lundi, 19 mars 2007 à 23:15 Rediffusions : pas de rediffusions
Welcome Europa (France, 2006, 90mn) ARTE F Réalisateur: Bruno Ulmer
De jeunes clandestins qui cherchent refuge et travail en Europe sont acculés à l'errance, au vol et à la prostitution. Un portrait cru d'hommes en perte de repères et d'identité.
ARTE F
Ils sont roumains, kurdes ou marocains et errent dans une Europe qui n'a rien du paradis dont ils ont rêvé. Ce sont de jeunes hommes sans papiers ni travail, dont l'existence tient chaque jour un peu plus de la survie. D'abord, ils ont eu recours à la mendicité, au deal, au vol... Puis, ils ont été amenés à faire des choix déchirants, à se prostituer pour quelques dizaines d'euros. À Berlin, Marseille, Paris, Amsterdam, Turin et Calais, Bruno Ulmer a accompagné quelques-uns de ces hommes dans leur dérive. Hantant les foyers sociaux, les cabanes de fortune et les lieux de transit (gares, ports...), ils accordent à la caméra quelques moments de leur rude existence. Parmi eux, le jeune Allal, Marocain de 16 ans fraîchement débarqué en Andalousie, qui, malgré le conseil de ses compagnons, ne peut se résoudre au vol et à la prostitution ; Mehmet le Kurde qui traîne de foyer en foyer en attendant de pouvoir se rendre à Calais ; Igor, "voyou voyageur" roumain qui trouve du réconfort auprès d'un travesti...
INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES
Comment rester un homme ? Audacieux, brut et sans concession, Welcome Europa fait le pari d'aborder un sujet difficile par le biais de la poésie. Avec une caméra agile, au plus près des visages et des corps, Bruno Ulmer saisit des moments intimes qu'il insère dans un montage aussi abrupt que soigné, empruntant parfois à l'esthétique du clip. Naviguant d'un personnage à l'autre, le film s'engage dans un itinéraire déroutant dont les seules bornes sont des portraits-témoignages en noir et blanc des migrants. Emporté par des images saturées et des musiques corrosives, le spectateur ressent tous les déchirements auxquels sont confrontés les personnages, l'effritement de leur identité d'hommes "forcés de risquer jusqu'à leur masculinité". Car malgré les solidarités et les amitiés improbables qui se nouent, c'est bien d'une souffrance morale qu'il s'agit : la souffrance de devoir "faire la pute" pour survivre. Un film cru et impressionnant, par lequel Bruno Ulmer poursuit son exploration de l'émigration clandestine entamée avec Casa Marseille inch'Allah et Petites bonnes, diffusés par ARTE en 2003 et 2004.
waw g zappé un instantet apparemment je suis tombée au mauvais moment ils sont crus dans leurs insultes
[color=#CC6666][b][center]Il y a, dans la création des cieux et de la terre et dans la succession de la nuit et du jour, des signes pour ceux qui sont doués d'intelligence _ sourate 3/verset 190[/center][/color][/b]
Dites, c'est un docu-fiction ou un reportage réel ?? Je l'ai regardé en entier et je me disais, comme ça, que vus les termes hypras crus que les arabes disaient, ça craint vis-à-vis de leurs familles respectives, non ? Surtout quand le jeune Allal (marocain) demandait à deux compatriotes comment gagner de l'argent pour manger et qu'ils lui répondaient d'aller se prostituer dans les toilettes de la gare Je ne sais pas si c'est vraiment un reportage mais alors si c'est le cas, j'ai adoré ! Le kurde (il avait un regard... comme s'il était encore sous le choc de quelque chose... bizarre et beau à la fois) et le p'tit marocain Allal étaient vraiment touchants. ça donne vraiment une autre vision de la clandestinité. ça adoucit notre regard qu'on peut avoir sur eux, dans la rue, n'importe où. Et en même temps, ça serait bien que 2M ou RTM diffuse ce genre de reportage à heure de grande écoute au maroc histoire que les prochains harragas hreg en connaissance de cause. Le kurde avait dit une très belle phrase sur l'humanité...
et apparemment je suis tombée au mauvais moment
ils sont crus dans leurs insultes
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