur dont les jugements doivent obligatoirement être acceptés par les musulmans, à l'instar des jugements célestes.



6 - :





Le Qour'aane énonce :



Et ils (les hypocrites) disent : «Nous croyons en Allah et au messager et nous obéissons». Puis après cela, une partie d'entre eux fait volte-face. Ce ne sont point ceux-là les croyants. Et quand on les appelle vers Allah et Son messager pour que celui-ci juge parmi eux, voilà que quelques-uns d'entre eux s'éloignent. Mais s'ils ont le droit en leur faveur, ils viennent à lui, soumis. Y a-t-il une maladie dans leurs coeurs ? ou doutent-ils ? ou craignent-ils qu'Allah les opprime, ainsi que Son messager ? Non ! … mais ce sont eux les injustes. La seule parole des croyants, quand on les appelle vers Allah et Son messager, pour que celui-ci juge parmi eux, est : «Nous avons entendu et nous avons obéi». Et voilà ceux qui réussissent.

(Sourate 24 / Versets 47 à 51)

Ces versets expriment encore la condition essentielle pour que l'on soit considéré comme musulman : Se soumettre face aux jugements du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam). Ceux qui, malgré le fait qu'ils soient appelés vers le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), refusent de venir vers lui pour qu'ils règle leur conflits, à la lumière du Qour'aane, on ne peut agir envers eux comme "musulmans". Le sens de ce verset ne diffère nullement de ce qui a été vu jusqu'à présent, c'est-à-dire que la reconnaissance et la conviction profonde de l'autorité du Messager (sallallâhou alayhi wa sallam) est un élément fondamental constituant la notion de foi en Allah et en Son Messager (sallallâhou alayhi wa sallam): En cas de conflit, c'est vers lui qu'il faut revenir et l'on se doit d'obéir pleinement à ses jugements et les appliquer intégralement.

(A suivre...)

Wa Allâhou A'lam

Et Dieu est Plus Savant !



Source: [www.muslimfr.com]




Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...
'
24 mai 2005 13:19
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...





L'Autorité du Messager (saw) et l'étendue de sa portée... - 2



Adaptation française synthétique du troisième chapitre de

"The Authority of Sunnah"

de Qâdhi Taqui Ousmâni


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L'autorité du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) en tant que commentateur du Qour'aane…



La seconde autorité qui a été déléguée au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) est celle de commentateur du Qour'aane. Il représente en fait l'autorité ultime en la matière. Le Qour'aane proclame:



"(…)Et vers toi, Nous avons fait descendre le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu'on a fait descendre pour eux et afin qu'ils réfléchissent."

(Sourate 16 / Verset 44)

Les termes sont on ne plus explicites: L'une des missions fondamentales confiées au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) consiste en l'explicitation du Message Coranique et de la Révélation qui lui a été envoyée.

Nul doute que les arabes de Makkah, qui étaient les interlocuteurs directs du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), n'avaient nullement besoin d'une quelconque traduction des termes contenus dans le texte coranique: Le Qour'aane fut révélée dans leur langue maternelle, et malgré l'ignorance qui prévalait en général à l'époque, leurs talents littéraires et leur parfaite maîtrise de la langue arabe est un fait irréfutable. Leurs oeuvres poétiques, ainsi que les discours et autres dictons pleins d'éloquence datant de cette époque constituent encore aujourd'hui la source première de la si riche littérature arabe… Ces premiers interlocuteurs de la Révélation comprenaient donc parfaitement le sens littéral du Qour'aane et n'avaient, pour cela, pas besoin de l'enseignement de qui que ce soit.

C'est pourquoi, la mission dont fut investie le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), portant sur l'explicitation du message du Qour'aane, consistait bien évidemment en autre chose qu'une simple explication des termes composant le texte coranique; il s'agissait plutôt de leur expliquer ce qu'Allah voulait de Ses serviteur en leur faisant parvenir Son Message, ce qui incluait bien évidemment l'ensemble des détails et des informations nécessaires à la bonne compréhension de ce Message Divin. Ces données indispensables ont été transmis au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) par le biais de la Révélation Non Lue ("Wahyi Ghaïr Matlou'"winking smiley 1. Le Qour'aane a clairement énoncé:



"Quand donc Nous le récitons, suis sa récitation. A Nous, ensuite incombera son explication."

(Sourate 75 / Versets 18 et 19)

Allah a ainsi promis au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) qu'Il expliciterait Lui-même Son Livre. Ainsi, les commentaires du Qour'aane qui ont été faits par le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) reposent sur ces explications émanant d'Allah Lui-même. C'est ce qui explique pourquoi le "Tafsîr" (exégèse, commentaire, interprétation) venant du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) concernant n'importe quel verset du Qour'aane sera de loin supérieur à n'importe quel autre "Tafsîr".

Bref, ce qui a été démontré jusqu'à présent, c'est que l'interprétation coranique du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) est la référence; elle représente donc l'autorité ultime en la matière, comme affirmé précédemment.



Quelques exemples d'exégèse prophétique…

Afin de clarifier encore plus ce point, je vais citer quelques exemples d'interprétation du Qour'aane rapportés du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam). En étudiant ces exemples, nous aurons également l'occasion de constater que le fait de se détourner de la "Sounnah" du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) revient à se priver d'un bienfait d'une valeur inestimable.

1- La prière rituelle ("Salâh"winking smiley en Islam est un acte de dévotion et d'adoration bien connu, qui représente unanimement le pilier le plus important après la profession de foi. Dans le Qour'aane, l'emphase est mis en plus de soixante treize endroits sur la nécessité d'accomplir correctement la Salâh. Néanmoins, malgré ce nombre impressionnant de versets exhortant à la prière, on ne trouve, dans le Qour'aane toujours, aucun passage indiquant de façon détaillée la façon d'accomplir cette prière rituelle… Il est vrai que certains actes essentiels de la prière, tel que le "Roukou'" (génuflexion), les "Soujdoûd" (prosternations) et le "Qiyâme" (position debout) ont été mentionnés. Mais à aucun endroit mention n'est faite de la méthode complète suivant laquelle on doit faire la "Salâh": Celle-ci, nous ne l'avons apprise que par le biais de la "Sounnah" du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam). Ignorer la "Sounnah" revient à tirer un trait sur l'ensemble des détails et explications pouvant nous éclairer sur la façon correcte de prier. Mieux encore: Personne n'est en mesure d'extraire une méthode alternative pour accomplir la Salâh du Qour'aane uniquement .

Il est donc très important de souligner que ce n'est par hasard que le Qour'aane, malgré les soixante treize exhortations qu'il contient à l'égard du respect de la Salâh, s'est complètement tu quand à la façon détaillée d'accomplir celle-ci : Cet état de fait vise volontairement à mettre en valeur l'importance de la "Sounnah"… Ainsi, en n'apportant pas les indications nécessaires pour permettre l'accomplissement de la prière rituelle – un des plus importants piliers de l'Islam -, c'est comme si le Qour'aane lui-même faisait allusion au fait qu'il n'a été révélé que pour exposer les fondements, les bases essentielles de la pratique religieuse… L'exposition en détail de ces fondements a été laissée au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam)…





2- Dans le Qour’aane, il est également indiqué, concernant la prière rituelle toujours, que celle-ci ne peut être accomplie qu’en des moments bien déterminés. Allah dit :



"(...) Puis lorsque vous êtes en sécurité, accomplissez la Salâh (normalement), car la Salâh demeure, pour les croyants, une prescription, à des temps déterminés."

(Sourate 4 / Verset 103)

A la lumière de ce verset, il ressort clairement que la Salâh ne peut se faire qu’à des heures précises… La question qui se pose alors naturellement est de savoir quels sont ces horaires: Sur ce point, le texte coranique est silencieux. A vrai dire, on ne trouve nulle part dans le Qour’aane une quelconque évocation concernant le fait que les prières rituelles obligatoires sont au nombre de cinq chaque jour... C'est uniquement à travers la Sounnah du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) que nous avons appris le nombre exact des prières quotidiennes et leurs horaires spécifiques.





3- Il en est de même pour le nombre de Rak'ates (cycles) composant chacune de ces prières. Il n'est mentionné à aucun endroit dans le texte coranique qu'il y a deux Rak'ates (obligatoires) dans la prière du matin (Fadjr), quatre dans celle de l'après-midi (Dhouhr), de la fin de l'après midi (Assr) et de la nuit (Ichâ); c'est uniquement dans la Sounnah que ces informations sont mentionnées. Si on ne croit pas à la Sounnah, tous ces détails indispensables concernant le premier pilier pratique même de l'Islam restent complètement inconnus, ce qui a pour conséquence de rendre le concept de la "Salâh" tellement vague et imprécis que son application pratique n'est pas possible.





4- Le même raisonnement est valable concernant la Zakâh (aumône obligatoire purificatrice), le second pilier (pratique) de l'Islam, qui est la plupart du temps liée à la Salâh dans le texte coranique. L'injonction "Payez la Zakâh" est présent en plus de trente endroits dans le Qour'aane. Mais qui est concerné par cette obligation ? Quels sont les biens soumis à l'imposition ? Quelle est la limite imposable ? Toutes ces questions restent sans réponses si la Sounnah du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) n'est pas prise en considération. C'est bien le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) qui a fourni tous ces explications nécessaires concernant la Zakâh.





5- Le jeûne du Ramadhân est considéré comme étant le troisième pilier (pratique) de l'Islam. Ici encore, seuls les principes fondamentaux sont présents dans le Qour'aane. L'explicitation de la plupart des détails indispensables a été laissée au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), détails qu'il a transmis par ses propos et ses gestes. Quels sont les actes, à part la consommation de nourriture, la boisson et les rapports intimes, qui sont interdits ou licites durant le jeûne ? Dans quels cas est-il permis de rompre un jeûne durant la journée ? Quels sont les types de traitements auxquels on peut avoir recours en état de jeûne ? Tout cela, et bien d'autres détails similaires, ont été mentionnés (implicitement ou explicitement) par le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam).





6- Le Saint Qour'aane a dit, après avoir mentionné la façon de faire les ablutions:



"(...) Et si vous êtes "djounoub" (en état d'impureté majeure), alors purifiez-vous (par un bain); (...)"

(Sourate 5 / Verset 6)

Il est également mentionné dans le Qour'aane qu'il n'est pas permis à celui qui est "djounoub" de prier. Mais la définition de l'état de "djanâbah" (impureté majeure) n'est présente nulle part dans le Qour'aane; et il n'est pas précisé non plus comment la personne qui se trouve dans cet état doit se purifier. C'est le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) qui a expliqué tous ces aspects et a présenté les injonctions détaillées qui s'y rapportent.





7- L'injonction du Qour'aane concernant le Hadj, le quatrième pilier de l'Islam se présente en ces termes:



" (...) Et c'est un devoir envers Allah pour les gens qui ont les moyens, d'aller faire le pèlerinage de la Maison. (...)"

(Sourate 3 / Verset 97)

Il est nullement indiqué ici combien de fois le pèlerinage est obligatoire ? Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) a expliqué que cette obligation est acquittée par l'accomplissement du Hadj une seule fois au cours de la vie.





8- Le Saint Qour'aane dit:



" (...) A ceux qui thésaurisent l'or et l'argent et ne les dépensent pas dans le sentier d'Allah, annonce un châtiment douloureux, (...)"

(Sourate 9 / Verset 34)

Ici, la "thésaurisation" est prohibée et la "dépense" est ordonnée. Mais le détail quantificatif d'aucune de ces deux notions n'est explicité. Jusqu'à quelle limite quelqu'un peut accumuler ses biens, et combien il lui est nécessaire de dépenser ? La réponse à ces deux questions est laissée au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), qui a présenté les règles à ce sujet.





9- Le Qour'aane, en listant les femmes avec qui le mariage est interdit, a étendu cette prohibition à l'union simultanée avec deux sœurs:





"Vous sont interdites (...) deux sœurs réunies - exception faite pour le passé. Car vraiment Allah est Pardonneur et Miséricordieux."

(Sourate 4 / Verset 23)

Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), en commentant ce verset, a expliqué que cette interdiction ne se limite pas uniquement à ce cas spécifique. Le verset a plutôt énoncé un principe qui inclut également l'interdiction de s'unir en même avec une femme et sa nièce ou sa tante (paternelle ou maternelle).





10- Le Qour'aane dit:



"Vous sont permises, aujourd'hui, les bonnes nourritures (...)"

(Sourate 5 / Verset 5)

Ici les "bonne choses" ne sont pas explicitées. La liste détaillée des "bonnes choses" a seulement été donnée par le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), qui a décrit les différents types de nourritures illicites aux musulmans, et n'entrant donc pas dans la catégorie des "bonnes choses". S'il n'y avait pas eu de telle explications données par le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), tout un chacun aurait pu interpréter l'expression "'bonnes choses" suivant ses désirs personnels, et l'objectif de cette révélation, visant justement à établir une distinction claire entre le bon et le mauvais, aurait été perturbé. Si chacun était libre de déterminer ce qui relève du bon ou du mauvais, ni une quelconque révélation, ni même un Messager n'aurait été nécessaires… C'est aussi bien à travers le texte coranique que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) que ce besoin a été satisfait.



Plusieurs autres exemples de ce genre peuvent encore être cités. Mais les quelques uns donnés plus haut sont peut être amplement suffisant pour illustrer la nature de l'explication et l'interprétation donnée par le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) (des versets coraniques), ainsi que pour établir leur nécessité dans le cadre de la vie islamique, telle qu'elle a été prescrite par le Qour'aane à ses disciples.







Le Qour'aane nécessite-il des explications ?

Avant de conclure ce présent exposé, il serait pertinent de répondre à une objection qui est souvent soulevée par rapport à l'explication du Qour'aane: Le Livre Sacré a-t-il besoin que son contenu soit explicité par quiconque ? En plusieurs endroits, le Qour'aane semble apparemment affirmer que ses versets, qui sont aisés à comprendre et clairs dans leur sens, ne nécessitent pas d'explications. Tout commentaire "extérieur" au Qour'aane est donc inutile. Pourquoi, dès lors, l'emphase est-il tant mis sur les interprétations prophétiques ?

La réponse à cette objection est présente dans le Qour'aane même. Une étude globale de l'ensemble des versets en rapport avec le sujet révèle que le Qour'aane traite essentiellement de deux types d'énoncés:

- Le premier est celui des textes d'ordre général concernant des réalités simples, ce qui inclut les récits historiques concernant les prophètes précédents et leurs nations, les passages évoquant les faveurs divines sur l'ensemble de l'humanité, la création des cieux et de la terre, les manifestations de la sagesse et du pouvoir d'Allah dans la création, les délices du paradis et les tourments de l'enfer, et autres sujets de nature similaire.

- Le deuxième type d'énoncés regroupe tout ce qui a trait aux lois de la Char'iah et leurs causes ('illah), aux principes et fondements juridiques, aux détails concernant la législation musulmane, aux sagesses liées à certaines injonctions et autres sujets d'ordre scientifiques de ce genre.



Le premier type d'énoncés, qui est désigné dans le Qour'aane par le terme "dhikh" (littéralement, "rappel", "sermon", "conseil"winking smiley, est, sans aucun doute, tellement simple à comprendre que même une personne illettrée peut y avoir accès et y tirer profit, sans avoir recours à l'aide de qui que ce soit. C'est au sujet de ce genre d'énoncés que le Qour'aane dit:



"En effet, Nous avons rendu le Coran facile pour la méditation -"Dhikr". Y a-t-il quelqu'un pour réfléchir?"

(Sourate 54 - Verset 22)

L'expression "lidh dhikri" (présent dans le verset cité) indique bien que la facilité du Qour'aane est en rapport avec les énoncés simples qui ont été évoqués plus haut. L'emphase est ainsi mis essentiellement sur le fait de retenir des leçons du Qour'aane et la facilité qu'il présente à ce niveau uniquement. On ne peut en aucun cas déduire de ce passage qu'il est tout aussi aisé de mener des déductions d'ordre juridique ou d'interpréter les passages coraniques en rapport avec les principes législatifs ou doctrinaux. S'il en était ainsi, c'est-à-dire que même l'interprétation de ce genre d'énoncés coraniques était à la portée de tout un chacun, et ce, malgré un niveau de connaissance très faible, alors le Qour'aane n'aurait jamais assigné au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) la responsabilité d'enseigner et d'expliquer le Livre. Les versets qui ont été cités précédemment, et qui présentent le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) comme étant celui qui "enseigne" et qui "expose clairement" le Qour'aane indiquent de façon très explicite que le Livre d'Allah nécessite la présence d'un Messager pour l'expliciter et l'interpréter correctement. Concernant ce type d'énoncés qui demandent des commentaires, le Qour'aane lui-même dit:



"Telles sont les paraboles que Nous citons aux gens; cependant, seuls les savants les comprennent."

(Sourate 29 / Verset 43)



Bref, il ressort clairement de cet exposé que le fait qu'il existe des énoncés du premier type (qui soient clairs et aisés à comprendre) n'exclut en rien la nécessité d'un Prophète (alayhis salâm), qui est à même d'expliquer l'ensemble des principes légaux et des impératifs pratiques découlant des injonctions contenus dans le Qour'aane.

(A suivre...)

Wa Allâhou A'lam

Et Dieu est Plus Savant !


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1- Les savants distinguent deux types de Révélation ayant été reçus par le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) de la part d'Allah: Le premier, contenu dans le texte coranique, est appelé "révélation lue" (Wahiy Mat'lou'); le second, qui ne fait pas partie du Qour'aane, est désigné par l'appellation de "Wahy Ghayr Matlou'" (révélation non lue). - Retour


Source: [www.muslimfr.com]



Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...

'
24 mai 2005 13:24
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...






Pourquoi se référer non seulement au Coran mais aussi aux Hadîths ?



Certaines personnes disent se suffire de la référence au Coran et que la référence aux Hadîths n'est non seulement pas nécessaire, mais est même nocive dans la mesure où on donne au Prophète la même place qu'à Dieu en terme de source de législation suprême.

Que penser de ces affirmations, nous allons le voir ci-après.


1) Ce que le Coran lui-même dit :

Le Coran parle du Prophète Muhammad (sur lui la paix) comme étant un messager qui "enseigne (aux hommes) le Livre et la Sagesse" (Coran 2/129, 3/164, 62/2). Le "Livre" est bien sûr le Coran, que le Prophète a retransmis aux hommes ; quant au terme "Sagesse" ici employé, il désigne la Sunna, comme en témoigne cet autre verset, dans lequel Dieu dit aux épouses du Prophète : "Et gardez en mémoire ce qui est récité dans vos maisons, de Versets de Dieu et de la Sagesse" (Coran 33/34). En plus des versets coraniques, quoi donc d'autre que les propos du Prophète les épouses de celui-ci entendaient-elles dans leur maison ?

"Et ce que le Messager vous apporte, prenez-le, et ce que qu'il vous interdit, abstenez-vous en" (Coran 59/7). "Conformez-vous à (ce que dit) Dieu et conformez-vous à (ce que dit) Son Messager" (Coran 5/92). "Conformez-vous à ce (que dit) Dieu et conformez-vous à (ce que dit)Son Messager et à (ce que disent) les détenteurs de l'autorité parmi vous ; si vous divergez alors au sujet de quelque chose, faites référence de cette chose auprès de Dieu et de Son Messager si vous croyez en Dieu et au jour dernier" (Coran 4/59) : il s'agit bien de deux sources : les paroles de Dieu et celles du Prophète : si le Prophète ne faisait que transmettre les paroles de Dieu, le verbe "conformez-vous à" n'aurait pas été répété, exactement comme il n'a pas été répété avant "les détenteurs de l'autorité".


2) Pourquoi le besoin des enseignements de la Sunna en plus de ceux du Coran ?

La Sunna montre la façon humaine de vivre les enseignements coraniques :
2.a) la Sunna détaille les enseignements du Coran, qui demeurent, eux, souvent d'ordre général ; le Coran dit simplement : "Accomplissez parfaitement la prière" (73/20 etc.) ; mais c'est le Prophète qui a détaillé quelles sont les invocations, les postures et la concentration qui composent la prière ; il en est de même concernant la zakâte, le jeûne, le pèlerinage, les invocations, etc. : le Coran se contente de mentionner sommairement ces actions, tandis que c'est le Prophète qui les a détaillées ;
2.b) la Sunna définit le champ d'application des lois coraniques, en déterminant les conditions pour leur applicabilité et les exceptions dans leur application : ainsi en est-il des conditions d'applicabilité de certaines peines mentionnées telles quelles dans le Coran ;
2.c) la Sunna offre les repères humains pour la mise en pratique d'enseignements qui, sinon, demeureraient fort théoriques car n'existant que sous formes de phrases dans un Livre ; ainsi, le Coran dit : "Accomplissez parfaitement la prière" (73/20 etc.) et fait les éloges de "ceux qui, dans leur prière, sont dévoués" (23/2) ; mais voilà des paroles qui resteraient très théoriques pour nous si nous n'avions pas de repères humains quant à la façon de les vivre ; et ces repères, nous les avons eus par le biais du Prophète, qui priait la nuit au point qu'on lui demanda pourquoi il se donnait autant de peine (Bukhârî 6106 Muslim 2819) ; dont on entendait, lorsqu'il priait, montant de sa poitrine, le son de ses pleurs (Abû Dâoûd 904, Nassâ'ï 1214) ; qui a dit : "La fraîcheur de mes yeux a été placée dans la prière" (Nassâ'ï 3940) et : "Bilâl, donne le second appel vers la prière et procure-nous le repos par celle-ci" (Abû Dâoûd 4985) ; voilà les repères humains montrant comment il s'agit de mettre en pratique cette "dévotion dans la prière" dont parle le Coran ; on pourrait passer en revue d'autres aspects de sa vie ;
2.d) la Sunna offre aussi le modèle humain pour la mise en pratique de l'ensemble des règles qu'offre le Coran : elle induit un équilibre en plaçant chaque enseignement à sa place et en prévenant les risques d'excès : c'est bien le Prophète qui a enseigné comment à la fois être dévoué à Dieu, s'engager pour Sa cause, et avoir une vie humaine normale ; sans ce modèle, les musulmans se consacreraient à un enseignement coranique au détriment de tous les autres.
2.e) la Sunna offre une dynamique dans la mise en œuvre des enseignements coraniques : certains enseignements du Coran ne sont applicables que lorsque certains points ont pu être réalisés ; c'est la référence à la Sunna qui permet de le comprendre (lire à ce sujet notre article Comprendre les différences de situations des musulmans) ;

Tout ceci fait que le rapport entre les éléments communiqués par la Sunna et les éléments du Coran est comparable, toutes proportions gardées, au rapport existant entre la loi, décidée par l'autorité législative du pays, et le décret d'application de cette loi, décidé par l'autorité exécutive du même pays.


3) Les données de la Sunna par rapport à celles du Coran :

Par rapport aux données du Coran, celles de la Sunna :
3.a) soit disent exactement la même chose ;
3.b) soit détaillent ce que le Coran a évoqué de façon sommaire ;
3.c) soit apportent une règle que le Coran n'a pas du tout évoquée.

Exemple du premier cas (3.a) : tous les Hadîths où le Prophète dit que l'accomplissement de la prière est nécessaire, ainsi que tous ceux où il dit que donner l'aumône est nécessaire : ceci rejoint les versets coraniques où Dieu ordonne d'accomplir la prière et donner l'aumône (Coran 2/83, 73/20 etc.). Ce cas de figure rejoint le point 2.c évoqué plus haut.

Exemple du second cas de figure (3.b) : le Coran ordonne d'accomplir la prière et de donner la zakâte, mais ne détaille pas la façon d'accomplir la prière ni les règles relatives à cette zakâte ; c'est vers les paroles et les actes du Prophète qu'il faut se tourner pour cela.

Exemple du troisième cas de figure (3.c) : le Coran a autorisé en soi la polygynie sous conditions (voir Coran 4/3) ; cependant il a formulé l'interdiction qu'un homme soit marié simultanément à deux sœurs (Coran 4/23) ; le Prophète a rajouté à cela l'interdiction qu'un homme soit marié simultanément avec une femme et sa tante maternelle (Bukhârî 4819).

Ces deux cas de figure b et c relèvent des points 2.a et 2.b cités plus haut.


4) Est-ce Dieu ou bien le Prophète qui légifère ?

L'islam enseigne que le droit de légiférer (de rendre permis, obligatoire et interdit) de façon absolue revient à Dieu. Dieu, dans le Coran, affirme que certains non musulmans ont pris "leurs savants, leurs moines et le Messie fils de Marie comme des divinités (rabb) en dehors de Dieu" (Coran 9/31). 'Adî ibn Hâtim, intrigué par le contenu de ce verset, questionna le Prophète Muhammad (sur lui la paix) au sujet de ce que pouvait signifier "avoir pris des moines comme divinités". Le Prophète lui fit la réponse suivante : "Ils ne rendaient sans doute pas un culte [sous forme de prosternation etc.] à ces moines, mais lorsque ces derniers leur déclaraient quelque chose permis, ils le considéraient permis. Et lorsqu'ils leur disaient que quelque chose est interdit, ils le considéraient interdit" (rapporté par At-Tirmidhî, n° 3095).
Après avoir rappelé cette croyance islamique enseignant que c'est Dieu qui, de façon absolue, rend permis et interdit, Shâh Waliyyullâh écrit : "Quand on dit que le Prophète a permis ou interdit tel acte, c'est dans le sens où le propos du Prophète est l'indice certain que Dieu a permis ou interdit cet acte" (Hujjat ullâh il-bâligha 1/186) ; cela dans la mesure où :
– premièrement : si cette explicitation par le Messager se faisait tantôt suivant une ijtihad à partir des principes supérieurs de la législation musulmane, tantôt ce fut suivant une révélation divine – mais non coranique – qu'il reçut (nous y reviendrons plus bas) ;
– deuxièmement : celui qui obéit à l'envoyé dans ce que celui-ci lui ordonne, parce qu'il le considère comme chargé de délivrer un message, celui là obéit en réalité à celui qui l'a envoyé Dieu : or Dieu a désigné Muhammad comme Son Messager auprès des hommes, avec pour mission de leur expliciter, par sa Sunna, les principes du Coran (nous avons, en 1 et en 2, vu ce point) ; dès lors : "Celui qui se conforme à (ce que dit le) Messager se conforme à (ce que veut) Dieu" (Coran 4/80) ;
– troisièmement : Dieu intervenait pour rectifier les erreurs d'ijtihads faits par le Prophète (Hujjat ullâh il-bâligha, 1/371) : Il l'a fait en Coran 80/1-11 (à propos de l'aveugle duquel il s'était détourné pour se consacrer à la prédication de notables), en 9/84 (après que le Prophète eût accompli la prière funéraire sur le chef des Hypocrites), en 9/43 (à propos d'une permission que le Prophète avait donnée à des gens), en 4/105-113 (à propos du fait qu'ayant entendu un témoignage et ne sachant pas qu'il était faux, le Prophète y avait cru), en 8/67-69 (à propos de prisonniers), en 9/107-108 (ici le Prophète avait juste eu l'intention de faire quelque chose et l'avait dit).

Le Prophète a rappelé cette différence de statut entre Dieu et lui dans les normes qu'il a communiquées : un jour, un orateur commença son discours par ces mots : "Celui qui suit (ce que disent) Dieu et Son Messager, celui-là est bien guidé ; et celui qui leur désobéit, celui-là s'est fourvoyé". Le Prophète dit alors : "Tu n'es pas un bon orateur ! Dis (plutôt) : "et celui qui désobéit à Dieu et à Son Messager"" (rapporté par Muslim n° 870, Abû Dâoûd n° 1099, an-Nassâ'ï n° 3279). Voyez : le Prophète a préféré que cet orateur dise : "Et celui qui désobéit à Dieu et à Son Messager, celui-là s'est fourvoyé" plutôt que "Et celui qui leur désobéit, celui-là s'est fourvoyé". Le Prophète a voulu lui rappeler qu'un esprit non averti peut croire que l'emploi de ce pronom duel signifie qu'il s'agit d'obéir à deux êtres qui sont du même niveau ("at-tashrîk fi-dh-dhamîr" "yûhimu-t-taswiyata bi-n-nazari ilâ adh'hâni ba'dhi-s-sâmi'în al-qâssirîn" : as-Sindî), et il a donc voulu que devant certains de ces esprits non avertis (peut-être y en avait-il lors de cette assemblée) on emploie les deux noms séparément : alors le nom "Messager" rappelle que si on suit aussi, en plus des paroles de Dieu, les paroles de Son Messager, c'est seulement parce que celui-ci est, comme le nom prononcé l'indique, le "Messager" de Dieu, autrement dit celui qui a été chargé par Dieu de détailler Ses paroles.

(Il est également à savoir que Shâh Waliyyullâh a aussi expliqué comment et pourquoi le fait de se référer aux avis des ulémas ne contredit pas le fait que c'est bien Dieu qui légifère : il écrit : "Et quand on dit que tels et tels ulémas ont déclaré tel acte permis et tel autre interdit, c'est dans le sens où soit ces ulémas rapportent cela de Dieu pour l'avoir lu directement dans un texte du Coran ou de la Sunna, soit ces ulémas ont fait un raisonnement à partir des principes présents dans le Coran et la Sunna" (Hujjat ullâh il-bâligha 1/186).)

Se référer aux Hadîths du Prophète ne contredit donc absolument pas le fait que ce soit bien Dieu qui légifère dans l'absolu. Et quand Dieu dit : "Conformez-vous à ce (que dit) Dieu et Conformez-vous à ce (que dit) Son Messager" (Coran 5/92), avec la répétition du verbe "conformez-vous" dont nous avons déjà parlé en 1, Il ne veut pas dire qu'il s'agit d'obéir à Muhammad en tant que tel et pour lui-même ; Il veut dire qu'il faut se référer à deux sources, l'une étant constituée de Ses Paroles à Lui, Dieu, et l'autre des paroles de Muhammad qui est Son Messager : ce qu'Il veut dire c'est qu'il existe, en sus de Ses paroles, une source supplémentaire qu'Il agrée, et qu'il est nécessaire de s'y référer même si cette seconde source ne mentionne pas toujours explicitement de laquelle de Ses Paroles à Lui elle a extrait telle de ses règles.


5) Les éléments de la Sunna ont-ils pour source la révélation divine ou bien sont-ils le fruit d'un raisonnement du Prophète ?

Ce que le Prophète a transmis aux hommes de texte coranique a pour source la révélation divine : le contenu – le message – et le contenant – les termes – du texte coranique lui ont été communiqués par Dieu.

Mais qu'en est-il des paroles personnelles qu'il a laissées aux hommes – autrement dit de la Sunna – : le contenant est sien, mais qu'en est-il du contenu : est-ce le fruit de sa réflexion personnelle ou bien est-ce quelque chose que Dieu lui a communiqué ?
Différents cas doivent être dégagés…

4.a) Ce que le Prophète a enseigné qui se rapporte aux choses purement 'âdî ne relève à l'unanimité pas d'une révélation mais de son savoir humain : ce qu'il a dit de cette catégorie relève de ses connaissances personnelles et Dieu n'intervient pas en cas d'erreur de sa part à ce sujet, car cela ne relève pas de sa mission : le récit de sa remarque à propos de la fécondation des dattiers est bien connu (cf. Hujjat ullâh il-bâligha 1/372-373).

4.b) Par contre, la question reste posée pour tout ce qui constitue des éléments ta'abbudî dans les paroles, actes et approbations du Prophète. Et en fait différents cas sont à distinguer…

4.b.a) Les paroles du Prophète décrivant des scènes de la dimension invisible ou prédisant des événements futurs sont toutes le fruit d'une révélation divine reçue par le Prophète (formes A ou C de la révélation divine), sans qu'il s'agisse nécessairement de texte coranique (cf. Hujjat ullâh il-bâligha, 1/372). Cependant, seul le sens en est révélé, les termes exprimant ce sens étant ceux du Prophète (différemment du Coran, dont les termes mêmes sont révélés par Dieu au Prophète, qui ne fait que les retransmettre aux hommes) (cf. 'Ulûm ul-qur'ân, Muftî Taqî, p. 50).

4.b.b) Les propos du Prophète offrant des règles juridiques (ahkâm) sont quant à eux de deux types…

4.b.b.a) Certains de ces propos sont le résultat d'une révélation divine reçue par le Prophète, et relèvent exactement de ce que nous avons décrit en 4.b.a. Ainsi, à propos de la question de savoir si les épouses du Prophète pouvaient ou non sortir, Omar souhaitait que non ; il interpella Sawda à ce sujet : "Sawda, par Dieu, on peut te reconnaître ! Vois toi-même comment tu sors (si tu dois sortir) !" Sawda revint alors sur ses pas. Aïcha raconte : "Le Prophète était chez moi, et il était en train de prendre son repas ; dans sa main il y avait un morceau de viande enrobant un os. Sawda entra et dit : "Messager de Dieu, j'étais sortie pour quelque chose, et Omar m'a dit telle chose". Le Prophète reçut alors la révélation ; celle-ci se fit puis cessa tandis que le morceau de viande était toujours dans la main du Prophète ; il dit alors : "Il vous a été permis de sortir pour faire ce que vous avez besoin de faire"" (Bukhârî 4517). Un homme vint questionner le Prophète au sujet de savoir s'il pouvait demeurer en état de sacralisation avec un manteau et alors qu'il s'était enduit le corps d'un parfum colorant. Le Prophète demeura silencieux, puis une révélation se fit à lui ; ensuite il donna la réponse à l'homme (Bukhârî 4074 etc., Muslim 1180). Voyez : dans ces deux récits on voit des paroles du Prophète – donc des Hadîths – et non des versets coraniques être le résultat d'une révélation divine. D'autres exemples existent encore. C'est bien pourquoi al-Hassân ibn 'Atiyya disait : "L'ange Gabriel venait apporter de la Sunna au Prophète, comme il venait lui apporter le Coran" (rapporté par Ad-Dârimî, n° 587).

4.b.b.b) Par contre, d'autres propos du Prophète sont, eux, le résultat de ce qu'il a déduit par analogie des principes généraux de la législation islamique qui lui ont été enseignés par Dieu. Ainsi, le Prophète pensa pendant un temps dire aux femmes musulmanes de ne pas allaiter un nourrisson pendant une grossesse, car il pensait que pareil allaitement risquait d'affaiblir les nourrissons ; mais ensuite, relate-t-il lui-même, il remarqua que d'autres peuples le faisaient (les Byzantins et les Perses) sans que leurs nourrissons en soient affectés, et il ne formula pas l'interdiction (rapporté par Muslim, n° 1442). Il s'agit bien d'une réflexion, d'un ijtihad : le principe général extrait du Coran est clair : il est interdit de faire ce dont on sait que cela causera du tort à la santé ; l'application de ce principe à des cas concrets dépend pour partie de la connaissance de ce qui se passe lors de ces cas concrets : le Prophète avait pensé interdire tel cas mais ensuite modifia son raisonnement. Il s'agit bien, souligne An-Nawawî, d'une réflexion sur la base d'un principe (ijtihâd) (Shar'h Muslim sur ce Hadîth). C'est bien pourquoi ash-Shâfi'î disait : "Ce que le Prophète a dit est chose qu'il a comprise du Coran" (Tafsîr Ibn Kathîr, tome 1 p. 6, Al-Itqân, p. 1025).
(Attention : nous parlons ici des ijtihads du Prophète qui ont valeur de réglementation, et non de ceux de ses ijtihads qui consistaient en sa compréhension du meilleur cas pouvant concrétiser l'application d'un principe établi : cliquez ici pour lire les exemples de ces différents types d'ijtihads du Prophète : ici nous parlons du type B et non du type C.)

Il est à noter qu'il y a deux différences entre les ijtihads du Prophète menés sur la base des principes coraniques et ceux des ulémas menés sur la base des textes du Coran et de la Sunna...
Première différence) Les ijtihads du Prophète ont valeur formelle (qat'î), alors que ceux des ulémas (hors cas de consensus) n'ont pas la même valeur : le fait est que Dieu indique, par révélation, au Prophète les cas où il a fait une erreur dans son ijtihad. Shâh Waliyyullâh écrit donc : "Ijtihâduhû bi manzilat il-wah'y, li ann-Allâh 'assamahû min an yataqarrara ra'yuhû 'ala-l-khata'" (Hujjat ullâh il-bâligha, 1/371). Or Dieu n'intervient bien évidemment pas à propos des ijtihads des ulémas : il est nécessaire de se référer aux ijtihads de ces derniers, mais tout en gardant à l'esprit que chaque savant autre que le Prophète est tel que certains de ses avis sont erronés (ce qui lui vaut une récompense, contre deux si son avis est correct) ; par contre, les ijtihads du Prophète à propos desquels Dieu n'a rien dit relèvent de Son approbation (iqrâr), donc d'une forme de révélation aussi ("wah'y ghayr matlû"winking smiley.
Seconde différence) Les ulémas doivent fonder leur ijtihad sur une règle extraite des textes du Coran et de la Sunna, sur la base d'un principe présent dans le cas stipulé dans un texte particulier ('illa) ou dans l'ensemble des textes (maslaha mursala) ; ils ont eux-mêmes demandé à leurs élèves de vérifier leurs arguments avant de répéter leurs avis ; alors que le Prophète, lui, menait ses ijtihads à partir des principes généraux qui président à l'ensemble de la législation islamique, principes que Dieu lui avait enseignés directement, et non pas forcément à partir d'un principe extrait d'une règle détaillée figurant dans un verset (Hujjat ullâh il-bâligha, 1/371-372).


Conclusion :

A la lumière de ce qui précède, on ne peut, en tant que musulman, que penser ceci : Dieu a voulu que le Prophète ait pour rôle non seulement de transmettre le texte du Coran mais également de détailler par ses paroles et ses actes les enseignements du Coran. Toujours en tant que musulman, on ne peut que penser aussi que dès lors que Dieu a voulu que les paroles et actes du Prophète détaillent les enseignements du Coran, et dès lors qu'Il a voulu que le Coran parvienne dans son authenticité jusqu'à nous, Il a également voulu que ces paroles et actes du Prophète parviennent eux aussi jusqu'à nous : cliquez ici pour en savoir plus

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).


Source: [www.maison-islam.com]



Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...
'
24 mai 2005 13:28
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...





Quelques remarques importantes concernant l'interprétation du Qour'aane.





Il faut savoir que le "'Ilm Tafsîr" (science de l'interprétation du Qour'aane) est une science à part entière en Islam. Elle compte même parmi les sciences religieuses les plus importantes... Et il est évident, à l'instar de ce qui se passe dans les autres domaines de la connaissance et du savoir (religieux ou non...), que la maîtrise de cette science demande des compétences spécifiques et bien déterminées, d'autant plus qu'il s'agit là de comprendre dans toute sa profondeur la Parole Divine.




Il est vrai qu'en Islam, contrairement à ce qui se passe dans certaines religions, le lien spirituel entre l'homme et Son Créateur en Islam est sans intermédiaire... D'où l'absence de toute notion de clergé dans notre religion... Mais cette absence de clergé ne signifie par pour autant que chaque musulman et musulmane a le droit d'interpréter les références islamiques fondamentales par lui-même, sans se référer à qui que ce soit. A vrai dire, la grande majorité des musulmans doit nécessairement suivre les interprétations énoncées par les savants et les gens versés dans la science islamique, comme l'ordonne le Qour'aane lui-même. Allah dit (traduction du sens du verset):

"Demandez donc aux gens du rappel si vous ne savez pas." (Sourate 16 / Verset 43)

Parmi les sources du "Tafsîr" et de l'exégèse du Qour'aane, les oulémas citent unanimement, après le Qour'aane lui même entendu, les Hadiths authentiques et fiables rapportés du Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam) (Allah proclame dans le Qour'aane: "Et vers toi, Nous avons fait descendre le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu'on a fait descendre pour eux et afin qu'ils réfléchissent." (Sourate 16 / Verset 44)), ainsi que les explications des Compagnons (radhia Allâhou anhoum) (sous certaines conditions).

Pour ce qui des interprétations des Tâbéînes r.a., il y a des divergences entre les savants au sujet de leur considération ou non comme étant une source faisant autorité dans l'exégèse du Qour'aane. Mais selon Ibné Kathîr r.a., à partir du moment où un consensus s'est dégagé entre les Tâbéïnes r.a. au sujet d'une interprétation, celle-ci fera de toute évidence autorité en la matière.

A cela, il est nécessaire d'ajouter, parmi les sources acceptables d'interprétations du texte coranique, la raison saine. C'est cette dernière source qui garantit la dynamique permettant encore aujourd'hui d'extraire du Qour'aane des connaissances et des données (concernant le domaine scientifique par exemple...) qui ne font que renforcer le caractère miraculeux de la Parole Divine. C'est encore la raison saine qui fait que les savants peuvent retirer du texte coranique les sagesses qui y sont encore dissimulées, ainsi que les éléments qui permettent de mieux cerner et de comprendre le sens profond des préceptes qu'il contient...

Ainsi, il sera toujours possible, à celui qu'Allah a enrichi par des nobles qualités (telle que la piété, la sincérité...) et à qui Il a accordé une science et une compréhension étendues, de trouver de nouvelles connaissances au sein du Qour'aane. Il en a toujours été ainsi au cours de l'Histoire, où les spécialistes musulmans en exégèse n'ont cessé d'y puiser des richesses inestimables...

Mais il est très important de rappeler que, parmi ces informations "nouvelles" (en ce qui nous concerne...) qui peuvent être retirés du Qour'aane, seuls celles qui ne s'opposent pas aux principes fondamentaux de la "Chariah", mais aussi celles qui ne se posent pas en contradiction avec les autres sources unanimement reconnues du "Tafsîr" seront acceptées. Celles qui s'opposent aux principes établis en Islam seront totalement rejetées et n'auront aucune valeur, aussi séduisantes soient elles.

C'est la raison pour laquelle celui qui n'a pas les compétences requises et qui n'est pas versé dans les sciences nécessaires et indispensables pour le "Tafsir" doit éviter de donner des interprétations personnelles du Qour'aane... Le risque est grand en effet que l'avis qu'il propose soit en contradiction totale avec des principes déjà établis et unanimement acceptés...

D'ailleurs, il y a des références qui condamnent clairement le fait de s'aventurer dans l'interprétation du Qour'aane, en accordant aucune considération aux sources et fondements reconnus de l'exégèse, ainsi qu'aux principes établis dans la science du "Tafsîr". Il y a ainsi un Hadith (qualifié de "Dhaïf", c'est à dire dont la chaîne de transmission présente des faiblesses, ce qui met en doute son authenticité...) qui constitue un avertissement sévère à l'encontre de l'exégèse du Qour'aane basée sur des avis personnels, et qui n'accorde aucune considération aux principes du "Tafsîr":

"Celui qui s'exprime au sujet du Qour'aane sans connaissance, alors qu'il prépare sa place en Enfer."

(Réf: "Al Itqân fî Ouloûmil Qour'aane", qui cite Abou Dâoûd)

Qu'Allah nous protège tous ! Âmine.

Wa Allâhou A'lam !

Et Dieu est Plus Savant !


Source: [www.muslimfr.com]



Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...
'
25 mai 2005 01:27
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...




Devons-nous observer la sunna ou le Coran seulement?
Est-ce que le musulman doit suivre une école juridique déterminée?



Réponse:

Louange à Allah

Pour le musulman sérieux, la première question paraît surprenante.Comment une chose évidente d’elle même parce que faisant partie des connaissances élémentaires de la religion peut faire l’objet d’une telle question?

Mais la question étant posée, nous présentons, avec l’assistance d’Allah, cette règle scientifique concernat la Sunna en tant que critère, la nécessité de l’observer, son importance et le statut de celui qui la rejette.Ce qui comportera une réponse à ceux qui remettent en cause la Sunna et à la secte égarée qui s’appelle les Partisans du Coran (et dont le Coran est loin).Cette règle profitera également - s’il plaît à Allah- à tous ceux qui veulent connaître la vérité sur cette question.

Les arguments qui font de la Sunna un critère religieux

Premièrement, le Coran l’indique de plusieurs manières:

1.Allah le Très Haut dit: « Quiconque obéit au Messager obéit certainement à Allah... » (Coran,4:80) Allah rend ainsi l’obéissance à Son messager inséparable à Son obéissance.Puis Il lie encore les deux obéissances en ces termes: « ô les croyants! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager . » (Coran,4:59...)

2.Allah le tout-Puissant a mis en garde contre la désobéissance à Son messager (bénédiction et salut soient sur lui) et a menacé celui le désobéit de demeurer éternellement en enfer.A ce propos, Il dit: « Que ceux, donc, qui s' opposent à son commandement prennent garde qu' une épreuve ne les atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux. » (Coran,24:63 )

3.Allah le Très Haut a fait de l’obéissance à Son messager une des implications de la croyance ( en Allah) et comme Il a fait de sa désobéissance une marque d’hypocrisie.A ce propos, le Très Haut dit: « Non!... Par ton Seigneur! Ils ne seront pas croyants aussi longtemps qu' ils ne t' auront demandé de juger de leurs disputes et qu' ils n' auront éprouvé nulle angoisse pour ce que tu auras décidé, et qu' ils se soumettent complètement (à ta sentence).» (Coran,4: 65 )

4.Allah a donné à Ses serviteurs l’ordre de répondre à Allah et à Son messager.A ce propos le Très Haut dit: « ô vous qui croyez! Répondez à Allah et au Messager lorsqu' il vous appelle à ce qui vous donne la (vraie) vie, et sachez qu' Allah s' interpose entre l' homme et son cœur, et que c' est vers Lui que vous serez rassemblés. » (Coran,8:24 )

5.Allah a donné à Ses serviteurs l’ordre de Lui soumettre leurs différends.A ce propos Il dit: «Siò vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez- le à Allah et au Messager...).» (Coran,4: 59 )

Deuxièmement, la Sunna elle-même indique son caractère de critère religieux de plusieurs façons.

1.At-Tarmidhi a rapporté d’après Rafi’ que le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit: « Que je ne trouve jamais l’un de vous bien insatllé sur son divan dire quand on lui rapporte mes ordres et mes interdits: je ne sais pas; nous suivons ce que nous trouvons dans le livre d’Allah » Abou Issa a dit: c’est un hadith « beau » et « authentique » . (voir Sunan d’at-Tarmidhi,t,Shakir, n° 2663.

D’après Irbadh ibn Saria (P.A.a) le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit: « L’un de vous bien installé sur son divan oserait-il croire qu’Allah n’a interdit que ce qui est présenté comme tel dans le Coran?Eh bien, au nom d’Allah, non; j’ai prononcé des sermons, donné des ordres et émis des interdits qui équivalent à ce que contient en la matière le Coran et le dépassent. » Le hadith est rapporté par Abou Dawoud dans kitab al-kharadj wa al-imara wa al-fay’.

2.Abou Dawoud a rapporté également qu’al-Irbadh ibn Saria (P.A.a) a dit: « A l’issue d’une prière qu’il a dirigée pour nous, le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) s’est tourné vers nous et nous a délivré un sermon très touchant dans lequel il a dit: « Accrochez-vous à ma sunna et à celle de mes successeurs bien guidés, tenez-y fortement, sisissez-le avec vos dents molaires. » (cité dans kitab as-sunna du Sahih d’Abou Dawoud)

3.Le consensus indique que la Sunna est un critère religieux.

Ash-Shafi’ (puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit: « je ne connais personne parmi les Compagnons et leurs successeurs immédiats à qui on aurait rapporté une information du Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) sans qu’il l’acceptât et le reconnût comme une sunna.Cette même attitude fut celle de la génération suivante et ceux que nous avons rencontré; ils admettent toutes les informations reçues du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) et les reconnaissent comme sunna, louaient ceux qui en faisaient autant et critiquaient ceux qui s’y opposaient.Quiconque agit autrement est considéré chez nous comme quelqu’un qui quitte le chemin des Compagnons du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) et leurs successeurs détenteurs de savoir jusqu’à ce jour.C’est un partisan de lignorance.

4.Le raisonnement correct permet de considérer la Sunna comme un critère religieux.

Le fait que le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) soit le messager d’Allah implique ( la nécessité) d’ajouter crédit aux informations qu’il apporte et d’obéir à tous ses ordres.Or il est admis qu’il a pris des dispositions qui s’ajoutent à ce qu’en contient le Coran.Aussi est-il faux de vouloir distinguer le Coran et les dispositions prophétiques quand il s’agit de les accepter et de les appliquer.Car les informations venues du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) doivent être crues, et ses ordres obéis.

Celui qui exclut la Sunna comme critère religieux est un renégat.Car il s’oppose à une donnée essentielle de la religion.

Quant à la deuxième question qui porte sur la nécessité pour le musulman de suivre une école juridique déterminée, sa réponse est non.Cela ne s’impose pas.Tout musulman non instruit doit suivre l’avis d’une autorité religieuse.Il doit interroger celui qui jouit de sa confiance parmi les gens du savoir habilités à donner des avis juridiques.Si l’intéressé est un étudiant capable de distinguer entre les arguments et les autres opinions, il doit suivre l’opinion la mieux étayée par des arguments valables tirés du Coran et de la Sunna.

Cela étant, le musulman est autorisé à suivre l’une des quatre écoles juridiques bien connus, à condition que s’il s’avère que dans une question donnée, la vérité est contraire à l’enseignement de l’école, il abandonne cet enseignement et suive la vérité, même si celle-ci correspond à l’enseignement d’une autre école.Car il s’agit de suivre la vérité que le Coran et la Sunna permettent de connaître.Les écoles juridiques ne sont que des moyens pour connaître les dispositions légales ( religieuses) tirées des textes du Coran et de la Sunna, mais ils ne s’y substituent pas.

Nous demandons à Allah de nous indiquer la vérité éclatante et de nous assister à la suivre, de nous indiquer clairement le faux et de nous assister à nous en méfier.Puisse Allah bénir notre Prophète Muhammad.



Islam Q&A
Sheikh Muhammed Salih Al-Munajjid (www.islam-qa.com)

Source: [63.175.194.25]



Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...
O
25 mai 2005 10:08
Bismillah r-rahmani r-rahim
Salam aleykoum wa rahmatoullahi wa barakatouh

Merci frère Adel pour ces explications très claire.

Je rajoute juste Les mérites de la prière sur le Prophète.

La prière sur le Prophète - paix et bénédictions sur lui - est très méritoire. Je mentionnerai à ce sujet quelques textes authentiques issus du Noble Coran et de la Tradition prophétique honorée.


Lorsque le Serviteur prie sur le Prophète - paix et bénédictions sur lui -, il imite en cela le Seigneur Tout-Puissant - Exalté soit-Il - Qui prie également sur le Prophète - paix et bénédictions sur lui - [2], bien qu’il ne fasse pas de doute que les deux prières sont différentes ; car la prière émanant d’Allâh sur Son Messager - paix et bénédictions sur lui - tient lieu d’éloge et d’honneur, tandis que notre prière sur lui est une invocation où l’on implore Dieu - Exalté soit-Il - d’élever le rang de notre Prophète Muhammad - paix et bénédictions sur lui - et de l’honorer.


Cela coïncide également avec le comportement des anges qui prient aussi sur le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui [2].


Cela revient à exécuter le commandement divin cité dans le Coran nous enjoignant de prier et de saluer le guide des pieux - paix et bénédictions sur lui [2].


Quiconque prie une fois sur le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - recevra une rétribution grandiose, à savoir que Dieu - Exalté soit-Il - accorde en retour à ce Serviteur le décuple de la valeur de son acte, toutes proportions gardées, car la mention émanant de Dieu au sujet de Son Serviteur est bien plus grande que la mention faite par ce dernier au sujet du Prophète. À l’appui de ce point, on peut citer la parole du Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui : « Quiconque prie sur moi une fois, Dieu priera sur lui dix fois en retour. » [3] On rapporte même que `Abd Allâh Ibn `Amr Ibn Al-`Âs dit : « Quiconque prie sur le Prophète - paix et bénédictions sur lui - une fois, Dieu et Ses anges prieront sur lui soixante-dix fois en retour. » [4]


Quiconque prie sur le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - une fois verra son rang élevé de dix échelons et sera absous de dix péchés, en vertu du hadîth : « Quiconque prie sur moi une fois, Dieu priera sur lui dix fois en retour, l’absoudra de dix péchés et élèvera son rang de dix échelons. » [5] Bienheureux est le musulman qui reçoit toute cette manne divine pour avoir prié sur le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui -, chose facile et agréable à faire pour tous ceux qui aiment le Messager de Dieu.


En plus des mérites susmentionnés, la prière sur le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - équivaut en mérite à l’affranchissement de dix esclaves. Bien que cela nous soit parvenu d’un hadîth faible, cela est confirmé par la narration authentique que nous tenons de la part de Abû Bakr - que Dieu l’agrée - qui dit : « La prière sur le Prophète - paix et bénédictions sur lui - surpasse en mérite l’affranchissement des esclaves. »


La prière sur le Prophète - paix et bénédictions sur lui - a également le mérite d’ouvrir droit à son intercession, qu’elle soit formulée de manière indépendante ou accompagnée de l’imploration que lui soit accordé le rang de la wasîlah. At-Tabarânî rapporte selon une bonne chaîne de garants que le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - dit : « Quiconque dit “Seigneur, prie sur Muhammad et accorde lui la station rapprochée auprès de Toi le jour de la résurrection” aura mérité mon intercession. » Le Prophète - paix et bénédictions sur lui - dit aussi : « Lorsque vous entendez le muezzin, répétez ce qu’il dit, puis priez sur moi, car quiconque prie sur moi une fois, Dieu priera sur lui dix fois en retour. Demandez alors à Dieu de m’accorder la wasîlah, qui est un rang du Paradis auquel un seul Serviteur de Dieu accèdera et je voudrais que ce soit moi ; quiconque implorera Dieu de m’accorder la wasîlah aura mérité mon intercession. » Ainsi le croyant peut-il récolter les bienfaits de la prière sur le Prophète parmi lesquels l’absolution de ses péchés, et qui parmi nous ne pèche pas ?


Dieu en a fait un moyen dont le Serviteur peut se servir pour se protéger contre les choses qui le préoccupent dans sa vie ici-bas et dans l’au-delà, comme le prouve le hadîth rapporté par Ubayy Ibn Ka`b - qu’Allâh l’agrée - : « Lorsque le quart de la nuit était passé, le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - se levait et disait : “Ô gens ! Mentionnez Dieu, mentionnez Dieu. Le clairon du jour dernier a retenti, et par deux fois. Voici venue la mort et ce qu’elle comporte.” Je dis alors : “Ô Messager d’Allâh, je multiplie les prières. Quelle part de ma prière dois-je te dédier ?” Il répondit : “À ta guise.” Je demandai : “Le quart ?” Il dit : “À ta guise. Si tu fais davantage, cela vaudra mieux pour toi.” Je demandai : “Les deux-tiers ?” Il dit : “À ta guise. Si tu fais davantage, cela vaudra mieux pour toi.” Je dis : “Je te dédie ma prière entièrement ?” Il répondit : “Alors, Dieu t’épargnera ce qui te préoccupe et pardonnera tes péchés.” » Dans une variante rapportée par At-Tabarânî selon une bonne chaîne de narrateurs : « Alors, Dieu t’épargnera ce qui te préoccupe dans ta vie ici-bas et dans l’au-delà ».


La prière sur le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - permet au serviteur d’être proche de lui le jour de la résurrection en vertu du hadîth : « Les gens qui mériteront le plus ma proximité le jour de la résurrection sont ceux qui auront le plus prié sur moi. » [6] Bienheureux soient donc ceux qui jouissent de la proximité du Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - le jour de la résurrection.


Grâce à elle, le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui -, après sa mort, retourne les salutations et les bénédictions à celui qui le salue et le bénit, et ce, en vertu du hadîth rapporté par Abû Hurayrah : « Nul ne me salue, sans que Dieu ne me restitue mon esprit afin que je réponde à ses salutations. » [7], sachant que les salutations ont le même statut que la prière.


Les anges transmettent au Prophète - paix et bénédictions sur lui - nos prières sur lui, en vertu du hadîth : « Dieu possède des anges parcourant la terre et qui me transmettront les salutations de ma communauté. » [8]


Grâce à elle, le serviteur pourra se redresser sur le sirât [9] après y avoir rampé, en vertu de la parole du Prophète - paix et bénédictions sur lui - : « Et je vis un homme de ma communauté tantôt rampant sur le sirât et tantôt s’y accrochant, puis vint (à son secours) sa prière sur moi et le redressa sur ses jambes et le sauva. » De même, la prière sur le Prophète - paix et bénédictions sur lui - calme la terreur qui fait trembler le serviteur alors qu’il marche sur le sirât, en vertu de la parole du Prophète - paix et bénédictions sur lui - : « Et je vis un homme de ma communauté tremblant comme une feuille sur le sirât, puis vint (à son secours) sa prière sur moi et calma ses tremblements. »


La prière sur le Prophète - paix et bénédictions sur lui - a également le mérite de favoriser l’exaucement des prières lorsqu’elle est formulée en préambule. An-Nasâ’î rapporta à ce sujet que « le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - entendit un homme faire des invocations au cours de sa prière sans prendre le soin de glorifier Dieu, ni prier sur le Prophète - paix et bénédictions sur lui. Le Messager - paix et bénédictions sur lui - lui dit : “Tu t’es trop empressé, l’orant !” Puis, le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - leur enseigna comment s’y prendre. De même, le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - entendit un homme faire des invocations au cours de sa prière ; ce dernier glorifia Dieu, Le Loua et pria sur le Prophète - paix et bénédictions sur lui. Le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - dit alors : “Implore, tu seras exaucé, et demande, tu sera doté.” »


Lorsque l’invocation débute et se termine par la prière sur le Prophète - paix et bénédictions sur lui - on peut espérer qu’elle soit plus susceptible d’être exaucée, étant comprise entre deux choses exaucées. La prière sur le Prophète - paix et bénédictions sur lui - fait que les anges prient sur son auteur en retour, en vertu du hadîth : « Les anges n’ont de cesse de prier sur celui qui prie sur moi aussi longtemps que durera sa prière sur moi. Libre au serviteur d’en user peu ou prou. » [10]


La prière sur le Prophète - paix et bénédictions sur lui - est le moins qu’on puisse faire en guise de reconnaissance envers lui, et quoique nous fassions, nous lui serons toujours redevables. Quoiqu’il en soit Allâh - Exalté soit-Il - accepte que nous priions sur lui et le saluions.


Elle cause l’augmentation de la foi.


Elle parvient au Prophète - paix et bénédictions sur lui - qui nous a demandé de faire de notre mieux en matière d’invocation : « Priez sur moi et faîtes de votre mieux en matière d’invocation, et dîtes : “Ô Allâh, prie sur Mohammad et sur la famille de Mohammad” »

Ô frère musulman, voici ton Messager que Dieu a envoyé pour nous guider vers la manière de Lui obéir, pour nous montrer le chemin du Paradis, et nous indiquer le droit chemin. Voici ton bien-aimé, dont tu espères la compagnie au Paradis et l’intercession le jour du jugement. Il est le Loyal, Mohammad, le Bien-Aimé et l’Ami privilégié du Miséricordieux. Parmi les droits que ce Prophète - paix et bénédictions sur lui - a sur toi, il y a le fait de prier sur lui et tu connais maintenant les mérites de la prière sur notre bien-aimé, le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui.

Puisses-tu y accourir. Puisses-tu faire à la prière sur lui une place dans ton cœur afin de t’en acquitter avec amour, avec langueur, par obéissance au Miséricordieux et en guise de reconnaissance envers le Prophète - paix et bénédictions sur lui.

Mon frère, si cette récompense grandiose te revient lorsque tu pries sur lui et le salue - paix et bénédictions sur lui -, alors qu’en serait-il si, en sus, tu étais un soldat dévoué de l’islam ? Qu’en serait-il, lorsque la foi se sera profondément enracinée dans ton cœur de sorte que tu accomplis les œuvres cultuelles comme elles nous sont parvenues de la part du Prophète - paix et bénédictions sur lui - sans innovation ni égarement ? Il ne fait point de doute que ta rétribution sera grandiose.

Et Dieu est le plus savant.

Traduit de l’arabe du site islamonline.net.
[1] Sheikh `Abd Al-Khâliq Hasan Ash-Sharîf est un prédicateur égyptien connu.

[2] Le Sheikh fait ici allusion au verset 56 de sourate Al-Ahzâb : « Certes, Allâh et Ses Anges prient sur le Prophète ; ô vous qui croyez priez sur lui et adressez-lui vos salutations. »

[3] Rapporté par Muslim et d’autres narrateurs.

[4] Rapporté par Ahmad selon une bonne chaîne de narrateurs.

[5] Hadîth authentique.

[6] Rapporté par At-Tirmidhî qui le jugea bon et déclaré authentique par Al-Albânî.

[7] Rapporté par Abû Dâwûd selon une bonne chaîne de narrateurs.

[8] Hadîth authentique.

[9] Le sirât désigne un chemin fin comme un cheveu, tendu au-dessus de l’Enfer que les hommes auront à traverser le jour de la résurrection avec plus ou moins de bonheur, chacun selon son mérite. Les pieux le traverseront comme l’éclair, et les mécréants seront précipités en Enfer. NdT.

[10] Hadîth authentique.

Salam aleykoum wa rahmatoullahi wa barakatouh

Ouahiba


"Ach-hadou an-lâ ilâha il lal lâhou wa ach hadou anna Mouhammadan abdouhou wa rasoûlouhou"
'
25 mai 2005 15:23
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...



Bârakallâhou fîki, soeur Ouahiba.
Allâhoumma çalli 'alâ sayyidinâ Mouhammadin, wa 'alâ âlihi wa açhâbihi wa man tabi'ahoum bi ihsânin ilâ yawmid dîne...



Je continue dans ma tâche, in châ Allâh, qui consiste à réfuter les affirmations erronnées et sans fondements d'Exionne:






Question :


Il existe une communauté qui s’appelle les coranistes ; elle soutient qu’elle ne suivra que le Coran... Que pensez-vous de cette idée ?

Réponse :

Louange à Allah

Certaines personnes ont soutenu que la Sunna ne constitue pas une source de législation et elles se sont appelées les coranistes ; elles disent : nous avons le Coran devant nous et nous reconnaissons comme licite ce qu’il déclare licite, et comme illicite ce qu’il juge comme tel.

Pour ces gens, la Sunna comprend des hadith apocryphes attribués au Messager d’Allah. Ils continuent ainsi l’oeuvre d’autres gens dont le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) nous a informé. En effet, Ahmad, Abou Dawoud et al-Hakim ont rapporté grâce à une chaîne sûre d’après Al-Miqdam que le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Bientôt l’on verra » un homme installé sur son pliant dire, après avoir entendu un de mes hadith, « Nous ne devons nous référer qu’au livre d’Allah et nous devons juger licite ce qui est y considéré comme tel et accepter comme illicite ce qui y est déclaré illicite. » En vérité, ce que le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) a interdit est comme ce qu’Allah a interdit. » (al-Fateh al-Kabir, 3/438 et rapporté par at-Tarmidhi avec une légère différence et jugé par lui « beau et authentique » : voir Sunan at-Tirmidhi bi sharhi Ibn al-Arabi, édition de Sawi, 10/132).

Ces gens-là ne sont pas de vrais partisans du Coran puisque le Coran a déclaré dans près de 100 versets que l’obéissance au Messager (bénédiction et salut soient sur lui) était obligatoire et a enseigné que l’obéissance au Messager résulte de l’obéissance à Allah. À ce propos, le Très Haut dit : « Quiconque obéit au Messager obéit certainement à Allah. Et quiconque tourne le dos... Nous ne t' avons pas envoyé à eux comme gardien. » (Coran, 4 : 80).

Mieux, le Coran dont ils se réclament juge dépourvu de foi celui qui refuse d’obéir au Messager (bénédiction et salut soient sur lui) et n’accepte pas son jugement : «Non!... Par ton Seigneur! Ils ne seront pas croyants aussi longtemps qu' ils ne t' auront demandé de juger de leurs disputes et qu' ils n' auront éprouvé nulle angoisse pour ce que tu auras décidé, et qu' ils se soumettent complètement (à ta sentence). » (Coran, 4 : 65).

Leur affirmation selon laquelle la Sunna comprend des hadith apocryphes est rejetée parce que les ulémas de la Umma ont déployé le maximum d’efforts pour débarrasser la Sunna de tout élément étranger et ont considéré le moindre doute au sujet de la véracité de la version d’un rapporteur ou la probabilité d’une confusion de sa part comme un motif justifiant le rejet d’un hadith.

Les ennemis de la Umma ont attesté qu’il n’y a pas de communauté qui se soit occupée de la vérification des chaînes des rapporteurs (de son patrimoine culturel) et de ses informations, notamment celles attribuées au Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) comme la Umma.

Pour pouvoir appliquer un hadith, il suffit de vérifier qu’il est sûrement rapporté du Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui). Le Messager se contentait dans la diffusion de son appel de l’envoi d’un seul compagnon, ce qui indique que l’information apportée par une seule personne sûre doit être acceptée.

Et puis nous demandons à ces gens-là où se trouvent les versets qui expliquent la modalité de la prière et fixent le nombre des prières à cinq et déterminent les taux de la zakat et exposent les détails des pratiques du pèlerinage et d’autres dispositions que l’on ne peut connaître que grâce à la Sunna.

Encyclopédie juridique, 1/44.

Pour connaître davantage d’arguments religieux indiquant que la Sunna est une source de législation, voir la question n° 604.



Islam Q&A
Sheikh Muhammed Salih Al-Munajjid (www.islam-qa.com)

Source: [63.175.194.25]


Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...
'
5 juin 2005 01:38
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...




Chers frères et soeurs, je me permets de remonter le post pour ceux qui ne l'ont pas lu, car exionne est encore passée... smiling smiley




Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...
M
10 juin 2005 19:26


Jazakallahou kheyrane...
'
12 juin 2005 01:57
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...




Wa antoum min ahlil djazâ, in châ Allâh.

.....smiling smiley




Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 12/06/05 01:58 par 'Adel.
 
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