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Une parade de retrouvailles avec le peuple

· Une institution de plus en plus impliquée dans le travail de proximité

L’événement est de taille. Il y a plus de 30 ans que les Marocains n’ont pas vu leur armée défiler. Hier, dimanche, le Souverain, en tant que chef suprême et chef d’Etat-major général des Forces Armées Royales (FAR), a présidé le premier défilé militaire de son règne à Rabat. Aujourd’hui, une parade navale est organisée dans la rade d’Agadir. Ces festivités marquent le cinquantième anniversaire de la création de l’armée marocaine. Contrairement à ce qui a été avancé par des esprits mal intentionnés, le défilé du 14 mai le long de la symbolique Avenue de la Victoire, ne peut être interprété comme un signal lancé au voisinage, au moment où certains accélèrent leur course à l’armement et ne veulent pas d’une solution au Sahara, qui puisse garantir la paix et la stabilité dans la région.
A l’heure où le Maroc est sous le signe de l’année du Cinquantenaire de l’Indépendance, pourquoi la première institution du pays ne célèbre-t-elle pas, comme le veut la tradition universelle, l’anniversaire de son demi-siècle d’existence?
D’ailleurs, le défilé ne comprenait pas de démonstration d’armement ou de matériel de force. Il était circonscrit aux troupes à pied ou motorisées et aux lauréats des grandes écoles militaires.
La parade était animée d’un tout autre esprit, loin de toute arrière-pensée. La présence militaire étrangère à ce défilé montre bien l’esprit d’amitié, de coopération, sous le signe de la paix et sous la bannière de la fraternité d’armes ou de risque. D’ailleurs, l’histoire récente nous a démontré que les FAR ne lançaient pas de provocations belliqueuses. Au contraire, c’est de notoriété internationale que l’armée marocaine a toujours privilégié la coopération pacifique. Et l’action des FAR pour la paix et la stabilité au niveau international, n’est pas à démontrer, ayant pratiquement le même âge que l’institution. Les Marocains étaient déjà en 1960 sur le théâtre des opérations au Congo et en 2006, à pied d’œuvre en Haïti. Sur le plan intérieur, l’événement célébré en grand apparat à Rabat, a également une profonde signification.
Le Maroc s’est lancé depuis peu dans une vaste opération de réconciliation avec son histoire récente. Visiblement, l’institution militaire n’a pas voulu rester en dehors de ce processus de reconstruction identitaire. Durant la période postindépendance et juste avant la Marche verte, l’image de cette institution a été associée à des tentatives de coup d’Etat, d’actions musclées pour le maintien de l’ordre… Aujourd’hui, ces clichés à connotation négative qui ont entaché l’image de l’institution, appartiennent désormais au passé.
Forte de son sacrifice sur le front de guerre au Sahara, jusqu’en 1991, son aura reste grandie par sa sacro-sainte mission de défense de l’intégrité territoriale. Parallèlement, cette institution a cherché à s’impliquer dans les nouveaux défis de développement humain.
Cette dimension sociale, qu’on dit aujourd’hui humanitaire, reste indissociable de sa raison d’être depuis les origines, en tant que première force organisée au service du pays.
En 1960, elle était déjà à l’œuvre le jour du tremblement de terre d’Agadir et les plus jeunes ont pu mesurer son dévouement et sa mobilisation au profit des victimes du séisme d’Al Hoceïma en février 2004.
On ne s’arrête pas suffisamment sur ses missions de secours des populations civiles, d’assistance en cas de catastrophe naturelle, ou encore le travail accompli par le corps de santé des FAR au cours des derniers mois. La grande muette est par essence réfractaire aux projecteurs des médias. Mais on a vu récemment une caravane médicale en déplacement dans les contrées les plus reculées du pays pour soigner les nécessiteux, distribuer des médicaments… Opération largement médiatisée. Et il faudrait peut-être que l’institution s’ouvre davantage aux médias comme elle l’a fait à l’occasion de ce cinquantenaire.
Au lieu de se confiner dans les casernes et autres hôpitaux militaires, les FAR adoptent un début de démarche citoyenne. 2006 aura vu les premières portes ouvertes de l’armée aux civils. Elle descend de plus en plus sur le terrain pour effectuer un travail de proximité.
Les Marocains de l’étranger sont sensibles à la mobilisation et au coup de main donné par ces centaines de jeunes femmes des services sociaux des FAR, à l’occasion des vacances d’été, dans les ports et aéroports du pays. Dans le Maroc de 2006, qui vit dans un cercle vertueux de réconciliation avec son passé, l’armée ne peut être que décomplexée et fière de sa vigilance de tous les instants au Sahara.

Mohamed CHAOUI

Défense

Le Maroc a développé et mis en place une politique de défense qui fait ses preuves aujourd’hui. Il ne faut pas oublier que la guerre du Sahara a été gagnée militairement par les Forces Armées Royales. Elles ont réussi à repousser l’adversaire en dehors du territoire et à le sécuriser totalement. D’ailleurs, si le Polisario et l’Algérie ont accepté le cessez-le-feu, c’est bien parce que les FAR avaient inventé et mis en place la stratégie du mur. Ce fut une démarche innovante, et adaptée au type de guerres qui se déroulent dans le désert.
Cette stratégie a montré son efficience tout au long de ces vingt dernières années. Il faut comprendre que le Maroc n’est pas une puissance économique; il n’a ni pétrole ni gaz et les FAR ont eu le génie de ne pas entraîner le pays dans une course à l’équipement et à l’armement ruineuse.
Bien au contraire, notre défense a développé sa capacité, son professionnalisme et son génie militaire. Cette démarche a permis au Maroc de maîtriser la menace et de continuer son développement, y compris au Sahara même. Car chaque pays, quand il doit définir sa politique de défense, raisonne en fonction des menaces potentielles et de ses propres capacités.
Pour le Maroc, les menaces sont connues, les moyens financiers et matériels dont les adversaires potentiels peuvent disposer sont énormes. Il était vital pour le Royaume de compenser sa faiblesse financière et matérielle.
C’est le tour de force que les FAR ont réussi à réaliser en dotant le pays d’un outil militaire souple et professionnel. Ainsi, non seulement, les FAR ont gagné sur le terrain, mais ont été précurseurs en mettant en place une stratégie pour la guerre asymétrique que les armées des pays développés découvrent aujourd’hui.

Abdelmounaïm Dilami

En effet, le personnel militaire reste un grand attout pour le Maroc. Et à mon humble avis, le défilé a aussi montré que le Maroc mise sur les Hommes, pas sur la mécanique qui rouille à la longue..



Modifié 2 fois. Dernière modification le 16/05/06 13:30 par le citoyen.

oui je veux bien mais faut pas oublier que des soldats marocains capturés par le Polisario étaient faits prisonniers dans des conditions atroces dans la ville ô combien symbolique de Tindouf.
Je ne pardonnerai jamais aux FAR d'avoir délibéremment abandonné nos soldats qui ont payés cher la libération de notre sahara. La moindre des choses aurait été de les libérer quitte à entrer en guerre avec l'Algérie s'il le fallait plutôt que d'avoir subi cette humiliation, il n'y a pas d'autre terme.

Un pays qui aime vraiment ses enfants n'est pas un pays va-t-en guerre...

oui t'as qu'à aller dire ça aux derniers soldats libérés

Un bon père de famille ne pense pas à un seul de ses enfants, mais à toute sa progéniture..

donc il faut accepter d'en perdre un pour garder les autres !

Hum...! Je dirais: il garde les autres avant de récupérer celui qu'il aurait perdu 'momentanément'..

Par ailleurs, ce défilé a été aussi, à mon humble avis, un bel exemple de modestie...

peut-être mais l'histoire des soldats abandonnés à leur triste sort, j'avoue que j'ai du mal à accepter et donc aller défendre la patrie dans ces conditions...

Vous la défendrez quand même parceque vous l'avez dans le sang, on le voit bien..

Citation
andi espoir a écrit:
oui je veux bien mais faut pas oublier que des soldats marocains capturés par le Polisario étaient faits prisonniers dans des conditions atroces dans la ville ô combien symbolique de Tindouf.
Je ne pardonnerai jamais aux FAR d'avoir délibéremment abandonné nos soldats qui ont payés cher la libération de notre sahara. La moindre des choses aurait été de les libérer quitte à entrer en guerre avec l'Algérie s'il le fallait plutôt que d'avoir subi cette humiliation, il n'y a pas d'autre terme.

cher ami, il faut pas parler d'une façon déplacée envers une institution aussi importante, pas prce que c le maroc, mais parce que c comme ds le monde entier. En ce qui concerne la guerre et ce qui en suit, oublie-tu KE C UNE AFFAIRE DE POLITICIENS NON DE MILITAIRES...alors, il faudrait p'etre poser la question aux politiciens et à la diplomatie...

Etre pacisfiste est ce une tarre de nos jours????? aux bruits des bottes je préfere le calumet de la paix HUG!!!

Une armee forte peut constituer un element majeur pour dissuader un ennemi d'attaquer.

FAR : une certaine idée de l’armée

Associant femmes et hommes, l’armée marocaine a montré, lors du défilé du dimanche 14 mai, dans un climat de sobriété et de sérénité, les vraies valeurs qui fondent sa démarche.


Les festivités du cinquantième anniversaire de la création des Forces Armées Royales (FAR) se sont poursuivies lundi à Agadir où s’est rendu SM le Roi Mohammed VI au lendemain du défilé militaire organisé à Rabat. Dans la capitale du Souss, place aux unités de la Marine royale avec une remarquable parade navale dans la belle baie d’Agadir sous la présidence du Souverain, Chef suprême et Chef d'état-major général des FAR. Une parade qui a connu la participation notamment de la frégate Hassan II, la frégate lieutenant-colonel Arrahmani, le bâtiment de débarquement de chars Sidi Mohammed Ben Abdallah ainsi des patrouilleurs de haute mer. Un autre moment particulier et d’une grande portée symbolique.
Cette parade navale met en relief le degré d'interopérabilité que la Marine Royale a atteint avec les marines militaires invitées, grâce notamment à la coopération en matière d'entraînement et de formation, que mènent de façon régulière les Forces armées royales avec les pays amis. Ces derniers ont également participé avec brio au défilé militaire de Rabat où la sobriété le disputait à la sérénité. La sérénité d’une force militaire, associant femmes et hommes, qui n’avait pas besoin de démonstrations spectaculaires pour montrer sa véritable vocation d’armée de paix et de corps de maintien de la stabilité dans nombre de régions du monde. Rigueur et discipline, force de l’engagement et action sur le terrain, chacun a pu, lors de ce moment privilégié, apprécier les qualités intrinsèques qui fondent la démarche des FAR dans ses différentes composantes.
À cette occasion, SM le Roi Mohammed VI a adressé un message de félicitations aux FAR qui se sont distinguées par leur politique d’ouverture sur la société à travers nombre d’actions et d’événements. “Nous avons tenu à impliquer les acteurs de la société civile dans cette célébration, en décidant l'organisation, à travers les différentes régions du Royaume, de Journées Portes Ouvertes, qui, à Notre grande satisfaction, ont connu une forte affluence des citoyens“, a dit le Souverain dans sa lettre. Il poursuit en mettant en exergue l’action accomplie en direction des civils : “Nous avons supervisé, suivi de près et hautement apprécié les missions médicales militaires qui ont sillonné le territoire national et arpenté des pays frères et amis pour apporter des services humanitaires utiles aux nombreuses populations déshéritées“.
Ni belliqueuse ni agressive, le sens du devoir chevillé au corps, l’armée marocaine a imprimé sa marque là où elle a eu à servir. C’est bel et bien ce qui distingue le Royaume, qui sans jamais céder aux sirènes
de l’armement à outrance de certains pays, arrive, grâce aux valeurs-phares de ses hommes en uniforme, à apporter soutien et réconfort aux populations en détresse.



Marine royale, un corps aguerri


La Marine Royale est une institution qui s'est imposée au fil du temps de par l'action qu'elle mène sur les plans militaire, maritime, humanitaire et diplomatique. Depuis sa création le 1er avril 1960 par feu SM Mohammed V, la Marine Royale a réalisé des progrès considérables, et franchi des étapes décisives dans son évolution, en passant d'une simple marine de surveillance côtière à une Marine qui intervient dans les domaines maritimes les plus diverses. À partir des années 70, l'accent a été mis sur la diversification des équipements, l'acquisition de nouvelles unités flottantes modernes et le perfectionnement de la formation pour accomplir la mission qui lui échoit et qui consiste à promouvoir et préserver les intérêts du Royaume dans son espace maritime national et à apporter aux autres composantes le soutien que requièrent les engagements terrestres et aériens. Les missions principales de la Marine Royale, qui s'est dotée au début de cette décennie de frégates de surveillance et de l'aéronautique navale, sont structurées autour de quatre lignes d'actions en l'occurrence l'action militaire, l'action de l'Etat en mer, l'action humanitaire et l'action diplomatique

le maroc devrais mettre a niveau son potentiel militaire car c'est beau d'avoire beaucoup de fantasins mais aujourdhui c'est la téchnologie qui a le dernier mot

Et qui maîtrise la technologie parmi tous les pays pauvres d'Afrique ?

Même l'Afrique du Sud qui se vante et qui veut à peine sortie de l'apartheid et du ségregationisme se démarquer n'arrive pas à pointer.

Alors quand on parle technologie on doit toujours taper à la porte de ceux qui détiennent le véto et dirigent le monde où ils veulent et comme ils veulent...

mag3

Citation
le citoyen a écrit:
Par ailleurs, ce défilé a été aussi, à mon humble avis, un bel exemple de modestie...

A mon humble avis, on ne peut pas tout dire..côté technologie..



Modifié 1 fois. Dernière modification le 17/05/06 13:51 par le citoyen.

Une vraie industrie, et un bon tissu économique, ça aiderait beaucoup les FAR.