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el chirk
P
17 juin 2006 22:55
salam smiling smiley

Que dieu nous preserve de ce peche .. c'est ce qu'allah ne pardonne pas

mais malheureusement chirk a plusieurs formes et on peut le commettre sans s'en rendre compte

astarfiro lah

aujourd'hui au cours on a parle des personnes qui modifient le coran en parlant d'un islam " plus moderne"

et ca c'est du chirk

je propose qu'on fasse un post sur les differentes formes du chirk ca vous dit ?
********************************************************* Seigneur, Tu entends nos prières, Tu connais nos secrets, et ce que cachent nos coeurs ne peut T'être dissimulé. Nous T'adressons la supplique de ceux qui sont dans le besoin et affaiblis; nous n’avons d'autre Dieu que Toi auquel nous nous adressons, ni d'autre Miséricordieux duquel nous espérons Sa MiséricordeSeigneur, embellis-nous par la beauté de la foi, et fais de nous des guides bien guidés. Seigneur, Ouvre nos coeurs à l’Islam et à la foi. Seigneur, fais dans nos oeuvres une facilité, fais qu’après la diffculté vienne la facilité et facilite nous toutes nos affaires. [ Allahouma Amine ]
P
17 juin 2006 23:00
salam smiling smiley


Y a aussi interpreter ou modifier un des attributs d'allah swt
********************************************************* Seigneur, Tu entends nos prières, Tu connais nos secrets, et ce que cachent nos coeurs ne peut T'être dissimulé. Nous T'adressons la supplique de ceux qui sont dans le besoin et affaiblis; nous n’avons d'autre Dieu que Toi auquel nous nous adressons, ni d'autre Miséricordieux duquel nous espérons Sa MiséricordeSeigneur, embellis-nous par la beauté de la foi, et fais de nous des guides bien guidés. Seigneur, Ouvre nos coeurs à l’Islam et à la foi. Seigneur, fais dans nos oeuvres une facilité, fais qu’après la diffculté vienne la facilité et facilite nous toutes nos affaires. [ Allahouma Amine ]
p
18 juin 2006 11:27
salam,

Un article trés interressant sur le shirk et ces differentes formes...

[www.al.baida.online.fr]
f
19 juin 2006 11:27
Salam

Pas bcp de réponses, dommage ...


Consulter un voyant, charlatan, sorcier ...

Main de fatma hors raison esthétique
f
19 juin 2006 11:46
Citation
kni_nza a écrit:

aujourd'hui au cours on a parle des personnes qui modifient le coran en parlant d'un islam " plus moderne"


Tu peux détailler stp khti ?
f
19 juin 2006 13:58
P
19 juin 2006 14:02
Citation
fatima35 a écrit:
Salam

Pas bcp de réponses, dommage ...


Consulter un voyant, charlatan, sorcier ...

Main de fatma hors raison esthétique

oua 3alaikoum salam smiling smiley

j'avais pas lu

l'innovation c'est par exemple dire que le coran n'est pas moderne

que certaines choses ne sont plus applicable etc..

c'est tres grave parce que ce que allah a dicte a la plume contient

toute notre histoire du commencement jusqu'a la fin des temps ..

allah n'a pas besoin de confirmation des scientifiques etc..
********************************************************* Seigneur, Tu entends nos prières, Tu connais nos secrets, et ce que cachent nos coeurs ne peut T'être dissimulé. Nous T'adressons la supplique de ceux qui sont dans le besoin et affaiblis; nous n’avons d'autre Dieu que Toi auquel nous nous adressons, ni d'autre Miséricordieux duquel nous espérons Sa MiséricordeSeigneur, embellis-nous par la beauté de la foi, et fais de nous des guides bien guidés. Seigneur, Ouvre nos coeurs à l’Islam et à la foi. Seigneur, fais dans nos oeuvres une facilité, fais qu’après la diffculté vienne la facilité et facilite nous toutes nos affaires. [ Allahouma Amine ]
P
19 juin 2006 14:18
Le Shirk est considéré comme un sujet à part entière auquel Allah a conféré une importance majeure dans le Coran:

{ Certes Allah ne pardonne pas qu'on Lui donne quelque associé. À part cela, Il pardonne à qui II veut }
[Sourate 4 – Verset 48. ]



Parce que le péché du Shirk constitue la négation de l'objet même de la création de l'homme, il représente pour Allah le plus grave des péchés; le péché impardonnable.

Le Shirk veut dire littéralement partenariat, partage ou association, [The Hans Wehr Dictionary of Modern Written Arabic, p. 468] mais du point de vue islamique, cela réfère à l'acte d'assigner des partenaires à Allah , quelle que soit la forme qu'ils prennent. La présente analyse du Shirk est conforme aux trois grandes catégories développées dans l'étude du Tawhid. De ce fait, nous allons tout d'abord nous pencher sur les principales manifestations du Shirk dans le domaine de la Rouboubiya (Souveraineté), dans celui d'Asma was-siffat (des Noms et Attributs Divins) et, en dernier lieu, dans le domaine de la Ibada (Adoration).



Cette catégorie de Shirk concerne soit le fait de croire que d'autres partagent la Souveraineté d'Allah sur la création et ce, sur un plan d'égalité ou de quasi égalité, soit le refus pur et simple de croire en un Souverain créateur. La plupart des systèmes religieux sont concernés par le premier aspect du Shirk dans la Rouboubiyah, alors que ce sont les philosophes et leurs philosophies inventées qui relèvent du second aspect.



Tombent dans cette sous-catégorie les croyances dans lesquelles un Dieu principal ou un Être Suprême, qui est au-dessus de la création, est reconnu, cependant que Sa souveraineté est partagée avec des dieux de moindre importance, avec des esprits, mortels, corps célestes ou objets terrestres. De tels systèmes de croyance sont communément désignés par les théologiens et les philosophes soit comme monothéistes (ayant un seul dieu), soit comme polythéistes (ayant plusieurs dieux). Du point de vue islamique, tous ces systèmes sont polythéistes et plusieurs d'entre eux sont, à des degrés différents de dégénérescence, des systèmes religieux de révélation divine qui étaient tous, à l'origine, basés sur le Tawhid.

Brahmane, l'Être Suprême pour les Hindous, est conçu comme non présent, englobant tout, inaltérable et éternel, l'Absolu impersonnel abstrait dans lequel toute chose a son commencement et sa fin. Le dieu Brahma, quant à lui, est le créateur personnifié de l'univers, et il forme une trinité avec le dieu sauveur Vishnu et le dieu destructeur Shiva. [W.L. Reese, Dictionary of Philosophy and Religion, (New Jersey: Humanities Press, 1980), pp. 66-67 and 586-7. Voir aussi John Hinnells, Dictionary of Religions (England: Penguin Books, 1984) pp. 67-8] Le Shirk dans la Rouboubiyah est donc exprimé dans l'Hindouisme par la délégation à d'autres dieux des pouvoirs de création, de destruction et de sauvegarde qui n'appartiennent qu'à Dieu.

La croyance chrétienne soutient que le Dieu unique se révèle à travers les trois personnes du Père, du Fils (Jésus-Christ) et du Saint-Esprit. Néanmoins, ces trois personnes sont perçues comme formant une unité et partageant une seule « substance ». [Dictionary of Religions, p. 337.] Le Prophète Jésus, élevé au rang de divinité, est assis à la droite de Dieu et juge le monde. Le Saint-Esprit qui, dans la Bible hébraïque, est le moyen que Dieu utilise pour exercer son pouvoir créateur, devient, dans la pensée chrétienne, une partie de la trinité. Paul a fait du Saint-Esprit un alter ego du Christ, le guide et le secours des Chrétiens, qui s'est manifesté pour la première fois le jour de la Pentecôte [Dictionary of Philosophy and Religion, p. 231]. Par conséquent, le Shirk dans la Rouboubiya se manifeste dans la croyance chrétienne qui veut que Jésus et le Saint-Esprit soient les partenaires de Dieu dans la totalité de Sa souveraineté, que seul Jésus prononce le jugement du monde et que le Saint-Esprit guide les Chrétiens et leur porte secours.

Les Zoroastriens (Parsis) conçoivent Dieu, Ahura Mazda, comme le créateur de toutes les bonnes choses et croient que lui seul mérite l'adoration absolue. Le feu est l'une des sept créations d'Ahura Mazda et est considéré comme son fils ou comme son représentant. Mais ils commettent aussi le Shirk dans la Rouboubiya en concevant le mal, la violence et la mort comme les créations d'un autre dieu appelé Angra Mainyu, qu'ils représentent par le symbole des ténèbres. [Dictionary of Religions, pp. 361-2.] Ainsi, la souveraineté de Dieu sur toute la création (i.e. Sa Rouboubiya) est partagée avec un esprit du mal élevé au rang d'un dieu rival à cause du souci des hommes de ne pas attribuer à Dieu le concept du mal.

Dans la religion Yoruba, qui compte près de 10 millions d'adeptes en Afrique de l'Ouest (surtout au Nigeria), il y a un seul Dieu suprême, Olorius (Dieu du Ciel) ou Olodumare. Néanmoins, la religion Yoruba moderne est caractérisée par une multitude d'adorations d'Orisha et ce, de telle manière que la religion Yoruba apparaît comme strictement polythéiste. [Dictionary of Religions, p. 358] Par conséquent, les Yorubas commettent le Shirk dans la Rouboubiya en prêtant toutes les fonctions de Dieu à des dieux et des esprits mineurs.

Les Zoulous d'Afrique du Sud croient en un seul Dieu, Unkulunkulu, mot qui veut dire l'ancien, le premier, le plus révéré. Les principaux titres spécifiques de Dieu sont Nkosi Yaphezulu (Souverain du Ciel) et Umvelingqanqi (le premier à apparaître). Leur Être Suprême est représenté par un mâle qui, de son union avec la terre femelle, a engendré le monde humain. Le tonnerre et les éclairs sont, dans la religion zouloue, des actes de Dieu, alors que la maladie et les autres troubles de la vie peuvent être causés par les ancêtres, les « Idlozi » ou « Abaphansi » (ceux qui sont sous terre). Les ancêtres protègent aussi les vivants, demandent à être nourris, sont satisfaits des rituels et offrandes qui leur sont faits, punissent la négligence et prennent possession des sorciers (inyanga). [Dictionary of Religions, p. 363] Ainsi, le Shirk dans la Rouboubiya existe dans la religion zouloue, non seulement à travers leur concept de la création du monde humain, mais aussi par leur attribution à des esprits ancestraux du bien et du mal qui arrive dans la vie des hommes.

Parmi certains Musulmans, le Shirk dans la Rouboubiya se manifeste par la croyance que les âmes des saints et des autres êtres connus pour leur piété peuvent affecter les affaires de ce monde, même après leur mort. On attribue à leur âme le pouvoir de répondre aux besoins des humains, de repousser les calamités et de porter secours à tous ceux qui font appel à eux. Ainsi, les adorateurs de tombeaux attribuent aux âmes humaines la capacité divine de causer des événements de cette vie, ce qui est en fait du ressort exclusif d'Allah .

La croyance en « Rijaal al Ghayb », [Littéralement: « hommes du monde invisible. » Le monde est censé continuer à exister grâce aux intercessions d'une hiérarchie de Saints protecteurs dont le nombre est fixe: lorsque l'un d'entre eux meurt, sa place est immédiatement prise par un autre. (Shorter Encyclopedia of Islam, p. 582)] dont le chef occupe une position appelée « Qotb » d'où il gouverne les affaires de ce monde, est (une croyance) commune à plusieurs Soufis (mystiques Musulmans). [Shorter Encyclopedia of Islam, p. 55.]



Cette sous catégorie représente les diverses philosophies et idéologies qui nient l'existence de Dieu de manière explicite ou implicite. Dans certains cas, la non-existence de Dieu est clairement proclamée (athéisme) alors que dans d'autres cas, on prétend qu'il existe, mais la manière dont II est conçu renie en fait Son existence (panthéisme).

Il y a en fait peu de « systèmes » religieux anciens dans lesquels Dieu n'existe pas, le plus connu d'entre eux étant le système attribué à Gautama Bouddha. Le Bouddhisme, un mouvement réformiste de l'Hindouisme opposé au système des castes, fut fondé au 6e siècle AC, à la même période que le Jaïnisme. Au cours du 3e siècle AC il devint religion d'État. Avec le temps, il fut assimilé par l'Hindouisme, Bouddha lui-même devenant l'un des avatars (incarnations de Dieu). Il disparut de l'Inde, mais devint dominant en Chine et dans d'autres pays orientaux. Le Bouddhisme Hinayana (400-250 AC), la première et la plus stricte des deux interprétations du Bouddhisme, qui a pris de l'ampleur après la mort de Gautama Bouddha, prend bien pour acquis que Dieu n'existe pas, d'où le fait que le fardeau du salut n'appartient qu'à l'individu seul. [Dictionary of Philosophy and Religion, p. 72]. Ainsi, cette ancienne version du Bouddhisme peut être classée comme un exemple de Shirk dans la Rouboubiya où l'existence de Dieu est niée de manière explicite.

De la même manière, dans l'enseignement du Jaïnisme tel que systématisé par Vardhamana, il n'y a pas de Dieu, mais des âmes libérées réalisent une part de ce statut, disposant de l'immortalité et de l'omniscience; et la communauté religieuse traite celles qui sont libérées comme si elles étaient divines, construisant des temples à leur intention et vénérant leurs images. [Dictionary of Philosophy and Religion, pp. 262-3.]

Le Pharaon du temps du Prophète Moïse est un autre exemple ancien. Allah a mentionné dans le Coran qu'il a nié l'existence de Dieu et a prétendu devant Moïse et devant tout le peuple d'Egypte que lui, Pharaon, était le seul véritable seigneur de toute la création. Allah l'a cité disant à Moïse :

{ Si tu adoptes, dit Pharaon, une autre divinité que moi, je te mettrai parmi les prisonniers. }
[Sourate 26 – Verset 29.]
Et à son peuple, il dit : { C'est moi votre Seigneur, le très haut. }
[Sourate 79 – Verset 24.]

Aux 19e et 20e siècles, un nombre de philosophes européens ont affirmé la non-existence de Dieu dans ce qui allait être connu comme « la philosophie de la mort de Dieu». Le philosophe allemand Phillip Mainlander (1841-1876), dans son oeuvre principale, La philosophie de la Rédemption (1876), déclare que le monde commence avec la mort de Dieu, puisque Dieu est un principe d'unité anéanti dans la pluralité du monde et un principe de plaisir renié par la loi de la souffrance qui domine le monde. [Dictionary of Philosophy and Religion, p. 327.] En Prusse, Friedrich Nietzsche (1844-1900) a appuyé l'idée de « la mort de Dieu » en suggérant que Dieu n'était rien d'autre qu'une projection de la mauvaise conscience de l'homme et que l'homme constituait une passerelle vers le surhomme. [Ibid.,p. 391.] Jean-Paul Sartre, un philosophe français du 20e siècle, a aussi repris l'idée de « la mort de Dieu ». Il prétendit que Dieu ne pouvait exister car II était une contradiction «en termes ». L'idée de Dieu, selon lui, est une projection que l'homme doit faire, étant ce qu'il est. [Ibid., pp.508-9.]

La proposition de Darwin (mort en 1882) selon laquelle l'homme est seulement un singe évolué fut largement adoptée par les théoriciens des sciences sociales et les philosophes du 19e siècle parce qu'elle apportait une base « scientifique » à la non-existence de Dieu. Selon eux, la religion a évolué de l'animisme au monothéisme parallèlement à la prétendue évolution sociale de l'homme de son état d'individu indépendant à son état national, et à son évolution physique de singe en homme.

Ils tentent d'éluder les questions entourant la création en prétendant qu'il n'y avait personne et en attribuant les qualificatifs d'Allah, d'être sans début et sans fin à la matière qu'il a créée. De nos jours, les défenseurs de cette croyance sont les adeptes de Karl Marx, communistes et socialistes scientifiques, qui prétendent que l'origine de toute chose qui existe est la matière en mouvement. Ils prétendent aussi que Dieu est une invention de l'homme créée par les classes dirigeantes pour justifier leur autorité héréditaire et dévier l'attention des masses opprimées des réalités qu'ils vivent.

Un exemple de cette forme de Shirk parmi certains Musulmans se retrouve chez plusieurs Soufis comme Ibn Arabi qui prétend que seul Allah existe (tout est Allah et Allah est tout). Ils nient l'existence séparée d'Allah et de ce fait nient Son existence véritable. Cette idée ait aussi exprimée au 17e siècle par le philosophe juif hollandais Baruch Spinoza, qui prétendait que Dieu est la somme de toutes les parties de l'univers, y compris l'homme.



Le Shirk dans cette catégorie inclut à la fois la pratique commune des païens de donner à Allah les attributs de Sa création et l'acte de donner à des êtres créés les noms et attributs d'Allah.



Dans cet aspect du Shirk dans al-Asma was-Sifate, on donne à Allah la forme et les qualités d'êtres humains et d'animaux. Du fait de la supériorité de l'homme sur les animaux, la forme humaine est plus communément utilisée par les idolâtres pour représenter Dieu dans la création. Il en découle que l'image du Créateur est souvent peinte, moulée ou sculptée sous forme d'êtres humains possédant les mêmes caractéristiques physiques que ceux qui les adorent. Par exemple, les Hindous et les Bouddhistes adorent d'innombrables idoles ayant l'apparence des hommes asiatiques et les considèrent comme des manifestations de Dieu dans la création. La croyance chrétienne des temps modernes voulant que le Prophète Jésus soit l'incarnation de Dieu, c.-à-d. que le Créateur est devenu Sa création, est un autre bon exemple de ce type de Shirk. Il y a eu par le passé de nombreux soi-disant grands peintres chrétiens ; parmi eux, Michel-Ange (mort en 1565), qui a peint Dieu comme un vieil homme nu d'apparence européenne, avec de longs cheveux blancs et une barbe blanche fournie sur le plafond de la Chapelle Sixtine au Vatican. Ces images ont par la suite bénéficié de la plus haute estime du monde chrétien.



Cette forme de Shirk dans al-Asma was-Sifate s'applique aux cas où l'on attribue à des êtres ou à des choses créés les noms d'Allah ou Ses attributs, ou qu'on se les attribue soi-même. Par exemple, c'était le cas des anciens Arabes qui adoraient des idoles dont les noms étaient dérivés des noms d'Allah. Leurs trois principales idoles étaient : al-Lat, tiré du nom d'Allah al-Elah, al-Ozza, tiré de al-Aziz et al-Manat, tiré de al-Mannan. À l'époque du Prophète Mohamed il y avait également un faux prophète, dans une région de l'Arabie appelée Yamamah, et il s'était gratifié du nom de Rahmane qui n'appartient qu'à Allah.

Les Nousayriyah de Syrie sont une secte chiite et ils croient que le cousin et gendre du Prophète Mohamed , Ali Ibn Abi Talib , était une manifestation d'Allah et ils lui attribuent plusieurs des qualités d'Allah. Les Ismaélites constituent une autre secte chiite, également connue sous le nom des Agha Khanis, et ils considèrent leur chef de file, l'Agha Khan, comme Dieu incarné. Les Druzes du Liban sont aussi inclus dans cette catégorie, puisqu'ils croient que le calife Fatimide al-Hakim bi Amrillah fût la dernière manifestation d'Allah parmi les humains.

On peut aussi inclure dans cet aspect du Shirk dans al-Asma was-Sifate certains Soufis (mystiques musulmans) qui prétendent, comme al-Hallaj, qu'ils ne font plus qu'un avec Dieu et qu'en tant que tels ils existent comme des manifestations du Créateur au sein de Sa création. Les adeptes du spiritualisme des temps modernes et les médiums comme Shirley Maclaine, J.Z. Knight, etc., prétendent souvent posséder un statut divin, et attribuent le même statut au genre humain en général. La théorie de la relativité d'Einstein (E=mc2, l'énergie est égale à la masse, multipliée par le carré de la vitesse de la lumière) enseignée dans toutes les écoles est en fait une expression de Shirk dans al-Asma was-Sifate. La théorie déclare que l'énergie ne peut être ni créée ni détruite; elle se transforme simplement en matière et vice versa. Pourtant, aussi bien la matière que l'énergie sont des entités créées et toutes deux seront détruites, comme Allah le déclare clairement:

{ Allah est le Créateur de toute chose, et de toute chose Il est Garant. }
[Sourate 39 – Verset 62]

{ Tout ce qui est sur elle (la Terre) doit disparaître. }
[Sourate 55 – Verset 26]

La théorie implique aussi que la masse et l'énergie sont éternelles, n'ayant ni début ni fin, puisqu'elle suppose qu'elles ne sont pas créées et qu'elles se transforment continuellement l'une en l'autre. Cependant cet attribut n'appartient qu'à Allah qui est le Seul à n'avoir ni début ni fin.

La théorie de l'évolution de Darwin est également une tentative pour expliquer l'évolution de la vie et ses formes à partir de la matière inanimée, sans l'intervention de Dieu. L'une des figures de proue du darwinisme au 20e siècle, Sir Aldous Huxley, exprima cette pensée de la manière suivante : «Le darwinisme a ôté de la sphère du débat national l'idée commune voulant que Dieu ait créé tous les organismes. » [Cité dans The Neck of thé Giraffe, de Francis Hitching, (New York: Ticknor and Fields, 1982), p. 254 de Tax and Callender, 1960, vol.]



Dans cette catégorie de Shirk, les actes d'adoration sont consacrés à d'autres qu'à Dieu, et la rétribution pour l'adoration est recherchée auprès de la création plutôt qu'auprès du Créateur. Comme dans le cas des catégories précédentes de Shirk, le Shirk dans l'adoration comporte deux aspects majeurs.

Cette forme de Shirk se manifeste lorsque tout acte d'adoration est consacré à autre qu'à Allah. Elle représente la forme la plus évidente d'idolâtrie pour laquelle Allah a spécifiquement envoyé les Prophètes, afin que ces derniers en éloignent les masses humaines. Ce concept est étayé par la déclaration d'Allah dans le Coran.

{ Nous avons envoyé dans chaque communauté un Messager pour leur dire :
« Adorez Allah et écartez-vous du Taghout (fausses divinités) ». }
[ Sourate 16 – Verset 36 ]

Taghout veut dire, en fait, une chose adorée parallèlement à Allah ou adorée à la place d'Allah . Par exemple, l'amour est une forme d'adoration qui, dans sa perfection, devrait être consacrée uniquement à Allah. En Islam, l'amour de Dieu est exprimé par une obéissance totale à Sa volonté. Il ne s'agit pas du même type d'amour que l'homme ressent naturellement vis-à-vis de la création, envers ses parents, ses enfants, envers la nourriture, etc. Consacrer ce type d'amour à Dieu, c'est le rabaisser au niveau de Sa création, ce qui constitue un Shirk dans al-Asma was-Sifate. L'amour dans le sens d'adoration, c'est l'abandon total de sa propre volonté à Dieu. C'est pourquoi Allah a dit au Prophète de dire aux croyants:

{ Dis: « Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors... ».
[ Sourate 3 – Verset 31 ]

Le Prophète a également dit à ses compagnons : «Personne d'entre vous ne sera un vrai croyant jusqu'à ce que je devienne à ses yeux plus cher que son enfant, que son père et que toute l'humanité.» [Rapporté par Anas et recueilli par al-Boukhari (Sahih Boukhari (Anglais-Arabe), vol. 1, p.20, no. 13) et Mouslim (Sahih Mouslim (traduc. anglaise), vol. 1, p. 31, no. 71).]

L'amour du Prophète n'est pas fondé sur sa qualité d'homme, mais sur l'origine divine de son message. Ainsi, au même titre que l'amour pour Allah, il s'exprime par une soumission totale à ses injonctions. Allah a dit dans la révélation finale:

{ Quiconque obéit au Messager obéit certainement à Allah.} [Sourate 4 – Verset 80]
et { Dis: « Obéissez à Allah et au Messager...} [Sourate 3 – Verset 32]

Si l'homme permet à l'amour de quelque chose ou de quelqu'un de s'interposer entre lui et Allah , alors il a consacré un acte d'adoration à autre qu'à Allah. En ce sens, l'argent peut devenir notre dieu ou même nos désirs peuvent devenir un dieu. Le Prophètea dit : «L'adorateur du Dirham sera toujours malheureux» [Rapporté par al-Boukhari (Sahih Boukhari (Anglais-Arabe), vol. 8, p.296, no. 443).]

Et Allah a dit dans le Coran:

{ Ne vois-tu pas celui qui a fait de sa passion sa divinité? }
[ Sourate 25 – Verset 43 ]

On a beaucoup insisté sur le mal du Shirk dans al 'Ibada (adoration), car il contredit l'objet même de toute la création, tel qu'exprimé dans la déclaration d'Allah : {Je n'ai créé les djinns et les hommes que pour qu'ils M'adorent. }[ Sourate 51 – Verset 56 ]

Le Shirk majeur constitue le plus grand acte de rébellion contre le Seigneur de l'univers et est donc le péché ultime. C'est un si grand péché qu'il annule virtuellement toute bonne action qu'une personne pourrait faire et celui qui le perpètre est pratiquement sûr d'être voué à la damnation éternelle en Enfer. Par conséquent, toutes les fausses religions sont basées principalement sur cette forme de Shirk. Tous les systèmes inventés par les hommes invitent d'une manière ou d'une autre leurs adeptes à l'adoration de la création. Les Chrétiens sont exhortés à adresser leurs prières à un homme, un prophète de Dieu du nom de Jésus, dont ils prétendent qu'il aurait été l'incarnation divine. Les Catholiques, parmi les Chrétiens, adressent leurs prières à Marie en tant que « mère de Dieu », aux anges comme Michaël, qui est honoré le 8 mai et le 29 septembre en tant que St-Michaël, [William Halsey (éd.), Colliers Encyclopedia, (U.S.A.: Crowell-CollierEducational Foundation,1970, vol.16, p110] ainsi qu'à des saints humains, réels ou fictifs.

Les Musulmans dont les actes d'adoration tombent dans cette catégorie de Shirk sont ceux qui vouent un culte au Prophète Mohamed ou aux mystiques au sein de la hiérarchie soufi des saints, croyant qu'ils peuvent exaucer leurs prières, alors même qu'Allah a clairement dit dans le Coran:

{ Dis: « Informez-moi: si le châtiment d'Allah vous vient, ou que vous vient l'Heure,
ferez-vous appel à autre qu'Allah si vous êtes véridiques? » }
[ Sourate 6 – Verset 40 ]



Mahmoud Ibn Loubayd rapporte : « Le Messager d'Allah a dit : « La chose dont j'ai le plus peur pour vous est ash-Shirk al-Asghar (Shirk mineur). » Les compagnons demandèrent : « Ô, Messager d'Allah, qu 'est-ce que le Shirk mineur? » II répondit: « Ar-Riya (s'afficher), car en vérité Allah dira, le Jour de la Résurrection, lorsque les gens recevront leurs récompenses: « Allez donc demander des récompenses à ceux pour qui vous vous montriez dans le monde matériel et voyez s'ils peuvent vous rétribuer d'une quelconque manière. » [Rapporté par Âhmad, at-Tabarani et al-Bayhaqi dans az-Zouhd. Voir Taysir al- 'Aziz al-Hamid, p. 118.]



Mahmoud Ibn Loubayd a dit également: « Le Prophète sortit un jour et annonça : « Ô gens, méfiez-vous du Shirk secret ! » Les gens demandèrent : « Ô Messager d'Allah, quel est le Shirk secret ? » II répondit : « Lorsqu 'un homme se lève pour prier et s'efforce d'embellir sa prière parce que les gens le regardent; voilà ce qu’est le Shirk secret. » [Recueilli par ibn Khouzaymah.]



Ar-Riya consiste à exercer l'une des formes diverses d'adoration avec l'intention d'être vu et de recevoir des éloges. Ce péché détruit tout le bénéfice qui réside dans les bonnes actions et entraîne pour celui qui le commet une punition sérieuse. Cela est particulièrement dangereux, car il est naturel pour l'homme de désirer que ses semblables l'apprécient et d'éprouver du plaisir à ce que ces derniers louent ses qualités.

Accomplir des actes religieux pour impressionner les gens ou pour recevoir des louanges est une mauvaise action qui mérite notre plus grande attention. Ce danger est réellement important pour les croyants dont le but est de faire que tous les actes de leur vie se transforment en actes religieux dédiés à Dieu. En fait, il est peu probable que les vrais croyants dotés de savoir puissent se rendre coupables de ash-Shirk al-Akbar, puisque ses pièges sont si évidents. Mais pour le vrai croyant, comme pour tout le monde, le risque de commettre ar-Riya (ostentation) est de même importance parce qu'il est quasiment indécelable. Cela n'implique que le simple fait de changer son intention. Le pouvoir de motivation qui y est attaché est aussi très fort, puisqu'il provient de la nature profonde de l'homme. Ibn 'Abbas a fait allusion à cette réalité lorsqu'il a dit : « Le Shirk est plus caché qu’une fourmi noire rampant sur une pierre noire, par une nuit noire sans lune. » [Rapporté par ibn Abi Hatim et cité dans Taysir al-Aziz al-Hamid, p. 587].

Ainsi, on doit faire très attention pour s'assurer que nos intentions sont pures du début à la fin de nos actes à chaque fois que l'on accomplit de bonnes actions. Afin de s'assurer de cela, il est recommandé en Islam de prononcer le nom d'Allah avant tout acte d'importance. Une série de Dou'as (invocations) ont aussi été prescrits par le Prophète avant et après chacune des habitudes naturelles telles que se nourrir, boire, dormir, avoir des rapports sexuels et même aller aux toilettes, afin de transformer ces habitudes quotidiennes en actes d'adoration et de développer chez les Musulmans une conscience d'Allah de tous les instants. C'est cette conscience, appelée Taqwa, qui assure, en dernier ressort, que les intentions restent pures.

Le Prophète a aussi fourni une protection contre les actes inévitables de Shirk en enseignant certaines prières spécifiques pouvant être dites à tout moment. Abou Moussa a dit : « Un jour le Messager d'Allah a prononcé un sermon disant : « Ô gens, craignez le Shirk car il est plus caché que le rampement d'une fourmi » Ceux qu'Allah a voulus ont demandé : « Et comment devons-nous l'éviter alors qu'il est plus caché que le rampement d'une fourmi, O Messager d'Allah ? » II répondit : « Dites: «Allahoumma inna na 'oudhou bika an nouchrika bika chayan na 'lamouh, wa nastaghjïrouka lima la na 'lamouh» - (Ô Allah, nous cherchons refuge auprès de Toi contre le fait de commettre le Shirk en en étant conscients et nous Te demandons de nous pardonner lorsque nous le commettons sans le savoir.) [Recueilli par Ahmad et at-Tabarani.]





[www.sajidine.com]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/06/06 14:19 par kni_nza.
********************************************************* Seigneur, Tu entends nos prières, Tu connais nos secrets, et ce que cachent nos coeurs ne peut T'être dissimulé. Nous T'adressons la supplique de ceux qui sont dans le besoin et affaiblis; nous n’avons d'autre Dieu que Toi auquel nous nous adressons, ni d'autre Miséricordieux duquel nous espérons Sa MiséricordeSeigneur, embellis-nous par la beauté de la foi, et fais de nous des guides bien guidés. Seigneur, Ouvre nos coeurs à l’Islam et à la foi. Seigneur, fais dans nos oeuvres une facilité, fais qu’après la diffculté vienne la facilité et facilite nous toutes nos affaires. [ Allahouma Amine ]
P
19 juin 2006 14:45
salam

Qu'allah nous preserve de ce peche crying(

j'ai peur crying(
********************************************************* Seigneur, Tu entends nos prières, Tu connais nos secrets, et ce que cachent nos coeurs ne peut T'être dissimulé. Nous T'adressons la supplique de ceux qui sont dans le besoin et affaiblis; nous n’avons d'autre Dieu que Toi auquel nous nous adressons, ni d'autre Miséricordieux duquel nous espérons Sa MiséricordeSeigneur, embellis-nous par la beauté de la foi, et fais de nous des guides bien guidés. Seigneur, Ouvre nos coeurs à l’Islam et à la foi. Seigneur, fais dans nos oeuvres une facilité, fais qu’après la diffculté vienne la facilité et facilite nous toutes nos affaires. [ Allahouma Amine ]
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19 juin 2006 14:46
Le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a dit :
« Toute nouveauté est une innovation,
toute innovation est égarement,
et tout égarement est au feu ».

Par cette parole qui est une règle d'or, le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a clairement indiqué que toute innovation (donc la totalité des innovations sans exception) allait à l'encontre de la religion, et plus d'un Hadith authentique vont dans ce sens, bien que seul le prône que faisait le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) au début de chaque discours suffirait comme preuve (prône cité en tête de l'introduction). En effet le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) rappelait sans cesse ce prône (les savants l’ont nommé le prône du besoin) aux Sahabas en leur répétant ceci :
« La meilleure parole est celle d'Allah et la meilleure voie est celle de Mouhammad, et toute nouveauté est innovation, et toute innovation est égarement, et tout égarement est en enfer ».

En somme, tous les Hadiths prouvent que cette règle est une généralité sauf un Hadith, qui lui est plus spécifique : Le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a dit :
« Celui qui innove dans nos enseignements ses œuvres seront rejetées ».

Par conséquent, les innovations qui touchent les enseignements du Prophète dans l'adoration et la religion, sont considérées comme un égarement.

Paradoxalement une nouveauté au niveau culturel ou au niveau du progrès technique entre dans le libre choix de chacun, tant que cela n'entraîne pas une infraction dans la religion d'Allah. Et ce n'est pas contre ce genre d'innovation que le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) nous a mis en garde. D'ailleurs les savants définissent la Bid'a (innovation) comme suit :


« Vouer un culte à Allah par une adoration qui n'a pas été légiférée ou encore, vouer un culte à Allah par une adoration
que ne faisait pas le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui)
ni les Califes bien guidés ».

Pourtant certaines personnes (qu'Allah les guide) utilisent des ambiguïtés pour prétendre qu'il existe de bonnes innovations dans la religion et que les innovations sont de cinq catégories et parmi elles la Bid'a Hassana . Ils se basent sur le Hadith suivant :
« Celui qui apporte une bonne tradition (Sounnah Hassana) en Islam en aura sa récompense et la récompense de celui qui la met en pratique après lui, sans qu'aucun ne soit lésé dans sa récompense. Et celui qui apporte une mauvaise tradition (Sounnah Sayi-a) en portera le fardeau et celui de ceux qui la mettent en pratique après lui, sans qu'aucun d'eux ne soient déchargés de leur fardeau »[1]

Ainsi les innovateurs expliqueront ce Hadith comme suit : « Celui qui innove en Islam avec une bonne innovation, en aura la récompense et la récompense de celui qui la met en pratique ». Or cette explication est jugée nulle par les savants, et ce pour la simple et bonne raison qu'on ne peut dissocier un Hadith de son contexte. D’ailleurs lorsque l'individu entend les circonstances dans lesquelles le Prophète(Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a dit ces paroles, il lui est alors évident que le sens du Hadith n'a strictement rien à voir avec celui avancé par les innovateurs.

Il est donc nécessaire de citer le Hadith dans son intégralité, comme il fut rapporté d’après Mouslim, Ahmad et d'autres : Jarir ibn ‘Abdillah (qu'Allah l'agrée) a dit :
« Nous étions au beau milieu de la journée chez le Messager de Dieu quand vinrent à lui des gens n'ayant pour vêtement qu'une couverture de laine, ayant un trou par où passait leur tête, ils portaient des sabres en bandoulière et la plupart d'entre eux ou plutôt tous étaient de la tribu de Moudar. Le mécontentement parut alors sur le visage du Prophète, du fait de leur extrême pauvreté. Il entra chez lui, en ressortit et dit à Bilal de faire l’Adhan et l’Iqama, il pria avec les gens puis leur adressa ce sermon : « Ô gens ! Craignez votre Seigneur qui vous a créé à partir d'un seul être» (S4 V1). Puis il récita cet autre verset : « Ô vous qui avez cru ! Craignez pieusement Dieu et que chaque être regarde bien ce qu'il a préparé pour demain » (S59 V18). Puis il dit : « Que l'un de vous fasse aumône de son dinar, de son dirham, de ses vêtements, de sa poignée de blé, de sa poignée de dattes, jusqu'à ce qu'il dit même, d'un morceau de datte ». Quelqu'un parmi les Ansars apporta une bourse au point que sa main (la poignée du Ansar) était incapable de la supporter (la bourse), suite à quoi, les gens défilèrent avec leurs aumônes si bien que je vis deux tas d'aliment et de vêtement. Je vis alors le visage du Messager resplendir de joie et il dit : « Celui qui fait revivre [2]en Islam une bonne coutume a sa récompense et celle de tous ceux qui agissent selon elle après lui, sans que cela ne diminue rien de leur propre salaire ; De même que celui qui institue en Islam une mauvaise coutume en supporte le péché ainsi que celui de tous ceux qui agissent après lui selon cette coutume sans rien diminuer de leur propre péché »[3]

Nous interrogeons tous ceux qui utilisent ce Hadith pour défendre la thèse des bonnes innovations en Islam : En quoi ? A quel moment, dans cet événement pouvons-nous parler d'innovation, et encore plus de bonne innovation ? Le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a incité les gens à faire l'aumône en usant de la parole d'Allah et de la sienne, tout comme l'homme parmi les Ansars a rappelé aux autres personnes présentes, l'aumône de par ses actes. Donc cet homme a institué en Islam une bonne coutume (Sounnah Hassana) en étant le premier à la pratiquer, mais en aucun cas cet homme n'a légiféré une nouvelle adoration puis s'est mis à la pratiquer. D'ailleurs il n'est permis à aucun individu de juger qu’une chose est bonne ou mauvaise, en se basant uniquement sur une réflexion personnelle comme le prétendent certains penseurs ou « les gens de la belle parole » (les philosophes) qui disent : « Le bien et le mal est ce qui est jugé comme tel par la raison ».

Je tiens à ajouter cette précision indispensable pour une meilleure compréhension. Le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a dit : « Celui qui institue en Islam une bonne Sounnah… ».

Il faut savoir que la Sounnah se divise en deux catégories :

1/ SOUNNAH SAYI-A (mauvaise coutume)
Il s'agit-là des Bida' en matière de religion qui sont toutes un égarement.

2/ SOUNNAH HASSANA (bonne coutume) qui se divise en deux.
Une Sounnah ayant été légiférée (en l’occurrence, au temps du Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) puis qui fut délaissée puis a nouveau revivifiée et pratiquée par une personne qui par son action aura incité les autres à le suivre (comme dans le cas du Ansar mentionné dans le Hadith ci dessus). Car le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a dit : « Il n’y a pas une chose qui vous rapproche du Paradis (Parole ou action) sans que je ne vous l’ai montrée, et il n’y a pas une chose qui vous rapproche de l’Enfer (parole ou action) sans que je ne vous en ai mis en garde. »

Nous citerons l'exemple de ce qui est communément appelé la prière du « Tarawih »[4] que nous traiterons plus bas – in cha Allah-. Pour appuyer leur thèse, les innovateurs se basent également sur des faits intervenus a l'époque des compagnons après la mort du Prophète(Paix et bénédiction d'Allah sur lui). On rapporte cet événement authentique cité par al Boukhari dans son Sahih :
« Le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) est sorti dans les 10 derniers jours de Ramadhan et pria dans la mosquée. Quand certains compagnons le virent, ils se mirent à prier derrière lui - Pourtant l’habitude du Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) était de prier chez lui, là où personne ne le voyait -. Puis le lendemain la nouvelle se propagea. La nuit suivante il y eut encore plus de monde derrière lui que la nuit précédente, de même que la troisième nuit au point que la mosquée fut pleine. Puis, lors de la quatrième nuit les gens attendaient le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) qui ne sortit pas. Certains compagnons frappèrent alors à la porte, puis le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) dit : « Ô les gens ! Je n’ignore pas votre présence en ces lieux ainsi que ce que vous faites. J’ai volontairement délaissé ceci (la prière de la nuit) car j’eus peur qu’elle ne soit rendue obligatoire pour vous. Ô les gens ! Priez dans vos demeures, car la meilleure prière de l’homme est chez lui, sauf pour la prière obligatoire.» Puis le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) mourut après ce Ramadhan-ci. Le Ramadhan suivant les croyants priaient dans les mosquées chacun de leur coté.»

Et le Hadith cité par el Boukhari d’après ibn Chihab selon ‘Ourouq ibnou Zoubeïr selon ‘Abdou Rahman ibn ‘Abdel el Qari qui dit:
« Je suis sorti avec ‘Omar ibnou el Khattab une nuit pendant le Ramadhan à la mosquée, là où les gens étaient divisés en groupes, certains priaient seuls et d’autres par petits groupes, et ‘Omar (Qu’Allah l’agrée) dit : « Je pense à réunir ces gens-là derrière un seul guide.», et il se décida à les réunir derrière Obeï ibn Ka’b. Puis je sortis avec lui une autre nuit et les gens priaient derrière leur imam, puis ‘Omar dit : « Quelle bonne innovation (Bid’a) ! Mais la partie de la nuit où ils dorment est meilleure que celle où ils prient». Il sous-entendait la fin de la nuit car les gens priaient en son début.»

En somme, pour eux la parole de ‘Omar prouve qu'il existe belle et bien de « bonnes innovations ». Mais ‘Omar n'a pas utilisé le terme Bid'a dans le même sens que le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) l’a utilisé, lorsqu’il dit : « Toute innovation est égarement …»

Ceci peut paraître subtil comme explication, mais soyez attentif (Qu'Allah vous fasse comprendre Sa religion) à la suite de nos propos qui ne sont autres que l'explication léguée par nos ancêtres vertueux et repris par nos savants (Qu'Allah leur accorde une longue vie) :

En effet dire que ‘Omar a réuni les Sahabas autour d'une Bid'a relève du blasphème, car en fait, il ne fit que les réunir autour de la Sounnah de notre noble Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui). Tout comme nous avons cité plus haut que le Prophète(Paix et bénédiction d'Allah sur lui) avait veillé trois nuits consécutives et priées 11 Rakkats avec les Sahabas puis il délaissa le fait de le faire en groupe de peur que ceci ne soit rendu obligatoire pour sa communauté. Apres cela, peut-on dire d'un acte qui fut accompli par le Messager d'Allah (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) que c'est une Bid'a ?! Au contraire tout tend à prouver de manière catégorique qu'un acte effectué par le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) est une Sounnah. De plus, le fait de se réunir pour prier pendant le mois de Ramadhan fut légiféré de manière explicite par le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) Quand il a dit :
« Celui qui aura fait la prière de l’Ichaa pendant le mois de Ramadhan, puis qui aura veillé (c'est à dire prier la prière de la nuit) derrière l'imam, alors Allah lui inscrira autant de récompense que s'il avait veillé toute la nuit »[5]

Donc en réunissant ces propos du Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) et sa pratique pendant le mois de Ramadhan, il nous apparaît clairement que les paroles de ‘Omar n'étaient pas incompatibles avec la règle d'or : « Toute nouveauté est une innovation et toute innovation est en enfer »et que ‘Omar ne sous-entendait pas, par le mot Bid'a, le fait de légiférer une adoration non légiférée par le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui).

Vous vous demandez certainement pourquoi ‘Omar a qualifié cette prière de Bid'a !!! Eh bien, pour la simple et bonne raison que cette pratique fut délaissée au temps du Califat de abou Bakr (qui dura 2 ans) et également au début du Califat de ‘Omar. Après quoi Allah guida ‘Omar afin qu'il fasse revivre cette Sounnah. Par conséquent, c’est par le fait qu'elle fut interrompue pendant un moment qu’elle fut qualifiée de nouveauté (le mot Bid'a dans la langue arabe signifie une chose nouvelle) et c’est dans ce sens que ‘Omar employa ce terme. Il ne fait maintenant plus aucun doute que plus personne n'est en droit de parler de Bid'a Hassana et de Bid'a Sayi-a.

Comme a dit ibn Taymiya dans son introduction de al 'Aql wa an-Naql :
« Il n'y a pas un innovateur qui se justifie par un argument quelconque sans que je ne m'engage à retourner son argument contre lui ».

Quant à ‘Abdoullah ibn ‘Omar qui était irréprochable dans le fait de suivre le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui), disait : « Toute innovation est égarement, même si les gens la voient BONNE».

Il incombe donc à tout croyant de prendre en considération et de bien comprendre le verset suivant :

Traduction relative et approchée : "Aujourd'hui Je vous ai parachevé votre religion " S5 V3

SOURCES :
1 Majmou' el Fatawa du Cheikh el ‘Outaïmine ;
1Explication de Ryad es Salihine chapitre 18,19,20 ;
Cassette de Cheïkh al Albani.

Et pour ceux et celles qui désireraient approfondir la question, je me permets de leur conseiller ces ouvrages:
Explication de la ‘Aquida el Hamawiya du Cheikh el ‘Outaïmine ;
‘Ilm Oussoul al Bida’ de ‘Ali Hassan al Halaby ;
Iqtida as- Sirat el Moustaqim de ibn Taymiya ;
El I'tissam de Chatibi

Oummou Yassir

[1] Rapporté par Mouslim, chapitre de la Zakât.
[2] En effet, le fait de dépenser pour Allah était une action déjà reconnue par le Coran et la Sounnah bien avant cette histoire. De plus, même si elle n’existait pas dans les textes, cette action a été faite en présence du Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) qui l’a reconnue et approuvée, par conséquent cela devient une Sounnah légiféré car les savants du Hadith disent que la Sounnah c’est : Ce que le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a fait, dit et accepté. Ceci ferme donc la porte à tous ceux qui veulent se servir de ce Hadith après la mort du Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) pour apporter une nouvelle adoration (parole ou action) qui n’existait pas à l’époque du Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui).
[3] Hadith 171 dans le jardin des vertueux de l'imam an Nawawi
[4] Remarque : Selon certains savants le mot « Tarawih » est un terme innové (Bid’a Lafdiya) car il n’est pas cité dans les textes authentiques. De plus son sens étymologique n’est pas approprié. Toutefois, de grands savants d’avant el Boukhari jusqu’à nos jours ont accepté cette expression et l’ont utilisée dans leurs livres pour donner un nom à cette prière, afin qu’elle soit comprise, tout comme « Tahiyatoul-Masjid » qui elle aussi n’a pas été nommée comme tel dans le Hadith, et autres. Donc dans ce cas il s’agit donc de vocabulaire technique (Istilah) et non d’une adoration.
[5] Sounnan abi Daoud, Mousnad de l'imam Ahmad et d'autres.

[www.al.baida.online.fr]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/06/06 14:46 par kni_nza.
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