NFO PANAMZA. Vendredi, le Premier ministre israélien a désigné à l’ambassadeur de France l’ennemi commun : « les forces de l’islam à travers le monde ».
Le 11.01.2015 à 18h11
Le propos a figé le regard de l’ambassadeur.
Vendredi après-midi, Benyamin Netanyahou, Premier ministre israélien, a réitéré son message de condoléances à l’attention du peuple français. Son interlocuteur : Patrick Maisonnave, ambassadeur de France en Israël.
Détail révélateur : la presse israélienne a rapporté le discours de Netanyahou en le modifiant sur un détail précis.
Évoquant la menace terroriste, l’homme issu du Likoud a enjoint la France à combattre « les forces de l’islam » (à 2′).
"C’est un combat global. Traduire en justice les meurtriers de Paris est juste le commencement.
Cela doit être suivi d’un large assault sur les forces de l’islam à travers le monde.
C’est la bataille de tout un chacun.
Un adjectif (qui ne figurait pas dans cette déclaration, comme l’atteste la vidéo -à 2′) a été ajouté au mot « islam » par plusieurs medias israéliens : celui de « radical ». Une entourloupe également effectuée par LE quotidien mondial de référence : le New York Times.
Cette omission du mot « radical » a provoqué un regard interloqué chez l’ambassadeur qui -démarche rare pour cet homme particulièrement obséquieux envers Shimon Peres et visiblement conciliant comme l’illustre la conférence de presse- a pourtant jugé nécessaire de dénoncer les « amalgames » et de préciser que « l’islam, ce n’est pas le djihad ».
Faveur exceptionnelle : ce dimanche soir, Netanyahou, présent à la grande marche de Paris, fera également un discours à la Grande synagogue de la Victoire (également base de recrutement de l’armée israélienne) en présence de François Hollande, Manuel Valls et Nicolas Sarkozy.